CONVOCATION
FRANCE. Paris, 24 juillet.
ANGLETERRE. Londres, 22 juillet.
SUISSE.
ITALIE.
ESPAGNE. Madrid, 14 juillet.
de
es ouvriers sont tombés de plus de vingt pieds de
hauteur; trois d'eutr'eux oui été tués et deux mor
tellement blessés.
On lit dans le Journal des Flandres: M.
Rolin a été proclamé avant-hier le candidat de
l'Association libérale et constitutionnelle, par ac
clamation, pour l'élection du 26.
Une réunion générale de tons les évêques de
la Belgique aura lieu Matines, le 3i de ce mois.
Une lettre de Rome annonce que le célèbre
prédicateur Théalin, le R. P. Vendura, doit pro
noncer dans cette ville l'oraison funèbre de l'ar
chevêque de Paris.
Nous avons fait connaître a nos lecteurs, la
résolution par laquelle l'Assemblée nationale de
Francfort a prononcé la séparation du duché de
Limbourg d'avec la Hollande.
Nous apprenons que, par suite de cette résolu
tion, la ville de Maestricht vient d'être déclarée en
état de siège, et qu'on garnit de canons les remparts
de cette forteresse. [Journal de Liège.)
La moisson se présente sous les plus heureux
auspices dans le Luxembourg. Les seigles surtout
n'ont jamais été si beaux: si le temps est favorable
pour la rentrée des céréales, depuis longtemps on
n'aura vu dans le Luxembourg une récolte aussi
abondante.
Les foins sont 'a peu près tous rentrés; ils sont
d'une excellente qualité.
On a déjà commencé a faucher le seigle.
Quant aux pommes de terre, on ne peut les dé
sirer meilleures. Ou ne voit nulle part les traces de
l'affreuse maladie qui, il y a deux ans, a ravagé ces
campagnes.
Pendant l'orage, qui a éclaté dimanche, la
foudre, entrée par une feuêtre de grenier rue Du
cale, a enveloppé une jeune personne et l'a lancée
a une certaine distance sans lui occasionner d'autre
accidant qu'une légère contusion l'épaule, pro
duite par sa chute.
La foudre est tombée dimanche, entre onze
heures et minuit, sur une ferme située dix minutes
environ de Soignies, sur la route de Mons. Un in
cendie s'est immédiatement déclaré, et malgré les
secours des pompes et d'une grande partie des ha
bitants de Soignies, la ferme a été détruite.
Une trombe terrible a passé jeudi dernier sur
les campagnes qui avoisinent Douai. Des arbres ont
été déracinés, des meules de grains renversées, et
les gerbes éparpillées a une grande dislance.
Rccnar.onie.
M. Dubuisson, curé Melle, est mort le 16 de
ce mois b Granunout, a l'âge de 49 ans.
Mgr. Van Dyck, évêque d'Adras, coadjuteur
de l'évêque de Dardanée, est décédé le i3 juillet
près de Breda.
L'Assemblée nationale de France a volé hier b
peu près sans discussion le projet d'emprunt pré
senté par le ministre des finances dans la séance de
samedi. On sait que le taux du cours d'émission
avait été laissé en blanc, pour ne pas favoriser
l'agiotage h la Bourse. Hier, cependant, il a bien
fallu arriver b le faire connaître, et M. Goudchnux
a proposé le taux de y5 fr. 25 c., le même que
celui du dernier emprunt adjugé pour l'ancien
gouvernement, avec celte différence qu'alors il
s'agissait d'une opération en 5 p. c., tandis que
l'emprunt nouveau est émis en 5 p. c. Ce n'est pas
tout par suite de l'admission des récépissés du
cautionnement du dernier emprunt et des antici
pation d'intérêt, le taux réel de l'émission actuelle
n'est pas, pour le trésor, de fr. 25 c., mais de
65 fr. 25 c.; c'est a dire que les nouveaux prêteurs
auront du 5 p. c. b un cours inférieur de 10 p. c. b
celui auquel les adjudicateurs du dernier emprunt
avaient obtenu du 3 p. c. Sans doute, ainsi que
nous le faisons remarquer, la nécessité ne permet
pas au gouvernement français de sauvegarder,
somme il le voudrait, dans cette opération, les in
térêts du trésor, mais il faut que celte nécessité
soit bien impérieuse pour qu'il doive se résigner b
subir d'aussi dures conditions.
