TE PACHTE3I EEH HERBERG
sur Lyon, pour former un camp de 25 i
30.000 hommes dans les environs immé
diats de celle ville. (Union.)
Letat du général Bedeau, qui, pen
dant deux ou trois jours, avait donné d'as
sez inquiétudes la suite d'une surexcitation
nerveuse occasionnée par un retour trop
prompt des préoccupations politiques, a
entièrement cessé, depuis hier soir d'offrir,
un caractère alarmant.
Avant-hier, en traversant les Champs-
Elysées, M. Lucien Murât, représentant du
peuple, a reçu deux balles dans sa voiture.
M. Lucien Murât était, dit-on, un des re
présentants voués aux poignards, si l'insur
rection eût réussi. Hier malin les députés,
en sortant de l'Assemblée, s'arrêtaient de
vant la voilure de M. Murât, pour examiner
les trous qu'y ont laissés les balles.
M. Belhmont donné sa démission de
Ministre de la justice. Elle a été acceptée
par le pouvoir exécutif.
Le chevalier Sans-Peur et Sans-Re
proche, tombant frappé d'un coup mortel,
baisait le pommeau de son épée, qui lui
représentait le signe du salut. Nous n'en
sommes plus heureusement ces jours de
triste mémoire où le nom de Dieu avait dû
disparaître au milieu des plus horribles
bouleversements de la société. Parmi de
nombreux exemples de cette foi qui anno-
blit le valeureux guerrier et soutient les
espérances de la patrie, nous citerons un
fait seul, mais il est assez caractéristique
pour fixer l'attention de tous.
Le brave général Damesme, entouré des
soins assidus que lui prodiguaient quelques-
unes de ces religieuses dont nos soldats ont
admiré le dévoûiuent, leur demanda do
faire dire une messe pour lui et une pour
celui qui l'avait blessé!... (Univers.)
Le ministre de la justice doit présenter
dans quelques jours l'Assemblée nationale
un décret sur les corporations religieuses.
Ce décret sera, dit-on conçu dans l'esprit
le plus large et le plus libéral.
On annonce que le ministre de l'in
térieur vient de décider que la statue en
marbre de Chateaubriand sera placée dans
le local de l'Académie française côté de
celles de Corneille, de Racine et de Mon
tesquieu.
L'Académie française va mettre, dit-
on, au concours, pour le prix de poésie, la
mort de l'archevêque de Paris.
Il n'y aura pas, cette année, de fêtes de
Juillet, assurait-on l'Hôtel de ville. Il est
défait qu'aucuns fonds ne sont volés pour
cet objet, et, d'un autre côté, aucuns des
préparatifs ordinaires ne se sont nulle part.
A Bordeaux les journaux réaction
naires n'ont parlé de rien moins que de se
séparer de la France du Nord, et de créer
au profit du débouché des vins de la Giron
de, l'ancien royaume d'Aquitaine. Dans la
Bretagne, des feuilles légitimistes ont dé
claré Ta République impuissante, et appelé
grands cris la Restauration. Ce qu'il y a
de plus singulier, c'est qu'un journal de
Paris, très-obscur il est vrai, a reproduit
ces appels Henri V, et n'a été, pour cela,
ni poursuivi ni suspendu. Sans doute cette
indulgence ne s'explique que par l'igno
rance du parquet, qui ne peut pas lire tout
ce qui se publie.
Les journaux supprimés, en état de sa
tisfaire la nouvelle loi sur la presse, ont
l'espoir et je dirai presque la certitude de
reparaître aussitôt après que celle loi aura
été votée, c'est-à-dire peut-être après-de
main. La Presse a l'intention de mettre
toutes voiles dehors. Elle publiera succes
sivement les Con/idetices de M. de Lamartine
et les Mémoires d'Outre-Tombede M. Cbà-
leaubriand, le tout dans le courant de
l'année.
Une grande partie de la 3' légion de
la garde nationale, a résolu de choirir pour
son colonel, en remplacement du M. Thi-
rion, démissionnaire, M. Moline-Saint-Yon,
ancien ministre de la guerre, l'un des gé
néraux mis prématurément la retraite
par la République.
Le Moniteur publie le relevé des im
pôts et revenus indirects pendant le pre
mier semestre de l'année courante.
Le trésor n'a reçu celle année, pour cette
partie de ses ressources, que 532 millions,
au lieu de 399 mitions et demi comme en
1840, ou de 393 millions un tiers comme
en 4847. C'est un déficit de près de 71 mil
lions sur 4846 et de près de 63 millions
sur 4847!
Dans la rue de la Pépinière Paris,
après avoir opéré de minuteuses recher
ches dans l'appartement d'une dame, pré
tendant vivre avec sa domestique dans la
plus complète solitude, les gardes natio
naux ont fini par découvrir un plaquard
habilement dissimulé dans les boiseries; il
renfermait vingt-sept fusils de munition.
Celte dame a été mise en arrestation après
la découverte de celle cachette.
L'Assemblée nationale a voté le 47
les fonds nécessaires l'érection d'une sta
tue l'archevêque de Paris. Le sieur La-
grange a profilé de cette occasion pour
prendre enfin la parole. Hélas! il n'a pas
été plus heureux que M. Pierre Leroux.
