9 JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 32me année. Monsieur le Rédacteur du Propagateur, VÉRITÉ ET JISTICE. On s'aboaoe Ypres, rue de Lille, 10, près la Grande Place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. Plll\ DE L'iBO^IEtlEXT, par trimestre, Ypres fr 3. Les autres localités fr 3 5o. Un n° i5. Te Propagateur pardi le M TIEDI et le NI!R( RI DI de chaque semaine, (insertions I? centimes la ligne). TPB.UÎ 8 Novembre. Si l'on peut en croire l'opinion publique, il paraît qu'il entre dans les projets minis tériels de supprimer les commissariats de district. Les travaux que nécessitent celte fonction, feraient désormais partie de l'ad ministration provinciale. Les commissaires de district, par leur nombre et leur gros traitement, ne sont pas de ceux qui con tribuent le moins, vider nos caisses financières: le pays ne saurait donc qu'ap plaudir l'idée d'une reforme économique aussi sage. Que le ministère entre franche ment dans la voie où le vœu du peuple l'appelle! ce n'est qu'en la débarrassant de ses diverses complications inutiles, que l'on parviendra faire fonctionner conve nablement la machine gouvernementale; c'est en simplifiant tant que possible sa mécanique, qu'on réusira imprimer au char de l'Étal, une marche facile et pro gressive. Lundi dernier un malheur est arrivé, rue de Lille. Des ouvriers maçons travail laient la façade de la maison habitée par le S' Louis Desramault, lorsque le nommé P. Becelaere, montant l'échelle pour se rendre son ouvrage, plusieurs marches se sont brisées sous ses pieds. Tombé a terre, il a eu le malheur de se casser la jambe. \lr Van Acker, chirurgien, lui a donné les premiers secours, et on l'a trans porté ensuite l'hôpital. Voilà que je reviens encore au même thème: l'e'ducalion de la jeunesse. Et pourquoi n'y revien- drais-je pas? une question aussi importante, qui offre matière de réflexions continuelles, ne mé rite telle pas d'être considérée a plusieurs reprises différentes? j'aime le croire; et je suis dans la plus intime conviction de n'encourir point la disgrâce de vos lecteurs, en les entretenant de nouveau, d'un sujet auquel tant d'intérêt s'attache. Une société ne peut exister sans des devoirs qui lient ses membres les uns aux autres. Comment établir ces liens, si ce n'est par l'éducation de la jeunesse? puisque donc l'éducation est un élément constitutif d'une société, rien ne saurait égaler en importance, celte grande affaire c'est de l'édu cation de l'enfant du peuple, que dépend le sort des Etats, le salut des empires en effet, l'avenir ne sera-t-il pas tel que le feront en vingt aus, les jeunes gens qui nous succèdent dans la vie? Persuadé de cette vérité incontestable, plus d'une fois, je me suis dit, en voyant ces enfants innombrables qui couvrent nos places publiques voilà les oracles de l'avenir ciel quel sort réservent-ils ma patrie ma cité chérie quel sort! l'expérience, peut-être saura nous éclaircir sur ce point: car c'est au passé, qu'un peuple doit allumer le flambeau qui sache le guider dans sa marche future: Les sociétés les plus heureuses, ne sont-ce pas celles que l'histoire nous montre pos sédant de l'ordre et de la vertu qui ont eu pour bases, la religion et la morale Témoins, les épo ques d'un Constantin, d'un Charlemagned'un Louis IX, d'un Louis le Grand, ces priuces qui mirent la foi catholique In tète de l'enseignement public, et qui la faveur de son influence, régnaient avec autant de gloire que de succès, sur leurs sujets fidèles. Vit-on luire jamais sur nos provinces des jours plus heureux, que sous un Albert, une Isabelle, ces soutiens de l'Eglise; une Marie-Thérèse, sous cette princesse religieuse, dont le nom vénéré, arrache encore, les nobles larmes de nos rares octogénaires? non Leibnitz ne se trompe pas dire, que la vertu et la inorale sont les vraies bases des sociétés. Pour s'en convaincre davantage, il suffit de s'acbéminer dans les voies historiques; et là, on découvrira ce gouffre hideux d'impiété, de mollesse, de vice, qui a englouti les superbes empires des Romains, des Mèdes, des Perses, des Carthaginois, et d'une foule d'autres peuples. Il est donc démontré, que les destinées d'une nation se calculent sur l'éducation de la jeunesse; d'où il suit, que pour rendre heureux un État, une cité, il faut avoir soin de bien former l'enfant du peuple; lui procurer une éducation qui embrasse tout l'homme, et le façonne l'état social cette éducation consiste, lui