PAYS-BAS. La Haye, 13 octobre. FRANCE. Paris, 15 octobre. ALLEMAGNE. PRUSSE. AUTRICHE. BOURSE DE BRUXELLES,17 OCTOBRE. EmpruDt 1840 5 p. 77 P. 184» 5 p. »/o 77 P. j 1844 4 i/a»/» 71 A. i838 3 p. °i° 5i 1/3 Récépissés 1848 75 >/4 La séance des États-Généraux (chambres réunies) s'est ouverte aujourd'hui une heure. Le président de la première Chambre a annoncé a l'Assemblée qu'aujourd'hui, sur l'ordre du Roi, le ministre de l'intérieur ad intérim doit clore la session légis lative. Le ministre de l'intérieur a prononcé le discours de clôture. On y remarque ces passages L'histoire de cette session présente des faits uniques dans l'histoire; uniques surtout de nos jours, au milieu des bouleversements de l'Europe. Ailleurs, on a vu les peuples s'élever contre leurs souverains; les méconnaître et les bannir: Ici lechefde l'État, bien qu'il fût profondément affligé par un deuil de famille, alla plein de confiance au devaut de son peuple et souverain et peuple ont renouvelé les liens qui les réunissaient déjà, et les ont rendus plus indissolubles et plus forts que jamais. Ailleurs, on a vu violer et déchirer les Consti tutions Ici, la Loi fondamentale a été respectée et épurée. Ailleurs, on a vu bannir la royauté Ici, on l'a consolidée sur les meilleures bases. Ailleurs, on voit les partis politiques devenir de jour en jour plus nombreux, plus audacieux et se menacer constamment de la guerre civile et de l'assassinat: Ici on a écarté avec prudence tout sujet de division, et tous les habitants se tendent une main fraternelle. Sont nommés ministres MM. Dufaure, pour l'intérieur; Vivien, au département des travaux publics; Freslon, l'instruction publique. Le t3 au soir, dans les clubs, particulière ment celui des Acaciasqu'il se tient rue Saint- Antoine, et où les ouvriers les plus exaltés, les orateurs les plus démagogues se donnent rendez- vous, il régnait une irritation de très-mauvais au gure, provoqués par les événements de Vienne. On y a frénétiquement applaudi le peuple qui sait si bien pendre les ministres, des huées, des grognemeiits la John Bull, des sifflets ont ac cueilli les noms de Cavaignac, de Dufaure, de Vivienquand on a appris quelle combinaison ministérielle sortait du creuset gouvernemental, dans lequel avaient fermenté tant de doutes depuis quelques jours; et quand l'orateur les prononçait, la foule s'écriait pour chacun de ces hommes ho norables On le pendra J on le pendra comme tienne! Le bruit cour que M. Jules Favre est mourant. On prétend quedans le but de se popu lariser, le nouveau cabinet doit proposer l'amnistie de tous les déportés. Les événements dont l'Autriche est le théâtre continuent a préoccuper fortement les esprits Paris. On disait hier qu'il était arrivé des dépêches importantes de M. Delacour, ministre de France ienne. D'après ces dépêches, l'Empereur aurait fait prier les représentants des diverses puissances de se rendre auprès de sa personne Liutz, et M. Delacour s'y serait refusé. Nous croyons que cette nouvelle a besoin de confirmation. M. l'abbé Monnet, qui a passé plus d'un an dans le pays Malgache, et en a étudié fond les moeurs et le langage, vient d'être nommé par le Saint-Siège Vicaire apostolique de l'île de Made- gascar. Certains journaux avancent que la levée de siège et la présentation d'un décret ordonnant le Iransférement en Algérie des insurgés de Juin con damnés la transportalion, sont des conditions mises par les nouveaux ministres leur entrée dans le conseil. Ces mesures étaient arrêtées depuis le vote de la proposition Durrieu. Elles ont reçu, du reste, l'assentiment du nouveau ministère tout entier. [Moniteur.) M. Ledru-Rollin commence s'occuper ac tivement de sa candidature la présidence. Outre le banquet démocratique