provocations auraient été tellement graves que le
capitaine se serait trouvé dans la nécessité de faire
usage de ses armes. (Gaz. de Mons.)
Il résulte d'un article du Journal médical
militaire sur la marche du choléra en Russie, que,
depuis l'apparition de cette maladie, c'est-à-dire
du 3o juin au 2 1 juillet, 19,772 personnes en ont
été atteintes a Saint-Pétersbourg, et 11,069 y ont
succombé.
Dans toute la Russie, depuis la première appari
tion du choléra, c'est-'a-dire du 28 octobre i846
au 5 juillet i848, 290,318 personnes ont été at
teintes de cette épidémie, et il en est mort 116,658.
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cour d'assises de la flandre-occidentale.
Audience du 9 août. Le nommé Charles De
Meyere, fils d'Aimé, âgé de 2 3 ans, tisserand, né et
domicilié Wacken, convaincu de vol avec circon
stances aggravantes, a été condamné cinq années
de réclusion sans exposition.
Les co-accusé5 Ives Baert, Augustin Biebuyck et
Ives De Loof, ont été acquittés.
Audience du 1 o août. Les nommés Brunon
Dheygers, fils de François, âgé de 27 ans, ouvrier,
né et domicilié Huiste, et Ange De Keirsgieter,
fils de Jean, âgé de 25 ans, ouvrier, né et domicilié a
Huiste, convaincus de vol, ont été condamnés cha
cun dix mois d'emprisonnement et solidairement
et par corps aux frais du procès.
Les co accusés Charles Louis Dheygers, Edouard
De Keirsgieter, Rosalie Geldhof, Rosalie Calle-
waert et Marie-Séraphine D'Haenens, ont été ac
quittés.
actes du gouvernement.
Par arrêté royal du 7 août, le sieur Bayart est
révoqué de ses fouctions d'huissier près le tribunal
de 1" instance de Courtray.
PAYS-BAS. La Haye, 8 aout.
Le Slaats-Courant donne les renseignements
suivants sur la situation des pommes de terre en
Hollande
Plusieurs journaux ont parlé ces jours-ci de la
réapparition de la maladie des pommes de terre.
Suivant les rapports reçus au ministère de l'inté
rieur, dans la Gueldre la maladie s'attaque princi
palement aux fanes, surtout dans les espèces pré
coces. Cependant il est également certain que
quelques tubercules ont été gâtés par la maladie.
Dans la province de Frise, la maladie manifeste
beaucoup moins d'intensité que les années précé
dentes, quoique la superficie du terrain consacré
la culture des pommes de terre soit beaucoup plus
considérable. Dans l'Overyssel et le Drenthe, la
maladie est exclusivement restreinte aux faues.
Dans le Limbourg elle s'est déclarée dans toutes les
espèces de tubercules, mais elle n'est ni intense ni
générale.
Ou écrit de La Haye, le 9 août
On a reçu aujourd'hui en cette ville la triste
nouvelle que M. le général Boreel a été trouvé dans
son lit blessé et baigné dans son sang sa cam
pagne près Velsen. Trois montres, deux chan
deliers en argent et quelques valeurs en espèces
ont été dérobés dans la chambre coucher du gé
néral. On n'a pu se rendre compte de quelle ma
nière le malfaiteur a pénétré dans la maison et
comment le délit a été commis.
On lit dans le Staats-Courant
Le gouvernement a reçu du Limbourg des
nouvelles satisfaisantes. M. le ministre Lightenvelt
a réussi, avec le concours énergique des autorités,
a maintenir l'ordre et la tranquillité menacés, con
tribuant ainsi au but que doivent avoir en vue la
Confédération allemande et les Pays-Bas, savoir
le respect des lois existantes et la protection des
personnes et des propriétés. En conséquence, les
mouvements de troupes dans le Limbourg auront
été sans objet. M. Lightenvelt est de retour La
Haye. Il a été reçu par le Roi immédiatement après
son arrivée.
FRANCE. Paris, 9 août.
Une dépêche arrivée hier soir au ministère des
affaires étrangères, annonce que le duc de Savoie a
essuyé une défaite complète sous les murs même
de Milan.
Sept heures et demie. Voici des nouvelles
positives que je reçois l'instant. Milan est déci
dément au pouvoir des Autrichiens. C'est le 6 que
cette ville a capitulé. Une dépêche télégraphique
l'a annoncé aujourd'hui au gouvernement. On a
peu de détails; on sait seulement que Radetzky a
accordé deux jours l'armée piéinontaise pour
évacuer complètement la ville. Cette reddition
avait été procédée d'une nouvelle bataille sous les
murs de Milan, dans laquelle les PiémoDtais avaient
été encore une fois complètement battus. Dès lors,
il n'y avait plus songer une résistance sérieuse.
La République française est sur le point de
se brouiller avec la Sublime-Porte. Celle-ci a
refusé jusqu'à présent de la reconnaître. Ce refus
a, paraît-il, fort irrité la République, car od an
nonce que l'ordre a été expédié au général Aupick
de réclamer ses passeports dans les 24 heures si le
Divan persiste plus longtemps dans sa résolution.
Si les choses sont poussées l'extrémité, la Fran
ce, on peut en être sûr, se prépare Constantinople
de nouveaux et sanglants affronts.
On lit dans la Guienne de Bordeaux du 6
août En vertu de commissions rogatoires éma
nées du parquet de notre ville, cinq descentes de
justice ont été opérées le 3 de ce mois, la même
heure de la soirée, chez autant de personnes diffé
rentes, inculpées, ce qu'on assure, de menées
politiques.
