]\o 3216. 32me année JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. NOUVELLES DIVERSES. Nous craignons sérieusement que les élections des officiers de la Garde civique ne se fassent sous le souffle de l'esprit de Iiarli. El pourlantc'élait ici plus quejamais e cas de ne considérer que la position sociale, le caractère, les qualités person nelles des candidats. Comme l'a dit, M. Kogier, dans sa dernière circulaire aux gouverneurs, laGardeciviquedoit puiser sa force aussi bien dans la considération morale, qui s'attache la personne de ses officiers, que dans sa bonne organisation. Nous nedésapprouverions pas précisément qu'une direction d'ensemble fut imprimée aux réunions préparatoires, car il est utile, nécessaire même, que tous les officiers se connaissent, s'entendent, s'estiment, fra ternisent les gardes doivent trouver dans leurs chefs l'exemple de l'union et de la concorde. Mais si d'un côté, l'on tâche d'écarter des prétentions hasardées, il im porterait, de l'autre côté, que l'on repous sât des prétentions exorbitantes. Il est tel homme, qui, par l'extravagance de ses opinions, par la brutalité de son langage, par une conduite qui affaiblit la considé ralion morale, ne convient, en aucune façon, au commandementd'unecompagnie, fût-elle composée en très-grande partie de campagnards. Ensuite, il serait bon de placer l'expérience acquise au-dessus de mesquines considérations suffirait-il vrai ment d'appartenir, de près ou de loin, au Propagateur pour être réputé indigne de l'épaulelte civique? nous nous refusons le croire parle temps de progrès qui court. Que ceux qui se placent la tête du mouvement électoral agissent donc avec impartialité et discernement; c'est le seul moyen de constituer un corps d'officiers et de sous-officiers qui prêtent la Garde le prestige et l'autorité dont elle a besoin. Monsieur le Rédacteur, VÉRITÉ ET JEBT1CE. On ('abonne Yprea, rue de Lille, 10, près la Grande Place el cher les Percepteurs des Hottes du Royaume. PRIX DK 1/4 BOMBER EST, par Irlmeatre, Y près fr 3. Les autre* localités fr 3 5o. TJu n° |5. Le Prepaiateur parait le H4MEOI et le nEMCRKIM de ctiaque acnratue (Insertions II erntlnies In ligne). 7PF.3S, 26 Juillet. L'entrée de M. Rolin de Conrtrai au ministère sera salue'e d'unanimes applaudissements dans le pays. C'est le talent, le patriotisme, la mode'ration, débusquant l'esprit de parti c'est la Flandre fidèle et monarchique récompense'e de sa constance con tre l'invasion et dans ses douleurs. Je suis tout e'inu des fâcheux de'sagre'ments que vous a attirés ma lettre du q juillet, écrite avec des intentions bienveillantes, qui auraient été mieux appréciées, si dans notre petite ville d'Ypres, l'es prit désolant de parti ne portait incessamment ses efforts flétrir toutes choses de son haleine em pestée. Pourquoi un homme honorable par sa nais sance et ses dignités ne.se met-il pas plus en garde contre ces félidés émanations, contre ces insidieux entraînements Dans l'auteur de la lettre, il croit dévoiler uu de ces hommes sinistres prêts infliger le blâme, lancer de graves accusations, a avoir recours même au mensoige, contre des con citoyens qu'il haïrait profoidément; mais il se trompe d'une manière étrange. Celui qui écrit ces lignes ne trouve pas un brin de ces mauvaises herbes déraciner dans son tœur. Il est espérer que rien de néfaste n'attend M. Vanden Peereboom dans l'avenir: que s'il en était autrement, que si quelque danger menaçait junais sa vie, ses biens, le respect dû son rang, ou quelque autre intérêt qui le concerne, peut-être nous trouvait-il plus dévoué h sa personne, que beaucoup d'entre ceux qui l'entourent et lui suggèrent des préventions futiles. C'est une chose dangereuse que déjuger sur les intentions avec légèreté. Notre lettre a été livrée la publicité dans le but unique d'être utile l'£cole communale, pour gagner l'instruction des pauvres des collaborateurs désintéressés, pour y faire régner une discipline aussi morale que pos sible, pour être pleinement édifié cet égard, ou pour indiquer du doigt quelque désirable amélio ration. Telle a été notre pensée. Nous aurions pu aussi, c'est vrai, n'avoir en vue que d'amuser le public, ou d'obtenir quelque emploi lucratif dans l'établissement, ou n'être mu que par uu esprit de dénigrement, ou pis encore ne vouloir donner cours qu'à une haine provenant de je ne sais où, tombant sur je ne sais qui. Mais entre toutes ces possibilités honorables, puériles, indifférentes, condamnables, pourquoi M. Vandenpeerebooin choisit-il préci sément la moins probable et la plus vile? Chargé de la surveillance de l'instruction primaire, dont la doctrine chrétienne fait partie, ce choix est-il bien d'accord avec les principes de sou enseignement? Un député peut ambitionner la carrière légis lative pour protéger la