JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. NOUVELLES DIVERSES. K" 3201. 31me année. VERITE ET JfSTICE. Oo s'abooDe Yprès, rue de Lille, 10, près la Grande Place, el chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIT DE I/%HOV\EME*T, ir trlroeatre. Ypres fr 3. Les autres localités fr 3 5o. Du n® »5. Le Propagateur parait le HUII Itl et le MERCREDI de chaque semaine. (Insertion* «9 centime» la ligne). T??.SG. 3 Juin. Nous apprenons de divers cote's de l'ar rondissement que la réélection de M. Malou- Vergauwen comme sénateur, de MM. Jules Malou et Cuarles Van Reninghe comme représentants ne rencontrent pas d'opposi tion sérieuse. La session législative qui vient d'être clôse de fait par la dissolution des cham bres a offert deux périodes distinctes et également remarquables. Un ministère nouveau était né la suite des élections du 8 juin 1847 il s'était annoncé par son programme comme réfor mateur; quelques lois politiques devaient être changées; il réalisait peu près les vœux du premier congrès libéral qui avait siégé Bruxelles en 1846. Les anciens Ministres, chefs de la minorité, avaient pris dès le début, selon l'expression de l'un d'eux, une attitude de bienveillance expec- tante la minorité ne cherchait pas les luttes; mais ne les fuyait pas non plus, elle obtint, on peut le dire, sur plusieurs ques tions de remarquables succès. Sa politique n'était pas de reconquérir le pouvoir, de passionner les esprits; patiente parcequ'elle était forte, modérée parcequ'elleétailavant tout animée de l'amour du bien public, elle se borna quelques réserves sur les actes les plus violents posés son égard, tels que les destitutions elle ne s'occupa que des affaires du pays pour le pays lui- même en faisant abstraction des hommes qui sont momentanément au pouvoir. La révolution française survient un immense ébranlement fait crouler des mo narchies absolues qui chancellent encore aujourd'hui entre la république et le régi me constitutionnel. La Belgique presque seule en Europe, se maintient calme au milieu de cette tempête politique. Nous ne voulons en faire honneur ni quelques hommes, ni un seul parti; tous les bons citoyens ont senti le besoin de s'unir pour sauver le pays; les dissenti ments ont disparu; une noble émulation s'est emparée de tous les représentants, quelle que fut leur position antérieure, pour aider le gouveruement dans ces mo ments difficiles. Ainsi, pour plusieurs mesures importan tes le cabinet du 12 août a trouvé un utile appui dans ceux qui paraissaient devoir être ses adversaires naturels. Un autre fait non moins digne de l'at tention publique au moment des élections générales, c'est que les prétendus rétro grades ont voté des réformes bien autre ment larges que celles dont le congrès libéral de 1846 avait formé son programme. Citons des exemples. Le Congrès libéral, quant la loi électorale, avait demandé l'adjonction descapacités payanl20 florins. Les chambres la presqu'unanimité votent la réduction du cens 20 florins pour les citoyens de toutes les classes. Le congrès libéral n'avait point parlé de réforme parlementaire. Les chambres adoptent la réforme la plus large et qui, sur la proposition d'un de nos représen tants appelés autrefois cléricaux comprend même les ministres des cultes. De pareils faits ne démontrent-ils pas la dernière évidence que les anciens partis ont disparu, que les qualifications de clé ricaux et de libéraux sont vides de sens, qu'il faut désormais, sans acception de parti, choisir les hommes qui ont rendu et qui peuvent rendre encore le plus de services la chose publique? La facilité avec laquelle on accorde des sursis a déjà soulevé plusieurs réclamations fondées. Le sursis est accordé ordinairement pour douze mois, sans obligation pour le débiteur de payer tous les trois moisttn dividende quelconque^ ses créanciers. Il en résulte que ceux-ci, obligés d'attendre au bout de l'année, trouvent la pi:.part du temps la position du débiteur plus mauvaise encore et per dent presque la totalité de leur créance. On nous demande si M. le ministre de la justice De pourrait pas remédier cet abus, en imposant a l'obtention d'un sursis d'autres conditions que celles qui existent aujourd'hui [Indépendance.) Nous apprenons avec plaisir que M. Verbeke, curé a Meuiebeke, se porte mieux; les médecins nourrissent l'espoir de le voir sous peu entièrement rétabli. M. Vandendrissche, vicaire k Emelghem, est nommé