JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Ko 3200. 31me année 7PR.ES, 31 Mai. Les anciens partis politiques ont com plètement changé d'attitude depuis les événements si graves survenus au dehors et qui ont fait entrevoir tous les esprits sérieux des dangers pour la nationalité Belge et pour les institutions que le pays s'est données. C'est dans cette situation nouvelle, la suite de larges réformes votées la pres- qu'unanimité par la législature que la dissolution des deux Chambres vient d'être prononcée. Dans quelques localités sans doute en core l'esprit de parti s'agitera tous ses efforts tendront resusciter les anciennes dénominalionsdecnt/io/iqfuesetdelibéraux: mais d'après les faits qui se passent dans la plupart des arrondissements, nous es pérons, dans l'intérêt du pays, qu'une transaction se fera entre les hommes mo dérés et franchement constitutionnels. Le bon sens du pays nous est un sûr garant qu'il sortira des élections nouvelles une majorité conciliatrice, animée d'idées de progrès et de reforme, mais qui saura jeter derrière elle tout cet inutile fracas de qua lification dépourvues désormais de toute signification. Il s'agit bien vraiment de se quereller, au nom du clérical et du libéral, comme de grecs du bas empire, lorsque tant d'intérêts sont en souffrance lorsque tant d'éventualités sinistres naissent chaque jour des événements du dehors. Pour nous, dans les élections futures, oubliant les dissentiments d'autres fois, nous tiendrons haut et ferme le drapeau de la Constitution, symbole de l'union de tous les Belges. Nous combattrons l'esprit de parti sous quelque couleur qu'il se présente. Deux de nos mandataires se maintien nent sur les rangs: nous ne croyons pas la justice de l'arrêt prononcé par ceux qui voudraient les exclure de la représentation nationale. D'un autre coté, nous fermons des vœux sincères pour que le corps électoral com plète la dépulalion d'Ypres dans un esprit de patriotique conciliation. CONSTITUTION. Les vrais amis de la Constitution, la placent au-dessus des questions de parti. Ils ne font pas dépendre leur attachement la nationalité du succès qu'obtient leur opinion. Si leurs idées et leurs hommes triomphent, ils n'usent de la victoire que pour affermir nos instituions, pour réta blir la concorde, et développe les éléments de prospérité que le pays renferme. Les faux amis de la Constitution, la placent au-dessous des questions de parti. Si leur opinion domine, ils la défendront contre l'étranger et contre les républicains indigènes; si leurs adversaires politiques remportent, ils briseront et la Constitution et la Nationalité. Pour eux, la majorité de la nation ne fait pas loi; le corps électoral ne prononce pas sur les destinées de la patrie. Leur parti seul a droit la domi nation absolue. Dès qu'on leur conteste le pouvoir, ils sont partisans de l'étranger ou de la république. On s'imagine peut être que la Belgique ne renferme pas de ces amis hypocrites de la Constitution; et cependant notre ville en renferme; heureusement sont-ils en petit nombre et leurs extravagances las- sent-ellesdeplusen pluslepublic.Personne n'a lu sans indignation dans un journal soi-disant libéral de cette ville, les phrases suivantes Voilà une menace formelle jetéeaucorps électoral tout entier Ce n'est pas ainsi que l'opinion conser vatrice et catholique entend ses devoirs envers le pays et envers la Constitution On écrit de Warnêton 28 mai, qu'il y a eu ce jourd'hui une réunion préparatoire des électeurs, afin de porter la candida ture de conseiller provincial, un habitant de cette ville. Les candidats qui se sont mis en avant étaient MM. Behague,bourgmestre et Désiré Bisquière, receveur communal. Le premier a obtenu la majorité des suf frages. Il parait que les deux opinions sont convenues de réunir aux élections défini tives leurs suffrages sur M. Behague. VÉRITÉ ET JUSTICE. On s'abonne Yprès, rue de Lille, 10, près la Grande Piaceet chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PIIIX DE L.IMIMBNCIT, par trimestre, Ypres fr 3. Les autres localités fr 3 5o. Un n° i5. Le Propagateur paraît le S %VIEDI et le VfEIICREDI de chaque semaine. Insertion* fl 9 centime* la ligne LES TRAIS ET LES FAUX AMIS de la Si le parti clérical a le malheur de triom pher (par ta nouvelle loi électorale), il jette l'irritation dans le pays, et alors il serait impossible de dire jusqu'ou le mécontentement et la desaffection pourrait pousser le pays. Si au lieu d'une majorité libérale, le scrutin donnait une nouvelle prépondérance au parti clérical, alors nous ne pourrions guères pré dire les maux qu'amenerait pour la belgique un pareil mecompte. A MESSIEURS LES ÉLECTEURS DU CANTON DE MESSINES. messieurs, D'autres élections provinciales vont avoir lieu. Par suite de la Loi sur les incompatibilité, de nouvelles candidatures se trouveront nécessaire ment en présence. Plusieurs Électeurs sont venus me proposer l'une d'elles. Je l'ai franche ment acceptée, mû, déterminé surtout par l'espoir que vous la ratifieriez, en m'honorant de vos suf frages. Je n'hésite donc pas a les solliciter pour vous représenter au conseil de la Province. Mes titres, mes garanties, vous les connaissez, et les voici Depuis 36 années j'exerce des fonctions administratives; Depuis 1826, j'ha bite parmi vous. D'où je crois pouvoir conclure que je connais, et, s'il le faut, que je saurais défen dre les besoins et les intérêts bien entendus de la chose publique et du canton. Veuillez, agréer, MM., les expressions de toute ma distinction. B< TERTZWEIL. Wytschaele, 3i mai, 1848. retraite de m. le ministre des finances. Le Moniteur publie ce malin l'arrêté suivant LÉOPOLD, etc. Vu la démission donnée par le sieur Laurent Veydt de ses fonctions de ministre des finances. Nous avons arrêté et arrêlons Art. ier. La démission donnée par le sieur Laurent Veydt de ses fonctions de minisire des finances, est acceptée. Art. 2. Le sieur Frère-Orban, noire ministre des travaux publics, est chargé par intérim du ministère des finances. Art. 3. Notre ministre de l'intérieur est chargé de l'exécution du présent arrêté. Donné Bruxelles, le 28 mai 1848. LÉOPOLD. Par le Roi Le ministre de l'intérieur Ch. Rogier. L'assemblée nationale de France vient de bannir les membres de la famille d'Orléans a perpétuité. A perpétuité ces mots ont été inscrits dans un décret de bannissement rendu en présence de deux membres de la famille Bonaparte, siégeant dans l'Assemblée! Ce fait venait se placer comme con traste et comme protestation entre les mots et l'acte qui les contient. La seule présence des Bonaparte était un amendement qui devait faire tomber la menace politique presque toujours impuissante perpétuité. {La Patrie

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Le Propagateur (1818-1871) | 1848 | | pagina 1