Nous recevons l'instant les nouvelles
suivantes
ÉTAT CIVIL D'Y PR ES,
UN JEUNE HOMME
jDc 15 18 ans
POUR LUI APPRENDRE LA PHARMA
Élysées; plusieurs pièces d'artillerie stationnent au
Carrousel.
Le Roi a passe au flambeau, dans la cour des
Tuileries, une revue des troupes de ligne.
Il paraît positif que plusieurs boutiques d'ar
muriers ont été pillées. Les divers journaux en
citent cinq ou six. Quant celle de M. Lepage rue
Richelieu, on vient de voir que suivant 11 Journal
des Débats, elle aurait été préservée par la troupe;
suivant un autre, elle n'aurait été pillée qu'a moitié,
les troupes étant arrivés au milieu du pillage sui
vant un autre encore, elle aurait été entièrement
dévalisée, mais les émeutiers n'y auraient trouvé
que des armes blanches et des fusils sans batterie.
Le 2 3 dix heures du matin. Des bar
ricades existent, non-seuleinent la porte Saint-
Denis, mais rue de Cléry, rue Neuve SaintEustache,
rue du Cadran, et rue du Petit-Carreau. Une fusil
lade vient de s'engager entre des hommes armés
placés derrière les barricades et des gardes muni
cipaux. Deux jeunes gens ont été tués; uo garde
municipal a été désarmé. Le maréchal Rugeaud, a
cheval et suivi de deux aides de camp et de plu
sieurs ordonnances, vient de parcourir une partie
de la ligne des boulevards.
Quelques gardes municipaux, poursuivis sur la
place du Caire par des jeunes gens armés de bâtons,
ont fait feu et blessé plusieurs personnes. Une
femme, atteinte d'uue balle la tête, est tombée
raide morte.
Au moment même, un peloton de garde natio
nale qui se trouvait sur la place, s'est ébranlé sur
l'ordre de l'officier qui le commandait, et qui a crié:
Aux armes I les gardes minicipaux se sont retirés
en toute hâte.
Onze heures. Aux abords de la porte Saint-
Martin, la foule est tiès-fcompacte. On crie: A bas
Guizot! Vive la réforme Un détachement s'ap
proche et fait feu la foule se replie.
Midi. Des gardes municipaux viennent de
faire une décharge sur un groupe de curieux sta
tionné près d'une barricade moitié détruite. Plu
sieurs personnes ont été atteintes.
La place des Petits Pères est gardée militairement
par la 3' légion de la garde nationale.
Au coin de la rue Lepelletier,M. Delaborde,chef
de bataillon de la 2" légion, la tête d'un fort pi
quet, s'est opposé éuergiquement au passage d'un
escadron de cuirassiers.
Tenant son épée par la pointe, il s'est avancé et
a dit a l'officier commandant Monsieur vous ne
passerez pas; le quartier est tranquille; nous n'a
vons que faire de votre présence; et eu même temps
tous les gardes nationaux présents poussèrent ces
cris désormais classiques Vive la réjorme bas
Guizot La troupe s'éloigna sans observation. A
trois heures, nous avons vu nous-mêmes, l'entrée
de la rue qui conduit aux Petits-Pères, six grena
diers de la 5' légion croiser la baïonnette pour
empêcher un escadron de cuirassiers de se porter
vers le quartier Montmartre. (Patrie.)
Mercredi huit heures du soir. Tous
les quartiers de Paris se sont spontanément illumi
nés; les rues Saint-Denis et Saint-Martin et toute
la ligne des boulevards, présentent un spectacle
féerique.
Des flots de peuple parcourent les rues avec des
torches. On chante des hymnes patriotiques on
continue a crier Vive la réjorme
Ce soir, entre huit et neuf heures, une foule
considérable s'est portée devant l'hôtel du ministère
de la justice, demandant que l'hôtel fut illuminé,
et criant A bas Hébert! A bas Chomme de la
complicité morale Le factionnaire placé devant
1 hôtel s'est retiré sur l'état-major qui est un peu
plus loin, place Vendôme. La guérite qu'il occupait
a été brisée, puis la foule s'est dispersée.
