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m CEftSAFJDE
PAYS-BAS. La Haye, 21 mars.
FRANCE. Paris, 18 mars.
PRUSSE.
EMPIRE D'AUTRICHE.
ITALIE.
Une personne qui pourrait disposer de
5 10,000 francs, pour être associé dans
une EXPLOITATION, rapportant un beau
bénéfice.
Ue soussigné CHARLES DEWEERT
Huissier au Tribunal de première instance
d'Ypres, y demeurant, en sa qualité de
Syndic la Faillite d'HENRI MAES ci-
devant Marchand et Cabarelier Staden,
invite tous les créanciers de ce dernier
de lui déclarer quel litre et pour quelle
somme ils sont créanciers et de lui re
mettre leurs litres de créance, ou de les
déposer au Greffe du Tribunal de Com
merce de la même ville d'Ypres, leur
déclarant qu'il en sera donné récipissé;
il invite en même temps les créanciers
de se présenter par eux ou par leurs
fondés de pouvoir, pardevant Monsieur
le Juge Commissaire Sartel en la Cham
bre du Conseil du môme Tribunal de
première instance Ypres le LUNDI
QUINZE MAI 1800 QUARANTE HUIT
neuf heures du matin, l'effet de pro
céder pardevant ce Magistrat lu vérifi
cation de leurs créances.
qner de lui adirer les sympathies et la reconnais
sance de la nation entière. Précurseur
La Gazelle de Cologne publie un avis du
président supérieur de la province rhénane, qui
porte que M. Franz Nellessen négociant a Aix-la-
Chappelle, a été reconnu par le gouvernement
prussien comme consul de Belgique a Aix-la-Cha-
pelle.
Le Journal de La Haye publie l'anêté royal
qui institue une commission chargée de rédiger un
projet de Constitution nouvelle. Voici ce document
m ISous GUILLAUME II, par la grâce de Dieu, Roi des
Pays-Bas, priuce d'Orauge-Nassau grand-duc de Luxem
bourg, etc.
n Vu la communication de la seconde Chambre des États-
Généraux, contenant Tcxpressiou de diiiérents vœux au sujet
de l'extension donner la révision de la Loi fondamentale;
Considérant qu'eu égard cette communication qui nous
a été faite par uue des branches du pouvoir législatif, nous
avons résolu de faire rédiger et de présenter une Loi fonda
mentale avec les modifications et changements nécessaires, et
de nommer des chefs des départemeuls d'administration pu
blique qui soient attachés aux principes qui seront arrêtés dans
cette Loi fondamentale;
Considérant que si, d'un côté, notre intention est de
prendre sans retard toutes les mesures marquées au coin du
progrès et de la réforme, d'uu autre côté il est de notre devoir
de veiller ce qu'une précipitation blâmable ue conduise un
résultat coutraire
Avons arrêté et arrêtons
i° D'instituer une commission chargée de nous présenter
un projet de Loi fondamentale, tout en prenant eu considéra
tion des vœux exprimés par la seconde Chambre des Etats-
Généraux, et de nous faire conuailre eu même temps ses vues
relativement la composition d'uu ministère,
n 1° De nommer membres de cette commission MM. Me
Dirk Donker Curlius; M* J.-M. de Kempenaer; M* L.-C.
Luzac; M® L.-D. Slorm et M® J.-B. Thorbecke.
ii Copies du présent arrêté seront envoyées pour information
aux deux Chambres des Etats-Généraux, aux départements
dadmiuUtraliou générale, au oouseil d'État, ainsi qu'aux
membres désignés plus haut.
La Haye, le 17 mars 1848. GUILLAUME.
De par le Roi Le conseil cTEtat, directeur du cabinet du Roi}
A.-G.-A. Va» Rappahd. i>
Plusieurs commissaires de département ayant
ordonné la dissolution des corporations religieuses,
le gouvernement provisoire vient de décider qu'il
serait sursis a l'exécution de cette mesure.
11 est question d'un nouveau décret du gou
vernement qui prohiberait l'exportation de France
de tout numéraire au delà de ce que chaque voya
geur a nécessairement besoin.
