sont arrivées sur les lieux mais il u'a pas été né
cessaire d'en faire usage.
On dit qu'une dépêche télégraphique a
apporté la nouvelle Berlin que l'Empereur de
Russie a consenti a rétablir un royaume de Pologne
sous le duc de Leuchtenberg.
On va renforcer de 10,000 hommes le corps
d'armée du duché de Posen. Déjà des troupes de la
garnison de Magdebourg ont reçu l'ordre de partir.
L'importance des événements actuels a en
gagé l'archevêque de Cologne inviter ses évêques
suffragantes a une conférence. Par suite de cette
invitation, les êvêques de Trêves et de Paderborn
sont déjà arrivés, et l'on attendait hier l'êvêque
de Munster.
On vient de publier Posen plusieurs or
donnances conformes aux exigences de la situation.
Le commerce des faux est prohibé, comme aussi
leur port toutes les armes, y compris les faux,
doivent être livrées au bureau du commandant en
chef de la province. Toutes les portes et les bar
rières de la_ville sont fermées. L'entrée et la sortie
ne sont permises que par trois portes, et seulement
pour les personnes non suspectes. L'insurrection
est générale.
D'après des nouvelles parvenues Berlin le
9, la guerre dans le grand-duché de Posen est
terminée, les bandes polonaises armées sous la
conduite de Mieroslawski ont déposé les armes le
7, et se sont rendues discrétion au général de
Colomb.
Pendant les journées du 5 et du 6 de ce mois,
il y a eu des troubles très-graves dans la ville
d'Ecbtemach, parmi les militaires du contingent
luxembourgeois. Tous les liens de la discipline
étaient rompus au point que les soldats ont pris
d'assaut le casino militaire. Aucun mal n'a été fait
aux habitants. Le contingent s'est licencié ensuite.
Le 9 ont eu lieu Comines (Belgique) les ob
sèques de sœur Christine, religieuse hospitalière
desservant l'hospice de St-Jean-Baptiste en cette
ville. Mère des pauvres, elle se voua avec un zèle
infatigable au soulagement de toutes les infortunes
et trouva la mort dans l'exercice de ses fonctions.
Le 9 de ce mois est décédé Grammene, M.
P.-B. Van Der Meersch, né Ypres en 1769 il a
desservi la paroisse de Grammene pendant 33 ans
et demi.
Notre magistrature vient de perdre un de ses
plus respectables membres.
M. Nic.-M.-Jos. Franssen, président de chambre
la Cour d'appel de Liègechevalier de l'ordre
Léopold et de l'ordre du Lion néerlandais, est
décédé mercredidans sa 90' année.
M. le président Franssen était le doyen de la
magistrature belge. Entré en fonctions en 1782, il
a parcouru cette longue carrière avec honneur et
probité. Journal de Liège.)
actes du gouvernement.
Un arrêté royal du 4 mai, nomme le sieur Liévin
Bacquaert échevin de la commune de Neuve Eglise,
arrondissement d'Ypres, en remplacement du sieur
De Bruyne, décédé.
bourse de bruxelles du 12 mai 1848.
Empruut 18^0 5 °/0 67 7/8 p.
Id. 1842 5 °/0 67 7/8 P.
Id. 1844 4 *7* 62 3/4 P.
Id. i836 4 »/o 56 p.
FRANCE. Paris, 11 mai.
L'Assemblée nationale de France a procédé dans
sa séance du tu c' la nomination des membres
devant composer la commission exécutive admise
en principe dans la séance de mardi, MM. Arago,
Garnier-Pagès, Marie, Lamartine et Ledru-Rollin
ont été élus dans l'ordre que nous indiquons. Nous
donnons plus loin le nombre de suffrages obtenus
par chacun d'eux. M. Ledru Rollin n'a réuni qu'un
nombre de voix très-inférieur celui de ses collè
gues; mais M. de Lamartine n'aété porté lui-même
que le quatrième sur la liste, avec 200 voix de plus,
il est vrai, que M. Ledru-Rollin, mais avec 80 de
moins que M. Arago.
A la fin de la séance M. Louis Blanc a éprouvé
un rude échec, sur une proposition de création d'un
ministère du travail et du progrès; écrivain et ora
teur, il a été complètement battu par un ouvrier.
A son éloquence quelque peu prétentieuse, M.
Peupin, ouvrier horloger, a répondu par quelques
paroles pleines de sens qui ont rallié h son opinion
l'unanimité de l'Assemblée.
On assure que M. le général Négrier, l'un des
questeurs de l'Assemblée, a fait transporter dans
le local des séances neuf cents fusils pour armer les
représentants en cas d'attaque.
On parle d'un décret général d'amnistie qui
s'étendrait jusqu'à l'abolition de la procédure com
mencée contre les anciens ministres de Louis-
Philippe.
COMPOSITION DU MINISTÈRE FRANÇAIS.
Affaires étrangères Jules Bastide, ministre;
Jules Favre, sous-secrétaire d'Etat.
Justice Crémieux.
Intérieur Recurt.
Instruction publique Carnot, sous-secrétaire,
M. Raynaud.
Cultes Bethmont.
Commerce: Flocon.
Travaux publics Trélat.
Finances Duclerc.
Guerre Par intérim, Charras.
Marine Amiral Casy.
ALLEMAGNE.