vicaire a Caster. Il est remplacé a Emel ghem, par M. Rambout prêtre au séminaire. M. Maertens, prêtre au séminaire est nommé vicaire a Ouckene. On mande de Mouscron qu'on a retiré samedi d'un fossé rempli d'eau le cadavre d'uu enfant nouveau-né, du sexe masculin, ayant une cofde au cou. L'auteur de ce crime est jusqu'à présent inconnu. L'empressement de la population brugeoise satisfaire aux prescriptions de la loi sur la garde civique est tel, que quatre employés ont suffi a peine lundi pour l'inscriptiou de tous les citoyens qui se sont présentés. Le Musée royal d'armures et d'antiquités vient de s'enrichir de cinq vases, de trois haches d'armes et de trois fers de lance de l'époque fran- que ou mérovingienne trouvés dans les travaux de déblai de la route provinciale de Tirleuiont Wiuhge-Saint-George. Ce luêrne établissement a reçu trois urnes cinéraires remplies d'ossements humains découvertes dans des tunnels de Neerpelt. Un genre d'escroqueiie d'une nouvelle espèce vient d'être signalé au parquet de Bruxelles et fait l'objet d'une instruction judiciaire Dans ces derniers temps une feuille d'annonces de cette ville demandait pour l'Institut national des belles-lettrés, établi Ixelles, un directeur- gérant qui pouvait verser un cautionnement de 2,000 fr. Un sieur P... s'aboucha avec la personne désignée dans cette annonce, et, la suite de quel ques pourparlers, le versement ent lieu, mais dès le lendemain l'Institut resta fermé, et les personnes qui l'habitaient avaient abandonné la ville. Une visite opérée par la police dans cette demeure a constaté que le mobilier qui la garnissait n'avait aucune valeur, et qu'en la prenant en location on n'avait d'autre but que de faire une victime. On vient de replacer contre la nouvelle sa cristie de l'église du Sablon l'échnflaudage pour poser les tourelles gothiques et la galerie qui doi vent couronner ce monument. A aucune époque il ne s'est commis, dit-on daus l'arrondissement de Bruxelles, moins de cri mes que depuis le 24 février. Ce fait résulte des relevés statistiques faits par les membres du parquet. Le département de la guerre, dans l'intérêt des miliciens de 1841 et i842 aujourd'hui en congé illimité et dont ies moyens d'existance seraient compromis dans les circonstances actuelles, les a autorisés rentrera leurs corps. Dix hommes seulement sur les 12 ou i5,ooo qui composent ces deux classes de milice, ont usé de l'autorisation ministérielle. En présence des déclarations si tranquillisantes du Ministre de France, M. Bellocq, et de l'ordre qui règne partout en Belgique, M. le général Chazal fait préparer dans ses bureaux un travail pour réduire de nouveau l'effectif de l'armée. (Observateur.) Le tribunal correctionnel de la capitale, par un jugement assez longuement motivé, a condamné les prévenus, Pellering, De Cock et De Guasc.o, chacun six mois d'emprisonnement et aux frais, du chef d'excitation et de provocation au désordre. Les quatre autres prévenus, Antoine el Joseph Kats, Quoilin et Vosté sont acquittés. La Gazette de Liège annonce que madame Dernysi cruellement assassinée, a recouvré la parole et accuse son domestique qui est arrêté. Un accident qui aurait pu avoir des suites bien funestes est arrivé il y a quelques jours Bonn sur le Rhin. Une jeune demoiselle, en tra versant la planche pour monter daus le bateau vapeur, a perdu l'équilibre et est tombée dans le fleuve; heureusement qu'elle a eue la présence d'esprit de saisir la roue du bateau, et de se soutenir sur l'eau, en attendant qu'on vîntà son secours. Déjà trois personnes out perdu la vie de cette manière, par la négligence des directeurs, qui pourraient prévenir tout accident s'ils établissaient des balus trades sur la planche qui sert de pont pour s'em barquer. hécbhogie. Son Altesse Royale la princesse Sophie, fille de feu George III et tante de la Reine Victoria, est décédée sa résidence de Kensiogton, samedi der nier, 27 mai, six heures du soir. Elle naquit le 3 novembre 1777 et était le douzième enfant de feu S. M. George III. FRANCE. Paris, 30 mai. Le Siècle confirme, dans les termes suivants, une nouvelle que nous avons annoncée il y a quel ques jours, propos des dissentiments survenus dans la commission du pouvoir exécutif Un fait très-grave, dont on s'entretenait aujour d'hui l'Assemblée nationale, est venu compliquer

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Le Propagateur (1818-1871) | 1848 | | pagina 1