On prétend qu'une de ces opérations a produit
la découverte et la saisie de papiers ayaut un ca
ractère significatif.
Au nombre des 531 transportés dont le
Moniteur cite aujourd'hui les noms, se trouve
l'ex-vicomte de Fouchécourt, qui a pris part*à
l'insurrection dans le Marais; plusieusr officiers de
la garde nationale, entreautre les nommés L.-H.
Cbereault, lieutenant A. Coffard, capitaine Ch.
Oge, sergent Aug. Justice, sous lieutenant
Thomassin, l'organisateur du banquet 25 c.,
et chef de club, est l'ancien imprimeur déjà com
promis dans l'affaire du prince Louis, Strasbourg,
etcompromis une seconde fois par des publications
légitimistes. Arrêté au moment des émeutes bona
partistes, il avait été relâché le 23 juin au matin,
par ordre qui paraît loin d'avoir été régulier il a été
fait de nouveau prisonnier le 25 dans les barricades.
Quelques personnes bien informées nous
affirment que, dans le conseil des ministres, lors
qu'il a été question d'organiser l'armée des Alpes,
on a été surpris de ne plus trouver de généraux
disponibles. Elles ajoutent qu'il a été question de
réviser l'étrange arrêté par lequel plus de deux
cents généraux et officiers supérieurs ont été mis
la retraite. (Assemblée nationale.)
M. le général Bedeau, qu'on faisait passer
pour mort l'Assemblée nationale et la bourse,
va beaucoup mieux il y a eu aujourd'hui encore
une consultation de cinq médecins, qui ont plus
que jamais l'espoir de conserver la France le
brave général. (Idem.)
On établit, de Paris Lyon, une ligne stra
tégique qui traversera Joigny, Anxerre, Avalon,
Dijon, Châlon et Mâcon, et sera occupée par des
régiments de toute arme.
De cette manière, il ne serait pas facile aux per
turbateurs de faire de nouvelles tentatives, soit
Paris, soit Lyon d'autant plus que tons ces régi
ments seraient renforcés dans leur marche contre
l'émeute par de nombreux détachements de garde
nationale des départements, au premier signal qui
en serait donné par le gouvernement.
Par une exception dont on ne sait pas la
causele Représentant du Peuple était le seul
des journaux supprimés dont l'interdit n'avait pas
été levé dans l'arrêté qui a autorisé les autres
reparaître. Uu nouvel arrêté, rendu par le chef du
Pouvoir exécutif, vient également de lever l'in
terdit qui avait continué peser sur ce journal.
Le comité de législation s'est occupé de la
proposition de M. Laurent (de l'Ardèche) relati
vement l'inviolabilité de représentants, et a dé
cidé qu'aucun représentant ne saurait être poursuivi
que sur la demande motivée du ministre de la
justice.
Un second convoi de transports sera dirigé
sur Brest, dès que la frégate l'Ulloa sera de re
tour. Il se composera, en premier lieu, des insurgés
qui, ayant été désignés pour faire partie du convoi
de samedi, n'ont pu, pour diverses causes, être
conduits la station d'Asnières, et, en second lieu,
d'un nombre suffisant d'hommes dont le sort est
définitivement fixé par les commissions militaires.
A la date du 7 août, les commissions militaires
avaient statué sur le sort de deux mille sept cent
dix-huit inculpés, qui sont classés de la manière
suivante
Mises en liberté, i,5g6; transportés, 1,206;
traduits aux conseils de guerre, 116.
On a arrêté hier un gardien de Paris, âgé de
quarante ans, signalé l'autorité militaire comme
inculpé d'avoir assassiné deux gardes mobiles pen
dant l'insurrection de Juin.
La barrière du Roule a été le 8 au soir le
théâtre d'un tentative d'assassinat. Un individu
dirigé, sur un jeune garde mobile, un pistolet
deux coups; mais grâce la présence de plusieurs
personnes, son infernal projet a été déjoué. L'as
sassin a été arrêté aussitôt et conduit au poste.
Par suite de la perquisition faite sur lui, il a été
trouvé porteur d'un autre pistolet deux coups
chargé, de deux rasoirs, d'un poignard, de balles
et de poudre. Cet homme, qui n'a voulu repondre
aucune des questions qui lui ont été adressées, a
été envoyé au dépôt de la préfecture de police, où
son silence cessera, il faut l'espérer.
WEstaJette annonce que l'envoyé extraor
dinaire du roi Charles-Albert, qui s'était maintenu
dans une grande réserve au sujet de l'intervention
frauçaise en Italie, a reçu hier, lundi 7, des pou
voirs étendus pour demander avec instance cette
intervention.
Paris, le 10 août.
Le rapporteur de la commission d'enquête n'a
voulu s'engager tout publier que sous la respon
sabilité de l'Assemblée. Des lettres de MM. Marie
et Arago sont foudroyautes pour M. Louis Blanc
dont l'arrestation doit être considérée dès présent
comme inévitable. La copie des pièces est confiée
un très-petit nombre d'hommes sûrs et encore
sont-ils surveillés de près dans la crainte de sous
traction ou de corruption. Tout présage une tem
pête pour la discussion publique.
Le rôle de M. Cavaiguac devient de plus en
plus difficile. Il veut la paix avec l'Autriche et se
trouve ainsi en désaccord avec ses compagnons
d'armes d'Afrique et notamment avec le général
Lamoricière qui brûle de passer les Alpes. M.
Thiers incline, dit-on, pour la guerre, par op
position au pouvoir du jour.
IRLANDE.
Plus que jamais il peut être considéré comme
certain que la tranquillité ne sera pas troublée en