ALLEMAGNE. IRLANDE. SAXE. AUTRICHE. ITALIE. SARDAIGNE. DEUX-SICILES. aucun des actes de procédure criminelle, avant qu'ils aient été lus en audience publique, sous peines d'une amende de 100 2,000 fr. En cas de récidive commise dans l'année, l'a mende pourra être portée au double; et le coupable sera, en outre, condamné a un emprisonnement de quinze jours au moins et de six mois au plus. Art. 2. Il est interdit aux journaux et écrits périodiques de rendre compte des procès pour outrages ou injures, et des procès en diffamation où la preuve des faits diffamatoires n'est pas admise par la loi. Ils pourront seulement annoncer la plainte sur la demande du plaignant dans tous les cas ils pourront insérer le jugement. Il est interdit de publier par la voie de la presse les noms des jurés, excepté dans le compte rendu de l'audience où le jury aura été institué. De rendre compte par la même voie des dé libérations intérieures soit des jurés, soit des Cours ou tribunaux L'infraction ces disposition sera punie d'un emprisonnement de quinze jours h six mois et d'une amende de 200 3,000 fr. En cas de récidive commise dans l'année, la peine pourra être portée au double. Art. 5. Dans le cas où plusieurs infractions aux dispositions du présent décret auront été com mises avant toute poursuite, la peine la plus forte sera seule appliquée. Art. 4. L'article 463 pourra être appliqué aux infractions prévues par le présent décret. Art. 5. Les infractions a ces diverses disposi tions seront poursuivies devant les tribunaux cor rectionnels. Le général Cavaignaca renoncé a l'envoi de commissaires extraordinaires dans les départements. L'Assemblée a fait le plus mauvais accueil k ce projet. La France, ne veut plus a aucun prix subir lejoug des montagnards, qu'ils soient représentants du peuple ou non. Une coalition est organisée depuis quelques temps dans le compagnonnage des ouvriers bou langers. Les ouvriers baulangers, qui ne s'affilent pas k la société nouvelle, sont mis en demeure d'aban donner leurs travaux et raenacésde violencesgraves. On devine ce qui a dû se passer depuis lors. Par tout où l'on ne s'est pas soumis aux exigences des coalisés, il y a eu guet-apens, violences. Plusieurs blessés ont dû être portés dans les hôpitaux dans un état déplorable. Hier encore deux compagnons boulangers ont élé grièvement blessés daus la commune de Montmartre. Plusieurs arrestations, onze dit-on, ont été opé rées dans la matinée. La justice est saisie, et de nombreux mandats seraient décernés. L'adminis tration aurait aussi, k ce que l'on assure, pris des mesures pour qu'au besoin les ouvriers de la ma nutention des vivres et les ouvriers boulangers appartenant aux différents régiments de la garnison pussent être mis momentanément au service de la boulangerie de Paris. Paris, 18 septembre. La peine de mort en matière criminelle est main tenue, (4g8 voix contre 216.) Deux escadrons de lanciers ont été éloignés de Paris par suite de désordres au Champ de-Mars. On fait revenir en revanche des régiments d'Afri que tout dévoués au duc d'Isly. Des colonels ont fait voter d'autorité pour le maréchal. Six soldats du 18' de ligne ont été mis k la salle de police pour ne pas avoir voté selon l'ordre. La position du général Cavaignac est com promise par la prolongation outrée de l'état de siège et par une série de mesures accusant la plus déplorable incapacité. Les démissions de MM. Marie et Senard ont été offertes mais non acceptées. MM. Senard et Marie persistent néanmoins dans leur intention de se retirer. On lit dans le Messager du Nord L'élection d'un représentant du peuple se passe Lille avec la plus grande régularité. La plupart des démocrates s'abstiennent ou mettent des billets blancs. Les votants sont très-peu nom breux. Le prince Louis-Napoléon aura une grande majorité dans notre ville. ASSEMBLÉE NATIONALE. Présidence de M. Jfarrast. séance du 19 sept™. Art. 7. Chacun professe librement sa religion, et reçoit de l'État, pour l'exercice de son culte, une égale protection. M. Vivien, membre de la commission, propose la rédaction suivante: Les ministres des cultes actuellement reconnus par l'État, et de ceux qui seraient reconnus k l'a venir, anront seuls droits k recevoir un traitement de l'État. Le deuxième paragraphe, proposé par M. Vivien au nom de la commissionest adoptéainsi que l'ensemble de l'article 7. La nouvelle Constitution du Hanovre a été publiée le i3 septembre, revêtue de la signature du Roi, et contresignée par tous les ministres res ponsables. La loi électorale, promise depuis long temps, ne l'accompagne pas. D'après les dernières nouvelles d'Irlande, le camp des rebelles est k Newtown-Hill, dans le comté de Tipperary. Newtown-Hill est k cinq milles de Carrick on Suir. On dit que les rebelles sont sous le commandement de O'Mahony. Un petit engagement a eu lieu le 12 k Glen- bower entre un parti de rebelles et des agents de police. Ces derniers ayant reçu du renfort en in fanterie, ont culbuté les assaillants, et se sont emparés de quelques-uns de ces derniers. Il y a eu de part et d'autre des blessés et des morts. D'après quelques feuilles de Dublin cette nou velle rébellion n'offre rien de politique. C'est la misère, disent-elles, qui s'en prend k la propriété. Le Saunder's Newsletterau contraire, pré tend que c'est la continuation de la première révolte et que Doheny et O'Mahony sont k la tête des rebelles. Nous avons reçu de Chemnitz différentes nou velles, qui malheureusement ne s'accordent pas beaucoup dans les détails. Nous en donnons ici le principal, sans répondre de son exactitude. L'in surrection a élé étouffée dans la nuit du 12 au