NOUVELLES DIVERSES. avec une société', pour exporter une cen taine de familles des Flandres dans la Pen- sylvanie aurait été offerte cet honorable représentant Je notre district, qui n'a pas cru, dit-on, pouvoir l'accepter nous en ignorons le motif. (Écho de Courlrai.) On nous écrit de Poperingbe que la ré colte du houblom promet de devoir être abondante. La floraison s'en opère heureu sement, et celte année aucun insecte n'a attaqué cette plante. On écrit de Thielt, 11 août: o La rentrée des récoltes est peu près terminée. Ainsi qu'il était prévoir, c'est encore une an née de bénédiction. La qualité et le produit du colza sont en général satisfaisants. Sous ces différents rapports, l'orge laisse peu désirer. Le froment et le seigle peuvent hardiment être mis en comparaison avec la récolle de l'an passé. Le foin est moins bon, mais d'un rapport assez avantageux. Le gouvernement autorise une ses sion extraordinaire du conseil provincial de la Flandre-Occidentale. Cette session commencera le jeudi 17 pour finir lundi prochain. Dans l'intervalle, les membres du conseil délibéreront en session. Dans son audience du 12 août, la cour d'assises d'Anvers a commencé l'interro gatoire des témoins. Plusieurs dépositions iuculpent assez gravement quelques-uns des principaux accusés. USE PROPHÉTIE. FRANCE. Paris, 15 août. Un courrier arrivé le 11 de Vienne an nonce, dit-on, que le maréchal Radelzky resterait Milan jusqu'à la conclusion de la paix on assure aussi que le courrier a apporté la nouvelle que l'Autriche accepte la médiation de la France et de l'Angleterre. L'abbé Orlandi, ami particulier du Pape et l'un de ses conseillers habituels, vient d'arriver Paris, chargé, dit-on, par S. S. d'une mission particulière auprès du gouvernement de la République. La société des familles qui, sous le règne de Louis-Philippe a eu tant de re tentissement, vient de se réorganiser Paris et dans les provinces. La police en est instruite et les formes judiciaires vont être employées pour la dissolution de cette société secrète si célèbre. Le Moniteur, de Paris, publie aujour d'hui uneespècedemanifestediplomatique. Non seulement on essaie d'y justifier, mais on va même jusqu'à vanter chaleureuse ment la conduite politique de la France l'égard de l'Italie. Croirait-on qu'après la palinodie sans exemple dont elle vient de scandaliser le monde, la république fran çaise ose s'administrer elle-même l'en cens que voici La république peine constituée, aura repris en Allemagne, en Italie et partout en Europe, la place que la politique timide, irrésolue, complaisante de la royauté lui avait fait perdre. Et cependant la royauté avait pris An- cône, et ceux qui ont fait une révolution pour renverser cette royauté trop timide ne prennent rien, eux qui avaient juré de tout prendre. Toute la France n'est-elle plus peuplée que de Gascons? On lit dans le National du 15 Nous pouvons annoncer qu'un armistice de qua rante cinq jours a été conclu avec l'Au triche. Si quelque incideut inattendu ne vient pas compliquer la situation, rien n'empêchera, nous l'espérons, la médiation franco-anglaise d'accomplir son œuvre de pacification. Nous savons aussi que l'armistice entre la Prusse et le Danemarck, resté jusqu'à présent sans effet par l'opposition du gé néral Wrangel, est définitivement conclu et va recevoir son exécution. ESPAGNE. Madrid, 7 août. M. Fagasaga est en état d'arrestation on dit que la comptabilité de la banque de Saint-Ferdinand présente de monslreuses irrégularités, et l'examen approfondi qui en a été fait, constate l'existence d'une foule de prêts fait par cet établissement sans aucune garantie de remboursement. Un bâtiment doit partir de Cadix, le 10, pour les îles Marianes. Il se pourrait que M. Gonzalès Bravo fût embarqué bord pour être déporté. ITALIE. Décidément M. Mamiani n'est plus mi nistre. Le Saint-Père a appelé Rome le comte Edouard Fabri, pro-légat d'Urbino et Pesaro, et lui a confié le soin de recon stituer le cabinet. De tristes scènes de