Aucune détermiuation n'a encore été prise,
en France, par le gouvernement provisoire, au
sujet de l'ajournement des élections pour l'As
semblée nationale. La lutte paraît toujours très-
vive entre les partisans de l'ajournement et ceux
qui insistent pour que la date du 9 avril soit
maintenue. On assure que la majorité du gouver
nement provisoire continue a être de ce dernier
avis.
M. Bourget, président du tribunal de commerce,
de Paris, s'est brûlé la cervelle, ne pouvant faire
honneur a un bordereau qui lui devait être pré
senté. Il n'y a plus d'argeut nulle part.
Un décret du gouvernement provisoire, en
date du 18 mars, ordonne qu'un monument sera
élevé au maréchal Ney sur le lieu même où il a été
fusillé.
Par un autre arrêté, la ville de Bourbon-
Vendée reprend son nom de Napoléon-Vendée.
Plusieurs sinistres commerciaux ont encore
été annoncé aujourd'hui a la Bourse, principale
ment dans le commerce de banc. Sept ou huit
maisons importantes, teuant les calicots, articles
d'Alsace, etc., ont suspendu leurs payements.
Les nouvelles pièces de 5 fr. au type de la
République ont commeucé a circuler. Elles sont
d une exécutions parfaite. Il en est déjà sorti pour
plus d'uu million de francs des balanciers de la
Monnaie.
{.'ambassadeur d'Angleterre ayant demandé
des explications amicales sur le fait d'un drapeau
irlandais présenté par la députation irlandaise
1 Hôtel de Ville, le ministre des affaires étrangères
lui a répondu que la France ne reconnaissait d'au
tre drapeau Dational eu Angleterre que celui des
trois royaumes unis; il a ajouté qu'en répondant
aux irlandais il ne s'était servi d'aucune expression
qui ne fût conforme cette pensée, tout en mani
festant les sympathies de la France pour l'Irlande
religieuse et libérale.
Une dépêche de Berlin du i4 mars annonce que
l'Empereur de Russie a déclaré de la manière la
plus positive, qu'il s'abstiendrait de toute inter
vention dans les affaires de la France, tant que la
France elle-même n'attaquerait pas les territoires
étrangers.
On assure de bonne source, écrit-on de Ber
lin la Gazette d'Augsbourg, que la Prusse a
repoussé l'offre de la Russie, de faire franchir, sur
la demande, les frontières de la Prusse un corps
d'armée russe, ce qui cause une grande joie toute
sa population.
Le président de la province de Westphalie,
M. de Vincko, a été mandé en toute hâte Berlin.
Les lettres du 16, assurent que le nombre des
individus tués dans les derniers troubles en Berlin
est de treize.
Des barricades se sont élevées sur plusieurs
points et jusque dans des quartiers éloignés; la
troupe a également fait usage des armes feu dans
plusieurs endroits et poursuivi avec acharuement
le peuple, et quelque fois fort loin. C'est princi
palement avec des pierres, du verre et des haches
que le peuple a fait des blessures la troupe.
Le peuple est principalement aigri contre la
troupe; l'émeute n'a pas eu de tendance politique.
Une masse d'arrestations ont été opérées et les
personnes arrêtées sont provisoirement gardées
dans la cour du palais.
Quelques désordres ont eu lieu Kœnings-
berg le i3. Un rassemblement a parcouru les rues
et a commis quelques dégâts. Un détachement de
cavalerie a dispersé la foule. On évalue 15o,ooo
th. le montant des dévastations commises par les
ouvriers insurgés Solingen quatre usines ont été
détruites de fond en comble.
On mande de Berlin, le 18 mars, la Ga
zette de Cologne
Aujourd'hui, une députation des bourgeois de
Berlin et une autre des bourgeois de Cologne ont
été reçues par le Roi. A la suite de cette entrevue
a été publiée une proclamation des magistrats.
L'octroi de la liberté de la presse et de la convo
cation de la Diète au 2 avril, et d'autres concessions
encore ont causé la joie la plus vive dans la ville.
