NOUVELLES DIVERSES. On dit que samedi dernier on a arrêté Rousbrugge deux individus, munis d'une quantité de cocardes tricolores républi caines. Noos publions textuellement le manifeste de Y Alliance, adopté hier en assemblée générale, a l'unanimité des 353 membres présents La Société de CAllianceréunie en assemblée générale, déclare solennellement Que le premier besoin du pays est le maintien de la nationalité belge et de l'intégrité de notre territoire. Les Belges ont une patrie et ils veulent la conserver. Mais en même temps Y Alliance est convaincue des dispositions pacifiques des États voisins l'égard de la Belgique, et notre pays désire tout particu lièrement entretenir des relations sincèrement ami cales avec la France. Mue parcessentiinents,l'^//i'artce demande que les dépenses de l'armée soient réduites au plus stricte nécessaire. Les armements exagérés qui ont été faits, outre qu'ils peuvent soulever des dé fiances extérieures, présentent le grave inconvé nient d'ébranler encore le crédit public et de continuer l'état de crise qui accable aujourd'hui l'industrie. L'armée la plus forte et la mieux exercée ne vaut Das une bonne et franche amitié interna tionale. Dans les circonstances actuelles, notre na tionalité doit trouver son plus solide appui dans une industrie active et dans le bien-être de tous les Belges. Aussi est-ce vers ce dernier objet que l'attention du gouvernement doit être le plus énergiqueinent attirée. Le plus urgent de nos besoins doit trouver sa première satisfaction dans l'application des règles d'une économie rigoureuse, dont nous nous sommes trop longtemps écartés. Réduisons nos dépenses, réduisons-les dans l'in térêt commun. Nelaissons point subsister ces pensions excessives accordées h des hommes opulents, tout disposés sans doute a faire un sacrifice sur l'autel de la patrie. Réduisons la diplomatie l'indispensable. Que cette marine militaire iuutile disparaisse. Supprimons les sinécures, réduisons les trai tements trop élevés. Quand l'industrie soutfre le fonctionnaire n'a pas droit au superflu, et avec le produit de ces économies venons immédiatement en aide l'industrie et au commerce. Que les moyens d'alimentation nécessaires a l'ouvrier ne lui fassent point défaut. Abolissons les impôts qui frappent les denrées alimentaires et montrons que la Belgique aussi met en pratique le grand principe de la fraternité! C'est un devoir pour notre pays de ne négliger aucun moyen de reiever et d'ennoblir le travail. Pour contribuer a ce résultat il n'est pas de Belge qui ne cônsenle a apporter son denier. du trouble dans mon esprit. Il est certain que si Dieu m'a pardonné, je ne suis plus qu'un orgueil leux qui s'obstine au supplice quand la grâce lui est accordée. Vous ne devez plus douter de cette grâce de puis le jour où la Providence vous a envoyé l'ange dont les yeux vous guident et dont le dévouement vous console. Mais si je le perdais en retrouvant la vue que ses soins me rendent presque inutile Ce serait une preuve de plus de la volonté céleste. Ecoutez, mon jeune ami, interrompit vivi- ment le chevalier de Colombrès le ciel m'est té moin que, pour moi-même, je ne désire pas revoir cette terre que j'ai abreuvée du saug de mon frère; mais je consens h une épreuve, et si elle vous confirme dans l'opinion que jedoisme faire guérir, je ne résisterai plus. Allez chercher Candélaria faites-lui connaître l'opinion du docteur, et si elle en paraît heureuse, je ferai tout ce que vous vou drez, quand vous le voudrez. [Pour être continué. Mais les intérêts moraux et intellectuels de la nation ne doivent point être abandonnés. La réforme électorale a appelé un grand nombre de citoyens l'exercice des droits politiques. Il faut que la dissolution immédiate des Cham bres donne la nation une représentation nouvelle, en rapport avec ce grand événement. Mais auparavant, la réforme parlementaire doit imprimer cette représentation un caractère de loyale sincérité. Et l'abolition du timbre des journaux doit per mettre la presse d'éclairer le çorps électoral. Certaine d'être l'organe de l'opinion publique, Y Alliance exprime le vœu qu'autant la dissolution des Chambres il ne soit pris aucune résolution sur le nouvel emprunt proposé, sans que néanmoins ce vœu implique le refus de ressources provisoires pour parer aux besoins urgents qui pourraient se révéler avant la réunion de la nouvelle représen tation nationale. Il est bien entendu que le gouvernement devra faire connaitre la destination de ces ressources. Tels sont les vœux de Y Alliance Ils sont dictés par un sincère patriotisme; puissent-ils être ac complis sans retard M. le sénateur Cassiers vient d'adresser au Jour nal de Bruxelles la lettre suivante, sur laquelle nous appelons la sérieuse attention de nos lecteurs: .V le Directeur du Journal de Bruxelles, Je viens soumettre au pays un système financier qui ine paraît propre écarter toutes les difficultés de la situation. A mon sens, les projets de lois sur les emprunts soumisa la Chambre des Représentants ne sauraient avoir ce résultat. Remarquez, en effet, qu'il ne faut pas seulement de l'argent, de l'argent et encore de l'argent, mais qu'il faut une mesure pour parer aux désastres qui pourront résulter immédiatement pour la Belgique, du décret par lequel le gouvernement français dé clare les billets de banque monnaie légale. Il est h craindre que ce décret ne tarisse tout d'un coup, la principale source de notre monnaie métallique. Dès présent, toutes nos valeurs sur Paris, y compris les lettres de change, ne sont plus