de paille,ayant uoe pierre pour oreiller. Une grosse
caisse de bois composait tout son mobilier; mais
cette caisse était pleine d'argent Il a été reconnu
qu'il était mort de faim près de sa cassette dont il
ne voulait pas se séparer, et qu'il n'a pu se résoudre
a perdre de vue un seul instant. On est a la re
cherche de son nom et de ses héritiers également
inconnus.
On écrit d'Etreville Une circonstance fâcheuse autant
que singulière a signalé le marché du a8 novembre.
Vers dix. heures du matin, un nombreux concours de
marchands et de curieux se trouvait réuni sur la place de
|'£glise. En ce moineut, nn boucher avait fait sortir dans sa
cour pour l'assommer uu porc. Le coup de masse qui devrait
renverser l'animal ayaut frappé faux, celui-ci, seulement
blessé s'échappa de la cour dont on u'avait pas fermé la porte,
et se prit courir dans la direction de la place. Le boucher,
pour rattraper son porc, lâcha uu chieu après lui. D'autres
chiens se mirent également courir, et ce groupe d'animaux
arriva daus un chemin qui débouche sur la placeau moment
où uu troupeau de vaches et de moutons venait également de
s'y eugagerj les bestiaux, effrayés des aboiements et de la
présence des chiens, s'enfuirent en beuglant, et, en un instaut,
la place de l'Église se trouva euvahie par tous ces animaux,
courant dans toutes directions, brisant les voitures, renversant
les étaux et les marchands, foulant aux pieds tout ce qu'ils
rançon traient. Ce fut un moment d'iuexprimable confusion;
chacun, en voulant se sauver précipitamment, contribuait
entretenir ce péle-mêle, qui a duré plus d'un quart d'heure.
Ou a fini, cepeudaut, par arrêter et réunir les bestiaux, mais
de fâcheux accidents étaient arrivés pendant toute cette scène.
Un pauvre enfant de 6 ans avait été presque écrasé, une vieille
femme avait eu le bras cassé, un marchand de grains, ren
versé de cheval, avait eu l'épaule démise; enfin, plus de
quatre-vingts personnes avaient reçu des contusions plus ou
moins graves.
I i 1
KECntitcte.
M. Colenbuen, directeur-gérant de la Société
anonyme du charbonnage des produits, vient de
mourir a Mous.
actes du gouvernement.
Un arrêté royal,en date du 17 novembre 1848,
autorise le conseil communal d'Ypres, acquérir,
moyennant une somme de 3,880 fr., nue maison
avec dépendances, située dans cette ville.
Un arrêté royal, en date du 23 novembre
i848, accorde un subside de 25o fr. l'admiuis-
tration communale d'Ypres, pour le soutien de
l'école gardienne de celte ville.
Un arrêté royal, en date du 23 novembre,
approuve provisoirement et jusqu'au 3i décembre
prochain, la délibération du conseil communal de
Poperinghe, tendant a obtenir l'autorisation de
maintenir les prescriptions actuellement en vigueur
dans cette localité.
bourse de bruxelles, 8 décembre.
Empruut 1840 5 p. °/o 78 i/4 P.
1842 5 p. °/o 78 1/8 P.
a 1844 4 !/a°/o 71 3/4 A.
Récépissés 1848 76 i/4 A.
FRANCE. Paris, 6 décembre.
On assure, dit l'Ami de la Religion, que M.
Louis-Napoléon Bonaparte, qui, dans l'éventualité
de sa nomination a la présidence de la République,
prépare son ministère, a offert le portefeuille des
cultes M. de Falloux. Ce ministère serait détaché
de l'instruction publique. Comme on assure, en
même temps, que M. Bonaparte a offert le ministère
de l'instruction publique M. Bartbélemy-S'-Hi-
laire,nous ne pouvons prendre ces démonstrations
au sérieux. On sait que M. Barthélemy-S'-Hilaire
a consacré son dernier discours a uoe défense si
outrée du mouopole universitaire, qu'elle a soulevé
les répulsions de l'Aàsemblée nationale tout eutière.
Par ordre du Ministre de l'instruction pu
blique, le portrait de M. Rossi va être placé dans
une des salles de l'école de droit de Paris, où il a
professé pendant plusieurs années avec la plus
grande distinction.
Mgr. le cardinal-archevêque de Cantbrai, qui
s'est rendu Paris depuis trois jours avec l'intention
d'aller Marseille au-devant du Pape, est allé hier
a l'Assemblée nationale, accompagné de ses grands
Ticaires et de l'évêque de Madagascar, Mgr. Giraud.