désordres, ont eu lieu dans la capitale du monde chrétien. Elles sont de nature affliger profondé ment les hommes de bien, mais coup sûr elles ne les étonneront pas. Le 4 août, la tranquillité n'était pas encore rétablie, bien loin de là. Il est ce pendant permis d'espérer que les derniers avis de Milan rendront aux factieux un peu de bon sens. La situation était telle que bien des gens prenaient des mesures pour se mettre l'abri. Plusieurs cardinaux des plus mena cés avaient déjà quitté la ville. Un armisticie a été signé, après la capitulation de Milan, entre le maréchal Radetzki et Charles-Albert. 11 doit durer, dit-on, quarante-cinq jours. Probablement il sera un puissant auxiliaire pour les né gociations qui vont s'ouvrir. Tout confirme que le départ de Char les-Albert de Milan a ressemblé un fuite. Le désordre étant venu son comble, cha cun se sauva comme il put. Des lettres de Milan annoncentqu'une partie de la ville a été pillée, non par les Autrichiens, mais par la populace réunie aux habitants de la campagne. Plusieurs palais auraient été complètement dévastés. On lit dans une lettre écrite de Turin, le 7 août, la Presse: Des voyageurs échappés de Milan ar rivent en foule. Ils racontent ce qui suit Radetzki avait accordé jusqu'à samedi huit heures du soir pour l'évacuation de la ville par les troupes piémontaises, et le départ des habitants qui désireraient s'en aller et qu'il a laissés libres cet égard. Milan s'était réfusé la capitulation. Les Milanais avaient prétendu la faire déchirer au Roi et lui imposer une défense impos sible. Mais le Roi n'avait traité avec Ra detzki qu'après s'être assuré que toute prorogation de lutte serait fatale. Il résista aux Milanais et devint momentanément leur prisonnier. Ils voulaient le retenir comme otage. A son départ, plus de soixante coups de fusil ont été tirés sur lui. Le peuple a pillé et brûlé ses équipages. Le National savoisien du 9 août, qui nous parvient ce malin 15, confirme cette nouvelle de la démission en masse du ca binet piémontais, et du départ de MM. Gioberti et Casali pour se rendre auprès du Roi. Le ministère motive sa démission en disant que son programme lu la Cham bre était pour la guerre et qu'ils ne peu vent continuer servir la patrie qu'à celte condition. On peut voir environ deux milles de la frontière de Prusse les premiers détache ments de l'armée russe, laquelle est éche lonnée dans différents villages. La cavalerie Pendant qu'on s'occupe de la vente de son châ teau de Monte- Chrislo, Alexandre Dumas, qui ne peut se résoudre ne pas faire parler de lui,s'égaye aux dépens du public en faisant publier les répon ses d'une personne magnétisée qu'il aurait inter rogée en Tourraine. D. La République vivra-t-elle R. Non. D. Quand finira-t-elle R. Entre récolte et vendange. D. Qu'aurons-nous, alors R. Une monarchie. D. Gouverné par qui R. Par Henri V. D. Mais il n'a pas d'enfants? R. Il en aura mais d'une autre femme. D. Par où reviendra-t-il en France? R. Par Grénoble. D. Aurons-nous la paix R. Trente-cinq ans d'une paix glorieuse. Mais voici qui est pins fort, l'auteur de Monte- Christo, si habile h composer les romans les plus curieux, rapporte: qu'arrivé Paris il questionna une autre somnambule et qu'il obtint les mêmes réponses aux mêmes demandes. L'on assure que cette prédiction encore peu connue, occupera bientôt toutes les imaginations. Il est malheureux que M. Alexandre Dumas n'ait pas demandé en quelle année ces graves événements devaient arriver entre récolte et vendange. actes du gouvernement. Par arrêté royal du 12 août, la démission offerte par le sieur J. Boyaval de ses fonctions de com missaire de l'arrondissement de Bruges, est acceptée. Par arrêté ministériel de la même date, le sieur F. Van Hollebeke, chef de bureau au commissariat de l'arrondissemeut de Bruges, est chargé de rem plir provisoirement les fonctions de commissaire de cet arrondissement. POLOGNE. Varsovie, le 4 août.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1848 | | pagina 2