NOUVELLES DIVERSES.
OUVERTURE DE LA CHASSE.
Arrête
émanée de quelques libéraux, qui avaient la pré
tention, de faire élire sept des leurs, pour s'assurer
de la mojorité dans le conseil, composé de i3
membres.
Le libéralisme Poperinghois n'a pu parvenir a
faire admettre cette prétention vaniteuse, laquelle
n'était pas goûtée par les électeurs, qui ont le bon
esprit de ne pas vouloir d'une opposition, quand
même, mais qui admettent une opposition sage et
raisonuée.
Notre correspondance particulière nous
apprend que le gouvernement français
vient de faire droit aux réclamations de
la Belgique relativement au décret qui
augmente de moitié les primes l'expor
tation de certaines marchandises. De con
cert avec le comité des affaires étrangères,
le gouvernement français compte proposer
l'Assemblée nationale d'excepter des dis
positions du décret les marchandises ex
portées pour la Belgique. (Indépendance.)
Un inconnu s'est pendu dans un bois
Reninghelst. On n'a trouvé sur lui aucun
papier. Une descente de justice a eu lieu
pour assister l'autopsie du cadavre. Au
cune trace de violence n'autorise du reste
de plus amples investigations.
Une pluie incessante fait craindre la
perte entière des pommes de terre, et du
Eeu qui n'est pas encore rentré du froment.
ie tout coté on n'entend sur les pommes
de terre que les plus sinistres nouvelles.
A Oostvleteren, Wytschate, sur la fron
tière et au délà, la maladie a envahie la
plupart des champs.
Le ministre de l'intérieur,
Vu les avis des députatious permanentes et des
commissions provinciales d'agriculture des diverses
provinces, sur l'ouverture de la chasse;
Vu l'article 1" de la loi du 26 février 1846
Art. 1". L'ouverture de la chasse est fixée dans
les provinces:
D'Anvers, au 3o de ce mois.
De Brahaut, au 24 de ce mois.
De la Flandre occidentale, au 24 de ce mois.
De la Flandre orientale, an 24 de ce mois.
Du Hainaut, au 5o de ce mois, pour la partie de
la province située sur la rive droite de la Sambre,
et au 24 de ce mois, pour les autres parties de la
province.
De Liégé, au 3o de ce mois.
De Limbourg, au 3o de ce mois.
De Luxembourg, au 3o de ce mois.
De Namur, au 24 de ce mois, pour la partie
située sur la rive gauche des rivières de Sambre et
Meuse, et, au 3o de ce mois, pour la partie qui se
trouve entre la Meuse et la Sambre, ainsi que la
rive droite de la Mense.
Art. 2. Toutefois, la chasse aux chiens courants
et aux lévriers n'est permise qu'h dater du quin
zième jour après les diverses époques fixées par
l'article précédent.
Art. 3. Toute espèce de chasse en plaine est
provisoirement suspendue dans les communes dont
le territoire sera couvert de neige.
Art. 4. MM. les gouverneurs sont chargés de
l'exécution du présent arrêté, qui sera inséré au
Mémorial administratij et affiché dans toutes les
communes de la province.
Bruxelles, le 18 août i848. ch. rogier.
II n'est guère probable que le procès
de Risquons-Tout Anvers puisse se ter
miner avant vendredi prochain. Des té
moins viennent encore d'être assignés en
vertu du pouvoir discrétionnaire de M. le
président.
D'après ce que M. le procureur-gé
néral a annoncé dans son réquisitoire, la
conduite du nommé Jaspin et d'Ernest
Grégoire, l'époque de l'échauffourée de
Risquons-Tout, va être l'objet d'un nouvel
examen judiciaire.
Le témoin Bernardin Loriaux, arrêté
l'audience de jeudi passé, a été mis au
secret la prison des Petits-Carmes. 11
était arrivée de Paris depuis le 12 pour
déposer en faveur de Spilthoorn. On sait
que deux autres individus ont été récem-
mentencorearrêtés pour leur participation
l'attaque de Risquons tout.
Les fêtes de la kermesse d'Anvers,
ajournées de huit jours et qui ne doivent
commencer que le 27, promettent d'attirer
un grand nombre d'étrangers. La ville a
organisé, outre la covalcade avec la pro
menade des géants (ommegank), des jeux
populaires, des concours de tirs l'arc,
l'arbalète, etc., etc. L'aéronaute Green
s'est arrangé avec la régence d'Anvers pour
faire une ascension le dimanche 27 dans
la cité.
On a généralement regretté que la ma
gnifique procession de l'église cathédrale
de N.-D. d'Anvers n'ait pu être également
ajournée huitaine, afin de coïncider avec
la fête communale.
C'est cause des élections communales
du 22 que la kermesse d'Anvers a été re
mise par décision de l'administration.
On écrit d'Aix-la-Chapelle, le 16 août:
Mgr. l'évêque Laurent a reçu du Saint-
Père une lettre, par laquelle son retour
Luxembourg lui est annoncé.
On assure que des hostilités sont sur
le point d'éclater entre l'Angleterre et
l'Empereur de Maroc, au sujet de vexations
éprouvées par le vice-consul d'Angleterre
Tétuan. L'ultimatum du gouvernement
de la Grande-Bretagne a été porté récem
ment Fez où se trouve l'Empereur, et en
même temps 011 annonce qu'une division
anglaise a réÇu l'ordre de croiser devant
Tanger.
