JOURNAL D APRES ET DE L ARRONDISSEMENT. Ko 3102. 31 me année. 7??.SS, 3 MAI. M. LE COMMISSAIRE D'ARRONDISSEMENT ET SA LETTRE. En nous faisant l'écho d'un bruit public qui attribuait au Président de Yassociation libérale le projet de soutenir la candidature de son fils aux prochaines élections, nous nous sommes bornés au rôle de simples historiens. Nous n'avons jamais dit que M. le Commissaire avait accepté ou refusé cette candidature (son refus nous était in connu); nous avons affirmé que le bruit de sa prochaine candidature courait la ville; et ce bruit ayant couru réellement, il nous est impossible de voir quel litre M. le Commissaire a pu nous taxer de mensonge. Quant aux accusations gratuites de mal veillance marquée, d'insigne mauvaise foi, d'insinuations qui se distinguaient par leur déloijaulé, que M. le Commissaire nous adresse, nous les repoussons avec énergie, et nous déclarons avoir la conviction in time de n'avoir jamais dépassé dans l'ap préciation des actes de ce fonctionnaire les bornes d'unediscussion raisonnable. Quant M. le Commissaire d'arrondissement nous a dit qu'il venait se poser parmi nous en homme de parti, nous avons sévèrement jugé sa conduite; mais notre critique a été bien moins amère que celle des journaux de la capitale et de la province, qui ont exposé sa fameuse circulaire la risée pu blique. M. Carton doit savoir que la sévé rité n'est pas de l'injustice, et que l'on ne traite pas ses adversaires comme ses amis. Nous ne relèverons pas le peu de tact dont M. le Commissaire fait preuve en nous lançant, en termes si peu mesurés, des accusations qu'il lui serait impossible de justifier. Ce langage convient peut être un rédacteur de bas étage, ou un se crétaire de club, mais les gens sensés sont toujours surpris de le rencontrer dans les pièces émanés d'un fonctionnaire élevé. M. Carton n'a repondu que par le mépris notre prétendue'malveillance et mau vaise foi, et voici qu'à propos d'un simple bruit public, qui ne renfermait aucun fait injurieux pour lui, il nous adresse une longue lettre, remplie d'accusations di rectes, et de menaces hypothétiques. N'eut- il pas mieux fait de se taire en celle cir constance, au moins devant le public, et de s'expliquer sur sa candidature devant les personnes qui semblaient attacher plus d'importance que nous ce projet de can didature? Aujourd'hui tous les actes des fonctionnaires sont exposés la critique. Les dépositaires du pouvoir ne doivent-ils pas tolérer la censure avec patience, et réserver les réclamations publiques pour les cas où ils sont obligés de rétablir des faits méconnus, ou de sauver leur honneur compromis? En nous adressant une longue lettre propos d'un projet de candidature, M. le Commissaire a fait preuve d'une as sez grande inexpérience. Nous recherchons aussi la liaison des idées de M. Cartondans la lettre qu'il nous adresse, et nous ne pouvons l'y dé couvrir. Pour nous démontrer qu'il ne se cramponne pas sa place, il nous déclare qu'il y reste la preuve, on doit l'avouer, n'est pas concluente. De plus, M. Carton refuse toute candidature, afin de veiller, son poste, aux intérêts du parti libéral mais combien d'hommes zélés et capables le parti libéral ne trouverait-il pas dans le pays, et jusque dans la famille de M. le Commissaire, pour servir ses intérêts, si celui-ci suivait le gout prononcé qu'il éprouve pour la carrière parlementaire? Il y a ici défaut de logique. M. Carton regrette que l'opinion mo dérée et catholique prenne de nouveau la position de parti, et jette un cri de guerre contre le parti libéral, et toute sa lettre est l'acte de parti le plus prononcé que M. Carton ait jamais accompli, car il nous assure qu'il a refusé d'avance toute candi dature pour servir les intérêts d'un parti! 11 nous dit encore que des paroles de conci liation étaient dans toutes les bouches, et sa lettre est toute herissée de menaces con tre une partie de ses administrés! Nous voyous ici une énorme inconséquence. Ce que nous trouvons de mieux dans la lettre de M. le Commissaire, c'est la pro fession explicite d'attachement la consti tution. Nous sommes parfaitement d'ac cord avec lui sur ce point, et ce point est essentiel. Nous désirons donc que les que relles qui pourraient s'élever au sujet d'autres points secondaires ne troublent jamais l'harmonie, qui doit regner, surtout dans ces moments difficiles, parmi tous les amis sincères de la constitution; mais ce vœux serait stérile, si les agents du pouvoir se piquaient d'une susceptibilité puérile, ou si les anciens organes de l'o pinion libérale-clubisle, s'abandonnaient encore leurs habitudes d'insulte, de me nace et de provocation. Messieurs les Notaires de l'arrondisse ment d'Ypres, se sont réunis lundi dernier, lr mai, leur banquet annuel, l'hôtel de la Tête d'Or, la plus franche cordialité a régné pendant le repas. Jeudi dernier, MM. Bossaert et Strubbe, le premier, clerc de notaire chez M. Chris- tiaen, Passchendaele, le second, clerc de notaire chez M. Delavie, Poelcappelle, ont été admis faire leur examen, ils ont répondu toutes les questions qui leur ont été faites, avec une précision qui fait le plus grand honneur leur capacité. La Chambre des Notaires de l'arrondis sement d'Ypres, a procédé sa réorgani sation; les Nolairesci-après ontété nommés, savoir MM. Titeca, président. De Legher, (Staden) membre. Soenen, (Hooglede) Forrest, (Wervicq) Gheleyn, (Poperinghe) Boedt, (Ypres) Lucien, (Reninghelst) Des personnes arrivées ce malin de Wer vicq, nous rapportent différents bruits qui ne manquent pas de gravité. On dit que des ouvriers français ont assassiné, sans motifs, un cordonnier belge, père de deux enfants. Il paraît que plusieurs de nos com patriotes employés comme ouvriers dans le département du Nord, ont été liés et garrotés, sans forme de procès, et recon duits jusqu'à la frontière belge, où ils ont été relâchés. Les habitants de nos fron tières se plaignent de plusieurs autres avanies, dont nous attendrons les détails. On lit dans le Nouvelliste Depuis douze ans que le Nouvelliste existe, il n'a cessé de combattre d'abord pour le rétablissement de Y union laquelle la Belgique est redevable de sa nationalité, et de ses institutions libérales. Celte union existe aujourd'hui forte et sincère comm aux beaux jours qui précédèrent et suiv rent notre émancipation politique, bonne entente qui règne en ce inomen entre tous les partis, les concessions que On s'abonne Y près rue de Lille, n° 10, près la Grand'place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRII DE L'.%BO*YEJIE\T, par trlmegtre, Ponr Yprèsfr. 4O© Pour les autres localités 4 5© Prix d'un numéro. Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur rue de Lille, io, Ypre*. Le Propa gateur parait le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. PRIA DES IXSERTIOW. 11 centimes par ligne. Les ré clames, S S centimes la ligne. VÉRITÉ ET JUSTICE.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1848 | | pagina 1