i3, par l'intervention énergique des troupes. Toutes les barricades ont été prises et détruites le i3 an matin. La défense opiniâtre de quelques points, et nommément le feu entretenu par les insurgés, des maisons de la Johannisgasse, ont fait beaucoup de victimes. Les ouvriers ont eu i4 tués et 4o griè vement blessés. D'autres nouvelles n'évaluent le nombre des tués des deux côtés qu'k 20. Pendant le combat, on a reconnu de plus en plus clairement que la délivrance des deux prisonniers n'était pas le principal motif du mouvement, mais qu'il avait des causes purement politiques, probablement des tentatives républicaines. La ville est surveillée très-rigoureusement, et l'on n'a plus k craindre le renouvellement des troubles,car, outre une batterie d'artillerie, 4,000 hommes de troupes environ sont dans la ville et alentour. On mande de Vienne, 12 septembre: Deux heures et demie. On bat la générale par toute la ville. La garde nationale n'y répond qu'en petit nombre. Le ministère a fait sortir quel ques compagnies de soldats, événement inouï depuis les journées de mars. Une députation a été envoyée pour demander la retraite des troupes. Elle n'a pas encore reçu de réponse. Des milliers d'hommes, la plupart des ouvriers en grève, sont attroupés sur la Judenplatz, devant l'hôtel du ministre Dubblhoff. On demande de celui-ci que l'État se charge de la garantie des actions que l'association industrielle a émise, sous la présidence d'un M. Swoboda pour soutenir les artisans pauvres. M. Dobblhoff a refusé son placard a été arraché des coins des rueset foulé aux pieds. On a de l'argent pour Radetzky et Jellachich, disent les pauvres gens; mais pour nous, pas un liard, parce que nous avons un mi nistère noir-jaune. Trois heures. Swoboda a garanti sur sa tête et sur son honneur que d'ici k six heures du soir le ministère prendrait la garantie des actions. Je viens d'apprendre que tout s'arme dans le fau bourg Waden. La légion académique est devant l'université. Les boutiques sont fermées. La ville a le même aspect que dans les jours de Mars et de Mai. Des milliers d'hommes arrivent des faubourgs, armés de sabres et d'armes k feu. Quatre heures. Les masses se calment un peu. Les troupes ont été en grande partie retirées. Le mouvement est contrarié par la pluie. La situation se dessine en Hongrie. La Diète siège en permanence, et s'est déclarée souveraine, en ce sens qu'elle publie comme obligatoires les lois adoptées par elle, mais qui n'ont pas été ratifiées par le Roi, et qu'elle prend les mesures les plus énergiques pour la défense et le salut de la patrie. Mais des divisions éclatent dans le pays. Six comitats du Nord, où la majorité des habitants se compose de Slaves, se sont prononcés en faveur du ban de Croatie. Plusieurs villes libres ont éga lement protesté contre la politique du parti ma gyare. Cependant la tranquillité se maintient k Pesth. On y procède avec toute l'activité possible aux eurôlements et k tous les préparatifs de défense jugés nécessaires dans la position critique où se trouve la patrie. L'archiduc Etienne n'a pas quitté sa résidence, mais son autorité est complètement annulée. Les difficultés dont il se voit entouré sont immenses. On écrit de la Hongrie, le 8 septembre Les Serbes ont remporté le 6 une nouvelle vic toire, après un combat sanglant, ils se sont em parés, de Futtak, Ker, Perdes, Begecs, et ils ont dirigé une attaque opiniâtre contre Werbasz. Il paraît qu'indépendamment du général Bechtold, ies commandants Wolienhofer et Ottinger ont résigné leurs commandements. On lit dans la Gazelle de Milan du 11 sep tembre: Le feld-maréchal Radetzky a fait réunir sur la place d'Armes les troupes de la garnison de la ville, afin de faire une distribution de médailles d'or et d'argent k ceux des braves qui se sont le plus distingués dans les dernières affaires. Cette solennité était d'autant plus imposante que le général russe Jafemowicth était présent, portant l'insigne de 1" classe de Saint-Georges destiné au maréchal, et, de plus, vingt-cinq croix du même Ordre pour les sous officiers et soldats k qui ont été décernées des médailles d'or. Le maréchal a par couru le front de bandière des troupes, et il s'est rendu dans une chapelle élégamment décorée, où a été célébrée la messe. Après le Te Deum, le ma réchal a distribué les croix qu'il a lui-même atta chées sur la poitrine des soldats. Toutes les natio nalités de la monarchie étaient représentées k cette cérémonie. On y voyait l'Italien, le Hongrois, l'Autrichien, le Slave, etc. Le maréchal a adressé k chacun dans sa langue natale, des compliments sur sa bravoure. Cent coups de canon ont annoncé le commencement de cette cérémonie. Le défilé des troupes a eu lieu ensuite. L'Angleterre et la France protestent contre le blocus éventuel de Vénise par l'Autriche. On mande de Modène, le 12 septembre: La confiance ne revient pas. Le duc a fait placer deux canons devant son palais et il a une nom breuse garde étrangère. Les portes de la ville et la citadelle sont occupées par les Autrichiens. La place est commandée par un major croate. Le Roi Charles-Albert est enfin rentré k Turin, qui ne l'avait pas revu depuis son départ pour le camp. Il est arrivé d'Alexandrie le i4 septembre. Il a adressé une proclamation k la garde nationale de Turin. Le paquebot le Courrier de Corse a apporté de terribles nouvelles de Mesine. Si on en croit ces nouvelles. Messine ne serait, depuis plusieurs jours, qu'un monceau de cendres. Les Napolitains, repoussés dans leur tentative de débarquement, mais toujours maîtres de la for-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1848 | | pagina 3