NOUVELLES DIVERSES. Bruges. bourgmestre baron De Pelicby- Van Huerne échevins: Ph. Verbulst-Van De Poele, J. Van Der Hofstadt-Goddyn, Louis De Leseluze, J. Boyaval. Courlray. bourgmestre le chevalier Fe'lix De Béthune e'chevins E. Coucke, Reynaert-Beer- naert, Ch. Demulié, Nuyttens-Mayeur. Ypres. Bourgmestre: le baron Vanderstichele de Maubus; échevins: Alph. Vanden Peereboom, H. Iweins-Fonteyne. Furnes. Bourgmestre Désiré Bril échevins: V. De Keuwer, A. Behaeghel. Dixmude. Bourgmestre: Debreyne Peellaert; échevins: P. De Ruysscher, B. Dautricourt. Ostende. Bourgmestre: H. Serruys; échevins: J. Van Iseghem, Th. Hamman. Menin. bourgmestre Aug. Ghesquière échevins J.-B. Valcke, A. Rembry-Delva. Roulers. Bourgmestre: J. Vermander; éche vins: M. Spillebout, Lagae-De Geest. Thourout. Bourgmestre J. Dieryckx éche vins: Aug. Van Caillie, Ch. Bouttens. IVarnêton. Bourgmestre: A. Behague; éche vins Ph. Boedt, A. De Coninck. Iseghem. Bourgmestre Fr. Lefebvre; éche vins Ameye-De Gheus, Debaere-Herbau. Poperinghe. Bourgmestre: Ch. Van Renyn- ghe échevins: H. Van Renynghe, Berten fils. Thielt. Bourgmestre Ch. Stevens j échevins: L. De Volder, L. Lappere-De Roo. Nieuport. bourgmestre II. Vanderbeke; échevins P. Lefebvre, L. Meynne. installation des conseils communaux. Un arrêté royal, en date du 3o septembre, porte Les gouverneurs sont autorisés fixer l'installation des nouveaux conseils, dans les communes où les nouveaux bourgmestres ne seraient point nommés avant le 5 octobre prochain, ou n'auraient pu, pour cette époque, prêter le serment prescrit par l'article 61 de la ioi communale. La Reine est partie pour Ostende par un couvoi spécial du chemin de fer qui s'est mis en marche vers minuit pour arriver a sa destination avant quatre heures du matin. S. M. après avoir pris un peu de repos au palais du Roi a Ostende s'est embarqué pour l'Angleterre a la marée montante, bord d'un yacht royal. C'est le premier voyage de la Reine des Belges, depuis les événements de février, auprès de l'auguste famille exilée. M. le général Santa-Cruzancien président de la République du Chili, est arrivé samedi au soir Bruxelles, venant de Londres. Par suite de la démission donnée par M. Schoilaert de ses fonctions de professeur de droit criminel l'Université de Louvain, le corps epis— copal a nommé, pour le remplacer, M. Thonissen, ancien commissaire d'arrondissement Hasselt. Journal de Louvain.) M. Loomans, professeur agrégé l'Université de Liège, vient d'être nommé professeur extraor dinaire h la faculté de philosophie et lettres de la même Université. M. Loomans a fait ses éludes l'Université de Louvain. [Idem.) L'élimination de M. Legrelle du poste de bourg mestre d'Anvers a produit dans cette ville et ail leurs une sensation pénible. Les grands services rendus par M. Legrelle au pays et sa ville natale, comme membre du Congrès et comme premier magistrat pendant dix-huit ans de notre métropole commerciale, semblaient d'autant plus devoir lui concilier la confiance du ministère, qu'il a toujours fait preuve de modération, d'impartialité et de patriotisme dans le cours de sa carrière politique et administrative. bourse de bruxelles, 3 octobre. Emprunt 1840 5 p. 77 1/8 A. 184a 5 p. 77 i;8 A. 1844 4 '/a°/° 71 178 A. i836 4 p. 0/0 67 A. FRANCE. Paris, 50 septembre. Voici en quels termes le Moniteur du soir rend compte des scènes inqualifiables dont l'Assemblée nationale a été le lieu et le témoin dans la séauce du 3o septembre Il s'est passé aujourd'hui a l'Assemblée une scène déplorable. De pareils spectacles, s'ils se renouvelaient souvent,compromettraient infalliblement lerespect qu'inspire la représentation nationale, le grand, l'unique pouvoir sur lequel repose en ce moment le salut de la France. Un représentant, M. Dcnjoyavait annoncé qu'il se proposait d'interpeller le gouvernement sur les discours prononcés et les faits accomplis au banquet de Toulouse. M. Denjoy, après avoir lu les récils faits par différents journaux, s'occupait de les commenter. Cet honorable orateur a eu le tort (1) de pro férer une phrase malheureuse qui tendait a faire supposer chez les hommes qui professent le culte de la République de 95 l'intention d'user des mê mes moyens de gouvernement il a prononcé le mot de guillotine. A peine ce mot a-t-il été proféré, et au mo ment où l'orateur demandait expliquer sa pensée, des cris furieux sont partis des bancs de la Mon tagne, un certain nombre de membres siégeant sur ces bancs se sont précipités vers la tribune et se sont rassemblés autour de l'orateur en le menaçant du geste et de la voix. D'autres membres se sont alors levés précipi tamment des bancs opposés et sont venus se ranger également au pied de la tribune, pour protéger M. Denjoy. L'hémicycle est alors devenu le théâtre d'une véritable mêlée, qui rassemblait presque une lutte. Vainement M. le vice-président Corbon, qui occupait le fauteuil, s'est couvert, le désordre a duré longtemps, trop longtemps pour la dignité de l'Assemblée nationale. Il a fallu que les huissiers vinssent se ranger sur les deux escaliers de la tri bune, pour défendre l'orateur contre des tentatives d'invasion. L'honorable orateur, en présence de cet assaut que lui livraient quelques hommes furieuxa été admirable de dignité, de courage, de fermeté. Les bras croisés sur la poitrine, il