La revanche de l'insurrection prorogée, disait-
on, au 10 août, avai eu quelque chance d'être ten
tée au 18 juillet, e crois pouvoir vous donuer
pour certain que de essais d'embauchage pour un
complot destiné a «claler ce jour-lb, ont été faits
b Paris et même en province. On a découvert la
maison rue de Riclelieu où se centralisaient ces
projets insensés. Le nom d'un trop célèbre repré
sentant a même été mêlé dans cette affaire et avait
servi b louer le locd désigné. Reste savoir si ce
nom n'avait pas étéemployé dans ce complot plus
que tardif, a l'insu ie celui qui le porte.
Un des décores de la garde mobile, le jeune
Georges, s'est noyé I y a deux jours b Saint Cloud.
C'est ce brave jeune homme qui franchit une bar
ricade et tira b bon portant ie misérable dont la
balle avait atteint le général Damesme.
Un journal du sor raconte le fait suivant:
Des promeneurs ont rencontré, dans l'une des
parties les plus solitaires du bois de Boulogne, une
pauvre petite fille de sept b huit ans environ, éten
due sur le gazon, les yeux pleins de larmes, ses
vêtements déchirés. Ils se sont approchés d'elle et
l'ont questionnée.J'ai faim, a-t-elle répondu
d'une voix presque éteinte, et je veux maman.
Les persounes qui interrogaient cette malheureuse
enfant ont pu apaiser sa faim, et pendant que la
petite fille mangeait avec avidité, l'une des per
sonnes qui avait fait cette singulière rencontre
faisait remarquer que les vêtements de l'enfant,
quoiqu'en lambeaux et noircis de pondre, indi
quaient une position élevée. En effet, elle portait
une robe en taffetas foncé vert, des pantalons de
fine batiste, un col brodé, des brodequins, tout cela
déchiré et souillé.
On a pressé de questions l'enfant, et elle a
raconté en pleurant qu'on s'était battu dans la rue
dont elle n'a pu indiquer le nom que des hommes
armés sont entrés dans sa maison peu d'heures
après que son père en était sorti avec son uniforme
de garde national que sa maman épouvantée, avait
voulu prendre la fuite et l'avait emmenée avec
elle; que toutes deux avaient trouvé leur chemin
des barricades, et que sa mère avait été blessée ou
enlevée.
Quant b la pauvre petite, elle n'a pu trop
rendre compte de tout ce qui lui est advenu, mais
elle aurait été, d'après sou récit, recueillie dans
une famille d'insurgés où on l'aurait bien traitée;
mais cette famille aurait été arrêtée, et la petite,
ayant pris la fuite, parce qu'elle avait peur des
fusils, errant b l'aventure, serait venue jusque dans
le bois de Boulogne, où elle avait passé la nuit en
appelant sa maman. Il a été impossible d'avoir de
cette pauvre petite d'autres explications.
Les personnes auxquelles la pauvre enfant
faisait ce récit se sont disposées aussitôt b la
conduire chez le maire ou chez le juge de paix
d'Auteuil mais b peine étaient-ils hors du fourré
épais où ils avaient rencontré la petite fille, qu'une
voiture qu'accompagnaient deux cavaliers est pas
sée dans une allée voisine: Voila Box! voila
Box s'est écriée joyeuse la petite, et un ma
gnifique chien est venu bondir auprès d'elle en
abovaut. La voiture et les cavaliers se sont avancés
c'étaient la mère et ses parents, qui cherchaient
l'enfant perdu, presque sans espoir.
Il n'y a pas d'explications possibles. La mère
en larmes a serré l'enfant dans ses bras, et voiture
et cavaliers se sont perdus dans la poussière des
allées. L'une des personnes qui nous raconte ce
fait étrange a trouvé en retournant sur le tertre où
elle avait rencontré celte mystérieuse enfant, une
petite médaille en argent de la Vierge tenue par
un petit cordon noir. Si les parents veulent récla
mer cet objet de piété ils le trouveront dans notre
bureau, où il est déposé. Concilliateur
Un journal de Dublin, YEvening Herald,
donne quelques détails sur les projets des conspi
rateurs. Vingt mille fusils b pierre ont été achetés
a Londres et arrivent successivement dans des cais
ses. Les rebelles ont dressé une carte de la ville de
Dublin subdivisée en districts, dans chacun desquels
sont indiqués les points où doivent se réunir les
clubs et ceux où doivent s'élever des barricades.