L'archevêque, selon lui, est intervenu entre
des hommes qui s'aimaient, c'est pourquoi
il faut placer sa statue l'endroit même
où la balle homicide est venue le frapper.
Belle fraternité que celle des insurgés de
juin!
Une démarche qui est passée peu
près inaperçue, c'est l'envoi de trois com
missaires de l'Assemblée nationale dans
l'Hérault pour juger des fraudes qui ont
vicié les élections de Montpellier. S'il fal
lait vérifier les actes de tous les proconsuls
de M. Ledru-Rollin qui se sont fait élire
per fas et nefas, la petite cohorte monta
gnarde de la Chambre serait bien vile ré
duite sa plus simple expression.
Les propriétaires du journal la Presse
viennent de faire distribuer touslesmem-
bres de l'Assemblée nationale la consulta
tion judiciaire qui a été délibérée par MM.
Odilon-Barrot, Berryer, Chaix-d'Est-Ange,
J. Favre, Th. Bac, Labot, etc., et qui trace
les limites entre les droits de l'état de siège
et le fait de la suppression du journal. Im
médiatement après le vote de la loi sur le
cautionnement, vote qui aura lieu cette
semaine, les scellés apposés sur le matériel
de la l'resse seront levés et le journal re
paraîtra le jour même.
Malgré le zèle des magistrats, le travail
n'a pu être prêt aujourd'hui pour mettre
les quatre commissions militaires même
de commencer les opérations. On espère,
néanmoins, que lundi prochain (17) elles
pourront être saisies d'un bon nombre de
dossiers.
Les premières affaires porteront princi
palement sur les mises en liberté. En mê
me temps, et dès les premiers jours, les
commissions statueront sur le sort des
chefs ou instigateurs de l'insurrection, ou
de ceux qui ont fourni et distribué de l'ar
gent et des munitions de guerre. Quant
ceux-là, les commissions se borneront
les mettre la disposition du général com
mandant en chef la 4™ division, pour être
procédé leur égard conformément la
loi du 13 brumaire an V.
Le général, saisi de l'affaire par le renvoi
de la commission militaire, ordonnera sur-
le-champconformément l'art. 12, l'un
des rapporteurs près le 1" ou le 2e conseil
de guerre, de recevoir la plainte, de faire
sur-le-champ, fin formation, et, sur-le-champ,
ditencore la loi, l'olBcier-général comman
dant la division convoquera le conseil de
guerre, qui se tiendra toujours au lieu in
diqué par le président de ce conseil, puis
viendra le jugement.
ALLEMAGNE.
Une lettre de Vienne, en date du 40,
adressée un journal de Berlin, mande
que l'on s'attendait recevoir d'un moment
l'autre la nouvelle d'une bataille entre les
lllyriens et les Hongrois. Ceux-ci sont au
nombre de 53,000. On ,ne connait pas la
force de leurs adversaires.
La situation de la Banque de Vienne
inspire de sérieuses inquiétudes. Toute fois
on assure que cet établissement pourra
publier le mois prochain un aperçu plus
favorable de la situation deses affaires.
De nombreux envois denuniérairearrivent
de Londres, de Hambourg et de Francfort.
L'armée d'Italie contribue épuiser le
trésor autrichien et nécessite des envois
d'espèce conlinels.
ITALIE.
Sa Sainteté a tenu un consistoire secret
dans la matinée du 3 juillet; l'allocution
qui a précédé la p-réconisation des évêques
désignés pour plusieurs églises de Pologne,
d'Espagne et df; l'Amérique du Sud, n'a
touché aucun point politique, quoique l'on
s'attendit généralement quelque décla
ration officiello du Souverain Pontife, au
sujet des grave s circonstances du moment;
on assure toutefois qu'après ces actes offi
ciels, le secret de l'assemblée est devenu
plus strict encore, toutes les salles atte
nantes celle du consistoire ont été éva
cuées et fermées avec soin, et le Pape est
demeuré pendant plus d'une heure eu
séance avec le sacré collège mais aucun
bruit absolument n'a transpiré au dehors.
On annonce de Bormio qu'un corps
d'armée autrichien imposant s'avance du
Tyrol, du côté de la frontière suisse. H
menacerait déjà Lecco et se dirigerait sur
Milan. Si ces troupes fraîches,les nouvelles
levées sans doute qui ont été expédiées par
le ministère autrichien, parviennent tra
verser le pont Stelvio et gagner Lecco,
la position de Milan et, par suite, l'année
de Charles-Albert elle-même se trouve
raient très-compromises.
On assure, d'un autre côté, que le duc
de Gênes, la tète de 20,000 hommes, est
entré Roveredo sur l'Adige, et que les
Autrichiens ont été chassés de Schio.
HET KLEYN STADHUYS,
OP DE GROOTE MARKT TE YPEREN,
Paiis, 17 juillet.
instruction du complot. faits relatifs a
l'insurrection.
cenaemû
gebruykt door
DE YYEDCW1E DE AEGIIEAAERE.