religion et le trône, par amour pour la patrie, ou pour se créer tin nom fameux d'orateur, de diplomate, d homme d'état dans l'histoire, ou pour araeuer des économies tant de fois annoncées en vain, ou pour expulser le catholicisme de l'enseignement, ou pour saper les bases de l'édifice social par le renversement de la constitution, l'abolition des libertés politiques, l'élitnentaiion de la propriété et la proscription du culte. Entre toutes ces hypothèses diverses, si nous prenions l'une ou l'autre des plus odieuses pour l'appliquer quelque honorable représentant, il n'y aurait pas de réprobation assez forte pour nous accabler. Dans notre modeste position d'anonyme, pourquoi, sans éléments de conviction, nous traiter de la manière la plus dure? Vous avez considérablement facilité ma tâche, M. le Rédacteur, par les observations dont vous avez, vous-même accompagué la missive de M. l'Echevin Vandenpeereboom. Cependant permet tez que nos idées ne soient pas entièrement soli daires. Vos rapprochements politiques sont étran gers mon sujet sur les explications fournies, vous êtes ne vous déplaise, de plus facile compo sition que je ne suis. A part la musique, circonstance accessoire, sur laquelle on s'étend avec autant d'aisance qu'on se sent gêné sur le reste, qu'y a-t-il donc de réfuté, d'expliqué Nous avons émis l'opinion qu'il ne convient pas d'accorder de plus grands honneurs funèbres un simple élève qu'à un membre du personnel en seignant. M. l'Echevin s'attache démontrer qu'on n'a pas rendu aux élèves des honneurs plus grands que ceux qu'a reçus le supérieur. Admettant la rectification, nous répliquons que dans cette égalité même, actuellement avouée, il y a inconvenance. Le tact des convenances est d'autant plus froissé, que les circonstances imposaient plus de réserve que dans les cas ordinaires de décès d'élèves. Mais le maître, dit-on, qui est décédé passé quelques mois, n'était pas un professeur salarié, il enseignait sans recevoir aucune indemnité de la ville. Eh quoi? C'est ainsi que vous comprenez et que vous récompensez le dévouement Il n'est pas un titre de distinction mais de défaveur Un jeune homme s'offre pour instruire, il échange les amusements de son âge contre l'euseignement de la plus sublime des doctrines, l'admiuistration ne lui départit aucun traitement, il succombe la tâche, et vous ne voyez dans cette mort rien qui réveudique au moins la gratitude due par l'éta blissement un maître; vous la rapetissez, cette mort, au niveau de deux imprudents qui périssent près des baius publics? Vous eu appelez au public comme juge, M. le Représentant, nous le fesons comme vous. Et nous sommes persuadé que nos observations sont plus propres attirer d'autres dévouements l'instruction des enfants pauvres que vos paroles quelque peu dédaigneuses ce n'est donc pas nous qui écrivons au détriment des écoles communales, c'est vous; prenez y garde. Loin de nous du reste d'attacher une importance exagérée une question qui cependant n'était pas de simple étiquette. Mais la matière réellement grave que touchait notre lettre, était la discipline des écoles communales. C'est sur la question de discipliue, que rendait opportune le malheur du 15 juillet, que nous avons réclamé des explications; et le silence inattendu gardé cet égard, nous engage dans l'intérêt des écoles, des parents et des élèves, insister plus vivement. La première ré ponse ayant frappé faux, on ne saurait en refuser une nouvelle. La première a eu l'air d'une mau vaise plaisanterie aux dépens, peu s'en faut, des Frères de l'Empire; espérons que la seconde sera sérieuse, explicite et solide. Ut* yprois. Cinq collèges électoraux sont appelés, aujour d'huiprocéder des élections nouvelles. Les arrondissements de Bruxelles, de Gand et de Tournai auront quatre nouveaux représentants, et les arrondissements d'Ath et de Waremme, deux nouveaux sénateurs élire. Les candidats qui se présentent, daDS ces diffé rentes localités, sont, pour Bruxelles, MM. Ch. de Brouckere et Schumacher; pour Gand, M. Rolin; pour Tournai, MM. Allard-Pecquereau et Errem- bault de Dudzeele pour Ath, M. le prince de Ligne, et pour Waremme, MM. Ch. Henuequin, fils de l'ancien sénateur, et M. Eloy de Burdine. Il n'y aura pas de lutte, comme on voit, Brux elles, Gand et Ath. Les candidatures de MM. de Brouckere et Schumacher, de M. Rolin et de M. le prince de Ligne, ne rencontrent pas d'oppo sition. On assure que le renouvellement des conseils communaux aura lieu dans le courant du mois d'août prochain, et probablement dans la première quinzaine. Indépendance On écrit de Rumbeke Dans le courant de la semaine passée, cinq ouvriers maçons travaillaient une brasserie sur un échafaudage qui s'est écroulé

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Le Propagateur (1818-1871) | 1848 | | pagina 1