Dix heures du soir. Tout semblait fini les
rues regorgeaient de monde mais le calme renais
sait visiblement, quand un déplorable malheur a eu
lieu l'hôtel de la présidence du conseil.
Un groupe s'était dirigé vers le poste de l'hôtel,
les soldats qui en regardaient les abords ont fait
feu. Cinquante personnes ont été tuées ou blessées.
Onze heures. Si nous devons ajouter foi a
des nouvelles qui arrivent l'instant, l'agitation
recommence dans plusieurs quartiers. Des barrica
des se construisent rue Rambutean, rue Sainte-
Avoie, etc. On en voit aussi sur le boulevard.
Les ministres, ne se croyant plus en sûreté dans
leurs hôtels, les ont quittés.
On assure que le général Tnberce Sébastiaui,
commaudaut de La première division militaire, a
été tné.
A midi et demi le Roi a quitté les Tuileries,
laissant entre les mains de la duchesse d'Orléans
son abdication en favenr de son petit-fils. La
duchesse d'Orléans s'est rendue la Chambre des
Députés pied avec le comte de Paris et le duc de
Chartres, son second fils, escortés par des officiers
d'ordonnance et par de siinpler gardes nationaux,
par des députés de l'opposition, parmi lesquels
nous remarquons MM. Du pin et Lacrosse.
M. Lacrosse est entré h cheval dans la cour du
Palais-Bourbon, disant tout." Avertissez M. le
président; il n'y a pas un instant a perdre. La
duchesse d'Orléans, accompagnée de ses deux fils,
est entré dans la salle où 3oo membres environ
étaient présents. Elle s'est assise dans un grand
fauteuil qu'on avait préparé au bas de la tribune.
M. Dupin, montant derrière elle la tribune, a
annoncé la Chambre que S. M. Louis-Hhilippe
1er avait abdiqué, et qu'il léguait son pouvoir au
comte de Paris, son petit-fils, et la duchesse
d'Orléans, sa mère, en qualité de régente.
De vives acclamations ont répondu a ces paroles
de M. Dupin, un grand nombre de députés ont
crié Vive Louis-Philippe II! Vive Madame
la RégenteCependant quelques députés de la
gauche, ainsi que M. de Larochejacquelein et M.
de Genoude se sont écriés Vous n'en avez pas le
droit' Plusieurs voix des tribunes ont fait en
tendre ces paroles; Il est trop tard! c'est une
comédie!» M. Crémieux est monté a la tribune
pour demander l'établissement d'un gouvernement
provisoire. Des bravos ont accueilli ces paroles.
M. Od. Barrot qui arrivait en ce moment est
monté la tribune pour dire qu'il n'y avait dans
ce moment que le gouvernement de la duchesse
d'Orléans et du comte de Paris qui pût faire cesser
l'effusion du sang. Tous les députés ont applaudi
ces paroles, mais dans ce moment M. Ledru-
Rollin est monté a la tribune et a demandé l'éta
blissement d'un gouvernement provisoire.
M. de Lamartine monte son tour la tribune
et fait une motion dans le même sens. M. Sauzet
quitte le fauteuiloù il est remplacé immédiate
ment par M. Dupont (de l'Eure.) En cet instant
nous sortons de la Chambre pour vous écrire eu
temps.
EXTRAIT d' une Correspondance Particulière.
Paris, février, 10 heures du matin.
Il est 10 heures du matin on bat le rappel dans
le quartier Saint-Martin. On ne peut guère sortir,
car depuis la rue Rambuteau jusqu'à Saiut-Méry, la
voie publique est moitié dévavée pour élever des
barricades nouvelles grandissant vue d'oeil. On
sonne le tocsin Saint-Méry, on entend quelques
cris de Vive la république
A dix heures, je me suis rendu la Mairie, rue
de Vendôme en escaladant une vingtaine de barri-
cadesd'où un millier d'hommes demalégion, (la 6*1
accompagnée de cinq six mille hommes du peuple
armés, nous sommes partis pour les Tuileries par
les Boulevards, la rue Vivienne, la rue Neuve-des-
Petits-Champs, la rue Richelieu. En traversant la
rue S'-Honoré, nous avons ententu et reçu des
décharges qui ont abattu grand nombre de Gardes
Nationaux et d'hommes du peuple. Enfin, nous
avons débouché sur la Place du Carrousel, et nous
sommes formés en bataille en face de la porte de
l'état-majo.
