NOUVELLES DIVERSES. Le 17" anniversaire de l'inauguration du Roi sera célébré vendredi prochain. Il est probable que S. Em. lecardinal-archevêque de Malines, attendu Bruxelles pour clore les fêles jubilaires en l'église des Minimes, officiera au Te Deum chanté Sw-Gudule. La cérémonie religieuse serasuivie d'une grande revue des troupes de la garnison. Le sieur Jaspin, dont l'affaire se pré sentait naguère au tribunal correctionnel de Lille, a prouvé qu'en fait de chicane il est passé maître. Cet individu semble avoir, pour prolonger son domicile en prison, d'aussi puissants motifs que d'autres en auraient pour en sortir. 11 pense qu'en ce moment sa réintégration sur le territoire belge pourrait lui être fàcheuse;aussia-t-il, devant le tribunal, tiré un excellent parti d'une erreur du greffier qui avait écrit sur l'assignation un 8 au lieu d'un 4, et de mandé, celte occasion, avec un grand luxe de développements, la remise hui taine. Le tribunal, prenanten considération le violent désir qu'a Jaspin de rester sous les verroux, lui a accordé la remise. (Journal de Lille.) L'Impartial de Bruges annonce que lors des dernières pluies, quelques symp tômes de la maladie des pommes de terre s'étaient manifestés, mais que depuis la reprise du beau temps, la maladie a en tièrement disparu. Nous sommes heureux de pouvoir an noncer, d'après des renseignements qui nous parviennent de plusieurs districts, que les symptômes du retour de la maladie des pommes de terre ont presque entiè rement disparu. Le beau temps paraît avoir produit le meilleur effet sur ce tu bercule. D'ailleurs le mal n'a pas même été signalé dans la plupart des cantons. La récolte du seigle est excellente. Celle du froment ne laissera rien désirer. Une lettre que nous recevons d'un cul tivateur très-instruit de la province d'An vers, confirme les données qui précèdent et que le public consommateur accueillera avec plaisir. (Journal de Bruxelles.) Aux derniers marchés de Bruxelles, il a avait déjà du seigle nouveau, de la plus belle venue. Les pommes de terre ne se vendent plus qu'à 5 et G centimes le kilogramme Brux elles. Les légers symptômes de la maladie qui avaient été remarqués dans quelques localités le mois passé, ont presque entiè rement disparu et tout continue faire espérer que jamais la récolle de ce tuber cule n'aura été aussi abondante. En vertu d'une décision de M. le mi- uislre des travaux publics, une réduction Je 50 p. c. sera accordée au chemin de 1er sur les prix du tarif, pour les objets destinés figurer l'Exposition. Le bruit court généralement dans le publicqueplusieurs arrestations politiques ont été faitesà Bruxelles depuis deux jours. Cela n'est pas exact. Voici la vérité Le sieur Loris, tourneur, a seul été empri sonné vendredi, vers 5 heures de l'après- midi, comme prévenu de n'avoir cessé depuis quelques temps de susciter des trou bles parmi les classes ouvrières. Ce n'est donc pas comme rédacteur du journal ré publicain, la Voix du Peupleque la police a mis la main sur cet individu, l'un des signataires de la convocation d'adresse aux travailleurs pour le meeting qui a eu lieu jeudi dernier au Cigne, Grande Place, et auquel 35 personnes seulement ont assisté. A différentes reprises déjàle sieur Loris a eu des démêlés avec la police. Aucun rassemblement n'a plus eu lieu vendredi. Un arrêté de l'administration communale de S'-Josse-len-Noode défend les réunions sur la voie publique de plus de cinq personnes. On sait que dans la cir conscription de celte commune se trouve le quartier Léopold, que lesouvriersavaient pris pour principal lieu de leurs assemblées, en plein air, assemblées qui, du reste, n'ont pas cessé d'avoir uu caractère inoffensif. Observateur.) Un jeune homme des environs d'Hau- lefaie (arrondissement de Nonlron), con duisant jeudi dernier un bœuf par une corde. Il eut la fatale pensée de se faire une ceinture de celle corde, qui, fixée aux cornes de l'animal, formait entre eux deux un lien très-solide. L'animal effrayé par quelque cause que ce soit, se mit courir au travers des champs, traînant sa suite le malheureux qu'un faux pas avait ren versé. Bientôt tout le corps de ce jeune homme ne fulqu'une plaie; l'odeur du sang aiguillonna le bœuf qui ne mit plus de bornes sa course furieuse. Les membres de ce malheureux ont été recueillies des distances considérables lesunesdes autres; ils ont été ensevelis samedi dernier, au mi lieu du concours d'un grand nombre de personnes attristées d'un événement aussi déplorable. La Cour de cassation s'est occupée le 17 au matin du réquisitoire de M. le pro cureur général, demandant le renvoi des accusés dansl'affairedeRisquons-Tout, par devant les assises de la province d'Anvers. Sur le rapport de M. le conseiller De Cuyper, et sur les conclusions conformes de M. l'avocat général Dewandre, la