et social de Dijon, il doit en aller présider un semblable Lyon. Paris, 16 octobre. L'Assemblée nationale de France a, hier, par 570 voix contre 155, accordé au ministère le vote de confiance que celui-ci est venu lui demander. Le Pouvoir central de Francfort a désigné la Gazette des Postes de cette ville pour son journal officiel. Le Roi a décidément refusé sa sanction la loi qui prononce l'abolition absolue de la peine de mort. Un nouveau projet a été présenté parle ca binet l'Assemblée dans la séance du i3. Par 2 17 voix contre t34(51 membres étaient absents) l'Assemblée nationale a résolu de rayer dans les litres du Roi de Prusse les mots par la grâce de Dieu. Une lettre particulière de Prague du 9 porte, que ce jour-là, le général Windiscbgrœlz avait reçu l'ordre de marcher contre Vienne avec son corps d'armée. Un bataillon de chasseurs était déjà en marche, et la garnison toute entière devait y être avant le 12. La commission chargée d'examiner la de mande en autorisation de poursuites en arrestation préventive de MM. ZitzSchlceffel et Situons (de Trêves), a déposé son rapport. Il conclut l'auto risation de poursuites, tuais contre l'arrestation préventive. Le comité des étudiants était réuni dans la grande salle académique de l'Université. Un tumulte effrayant régnait dans l'Assemblée. Tout coup un homme se précipite dans la salle. Il porte le costume des ouvriers, un tablier, une jaquette blanche, il est armé d'une énorme barre de fer ensanglantée. Il s'avance au pied de la tribune et présente en dialecte viennois le rapport suivant sur la mort du comte de Latour Des cris de mort contre Latour se font en- tendre. Nous rentrons en ville pour le chercher. Nous parcourons d'abord le premier étage, et ne l'y trouvant pas, nous visitons le rez de chaus- sée. Nous le rencontrons, et je lui enfonce tua barre de fer dans la gorge. N'était-ce pas bien? Les autres lui assenèrent de coups de leurs in- struiuents sur la tête, mais moi je pensais qu'il fallait le pendre. N'était-ce pas bien Nous l'at- tachâmes donc dans la cour une corde qui se cassa. Alors nous le transportâmes dans la rue et le pendîmes la lanterne. N'était-ce pas bien? Un sentiment stérile d'horreur parcourut l'As semblée. Quelques voix isolées osèrent même crier bravo. Le président, devant ces horribles mani festations, se borna faire évacuer la salle. Ainsi l'assassin put exposer son hideux rapport sans que personne mît la main sur lui. Le présidant se borna faire évacuer la salle. On crie contre les Croates, ou fait silence devant les assassins. Vienne, le lO octobre. On a saisi 8,000 fusils que Windischgraetz en voyait Jellachich, on a encore pris cette nuit un pareil envoi d'armes et de munitions, qui ont été transportés l'arsenal civil. Comme on avait sonné 5 heures pour la céré- rnouie funèbre des victimes du 6 et du 7, beaucoup de personnes ont cru entendre de tocsin. Aussitôt elles se sont mises courir les rues, toutes conster nées divers bruits se répandirent en ce moment. A 3 172 heures, un grand nombre d'hommes coururent l'arsenal impérial pour demander des armes. Ils n'en eurent pas tous mais on en chargea des voitures qui furent conduites aux commandants de la garde nationale de tous les faubourgs on en transporta aussi dans les localités avoisinantes. A 5 heures, on conduisit sur toutes les grandes places des canons pour la sûreté de la ville, et, en outre, deux canons chaque porte. Quoique la vil] soit débarassée des barricades qui gênaient la cir culalion, on ferma cependant les portes restées ei partie ouvertes. A 7 174 heures, on a illuminé la ville par mesur de sûreté. L'agitation est son comble et tout 1 monde prend la fuite. [Gazette de Breslau.) On lit dans IcLloyd autrichien, sous