11 a été reçu par M. De Gousée, questeur de l'As
semblée. Les personnes qui se trouvaient dans la
salle des Pas-Perdus se pressaient autour du prélat.
L archevêque a assisté a la séance.
Les journaux légitimistes annoncent la pu
blication d'un livre intitulé Politique Royale en
France; on dit tout bas que l'auteur anonyme de
cet ouvrage est le comte de Cliambord.
Louis-Napoléon Bonaparte a écrit son cou
sin Canino Bonaparte, a Rome, pour lui exprimer
ud blâme formel au sujet de la conduite qu'il a
tenue pendant les derniers événements dont cette
ville a été le théâtre.
Le Crédit, journal quasi-ministériel, cite
aujourd'hui une correspondance de Marseille qui
ferait croire que le Pape est bien résolu de n'ac
cepter l'hospitalité de la France qu'autant qu'il la
devrait un gouvernement qui n'aurait pas pour
chef un des membres de la famille Bonaparte.
M. Thoré, contre lequel une instruction avait
été commencée, est arrivé Paris venant de Lon
dres. La chambre des mises en accusation de la cour
d'appel de Paris a déclaré n'y avoir lieu a suivre
contre lui.
On lit dans Abeille de la Vienne du i"
décembre Uoe nouvelle grave nous arrive de la
Vendée.
On nous annonce qu'il la suite d'une discussion
qui s'est élevée entre le nouveau préfet et les mem
bres du conseil général, quatorze conseillers gé
néraux se sont retirés. Les travaux de la session se
sont trouvés dès lors interrompus.
Ou assure qu'à la nouvelle de la prochaine
arrivée de Pie IX en France, Napoléon Bonaparte
s'empressa de charger son cousin Lucien Murât
d'aller au devant de Pape pour lui porter l'hom
mage de ses sentiments respectueux, et protester de
sa vive sympathie pour le Saiut-Père.
On écrit de Versailles: Le 2* cuirassiers a
quitté subitement samedi notre ville, aux cris de:
Vive Louis-Napoléou
On lit dans le Constitutionnel Nous affir
mons de nouveau que le vote du général Changar-
nier, commandant en chef des gardes nationales de
la Seine, est acquis a M. Louis-Napoléon Bona
parte.
Avant-hier, les n* et 12* arrondissements
étaient, au grand effroi de ces quartiers, parcourus
par de nombreuses bandes d'ouvriers, qui chan
taient un couplet dont le refrain était: Nous Pitou-
Ions ou du plomb
Les équipages de la frégate la Proserpine et
de la corvette PAllier, en départ de Brest pour un
voyage de longue durée, viennent d'être appelés
voter pour l'élection du président, avant de mettre
a la voile. Voici les résultats de ce vote
Sur la Proserpine, Louis-Napoléon Bonaparte
a obtenu 270 voix le général Gavaignac 170.
A bord de PAllier, Louis-Napoléon Bonaparte
a obtenu 276 voix le général Gavaignac 64.
ESPAGNE. Madrid, 50 novembre.
Les nouvelles de Catalogne, dit aussi la corres
pondance générale, sont plus favorables aujourd'
hui une affaire assez chaude a eu lieu sur la
montagne entre les troupes de la Reine, sous les
ordres du brigadier Paredès, et les factieux. Ces
derniers ont eu un certain nombre d'hommes mis
hors de combat; on leur a fait plusieurs prisonniers,
et entre autres uu neveu du cabecilla Tristany. Le
brigadier MaDzano a été repris par les troupes de
la Reine.
AUTRICHE.
L'empereur Ferdinand 1er et son frère, l'ar
chiduc François-Charles; abdiquent tous deux en
faveur du fils de celui-cil'archiduc François-
Joseph.
Les deux actes d'abdication ont été officiel
lement publiés.
Le nouvel empereur, qui porte les noms de
François-Joseph-Charles,est né le 18 août i83o.
Le nouvel empereur d'autriche, qui a pris le
titre de François-Joseph Ier, est très-jeune encore
il n'a que 18 ans, étant né en )83o; maison fait
de ses qualités un brillant éloge; c'est, dit-on, nn
esprit supérieur, et, de tous les princes de la
maison impériale, c'est celui que l'opinion publique
désignait comme le plus capable de lutter, avec
espoir de succès, contre les nombreuses difficultés
inhéreutes la situation actuelle des esprits et des
choses.