Cour, après quelques minutes de délibération, a prononcé un arrêt qui, adoptant les motifs du réquisitoire, renvoie les 43 accusés de vant la Cour d'assises d'Anvers. On pense que celle affaire sera appelée dans les premiers jours du mois prochain. On nous annonce, dit Y Écho du Nord, l'arrestation de douze individus qui cher chaient gagner la frontière. Ils ont été ramenés Lille; quatre d'entre eux, qui étaient blessés, avaient été mis en voilure; les huit autres marchaient pied, les mains liées derrière le dos. Un orage violent a éclaté samedi llasselt et aux environs et a causé d'assez forts dommages. A Genck la foudre est tombée sur deux maisons et les a réduites en cendres. S'il en faillait croire le Globe anglais, la médiation du gouvernement français, dans la querelle entre l'Autriche et l'Italie, a été proposée par l'archiduc Jean d'Au triche. Au dire de ce journal, on serait, des deux parts, très-disposé négocier. Celle disposition expliquerait la lenteur des opérations militaires, mais nous croyons que la nouvelle a grandement besoin de confirmation. M. Cuizot vient d'être victime, Lon dres,d'un vol qui présenledescirconstances particulières. Non contents de lui dérober son argenterie, les voleurs ont forcé son bureau et fureté dans ses papiers, dans l'espoir d'y découvrir quelques documens politiques, avec lesquels ils auraient battu monnaie. Par un hasard singulier, un ma nuscrit important a échappé leurs re cherches; c'est un grand travail sur l'état de l'Europe et la révolution de février, que M.Guizolachève en cemoment,et auquel il consacre tous les loisirs que lui a faits l'exil. *kcii*logic. Le général-major Claisse est décédé le 17, cinq heures du matin, la suite d'une maladie qui ne l'a forcé s'aliter que pen dant quelques jours. Depuis longtemps la santé du général s'était considérablement affaiblie. Ses fonc tions de directeur du personnel l'avaient condamné un travail pénible et assidu. C'est une chose digne de remarque, en effet, que plusieurs directeurs du déparle ment de la guerre ont successivement suc combé la tâche, Banlieu, Beukens, Van Mons, Beunen, étaient comme Claisse la fleur de l'âge, quand la mort est venue les surprendre au milieu de leurs utiles tra vaux. L'armée perd dans le général Claisse, un officier distingué, et le pays un patriote dévoué, car Claisse était encore un des combattants de 1830, dont les rangs vont s'éclaircissant chaque jour. Le 13 de ce mois, a succombé au ty- phys, l'âge de 62 ans, M. P. Petit, curé de Baesrode. FRANCE. Paris, 16 juillet. La déclaration faite dans la séance de vendredi par le nouveau ministre des fi nances, M. Coudchaux, qu'il relirait défi nitivement et complètement les projets de décret relatifs au rachat des chemins de feretaux assurances par l'Etal,contribuera sans nul doute rétablir l'ordre financier que le du Palais national sent la nécessité de garantir. En faisant cette déclaration, M. Coudchauc s'est exprimé en termes assez durs l'égard de son prédécesseur, M. Duclerc, mais on doit reconnaître que ce dernier l'avait, en quelque sorte, provo qué cette franchise un peu sévère. Une nouvelle importante est arrivée Paris, c'est la nomination au trône de Sicile du duc de Gênes, un des fils de Char les-Albert. D'un autre côté, le gouvernement fran çais a donné ordre aux commandants de l'escadre de la République,stationnés dans la Méditerranée, de saluer le pavillon national sicilien. Cette décision équivaut une reconnaissance, moins la formule diplomatique d'usage. Voici un trait qui peint le côté loyal et spontané du caractère populaire. Lors que le général Bréa fut arrêté par les insurgés de la barrière de Fontainebleau, un carrier qui faisait partie des insurgés, dit aux soldats Laissez-moi suivre votre général, je vous réponds de sa vie. Mais en retournant parmi ses compagnons de révolte, cet homme ne trouva plus que le cadavre du général; alors il revînt se livrer aux soldats, leur annonça qu'il n'avait pu sauver leur chef et offrit sa poitrine leurs balles. Les soldats, touchés de sa loyauté, lui ordonnèrent de s'en aller; il refusa, demanda un fusil et combattit avec une intrépidité attestée de tous, contre les as sassins dont il reniait la cause. Le chiffre des morts et des blessés a, du reste, été fort exagéré, la longueur et l'acharnement de la lutte ont rendu plus qu'excusable celte erreur. Le relevé officiel est de 1,400 morts et de 1,100 bles sés qui survivent encore leurs blessures l'heure qu'il est. Il paraîtque loutprojet d'intervention en Italie est définitivement abandonné. Nous apprenons en effet que la plupart des corps formant l'armée des Alpes, qui se trouvent les plus avancés vers la frontière, viennent de recevoir l'ordre de se replier

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Le Propagateur (1818-1871) | 1848 | | pagina 2