payables qu'en billets de banque, objets de peu de valeur dans notre pays. Avant d'examiner les moyens pratiques de parer h ces inconvénients, je crois devoir vous indiquer quelques-uns des avantages de mon système Le premier avantage, c'est celui de mobiliser jusqu'à certain point 1a propriété territoriale. Le deuxième, c'est de créer l'État une ressource immense de capitaux dont il n'aurait pas payer l'intérêt, capitaux qui, toutefois, ne sauraient jamais dépasser le tiers du montant de la circulation monétaire actuelle. Le troisième, et l'un des plus importants, c'est qu'il ferait renaître immédiatement la confiance dans la fortune publique et privée. Le quatrième, c'est de créer des moyens d'échan ge de crédit entre les mains de toutes les classes de la société. Le cinquième, c'est qu'il est si facile de le mettre en pratique qu'on n'a pour ainsi dire qu'à donner suite ce qui existe déjà. J'aborde le fond du système que je propose. Il consisterait décréter le versement i" Des 4/12 restants de la contribution foncière de l'année courante 1848 2° De toute la contribution personnelle de i848; Trois ou quatre mois après, aurait lien Je verse ment du montant de ces diverses contributions pour 1849 El trois ou quatre mois plus tard encore, le ver sement du montant de ces mêmes contributions pour i85o. On pourrait prescrire le versement d'autres im pôts, si cela était jugé nécessaire. Les récépissés ou quittances de ces payements continueraient être soumis au visa préalable du bourgmestre de la commune, et, s'il le fallait, pour les cotes les plus importantes, celui du commis saire d'arrondissement ou de son délégué. L'année après les versements s'opéreraient com me précédemment au fur et mesure que les Chain, bres en auront reconnu la nécessité. Les récépissés de tous ces payements, y compri, ceux de 8/1 2" déjà payés,seraient décrétés monnait légales dater du jour du versement sans jouissant* d'intérêts, mais ils seraient reçus en payement det impôts après une année de date pour un tiers ou h moitié du montant de ces impôts, suivant que les besoins du service l'exigeraient. Le second et troisième tiers seraient reçus en payement des impôts une époque déterminer par l'administration. La couleur du papier ou d'autres marques dis— tinctives indiqueraient les époques de rembourse ment ou celle de la réception en payement de chacune de ces séries différentes de récépissés. Le principal mérite de ce système serait, ainsi que je l'ai déjà dit, de créer un papier-monnaie réunissant les garanties les plus complètes que puisse présenter un papier de ce genre. Les facilités financières qu'il procurerait au gouvernement, lui permetleraient de réaliser dès ce moment les projets dont l'urgence est reconnue, tels que l'établissement d'un comptoir d'escompte, d'une société d'exportation, en un mot, tous ceux qui peuvent procurer du travail la classe ouvrière. Ce système serait en outre propre consolider le crédit public, et il intéresserait toutes les classes de la société au maintien de l'ordre et de l'indé pendance nationale. Voilà, Monsieur le Directeur, l'idée financière que j'ai eu l'honneur de soumettre ce matin aux méditations du gouvernement, et que je croit utile de livrer la publicité que peut me procurer une place dans les colonnes de votre journal. J.-P. Cassiers, sénateur. La Reine, accompagnée de M1"8 la baronne d'Hooghvorstdarne du palais, a assisté dimanche quatre heures aux offices en l'église de Saint- Jacques-sur-Caudenberg, selon son usage. On lit dans une correspondance de Y Éman cipation Vousannoncezquela troupe d'Ernest Grégoire se trouve près de Tournai c'est une nouvelle for gée; c'est ainsi que les meneurs ont inventé le drapeau blanc. M. Ernest Grégoire se tient fort trauquillement Paris, dirigeant comme Français, né Charleville, un club modéré du 2m" arron dissement dit le club des Prévoyants. Des voyageurs arrivés l'instant de Courtrai, nous assurent que cette nuit-ci des individus ont été emprisonnés Courtrai. C'étaient le nommé Savocat, assez connu pour ses opinions répu blicaines, et la nommée E. D...., jeune fille de notre ville. Le premier a été arrêté Mouscron et la seconde sur les frontières, elle était porteur de dépèches qu'elle tenait sur sou dos cachées sous ses vêtements. Le yaderlander annonce la destitution de M. de Saeghepprocureur du Roi Gand. Cette mesure serait motivée sur le peu d'énergie dont ce magistrat aurait fait preuve pendant les événe ments dont celte cité a été naguère le théâtre. M. de Wilge, premier substitut du parquet de Gand, remplacerait ad intérim M. de Saegher. MM. les lieutenants et sous-lieutenants du 4° régiment d'infanterie, en garnison Anvers, mus par un sentiment de patriotisme qui les honore, viennent de prier leur chef, M. le colonel baron an Rode, de faire connaître M. le Ministre de la guerre qu'ils seraient henreax de coopérer l'emprunt qui vient d'être présenté aux Chambres, l'effet de subvenir aux exigences réclamées par les circonstances. Ils demandent en conséquence etre assimilés aux fonctionnaires publics sur Ie traitement desquels il sera opéré une retenue de 4 p. c. Ce dévouement la patrie est d'autant plus digne d éloges, que cette catégorie d'officiers na pas été comprise dans le projet d'emprunt en question, parmi celles sur les appointements des quels une retenue doit être opérée. Cet exemple de patriotisme parle haut en fa veur de 1 esprit qui anime l'armée et ne peut mas

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Le Propagateur (1818-1871) | 1848 | | pagina 2