semblait assister en observateur au spectacle des violences qui le menaçaient de si près, et quand il a pu enfin recouvrer la parole, il a continué son discours, et dit tout ce qu'il avait dire avec une énergie et un sang froid contre lequel venaient se briser toutes les interruptions. L'iucident soulevé par M. Denjoy a amené successivement h la tribune M.Sénard, M. Germain Sarrut, M. Mathieu (de la Drôme), il a été clos par quelques paroles nettes et vigoureuses du général Lamoricière. M. le ministre de la guerre a déclaré que le gouvernement instruisait sur les faits qui se sont passés Toulouse, que s'il y avait des actes cou pables, ils seraient punis, et que le gouvernement saurait défendre la République contre ses adver saires de toutes les couleurs. Paris, Ier octobre. Tandis que dans le local de l'ancien club de la garde nationale, rue de la chaussée d'Antin, se fait un cours d'histoire romaine hérissé d'allusions con tre la République, une autre réunion se lient salle Saint-Laurent, rue de Chabral, a hérité des tradi tions les plus violentes du club Bonne-Nouvelle. M. Bernard, rédacteur de la Démocratie dite pa cifique, a hier soir attaqué violemment le gouver nement de la République, dans la personne du général Cavaignac et du général Lamoricière. Ce dernier ministre, l'une des plus hautes illustrations militaires du pays, a été, en raisou du langage digne et ferme qu'il avait tenu le matin la tribune, l'objet des attaques les plus inqualifiables. Selon l'orateur, le célèbre officier d'Afrique, dont toute la gloire se bornerait a avoir enfumé des Arabes et platventré (l'expression est aussi française que 1 D après le Moniteur bien entendu. Note du Propagateur. le sentiment), devant les fils du dernier roi, devrait aller l'école des socialistes. II est triste de voir ainsi les gloires les plus laborieusement et les plus légitimement conquises, livrées sans défense et sans contradiction possible, aux traîtres aveugles et égarés de la population ouvrière. Ce n'est pas seulement au Chàtet de Paris, au Boulingrin de Toulouse, a Louhans (Saône-et- Loire), b Bourges qu'ont eu lieu le 22 septembre des banquets coraméinoratifs de la fondation de la République. Lyon aussi a eu le sein et les dévelop pements les plus violents ont été donnés la, comme dans les autres villes, aux toast portés au droit au travail, a l'égalité, etc. Le rédacteur en chef du Peuple souverain, journal qui vient d'être saisi, a prononcé, entre autres, la phrase suivante, en faisant allusion aux événements de juin, et en parlant de la bourgeoisie: Et quand son arro- gauce, réveillée par un succès éphémère, nous provoquera a une réponse, il faut qu'elle sache au nom de qui nous lui dirons que son règne est a jamais passé. Et ailleurs Nous acceptons tout le passé de nos pères; nous ne renions aucun des actes de notre ancienne et glorieuse révolution, etc. Les banquets sont au reste a l'ordre du jour. Hier soir, samedi, il y en a eu un nouveau Paris chez un marchand de vin de la barrière de Sèvres. C'était encore un banquet démocratique et socia liste. Il réuissait 1,000 a 1,200 convives parmi lesquels on remarquait plusieurs représentants du peuple, entre autres MM. JolyetMulé (de la Haute- Garonne.) M. Joly, qui présidait, en a porté un A la fraternité et b l'alliance des peuples! Un citoyen lui a répondu par quelques mots en l'honneur des représentants démocrates. Ce toast a été couvert par les cris répétés de Vive la République dé mocratique et sociale! vive Raspail! vivent les martyrs de juin qui gémissent dans les cachots A neuf heures les convives se sont séparés, après avoir fait une collecte au profit des familles des insurgés de juin, et ils sont rentrés par groupes dans Paris en faisant retentir l'air de chants pa triotiques. On lit dans le Bien public Nous voudrions pouvoir déchirer le page que la séance d'aujourd'hui va coudre a l'histoire de notre jeune République. Quelles sont les pages qu'il faudrait jusqu'à présent y laisser M. de Vaulabelle, ministre de l'instruction publique, avait autorisé le recteur de l'Académie a assister au banquet de Toulouse. Le recensement et la perception des 45 cen times continuent a présenter dans les départements du Midi des obstacles de toute nature. Les paysans et la plapart des propriétaires sont dans l'impossi bilité de satisfaire b ces nouvelles charges. Dans certains arrondissements de la Gironde, du Gers, des Basses-Pyrénées, de l'Ardèche, du Gard, etc., la perception a rencontré une vive résistance, qui s'est souvent traduite en troubles sanglants. Dans la Gironde, les paysans ont formé partout une espèce d'association mutuelle afin que les vins saisis par le percepteur et transportés sur les mar chés ne puissent trouver d'acquéreur. Il en est de même dans le Gard et dans l'Hérault. Dans quel ques localités cette assurance a été étendue sur tous les objets saisis et mis en vente. Le nouveau conseil municipal de la Croix- Rousse vient de voter la suppression des écoles tenues par les Frères de la Doctrine chrétienne, le renvoi du curé et la démolition de la ligne de for tifications placées entre Lyon et la Croix-Rousse- Les démocrates rouges de Francfort, qui ont si lâchement assassiné le prince Lichnotvski et M-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1848 | | pagina 2