la dat du 9 Les rues et les portes sont encore barrica dées, en sorte que la circulation des voitures, ordi naireinent si active dans l'intérieur de la ville, es complètement entravée. Nos beaux fiacres station nent sur le glacis devant les portes pour y prendr les innombrables fugitifs qui quittent la ville dar la crainte d'un nouveau combat ou même d'u bombardement. On mande de Krems, le 9 octobre Au jourd'hui entre 11 heures et midi l'Empereu venant de la station de Herzogenbonrg, avec un escorte de 5,000 6,000 hommes de troupes d toutes armes et de 4 pièces de canon, et avec un suite de 20 3o voitures, a traversé notre ville, s dirigeant sur Ollmutz par Znaïm. Sa réception dat les villes de Stein et de Krems a eu lieu sans té moignage approbateur ni improbateur; elle a él silencieuse. Les gardes nationales de ces vilh avaient eu l'intention d'enlever le pont du Danub pour déterminer l'Empereur a ne pas quitter l'ar chiduché d'Autriche. Le doute existe encore sur le lieu vers lequt s'est dirigé l'Empereur. Ainsi, le 9, les uns préten daient qu'il était encore retenu Sieghardskirchen quatre postes de Vienne, par la landsturm d'autres, qu'il était parvenu jusqu'à Lintz et qu'i avait trouvé cette ville en plane insurrection d'autres encore qu'il était de retour Schœnbrunn ce qui est évidemment dénué de fondement. Enfin d'avoir des nouvelles de Krems, du 9, il se serai dirigé vers Ollmutz. Aucune nouvelle positive de Vienne. L poste du 11 a manqué partout. D'après un bruit qu courait Breslaule 12 dix heures du soir, I bombardement était commencé par les troupes d Jel lachichd'Auersperg et de Windischgrcetz re'u nies, et la villeétaiten flammes sur plusieurs point! On disait aussi que les rails du chemin de fe avaient été enlevés une distance de cinq milles d Vienne. Dans la journée du 10, l'Assemblée constituant avait publié une nouvelle proclamation pour ras surer les habitants de Vienne, et annoncer que d'après les nouvelles officielles, Jellachich ne s trouvait aux environs de Vienne qu'à la tête di 2,000 hommes tout fait épuisés. On mande de Prague, le 9 octobre Le: autorités communales de Prague ont adressé au> habitants de cette ville la proclamation suivante: L'insurrection, le meurtre et la violence ont compromis Vienne les garanties de la liberté; le parti du bouleversement a nous en sommes con vaincus, contre la volonté de la majorité des braves habitants de Vienne réussi faire prendre la fuite notre Empereur constitutionnel, terroriser la Diète, dont la minorité prend en ce moment des résolutions illégales, sans avoir égard l'ordre et la loi. Au nom et dans l'esprit de la loyale popula tion de Prague, nous protestons contre toutes les résolutions illégalement votées par la Diète; nous protestons contre une Assemblée qui, n'étant pas en nombre voulu pour délibérer valablement, ten terait d'attirer elle le pouvoir exécutif en excé dant son mandat. Dans le renversement violant d'un ministère qui agissait d'accord avec la majorité des libres représentants d'un peuple libre, nous ne voyons pas la levée d'une noble nation pour se droits opprimés, mais uniquement l'insurrection criminelle et l'anarchie. Nous déclarons notre attachement la dynastie la monarchie constitutionnelle-démocratiqne nous déclarons fermement et solennellement qu ut: Autriche une indépendante doit ressortir du cM daus lequel de perfides organes du renversent ont plongé l'Autriche. Ce n'est que dans une Au triche indépendante que la Bohème et sa capi1'" peuvent prospérer. Nous avons confiance en 1 E* pereur, et nous comptons fermement sur sa part impériale, sans crainte du vain fantôme de la fe*'

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Le Propagateur (1818-1871) | 1848 | | pagina 2