On annonce de Francfort, 8 mai:
Le président des dix sept hommes de confiance
a communiqué l'Assemblée une adresse de beau
coup des principaux bourgeois de la ville de Co
logne, qui adressent aux hommes de confiance la
prière d'obtenir de la Haute-Diète que la Confé
dération garmanique reconnaisse ou plutôt garan-
tisso formellement la neutralité du royaume de
Belgique. Cette adresse exprime son admiration
pour la situation actuelle de la Belgique, qui ré
siste avec un calme et une fermeté sans exemple
l'orage dont l'Europe entière est ébranlée.
La cause de cette brillante distinction est dans
la Constitution et dans les garanties qu'elle offre,
dans l'activité remarquable des organes du gou
vernement et du peuple, de même que dans la vic
toire de la liberté civile et religieuse sur les intérêts
particuliers.
La haute considération et la reconnaissance nées
de ces considérations, jointes des sympathies de
bon voisinage, motivent les droit des Colbnais de
voir la neutralité de la Belgique garantie, sans re
tard, parla Confédération germanique.
Les hommes de confiance ont trouvé parfaite
ment fondé, vu la position actuelle de la Belgique,
le droit des colonais. Dans les traités de i83i et de
1809, la neutralité perpétuelle de la Belgique a été
formellement garantie par les cinq grandes puis
sances; mais cette garantie expresse n'a pas eu
lieu jusqu'ici de la part de la Confédération ger
manique. Par ces considérations, l'Assemblée résout
de recommander instamment celte adresse la
Diète, en considération des démarches officielles
attendre du gouvernement belge.
ANGLETERRE. Londres, 9 mai.
Les journaux anglais annoncent la faillite des
maisons G. K. Evet et C.", H. C. Schmidt Ham
bourg, dont les principales relations étaient avec
la Belgique. D'autres faillites auraient eu lieu sur
cette place par suite de la guerre avec le Danemark.
Les chefs de la Jeune et de la Vieille-Irlande
se sont assemblés le 7 mai; il a été décidé que l'on
rédigerait une adresse pour proclamer l'union entre
les deux camps. MM. O'Brien et Meagher, John
O'Connell et Miley ont signé ce document.
ITALIE.
Nous recevons de Rome des nouvelles de la plus
haute importance.
Nous avions laissé hier le peuple dans les rues,
où il attendait la réponse de Pie IX aux sommations
de la garde nationale, de l'élat-major et de la mu
nicipalité. Cette réponse n'étant pas arrivée 8
heures du matin, une nouvelle députation fut en
voyée au Pape, qui demanda jusqu'à midi pour
faire connaître sa décision.
A ce moment l'agitation et l'anxiété redoublè
rent; la garde nationale, qui jusque-là s'était con
tentée de garder les postes de la ville, prit immé
diatement possession du fort Saint-Ange, de la
Poudrière, de l'Arsenal, de la Monnaie, des bords
du fleuve, de la place du Quirinal, des prisons et
des établissements publics. Un cordon fut établi
autour de toutes les maisons habitées par les car
dinaux.
La garde nationale allà plus loin, et par un acte
d'autorité que peut seule expliquer la crainte d'un
grand danger, elle envahit la poste et s'empara des
lettres adressées des personnes suspectes.
Les choses en étaient là quand le général duc
de Rignano déclara au Pape qu'il ne pouvait plus
compter sur la garde nationale.
La nouvelle arrivait en même temps Pie IX
que les Ministres de Toscane et de Sardaigne avaient
protesté contre son allocution de la veille.
Il d'y avait pas un moment perdre, et cepen
dant Pie IX se montrait inflexible.
Midi allait sonner, et le peuple attendait la ré
ponse. Doria, Mamiani, Corsini et autres, supplient
le Pape de céder. Célui-ci tient bon. Une explosion
est imminente la garde nationale est prête; le
peuple frémissant a les yeux tendus du côté de
l'horloge.
Mamiani tente un dernier effort. Il réussit; le
Pape cède.
Midi sonne, Mamiani se présente au peuple et
lui annonce que le ministère est maintenu et qu'il
a carte blanche pour les choses temporellesy
compris la guerre. Son programme est celui ci:
1. Aucun prêtre dans les emplois publics, quels
qu'ils soient.
2. Déclaration formelle de guerre l'Autriche.
3. Pie IX la tête du gouvernement.
4. U11 bulletin officiel de la grande armée de
l'indépendance publié chaque jour.
5. Appel la jeunesse pour qu'elle aille en
Lombardie chasser les barbares.
La correspondance des cardinaux, mise d'abord
sous le séquestre, a été lue publiquement au Ca
pitale.
On a fait un grand nombre d'arrestations.
Il paraît que les chefs de la conspiration avaient
surtout compté sur les personnes détenues, et que,
ud signal donné, toutes les prisons devaient être
ouvertes.
On a arrêté Ancônele commandant de la place
et divers fonctionnaires, accusés d'avoir miné le
fort, le Lazaret, et préparé la fuite des prisonniers.
Les cardinaux qui ont inutilement cherché
s'enfuir, se sont réfugiés au Monte Cavallo, autour
du Pape.
On dit que le Pape, lui-même, avait fait tous
ses préparatifs de départ.
Le Pape a su, dit-on, qu'il avait été trompé par