JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. >0 3203. 31me année. Les lumières de l'intelligenceetla fermeté du caractère sont les conditions essentielles que les électeurs doivent rechercher dans les candidats aux chambres. A une époque surtout, où les tendances les plus ridicules et les plus périlleuses éclatent et menacent l'ordre, la sécurité, l'indépendance du Pays, ses représentants ont besoin de l'aptitude nécessaire l'ap préciation seine et exacte des circonstan ces, et de l'énergie calme sans laquelle on ne résiste point aux agitations de l'esprit d'anarchie. Les électeurs modérés de l'arrondisse ment ont porté leurs suffrages, aux derniè- reséleclions,sur ceux qui leur paraissaient les plus dignes de leur confiance. Par suilede la loi sur les incompatibilités, M. Riebuyck n'accepte plus la candidature. Une place restait donc ouverte. Nous avons voulu attendre qu'un autre candidat s'offrît spontanément ou nous fût désigné par les hommes qui partagent nos opinions et nos sentiments. Nul ne s'est avancé, nul ne nous a été indiqué. Nous nous référons donc la perspicacité et au patriotisme des électeurs au sujet du renouvellement de la représentation na tionale tant en ce qui touche le remplace ment de celui qui ne peut être réélu qu'en ce qui concerne ceux dont la réélection est possible. Rubbrecht, condamné précédemment 15 mois de prison pour mauvais traite ment a été traduit jeudi dernier devant le tribunal correctionnel pour s'être trouvé dans un cabaret mal famé ivre, portant une cocarde étrangère, brisant les objets qui lui tombaient sous la main, et balbu tiant en compagnie d'autre soulards: Vive la République. Ce qui doit particulièrement indigner les partisans de celte forme de gouvernement, c'est qu'elle a bon gré mal gré entraîné les sympathies les moins pro pres se concilier la considération. C'est aux cris de vive la république qu'ont eu lieu en France les principales émeutes; tous les attentats contre Louis-Philippe ont été commis au nom des opinions républi caines. Ceux qui désirent lescandale social du divorce saisissent le début de la répu blique pour le provoquer; et si dans la paisible cité yproise, un ivrogne le démène dans un tandi, c'est le cri de république qu'il vocifère. Ces désordres se répéteront encore, et gagneront l'occasion quelque gravité, si la police communale ne s'appli que pas extirper graduellement les mai sons de débauche. Une plus longue hésita tion de timidité sur ce point, encourerait l'animadversion de la partie éclairée et intelligente de la population. 1 1 ^3" Le Receveur des contributions di rectes, Ypres, invite les contribuables qui sont en retard de payer les termes échus de l'Emprunt qu'ils doivent son bureau, les acquitter sans délai, en les prévenant en même temps que ses devoirs l'obligeant de contraindre d'office les re tardataires, il commencera les poursuites contre ceux qui n'auraient pas répondu cet appel dans la huitaine. VERITE ET JISTICE. On s'abonne Yprès, rue de Lille, 10, près la Grande Place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. 1»RIV DE LMBOHEMEXT. par trimestre Ypres fr 3. Les autres localités fr 3 5o. Un n° le Propagateur parait le 8%.*f EDI et le MEIK REDI de chaque semaine. (InNertions 19 centimes la ligne). ;S, 10 Juin. ELECTIONS. miXt-U-lm Monseigneur l'évêque de Gand be'ni hier malin la chapelle de l'institution de S1 Joseph, et confirmé 17 enfants fréquentant l'établissement. ny TtT Jeudi dernier un malheur est a ri'hors la porte de Dixmude aucabarêt le Lévrier par l'éboulement d'un pan de muraille. Le maître maçon est tombé par le choc sur sa truelle et la figure tout décom posée un autre maçon a deux côtes enfoncées. Leur état qui donnait des inquiétudes sérieuses d'abord, s'est beaucoup amélioré. M. le docteur Poupart mis les premiers appareils. On se rappelle que M. le Ministre de l'intérieur déclara la Chambre que le gouvernement resterait neutre dans les éleetions du i3 juin. 11 voulait