DAPRES ET DE L ARRONDISSEMENT. M j\° 3186. Mercredi, 12 Avril 1848. 31rae année. i 7 centimes par ligne. Les ré clames, S 3 centimes la ligne. 7??.2S, 12 AVRIL. Tout le monde comprend aujourd'hui en Belgique, le devoir de concourir au maintien de nos Institutions et de nos li bertés. Les tristes divisions qui nous ont troublées pendant ces dernières années n'ont plus d'objet; nos adversaires poli tiques d'alors, adressent maintenant la poignée d'utopistes qui rêvent la républi que en Belgique, le langage que nous leur tenions, il y a deux ans, lorsque nous les voyons fraterniser avec les ennemis de nos Institutions, qu'ils combattent aujourd'hui. Dans son n° du 10 Avril XIndépendance IrailedeTartufes politiques, ces républicains aux allures suspectes et la face double, qui travaillent dans l'ombre ruiner l'édi fice, dont ils admirent les proportions au grand jour. Elle traite d'Orgons du parti constitutionnel, ces bonnes gens qui prêtent la main au parti du désordre et de l'anar chie, sous prétexte de mieux défendre la Constitution. Heureusement ces reproches s'adressent aujourd'hui un bien petit nombre de dupes. L'immense majorité de la nation ne veut et ne désire qu'une chose, le main- lien de notre monarchie constitutionnelle, et le libre développement des éléments de prospérité que notre pays renferme. Toute alliance avec le parti républicain serait funestetoute concession serait fatale. VIndépendance déclare que le parti consti tutionnel, formé de toutes fractions de par tis brisés par les événements et la force des choses, ne doit compter que sur lui même; le temps des Congrès, des clubs, des Alliances, des coalitions est passé; celui de Vunion dans le vœu de maintenir et l'ordre et nos Institutions est venu. Voici en quels termes le Journal du ministère énonce celte vérité incontestable Le motif de certaines coalitions a cessé d'exister. La cause du libéralisme, la cause de l'indépendance du pouvoir civil, la cause de la réforme électorale, toutes ces causes là sont définitivement gagnées. Ce qui est en question aujourd'hui c'est la forme du gou vernement. Lne situation nouvelle impose au parti constitutionnel des devoirs nou veaux De sa part une alliance avec les répu blicains équivaudrait un suicide. La grande revue de la garde civique et de la garnison de Bruxelles, a offert la capitale et l'armée une occasion excel lente de manifester l'esprit qui les anime, et les vœux qu'elles forment. L'enthou siasme qui a éclaté pour notre royauté constitutionnelle, est une réponse péremp- toire aux déclamations de ces sauveurs déguénillés, qui nous viennent du dehors, et une condamnation des sourdes menées qui ont lieu au dedans. Du reste l'esprit de la capitale est l'esprit de toutes les pro vinces. Si notre ville avait l'occasion de manifester son attachement aux institu tions de 1830 et la Constitution telle qu'elle est, nous ne doutons pas, qu'elle ne fît résonner tous les échos d'alentour, de ces cris qui ont retenti Bruxelles Vive le Roi! Vive la Reine! Les bruits répandus sur les bandes ar mées qui menacent de nouveaux nos fron tières, ne se confirment pas. Le receveur des contributions directes de la ville d'Ypres, par suite d'ordres réitérés du département des finances et en acquit des devoirs que lui imposent ses fonctions, invite tqus les contribuables payer les termes échus de leurs cotisations. Comme beaucoup d'habitants ont l'ha bitude de payer la première moitié de leurs contributions au mois de Mai et Juin, il se flatte d'autant plus qu'ils répondront cet appel, qu'en payant, au mois d'Avril ils ne font en réalité que devancer leurs habitudes de quelques semaines. k On s'abonne a Ypre*. rue de Lille, u® io, près la Grand'place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PIU\ DE LV%RO\\V:III:*T, par trimestre, Pour Y prèsfr. 4 Pour les autres localité» 4- 3® Piix d'un numéro. OÎO PRII DEM I.