JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 32mo année. NOUVELLES DIVERSES. Ko 3228. T??.SS, 6 Septembre. VÉRITÉ ET JUSTICE. On t'abonne Yprea, rue de Lille, 10, près la Grande Place el che* les Percepteur» des Poites du Royaume. pnll DE L'AMIIEIIEIT, par trimestre. Ypres fr 3. Les autres localités fr 3 5o. Du n" t5. I.r Propagateur parait le ttHCDI el le MERCREDI de chaque semaine. (Insrrllans I» centimes la ligne). Les flammes out consumé Dimanche dernier a Merckem, une ferme de M. Joseph Iweins, avec le mobilier et toutes les récoltes. Les bâliments seuls étaient assurés. Le cheval et le bétail ont été sauvés. Vingt personnes de Passchendaele, de Moorslede et de Westroozebeke,entr'autres les familles Cneut et Liber, appartenant h la classe des bons cul tivateurs, sont parties pour le Détroit, ville des Étals-Unis d'Amérique, où Mgr. Lefevere de Rou- lers est évêque. Une pièce scandaleuse, dépassant k ce qu'il pa rait la lubricité habituelle du théâtre moderne, a fait accourir la jeunesse bruxelloise aux applau dissements de VIndépendance. Le Journal de Bruxelles a justement blâmé les penchants gra veleux de celte feuille, échappant k travers une morgue hypocrite chaque fois que l'occasion s'en présente. L'Indépendance au lieu d'amender ses torts, attribue les critiques irréfutables auxquelles elle donne prise k des dissentiments politiques. Une si pitoyable excuse, signe d'une opiniâtre perversité, ne doit que mettre davantage les fa milles en garde contre une presse de jour en jour plus dangereuse et plus immorale, qui avec le seul mot de libéralisme s'affranchit de toute espèce de retenue, de tout frein de pudeur. mtarxj-n - M MM. les vicaires généraux capitulaires k Paris viennent de transmettre aux curés du diocèse une lettre qui leur a été adressée par le Souverain Pontife, et dont voici un extrait Nous ne saurions, bien-aimés fils, vous expri mer, par nos paroles, la douleur dont nous avons été rempli en recevant la première nouvelle de cette déplorable lutte daus laquelle le très-pieux archevêque de l'illustre église métropolitaine de Paris, notre vénérable frère Denis, a trouvé la mort. Mais notre tristesse et la vôtre doivent trouver un adoucissement et une consolation dans la cause glorieuse de la mort de notre véoérable frère; lui qui, sotts l'impulsion d'un zèle vraiment sacer dotal animé du feu de la charité chrétienne, af fronta, pour remplir le devoir d'un bon pasteur, le péril même de la vie, et voulant éteindre la guerre civile qui venait d'éclater, détourner de son trou peau chéri les haines, les discordes et les meurtres, et le rappeler, par l'effort de son antour, a des sentiments de paix et de concorde, ne balança pas k se jeter au milieu des combattants, et k donner sa vie pour ses brébis. Cet acte héroïque de charité chrétienne a fait rejaillir sur l'épiscopat et le clergé de votre illustre nation et l'univers politique tout entier une gloire durable et éclatante. Aussi n'avons nous pas été surpris que votre grande cité se soit vivement émue d'un pareil événement, et que tous ses citoyens de tout rang, de tout âge, de tout sexe et de toute condition aient donné a sa mort et k sa mémoire taDt de té moignages de deuil, de regrets, d'honneur et de vénération preuve éclatante et nou équivoque des sentiments chrétiens et généreux qui honorent la nation française. Il nous est doux de penser quepar la grâce du Dieu de bonté, l'âme du défunt archevêque, couronnée dans le royaume céleste d'une gloire immortelle, et s'unissant au chœur des esprits bien heureux, ne cessera pas de prier et de conjurer le Père très-clément de toute miséricorde de répandre l'abondance de ses divines bénédictions sur la France et sur l'univers chrétien, et de préserver de tout malheur sa sainte Église. Mardi, passé huit jours, entre trois et quarts heures de relevée ladiligencedeGand k Audenaerde a renversé an faubourg de la porte deCourtrai, entre la traverse du chemin de fer et la barrière du Sécilien, en voulant dépasser un chariot. Heureu sement de vingt-trois voyageurs qui s'y trouvaient tant dans l'intérieur que sur l'impériale, aucun n'a été blessé. Dans la nuit du 28 au 29 août, un ouvrier, nommé Patté et son fils, se rendant de Gand k Audenaerde, ont été attaqués le long de la grande route, sous la commune d'Eyne, par cinq individus, dont la figure était noircie. Les assaillaots ont rencontré de la part de Patté et de son fils une vive résistance. Ce