faire comprendre, son origine, le but de son existence, sa destination ultérieure. Ici, nous touchons du doigt, les devoirs essentiels du maître car c'est lui qu'incombe cette triple tâche. Deux éléments constituent le véritable mentor de la jeunesse l'instruction, et l'exemple le der nier est le plus indispensable. Rien, dit le grand Bossuet, n'est si influent que l'exemple. En con séquence, supposons un instituteur qui s'abandonne l'ivrognerie, comme il arrive parfois, un maître qui se relâche dans ses devoirs chrétiens, au point que ceux qu'il a jurés sou épouse s'en ressentissent quelque peu même; un homme qui s'oublie, jus qu'à fréquenter des maisons suspectes un individu qui vogue pleines voiles, sur un océan de scan dales; quel bien pourrait-il faire? ou plutôt, que de mal serait-il même d'occasionner? Des mœurs gâtées a dit un moraliste, énervent les mœurs les plus saines s'il ne cherche du prosélytisme sa débauche, dans les personnes, dont la vertu peut- être, n'a jamais fait naufrage, toujours est-il qu'un tel précepteur, si non par ses leçons au moins par sa conduite, inculquera aux élèves, ses faux prin cipes, leur inspirera ses passions, les envéninrera de sa haine fanatique et les façonnera son image. L'enfant du peuple ne puisant son instruction, qu'à une seule source, il est nécessaire qu'on veille ce quelle soit bonne et nutritive; ce sont les premières impressions de la jeunesse que l'homme conserve ordinairement sa vie entière: que de personnes, pendant une année seulement, passée chez des maîtres impies et libertins, ont perdu ce caractère, ces principes solides, qui enoblissaient leur jeune cœur, tant que la religion le nourrissait de son lait maternel Ceci posé, je le demande l'éducation n'exige- t—elle pas toute l'attention des autorités? La jeu nesse, dit Fénélon est la fleur des nations: c'est dans la fleur qu'il faut préparer les fruits. Venillent partout les magistrats, par une surveillance sage et ferme, se montrer toujours persuadés de ces belles paroles! puisseut-ils surtout, ne trouver jamais un sujet de reproche dans les vers d'Ovide Video meliora, proboque Détériora sequor. Ainsi, disparaîtrait la crainte de voir s'envoler de ces ruches peuplées, des essaims de turbulents capables de faire doubler le nombre des officiers de police; alors, se rejouiraient les braves mères, que font trembler la pensée de ces sombres chagrins qui blanchissent les têtes juvéniles, et creusent souvent une tombe prématurée. Agréez, etc. un yprois. M. Casemiere est nommé vicaire Langhemark. M. Loncke, vicaire Ledeghetn, passe en la même qualité Thielt. M. Madou, vicaire Nieuport,est nommé vicaire Ledeghem. M. Coolen, vicaireà Marialoop, passe en la même qualité Nieuport.il a pour successeur Marialoop M. Vercruysse, prêtre au séminaire. LISTE DES JURÉS Pour la 2°" série du 4me trimestre de 1818. JJ ItlX TITULAIRES. i. Jacques Van Daele, a vocal Ypres. Louis Verriest, échevin Deerlyck. 3. François Délaiue, rentier Ardoye. 4» Frauçois DuvivierCbiruigien Bruges. 5. Joseph Godlschalk écheviu et marchaud Warnèlon. Ernest Vauheule, propriétaire Bruges. 7. Pierre Derdeyn, couseiller communal a Ruddervoorde. 8. François Vanneste, écheviu Oostcamp. 9. Destuet-DesmetFabricant Bruges. 10. Léon Feys, capitaiue pensionné Pitthem. 11. Jean Dumortier, brasseur Comines. 12. Irénée Peers, propriétaire Oostcamp. 13. François Staesécheviu Lichtervelde. i4 Constant Y au De YVatyne, vétérinaire Dixmude. 15. Louis Van Wassenbove, brasseur Cauegheni. 16. Visard de Bocarmé, bourgmestre Sainte-Croix. 17. Edouart Roliers, médecin Harlebeke. 18. Pierre Ballekens, conseiller communal Avelghem. 19. Josepb Bouoqueynégociant Poperinghe. 20. Nuyltens-Defoortconseiller communal Iseghem. 21. Pierre Tolpe, propriétaire Oost-Nieuwkerke. 22. Justin Bruiieeldocteur en raedeciue Oudenbourg. 23. Charles Serruys, propriétaire Ostende. 24. Wibo-Beilamiu propriétaire Aerseele. 25. P. F. Vau Der Zyppe, cultivateur Coyghcm. 26. Félix Bernolet, notaire Pervyse. 27. Henri Heldenbergh, médecin Langemarcq. 28. Pierre Gillodts, rentier Bruges. 29. Norbert Van Der Heydemarchand Furues. 30. Jean-Joseph De Bodecultivateur Bossue. JIHÉS SI'PPLÉMi:\TAIRi:«. 1. Jules De Busschere, avocat Bruges. 2. VanZuylen Vau Nievelt-Wauwermans, propriété Bruges 3. Henri Prigoot, receveur de l'enrégislrenient Bruges. 4. Buylaert-Versavel, médecin Bruges.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1848 | | pagina 1