On se prépare faire ce soir urie illumination bril
lante. Le peuple et principalement les membres de
la commission de sûreté se sont réunis sur la place
du château pour faire une manifestation de recon
naissance. Le Roi a paru au balcon du château et a
été reçu avec le plus vif enthousiasme par la foule.
D'une autre côté une partie de la population,
qui ignorait encore ces heureuses nouvelles, ou
plutôt qui voulait la retraite des militaires, poussait
des clameurs hostiles contre la troupe. A 2 heures
des dragons se sont avancés sur la place du château
et ont fait une charge pour dissiper les rassemble
ments. Ils ont fait usage de leurs armes. Sur un
autre point de la place un détachement d'infanterie
a fait feu contre le peuple.
Alors de toutes parts a retenti le cri Aux
armes Des bourgeois se sont répandus dans toute
la ville en poussant ce cri, et, au bout d'une heure,
la ville entière était dans la plus grande agitation.
De nombreuses barricades se sont élevées en un
clin-d'œil. Le combat a commencé sur plusieurs
points. Devant la banque deux soldats ont été
massacrés. Sur une autre place un officier a eu le
même sort. Au moment où je vous écris il y a peut-
être déjà cent personnes qui ont perdu la vie. Si
les militaires ne quittent pas la ville avant ce soir,
il est probable que nous aurons une terrible effusion
de sang. Tandis que j'achève ma lettre, j'entents
encore tirer des coups de fusil.
Vienne, i4 mars. Metternich a abdiqué. La
liberté de la presse vient d'être proclamée dans les
rues de Vienne. Une garde nationale est consentie
et organisée. C'est une révolution complète, et qui
a réussi. L'archiduc Louis et l'archiduc Albert sont
éloignés et suspendus de leurs fonctions. Le dernier
était généralisme de l'armée. Il y a eu beaucoup de
blessés et de morts. Le peuple a demandé qu'on
lui livrât Metternich, mort ou vif. On crie dans les
rues: Vive la libertéHier toute la ville était
illuminée.
La Gazette d'Augsbourg confirme ce que
nous avons dit, sur la lettre particulière, touchant
une réaction qui se serait tout d'un coup opérée en
Lombardie en faveur de l'Autriche. Ce changement
devrait être attribué l'effet produit par les nou
velles de France sur l'esprit de la noblesse, qui
craindrait pour elle-même les suites d'un boule
versement dans un sens ultra-démocratique.
Des désordres ont eu lieu Trêves comme
dans une foule d'autres villes de l'Allemagne, mais
il paraît qu'ils ont été sans gravité.
Des lettres de Vienne du i5 mars, nous ap-
porteut le décret impérial suivant
A raison de la situation actuelle des affaires
politiques, nous avons résolu d'assembler autour
de notre trône, par des délégués, les États de nos
royaumes allemands et slaves, de mêmes que les
congrégations générales de notre royaume lom
bard-vénitien, dans le but de nous assurer leurs
conseils sur les questions législatives et adminis
tratives. A cet effet nous avons pris les mesures
nécessaires pour que cette réunion puisse avoir
lieu le 3 juillet de cette année, et plus tôt si c'est
possible.
Vienne, le i4 mars i848.
Signé Ferdinand.
Le prince de Metternich a pris la fuite vers
le Rhin, et la princesse vers la Silésie.
On a reçu des rapports très-inquiétants de
Prague et de Grœtz.
On a reçu Presbourg (Hongrie), le 11 mars,
des nouvelles très-inquiétantes des comitats de
Zemplin et d'Unghvat. Les paysans se sont levés
en masse contre la noblesse.
Le Roi de Naples a capitulé. II vient d'envoyer
l'ordre nécessaire pour la remise de la citadelle de
Messine aux Siciliens; sans doute conseillé par la
gravité des événements, Ferdinand a également
souscrit aux justes exigences de la Sicile.
Le royaume de Naples et la Sicile auront désor
mais deux administrations séparées.
©'(UJK1E RALLIE WmêlME,
S'adresser au Bureau de cette Feuille. (1)
Yl'ItES le .Hors IMS. l
CH. DEYYEEftT.