Plusieurs officiciers de la Légion-d'honneur sont
entrés aux Tuileries en parlementaires; on leur
a dit que le roi abdiquait eu faveur du comte de
Paris. Cette réponse n'a pas suffit.
J'ai vu dans la cour du Carrousel le commandant
du château, le colonel Biefeld, je lui ai demandé
qu'il fît ouvrir les grilles afin que nous pussions
prendre possession du château les grilles se sont
ouvertes et la 5e légion est entrée la première, et
immédiatement le peuple a suivi et s'est répandu
dans tous les appartements. Il était alors midi et
demi.
Le peuple et la garde nationale ont déchargé
leurs armes en réjouissance.
Les gardes municipaux et la ligne qui gardaient
le Palais-Royal ont continué leur feu presqu'une
heure. On a saccagé les appartements de cette pro
priété de Louis-Philippe, en ce moment, quatre
heures, il est tout en flamme.
Quatre heures et demie.On délibère l'Hô-
tel—de-Ville, rien n'est encore publié.
Le nombre des victimes est considérable. La
Garde Municipale sera dissoute comme l'a été la
Garde Royale en i83o.
P.-S. On nous apprend qu'à l'instant, 'a l'Hô-
tel-de-Ville, on vient de proclamer la République.
ANGLETERRE. Londres, 21 février.
Depuis son établissement la taxe sur le revenu a
produiieni842,5,458,94i 1.; en 1843,5,378,928;
en i844, 5,572,477 en 1845, 5,6o3,443 1.
EMPIRE AUTRICHIEN.
On écrit de Vienne, le 16 février, la Gazette
de Prusse
L'ordonnance impériale qui crée côté du
vice-roi pour les provinces lotubardo-vénitiennes
un Sénat politique indépendant, avec des attribu
tions plus étendues, a paru, et ne manquera pas
d'être acqueillie avec faveur. Le collège se com
posera de six conseillers de cour, de six secrétaires
de cour et d'autres fonctionnaires.
On assure que par suite des dernières nouvelles
inquiétantes, arrivées d'Italie, l'Empereur aurait
décidé que la loi martiale serait proclamée dans les
possessions italiennes de l'Autriche et les ordres
nécessaires auraient été adressés cet effet au vice-
roi. La mesure a donné lieu, au sein du conseil
d'Etat, des débats violents avant que ses membres
ne soient parvenus se mettre d'accord.
ITALIE.
La Patria de Florence aunonce le bombarde
ment de Padoue. Ce bruit mérite confirmation.
D11 20 Février au 26 inclus.
NAISSANCES.
4 Du sexe masculin, T
8 Du sexe féminin,
MARIAGES.
Claeys, Thomas-Pierre-Jacques, âgé de 23 ans, tapissier, et
Simon, Alouise-Sidonie, âgée de 23 ans, sans profession.
DÉCÈS.
1. Besera, Basile-Amand, décédé Sinkel île de Java, le 12
avril i84i« soldat l'armée des Indes.
2. I.ebon, Pierre-François, âgé de 49 ans, brouetteurde bierre,
époux de Caroline-Joséphine Vanacker, rue de Menin.
3. Dewitte, Marie-Rosalie-Joséphine, âgée de ^5 ans, journa
lière, veuve d'Augustin Geeraerd, rue de Lille.
4» Viliu, Reine-Thérèse, âgée de 80 ans, jurnalière, épouse de
Félix-Constantin Vandenbussche, rue de Menin.
enfants au-dessous de 7 ans.
Masculin
Féminin.
1 Total... i.
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Op WOENSD.AG i" MAERTE i84i, i uer
namiddag, ten huyze van d'heer Lafonteyne-
Depoortere te Ypre, Dixmude straete, Veu-
ditie van aile de MEUBELEN nagelaeten door
Joufvrouwe Catharina Van Hee. (i)
ON DEMANDE
S'adresser au Bureau du Journalsous les
initiales X Z. (8)