dernier a reçu daus la lutte des coups violents qui ne lui ont pas permis de continuer sa route. Il a été, ainsi que sou père, complètement dévalisé..Une plainte a été faite immédiatement au parquet d'Audenaerde. Organe.) On écrit d'Anvers, 1" septembre: Nous venons d'appendre que le navire belge Persévérant, parti de Flessingue pour Hambourg le 12 août, vient de rentrer dans ce port, ayant été repoussé par la flotte danoise. On se rappelle que le navire danois Anna parti d'Anvers pour Hambourg, lors du commen cement des hostilités entre la Prusse et le Danemark, avait été capturé, des caisses d'armes ayant été trouvées a bord. Ces armes ont été saisies et le navire ensuite relâché; mais ayant voulu entrer k Hambourg, Y Anna a été repoussé par la flotte et vient également de rentrer k Flessingue. Le Journal historique et littéraire de Liège publie aujourd'hui, k la suite du jugement qui ordonne l'expulsion de l'abbé Van Moorsel du presbytère de la Xhavée, les détails suivants sur les difficultés qu'a rencontrées l'exécution de ce jugement Le prêtre rebelle a respecté le pouvoir tem porel comme il avait respecté l'autorité éccle'sias- tique; et quand l'huissier, accompagné de quatre gendarmes, est arrivé sur les lieux, il a trouvé M. Van Moorsel qui avait réuni une espèce de garnison dans le presbytère. Nous ne connaissons pas les détails de la résistance qui lui a été opposée; mais nous savons qu'il a fallu demander du renfort a Liège, et qu'un lieutenant, suivi d'une escouade de douze autres gendarmes, est venu le rejoindre. Ce qui n'a pas suffi non plus, et finalement la gendarmerie de Vivé a été appelée. Avec celte force respectable, l'autorité est parvenue a se faire obéir et l'expulsion a été consommée. Le terrible orage qui a éclaté mardi dernier sur Dioant et ses environs a étendu ses ravages, paraît—il, sur une partie de la province de Luxem bourg. Voici k ce sujet quelques renseignements adressés k un journal d'Arlon Hier, 29 aoûtk la suite d'une journée très- chaude, un orage a éclaté sur la ville de Marche. Le ciel, presqu'enlièrement libre k six heures du soir, se couvrit en une demi-heure de nuages d'un noir livide uniforme; vers 6 heures 45, la pluie, peu intense d'abord, continua a tomber sans beau coup de violenceaccompagnée de grêlons d'un volume extraordinaire, formés d'un noyau opaque présentant la texture de la grêle ordinaire et en touré d'une masse de glace irausparente irrégu lièrement agglomérée et k surface mamelonnée. Le volume moyen des grêlons était supérieur a celui d'une très-grosse noix; l'un d'eux, de forme ellip soïde, avait, suivant les axes principaux, 7, 6 et 4 centimètres. L'eau provenant de la foute de trois de ces grêlons (foute qui s'est opérée en trois heures euvirou daus une atmosphère orageuse), remplissait entièrement un verre k bière ordinaire et pesait 2i3 grammes, ce qui donne en moyenne, pour uo grêlon 7 1 grammes 7 1 centimètres cubes). La chute des grêlons dura plusieursininutes;ilsétaient peu nombreux el distants d'environ un mètre en tous sens sur le sol. L'orage qui éclata ensuite avec une extrême violence vers 9 heures se calma in sensiblement et la pluie recommença a tomber par torrents ce matin vers 7 heures, a ACTES DU GOUVERNEMENT. Sont nommés gouverneurs de province par ar rêtés du 1" septembre A Gand, M. De Jaegberancien ministre k Madrid A Namur, le colonel Pirson A Mons, le baron de Vrière. Un arrêté royal, en date du 7 août, autorise les conseils communaux de Peteghein et de la Clinge k établir une cotisation personnelle et ex traordinaire, pour en employer le produit k couvrir les frais d'entretien de mendiants et de malades indigents. Par arrêté royal, en date du 2 septembre, est instituée, au département de la justice, une com mission chargée de donner son avis sur les modi fications k introduire dans le régime du notariat. Cette commission sera composée ainsi qu'il suit MM. Jouetconseiller a la cour d'appel de Bruxelles; Van Damme, président du tribunal de première instance de Bruxelles, Beernart, inspec teur de l'enregistrement k Louvain Rutgeerts, professeur k l'Université de Louvain; Coppyn notaire a Bruxelles; Servais, notaire k Liège; Gbeysens, notaire k Anvers; Van Ackere, notaire a Gand; Di Martinelli, notaire k Diest; Evit (Jean- Pierre-Ferdinand), notaire k Alost; Lamhinet, notaire k Virton Frankignoulle, notaire k Ramet.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1848 | | pagina 1