FAMILLE COURTOIS,
VERITE PUBLIQUE
COMMUNE DE WOESTEN,
THÉÂTRE NATIONAL
EGYPTE.
DU COURS D'ÉQUITATION MILITAIRE.
Etude de M' JULES DESROUSSEAUX,
NOTAIRE A LILLE.
ARRONDISSEMENT D'Y PRES,
Grand'place Ypres
Jeudi 10 Août, Représentation extraordinaire
ANTI-MAGNÉTIQUE,
Radetzky a adressé anx Milanais nne procla
mation que je n'ai pas encore lue, niais qui circule
dans les mains île plusieurs personnes. Il engage les
Milanaisà se rendre et lui envoyer une dépnlaiion,
s'engageaut a leur accorder toutes les liliertés qu'ils
réclameront, et ne se livrer aucune violence
contre les personnes ni contre les propriétés.
Une lettre de Brescia dit que l'armée pié-
montaise a perdu beaucoup de momie par la faitu,
la soif et la fatigue, par suite de la trahison de
quelques fournisseurs qui auraient livré anx Au
trichiens les vivres destinés l'armée italienne.
Cette lettre confirme le fait de la fuite des troupes
lombardes et toscanes et la trahison des troupes
modenaises qui ont passé l'ennemi et combattu
contre les piémonlais.
Le comité de défense publique de Milan
vient de preudte un arrêté par suite duquel aucun
national ne pourra sortir du territoire lombard,
sauf les cas exceptionnels constatés par le comité
de salut public. Le national quittant le territoire
sans passeport régulier sera déclaré ennemi de son
pays, son nom sera voué l'infamie, les biens du
fuyard seront mis sous le séquestre.
Le comité de défenses publiques de Milan
publie décret sur décret. L'un d'eux ordonne la
levée en masse et la mobilisation de tous les hom
mes valides de 18 4o ans. Quiconque possède un
fusil, dit le décret doit partir et le porter avec lui
ainsi que toutes les munitions qu'il possède. Ceux
qui lie peuvent pas partir doivent céder leurs
armes ceux qui partent. Ceux qui n'ont pas d'ar
mes de guerre doivent s'armer de faulx, de cerpes
et autres instruments.
Un autre décret requiert tous les chevaux de
luxe pour la cavalerie. Il ordonne la formation
dune légion de prêtres pour seconder la levée
en masse.
Nous croyons inutile de reproduire toutes les
autres dispositions de ce décret qui sont excessi
vement énergiques.
Une lettre de Milan, du 3 août, annonce que
la ligne de l'Adda est attaquée. Une députation
vient d'être envoyée au Roi pour lui demander
s'il faut défendre Milan.
Les Autrichiens viennent de diriger une at
taque contre Venise, au moyen de brûlots et de
feux incendiaires. Les carions des forts et des bâ
timents de guerre ont coulé fond les canots qui
les portaient.
Dans la soirée du 39 juillet, la flotte anglaise
a mouillé Naples; on assurait que les forces nava
les françaises ne devaient pas tarder y arriver
aussi.
Il résulte d'un rapport du maréchal Radetzki
que la caisse de l'armée sarde a été prise, Goito,
par l'armée autrichienne. Le maréchal a fait dis
tribuer aux troupes, sur le champ de bataille même,
les deux millions de livres qu'elle contenait.
On dit que les conditions posées Charles-
Albert par le maréchal Radetzki sont l'évacuation
de la Lombardie toute entière, des duchés de
Modène, de Parme, de Plaisance. On comprend
que Charles-Albert soit peu disposé les accepter.
Chasles~ Albert a dû se replier derrière
l'Adda où il serait décidé livrer une dernière
bataille avec les 45 mille hommes qu'il a sous ses
ordres. Les Autrichiens avançaient toujours, après
avoir frappé Crémone d'une contribution de cinq
cent mille livres, payables dans les s4 heures, et
s'étaient répandus dans le duché de Parme, mena
çant non-seulement Plaisance, mais même le terri
toire piéinontais.
Les nouvelles de Rome sont bien tristes: on ne
s'y contente plus d'insulter et de bâtonner les
prêtres, on les tue, témoin l'assassinat de l'abbé
Ximenes.
Nons avons déjà dit quelle réception triomphale
les Romains ont fait la légion de volontaires, si
honteusement battus Vicence.et cela sous prétexte
qu'ils ont sauvegardé l'honneur des armes romaines,
bien que Mamiani lui-même ait déclaré la tribune
qu'on ne doit attribuer leur défaite qu'à eux mêmes
et leur indiscipline. Pour mieux fêter ces héros,
le Ministre de la guerre imagina de leur donner un
banquet quand ils eurent bu et mangé, le Ministre
leur drmanda quelle caserne leur conviendrait,
leur proposant celle de Sora on celle de Simnrra.
Ils répondirent qu'ils ne voulaient pas de caserne,
mais nn couvent, et leconvenl le plus voisin, celui
des Jésuites, le Gesit. Fn effet, ils s'y établirent
anx applaudissements de la populace et avec l'au
torisation du ministère Le pape n'a pas voulu avoir
la responsabilité de cette lâcheté, et la Gazette
officielle porte que la permission n'émane que de
l'autorisation ministérielle.