Les conspirateurs ont décidé que si la formation
du jury qui doit jnger M. Duffy, rédacteur de la
Nation, et ses co-accusés, est composé de manière
b faire craindre une condamnation, les clubs cour
ront aux armes.
La Suisse catholique est dans la désolation. H
règne parmi ses nobles enfants un déeouragement
général. Les suites de la déroute du Sonderbuod
se font sentir de plus en plus. Le gouvernement de
Fribourg a supprimé la plupart de ses abbayes; le
gouvernement du Valais s'est approprié les biens
du clergé régulier et séculier; le gouvernement de
I.ticerne supprime les couvents et surcharge les
instituts ecclésiastiques d'une contribution extraor
dinaire; le gouvernement de Thurgovie, qui est
composé en grande majorité de protestants, ne veut
pas rester en arrière: il vient de supprimer, d'un
seul coup, tons les couvents situés sur son territoire,
b l'exception d'un seul, dont la propriété se trouve
heureusement de l'autre côté du Rhin, dans le
grand-duché de Bade. De son côté, le gouverne
ment du Tessin met la main, par nu seul décret,
sur neuf cou vents,/mr le seulmolij qu'il manque
d'argent. Le communisme ne ferait pas mieux.
Voilà où en sont les catholiques, et tout cela se
passe dans un moment où le pacte fédéral, qui
renferme dans l'article 12 la garantie formelle de
tous les couvents, est en pleine vigueur! On peut
juger d'après cela de l'avenir des catholiques en
Suisse.
Dans le nouveau projet de pacte fédéral, toutes
les garanties pour ia liberté et la propriété de
l'Eglise sont supprimées. Jusqu'à présent, les ca
tholiques avaient au moins la lettre du Pacte pour
eux désormais ils seront abandonnés au bon plaisir
des gouvernements radicaux.
Ce résultat était d'ailleurs facile b prévoir, et les
bonnes gens qui s'imaginaient que tout serait fini
avec l'expulsion des Jésuites, doivent être aujour
d'hui singulièrement détrompées.
Dans ces tristes circonstances, le peuple catho
lique, toujours fidèle b la foi de ses pères, tourne
ses yeux vers Rome, sa dernière espérance. Elle ne
sera pas trompée, car on annonce que le Saint-Père
traitera prochainement les affaires suisses en con
sistoire.
La nouvelle arrivée de Gênes b Pescbîera que
le duc de Gènes a été proclamé Roi de Sicile, a
produit un enthousiasme extraordinaire dans toute
i'armée piémontaise.
La Gazette de Bologne parle d'une affaire
qui aurait eu lieu b Baguoio, le long du canal de
Bianco, dans le voisinage de Noguera. L'affaire
aurait été désavantageuse aux armes impériales
d'Autriche.
On dit que le Roi Chàrles-Albert aurait l'in
tention de quitter pour quelques jours son camp,,
afin de pourvoir avec plus de câline au remplace
ment de quelques généraux.
Les bulletins de Victoria sont favorables b la
cause de la Reine constitutionnelle. Une des frac
tions de la Navarre a été mise en déroute dans les
montagnes d'Ancin.
9
En vertu de l'ordonnance de Messieurs Schol-
laert et Vandf.walle, Conseillers b la Cour
d'Appel séant b Gand, b ce commis, rendue
le huit Juillet 1848 enregistré le même jour,
Maître CONSTANTIN COLENS Avoué ptèî la
même Cour, demeurant b Gand, rue d'Assaut
N" 8 convoque les Créanciers de M. JOSEP/f-
PL ACIDE CARDINA EL Entrepreneur de
travaux publics domicilié a Ypres, pour com
paraître devant Messieurs les Conseillers Com
missaires sus nommés, au Palais de Justice, Place