Les pluies ont malheureusement ag
gravé les symptômes de la maladie des
pommes de terre en Belgique comme en
Hollande et en Angleterre.
cholêra-morbcs. Jusqu'au 16 août
midi, 61 personnes avaient été atteintes
du choléra Berlin, 37 y ont succombé, 6
en ont guéries, et 17 sont restées en trai
tement. Des cas isolés se sont rencontrés
Paris.
Le choléra existe encore dans qua
rante-neuf provinces de la Russie; mais
partout il est entré dans sa période de dé-
croissement.
Les médecins prétendent que la plupart
des personnes qui ont succombé au cho
léra, avaient commis ou des abus de bois
sons spirilueuses, ou des excès dans la
nourriture.
On écrit de Lemberg, le 6 août, que
le choléra fait des progrès alarmantes en
Gallicie. Dans la ville de Serelh, il y a eu
113 nouveaux cas du 18 au 22 juillet.
Le consul autrichien Odessa mande,
sous la date du 24 juillet, que le choléra
s'étend dans la Russie méridionale tout
entière, et que, sur les bords de la mer
d'Azof, pas un seul district n'est épargné
par le fléau. A Odessa on compte 120 nou
veaux cas par jour. L'épidimie fait aussi
d'afl'reuf ravages dans le gouvernement de
Podolie.
Le choléra a éclaté le 6 août dans la ville
de Krasnymstawagouvernement de Lu-
blin,en Pologne. Un habitant et trois sol
dats eu ont été atteints.
FRANCE. paris, 20 août.
M. A. Marrast a été réélu président de
l'Assemblée nationale par 611 voix contre
34, données M. Th. Bac. Deux voix ont
porté sur M. Lamartine.
M. A. Marast, consacre tous ses mo
ments la rédaction du nouveau projet de
constitution, et se propose de le présenter
l'Assemblée la fin de la semaine pro
chaine. Il paraît qu'à l'ancien préambule
composé par M. Cormenin on a substitué
un autre plus court qui est l'œuvre de M.
Vivien. Le paragraphe des droits et des
déclaré, le 24 juin, au moment où la cause
devoirs est modifié. Une grande majorité
s'est prononcée pour l'abolition du rem
placement militaire.
M. Turck, a accusé M. Baune de lui
avoir déclaré, le 24 juin, au moment où
la cause de l'insurrection semblait triom
pher, qu'il y avait quatre ou cinq cents
têtes de trop dans l'Assemblée, et d'avoir
appuyé sa théorie de l'exemple de la pra
tique laquelle Robespierre, Marat et Saint-
Just avaient été obligés d'en venir, malgré
leurs inclinations natives toutes pacifiques.
M. Baune est venu donner la tribune un
démenti celte assertion, que M. Turck a
dû reproduiredevant l'Assemblée. On parle
d'une rencontre entre ces 2 représentants.
Le 18 août des rumeurs inquiétantes
circulaient dans la salle de l'Assemblée.
Selon quelques personnes il ne s'agissait
de rien moins que d'un nouveau 13 mai.
Vers quatre heures un certain nombre de
femmes appartenant la classe du peuple,
se sont portées vers le local des séances.
Il s'agissait d'une demande en grâce pour
les transportés ou plutôt d'un projet d'a
gitation. Ces femmes accompagnées d'en
fants et de quelques ouvriers en guenilles,
ont dû être repoussées par la force. Un
régiment est venu se masser sur le pont
de la Concorde. Quelques personnes qui
ont parcouru hier des quartiers d'ouvriers
prétendent que les dispositions étaient
mauvaises et que la seule crainte de voir
le gouvernement se'porter en cas d'émeute
des mesures extrêmes envers les prison
niers, retenait encore la population de ces
quartiers.
Une grande fermentation régnait de
puis les journées de février dans la prison
centrale de Clairvaux. Lundi 14, la prison
était en pleine révolte. L'attitude de la
garnison a bientôt rétabli l'ordre. Mais
mercredi une nouvelle manifestation s'est
produite avec un caractère de violence et
d'audace qui a un instant fait craindre qu'on
ne dût recourir des moyens extrêmes.
Les barricades ont été faites avec les
meubles, les lits, les tables des réfectoires,
etc. Plusieurs hommes se sont armés de
bâtons, de pièces de bois, et se sont mis
briser 1er fenêtres et essayer de forcer
les issues. Le générale a été battue dans
tous les environs de la maison centrale, et
en peu d'instants, les gardes natinaux du
pays sont venus prêter main-forte la
garnison et comprimer la révolte. Une
centaine de meneurs ont été saisies et
déposés au cachot.
La cause de cette affaire paraît motivée
surtout par l'opinion qu'avaienllesdélentis
qu'on voulait les empoisonner. Cette idée
avait germé raison des indispositions
nombreuses occasionnées par la présence
d'oxyde de cuivre dans les ustensiles de
cuisine. Des vomissements, des tranchées,
des coliques ont été la conséquence de la
malpropreté. L'emploi du lait et de quel
ques contre-poisons a suffi pour remettre
les hommes les plus indisposés.