Les volontaires établis an Gesu sont nne force
la disposition des révolutionnaires; ifs laissent
entrevoir, dit une feuille qui s'appelle le Conci
liateur, sans doute par anti-phrase ils laissent
entrevoir qu'ils ne toléreront pas longtemps les
oscillations du Pape sur la question de la
guerre. Cela est clair.
Nons apprenons l'instant que les soldats
casernésan Gesu exigent que la maison tout entière
leur soit remise, et par conséquent qu'on en fasse
déloger les élèves du collège germanique qui y
étaient restés. On attend dans deux jours le retour
de la seconde légion qui doit, dit-on, manifester
des prétentions analogues et voudra, assnre-t-on,
aller occuper le magnifique monastère des Augus-
tins. a
îl n'est que trop vrai, d'après nos dernières
nouvelles de Rome, que cette capitale est menacée
de tragiques événements. Dieu seul peut la sauver.
Au milieu de ces tristes circonstances. Pie IX montre
nne fermeté de caractère qui ne peut lui venir que
d'en haut. Il réclame le secours des prières du
monde catholique.
Un envoyé du Sultan, chargé de remettre
Ibrahim-Pacha nn firman par lequel la Porte re
connaît Méhément-Ali l'incapacité de gouverner
par suite de son état de démence, et qui confère
Ibrahim-Pacha la reconnaissance la succession
et l'héridité de l'Égypte, est arrivé le 30 juillet
Alexandrie.
On a reçu Marseille des nouvelles d'Alex
andrie du 33 juillet. Kn voici la substance:
Le choléra vient d'éclater au Caire avec beau
coup de violence. D'ahord il n'y avait que des cas
isolés Rnnlac, et quelques personnes avaient es
péré voir la maladie cesser bientôt malheureuse
ment leurs prévisions ne se sont pas vérifiées, et
depuis trois jours les courriers du Caire ne parlent
que de son intensité. On ne connaît pas d'une ma
nière précise le nombre de personnes atteintes ni
celui des morts, mais d'après toutes les lettres du
Caire, le chiffre a dépassé le nombre de 100 il a
même atteint celui de i4o.
de
DE RÉFORME
Le S Vmedi douze Août 18 48 onze heures
du matin sur la Grande Place Y près il
sera procédé a la Vente pu hlique. de quatre
CHEF AUX de Réforme du Cours d'Equitation
Militaire. - (1)
Le Lundi 38 Août, trois heures de relevée,
M* JULES DESROUSSEAUX. Notaire Lille,
rue de l'Hôpital militaire n 35, Vendra en son
Étude, en une SEULE ADJUDICATIONqui
sera Définitive:
Vis-à-vis l'église, le long de la route d'Ypres
Fumes, et du chemin de Woesten
Poperinghe.
Une FERME, solidement construite, dont une
partie servant d'habitation pour le fermier est cou-
verleen ardoises auglaisesavec chéneaux en plomb,
et 34 hectaies 46 ares 39 centiares de FONDS,
PATURE, AVENUE et TERRES LABOURA
BLES, plantés d'un grand nombre d'Ormes, de
Peupliers, de Sapins, et de quelques Chênes,
occupés par le Sr Delva, fermier Woesten, au
fermage annuel de 1800 fr. par dessus l'impôt et
la prime d'assurance, et deux corvées suivant bail
de neuf ans commencés le 1" Oclobte 18 t5.
Ces Terres sont divisées en vingt-deux parties.
Les six premières parties aliénantes la Ferme
comprenant des PATURAGES et des TERRES
A LABOUR contiennent environ onze hectares 82
ares 43 centiares, entourés d'un large Fossé et
d'une Avenue de jeunes et vieux Chênes.
Les quinze parties suivantes formant une masse,
située 300 mètres environ de la Ferme, contien
nent environ 1 1 hectares 96 ares 66 centiares de
TERRES LABOUR A BLES, et sont bordées par
le chemin de Woesten Poperinghe, planté d'Ar
bres d'une belle venue.
La vingt-deuxième partie, contenant environ
68 ares 3o centiares de LABOUR, front de la
roule d'Ypres Furnes, est susceptible de recevoir
toute espèce de constructions.
S'adresser pour les conditions de la Vente, la
communication du plan et des titres de propriété,
en l'élude de M* JULES DESROUSSEAUX,
Notaire Lille, rue de l'Hôpital militaire, ri" 35,
chargé de cette Vente. (1)
©MME L@©I
DE LA
Pour la première fols
Par MM. ROBERT et LÉONARD les deux fils
COURTOIS
M. Robert Courtois, inventeur de ces nou
veaux Tours Mystérieux, placera distance M.
Léonard Courtois, qui aura les yeux couverts
d'un triple bandeau, et lorsque l'occlusion des
yeux sera sévèrement observé, rien n'échappera
la Double Vue de M. Prunnet, dont le pouvoir
instantané lui est donné par M.Robert Courtois
fils.
Nota LA FAMILLE COURTOISinvite les
connaisseurs et amateurs des Beaux Arts, venir
convaincre cette nouvelle invention qui n'a jamais
été exercée en Belgique.
Cette merveilleuse invention fait espérer au
Directeur un concours favorable. (1)