\§ERTIO*S. Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur rue de Lille, 10, Vpre» Le Propa gateur paraît le SAMEDI et le HERiHEDI de chaque semaine. VÉRITÉ ET JUSTICE. l.E PARTI CONSTITUTION A EL. Vendredi dernier a en lieu la première séance officielle de la Société d'Agriculture et d'Horti culture de Poperinghe. L'assemblée était nom breuse. Parmi les objets portés a l'ordre du jour figurait, comme offrant le plus d'intérêt, l'examen des mesures b prendre cette année pour la culture des pommes de terre eu vue de prémunir ce pré cieux produit coDtre les atteintes de la maladie dont il a souffert depuis trois .ans. Dans ce débat, le président a surtout appelé l'attention des culti vateurs sur les moyens préconisés par le Conseil supérieur d'Agriculture du royaume et sur les idées que l'expérience a indiquées comme devant être suivis avec le plus de succès. A cette occasion, lec ture a été donnée de la circulaire adressée récem ment dans le même but par \Ir le ministre de l'intérieur a MM. les gouverneurs de province. Après quelques discussions sur ce sujet, l'assemblée a décidé qu'il serait porté sur le programme du concours de cette année un prix pour le membre de la société qui, en raison des améliorations qu'il aura introduites dans la culture de ce tubercule, sera le mieux parvenu a préserver ses champs de l'invasion du fléau. La séance s'est terminée par l'admission de quel ques nouveaux membres parmi lesquels s'est trouvé M. Vanalleynes, tanneur Ypres, membre du co mité administratif de la Société agricole de cette ville. Dimanche, 9 avril, il y avait a Hazebrouck illumination pour l'installation du sous-commis saire et la plantation de l'arbre de liberté un mé decin n'ayant voulu se joindre la fêle, la populace commencé b briser les vitres de sa maison et b le menacer de pillage. Le docteur a jugé convenable d'éclairer sa façade, et la foule s'est alors apaissée. Dès lelenderuain le bruit se répandait que tout était saccagé Hazebrouck, b tel point que les personnes qui dévaient s'y rendre de Cassel et autres endroits environnants n'osaient pas y aller,et qu'on fut bon acte d'apprendre que tout ce qu'on avait racconté était empreint d'exagérations outrées. M. le notaire Vandewinckel est nommé maire b Bergues. M. Vandewinckel, et Haplander, ancien député conservateur se mettent sur les rangs pour l'Assemblée nationale, mais ces choix seront fortement combattus par les républicains purs. M. Delaroyère, médecin et maire b Hondschote est également sur les rangs pour la représentation. M. Delaroyère accompagna avant la révolution de juillet M. et M"" de Lamartine en Palestine. A Godwaertvelde, le maire nommé par le commissaire provisoire a amené une répulsion gé nérale des habitants. L'ancien maire a été réinstallé puis déposé. Des désordres en sont résultés. La population montagnarde dite les Couches est ac courue. La maison du greffier Schercousse a été menacée de dévastation, et déjà partiellement en dommagée. M. Schercousse a du chercher momen tanément un réfuge hospitalier sur le territoire belge. 11 a été b Poperinghe. Deux compagnies d'infanterie ont été dirigées en toute hâte sur le théâtre du tumulte.Un manequin représentant l'un des maires a été promené par le village et brûlé sur le place publique. A Bailleuldes bandes de dentellières se sont rendus devant la maison de M. le doyen, et y ont enfoncé plusieurs fenêtres. Cet acte de brigandage a indigné d'autant plus les honnêtes gens, que ly'fr. vénérable ecclésiastique dont on violait le douiici/ est particulièrement connu par son éminentechar il Une brusque destitution a également frapl le juge rte paix de Bourbourg. Ce fonctionnai!'! terrifié de cette mesure s'est noyé de désespoir. A Dunkerque tout est tranquille.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1848 | | pagina 1