On ne manquera pas de remarquer la différence
essentielle qui existe entre l'abdication de l'Em
pereur Ferdinand et celle de Lonis-Philippe. Au
moment où l'ex-Roi des Français remettait
d'autres mains les rênes du pouvoir, déjà son trône
était profondément ébranlé; une secousse de plus
et il tombait avec fracas. L'abdictaiou de Ferdinand
d'Autriche, au contraire, est une abdication vic
torieuse. Il se dépouille de la puissance, alors que
le bras de ses généraux et la valeur de ses armées
viennent de lui rendre une vigueur nouvelle.
La situation de la Hongrie est de plus en plus
déplorable. C'est l'anarebiec'est la guerre de
races, avecloulesses horreurs, le pillage, l'incendie
et l'assassinat. La résistance l'invasion des troupes
impériales paraît, du reste, devoir être désespérée.
ITALIE
A Naples, l'agitation des esprits est excessive
et augmente de jour en jour.
On écrit de Naples, le 23 novembre
On assure que le nouveau ministère est décidé
accuser, devant la chambre des pairs, comme
prévenus de haute trahison, pour être intervenus
au congrès de Turin, les trois honorables députés
Silvio Spaventa, Pietro Leopardi et Giuseppe Mas-i
sari, collaborateur de la Palria. Palria du 29.)
On lit dans le Sémaphore du 2 décembre:
I.e capitaine Cambiaggiacommandant le
Courrier Corse, arrivant de Naples, d'où il est
parti le 27 novembre, a annoncé l'arrivée du Pape
Gaëte. Le Saint-Père a débarqué dans ce port le
26; dès que le Roi de Naples a appris son arrivée,
il s'est rendu avec la famille royale et toute sa cour
auprès de l'illustre exilé, auquel il a fait ses offres
de services. Le Saint-Père, qui a gardé le Ténare
sa disposition daus le port de Gaëte, est resté dans
cette ville.
I.e gouvernement français a reçu le 6, une
dépêche télégraphique datée de Civila-Vecchia,
28 novembre, quatre heures du soir, annonçant
que le Souverain-Pontife n'a pas quitté Gaëte. Le
Roi de Naples aurait tout fait pour décider Pie IX
le suivre dans sa capitale. Le chef de l'Église
aurait nettement déclaré qu'il ne voulait pas quitter
les frontières de ses États.
On lit dans-un journal D'après des rensei
gnements pris une source certaine, l'assassin de
M. Rossi est uu Napolitain, nommé Bietta Moscbini.
Il a habité pendant plusieurs années Paris, où il
vivait d'une manière plus que précaire. II a quitté
cette ville au mois de tnai dernier.
Une lettre de Turin annonce positivement
que Charles-Albert a été victime d'une tentative
d'empoisonnement, sa situation est grave, et les
médecins qui espèrent le sauver, craigneut que le
poison ne laisse des traces sérieuses dans la consti
tution de ce prince.
D'après les journaux du Midi, le Saint-Père
se serait rendu au château de Caserte, près de
Naples. Nous citons ce renseignement sans y croire.
Le bruit de la proclamation de la Républipue
Rome n'est nullement confirmé.
Dans la séance du haut Conseil du 26, le
professeur Folcbi a dit que le chef du pouvoir
exécutif étant parti il fallait en nommer un autre
pour pouvoir délibérer légalement. Celte pro
position n'a pas été adoptée.
Les journaux de Rome s'appliquent dissf-
ntuler l'état de l'opinion publique. Les trois ou
quatre qui défendent le ministère, et les seuls qui
aient en ce moment la liberté de parler, affectent
une grande assurance; tous leurs articlesréduisent
ceci: Le Pape est parti; Rome était tranquille.
Rome est tranquille. Le Conlemporano tourne
et retourne ce mensonge en trois colonnes.
C'est dans une des voitures du comte de
Spaur, envoyé de Bavière, que le Pape est par
venu jusqu'à deux lieues des fiontièresnapolitaines.
I^a voiture n'a pu continuer son chemin, des bandes
de volontaires italiens parcouraient la campagne et
rendaient dangereuse la position des voyageurs.
Pie IX a été obligé de mettre pied terre et de
gagner par des chemins détournés le sol napolitain.
Deux fois des bandes de volontaires ont pénétré
main armée dans les Etats de Ferdinand, aussitôt
que la lutte du Pape et son lieu de refuge ont e'té