laisser aux électeurs toute latitude d'exprimer leurs vœux au milieu des circonstances difficiles où se trouve le pays. Cette déclaration fut accueillie avec des marques de satisfaction générale, Nous trouvons ce matin dans le Moniteur une circulaire ministérielle adressée aux gouverneurs de province. Elle renouvelle la promesse de n'exer cer aucune action directeaucune pression sur la conscience et la décision du corps électoral. Elle se termine par le vœu que des votes libres et con sciencieux viennent maintenir et fortifier la majo rité sortie des élections du 8 juin 1847. Nous craignons que ces mots ne soient interprétés d'une manière fâcheuse daus ce moment-ci. Le cabinet a été soutenu sans oppositionsans arrière-pensée par tous les membres des deux Chambres. Le seul homme qui fût disposé ex ploiter les événements du dehors au profit des idées anti-monarchiques et anti constitutionnelles, M. Castiau, a renoncé spontanément son mandat en présence de cette imposante unanimité. Le salut de la patrie a dominé toutes les intérêts, toutes les opinions divergentes le ministère n'a reçu de toutes parts que des encouragemeuts daus sa mar che, parce qu'elle était conforme aux besoins du pays. Cette unanimité de vues et de sentiments, cet esprit de conciliation patriotique doivent se pro duire également dans l'arène électorale. L'Europe attend l'épreuve du scrutin belge pour former sur nous un jugement définitif. Nous perdrons ou nous gagnerons dans son estime suivant le caractère que présentera la solennelle journée du i5 juin. Or il nous est impossible de ne pas voir une sorte d'anachronisme dans la date choisie par M. le M nistre de l'intérieur. 11 faillait parler du 24 février 1848,époque mémorable qui doit servir de point de départ la politique réellement nouvelle dans laquelle la Belgique est entrée nouvelle, puis qu'elle a effacé les anciens partis; neuvelle, puis qu'elle a modifié notre position vis-à-vis de l'Eu rope; nouvelle, puisqu'elle a crée des besoins nouveaux que tout le monde comprend, qui ont déjà été satisfaits en partie, et que la prochaine législature aura pour objet de satisfaire. Il nous suffira de mentionner ici les économies et les ré formes financières et administratives. Cependant, la circulaire laisse entendre qu'il y a quelque chose de plus considérer dans les élec tions. Elle semble ouvrir encore une porte de déplorables débats que tout le monde a intérêt ensevelir dans l'oubli. Elle nous ramène violem ment en arrière lorsqu'il faudrait fixer les yeux de tons les citoyens l'horizon sur ce point noir qu'il dépend de nous, de notre union patriotique, de transformer en nuage lumieux. Nous aimoins croire que les intentionsdu cabinet sont excellentes; mais nous regrettons que son langage prête l'é quivoque peut ici avoir des résultats déplorables pour le pays. noaa TTÎT-» Après de longues hésitations, une réunion des électeurs de Roulers et de son district, vieut d'ar rêter la liste suivante, pour les élections du i5 Juin. M. DE NECK.ERE-DECONINCK, Sénateur. L MM. ALEX. RODENBACH PU eS DUMORTIER de Tournay. Le Courrier de l'Escaut publie la liste sui vante dont les candidatures sont appuyées par un très-grand nombres d'électeurs de Tournai Pour le Sénat. MM. Dumon-Dumortier sénateur sortant; le comte Gustave de Lannoy, bourgmestre d'Anvaing. Pour la Chambre des Représentants. MM. la comte Ferdinand de Bocarmé, de Bury; Barthé lémy Dumortier, ancien député; Gilson-Rasez député sortant. L'Association industrielle, commerciale et agricole de Tournai se rallie la liste précédente, sauf qu'elle se borne porter M. Dumon Dumortier seul pour le Sénat. Nous avons eu entre les mains une lettre par laquelle M. le vicomte Alfred Vilain XII1I déclare se désister de sa candidature dans l'arrondissement de Saiut-Nicolas. (Journal des Flandres.) A Saint-Nicolas, trois candidats se présentent

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Le Propagateur (1818-1871) | 1848 | | pagina 1