1 On nous assure que la place devenue va cante au Collège Communal, par suite de la démission donnée par l'ancien titulaire, sera très prochainement conférée uu marchand de CHAKBOiNS de celte ville. M. le président. M. Orts demande la parole pour répondre personnellement aux atta ques dirigées contre un absent. M. Roedt. Il n'y a rien de personnel dans mes observations. M. le Président.La chambre connaît main tenant l'intention de M. Orts. Si elle prononce la clôture, elle le fera eu connaissance de cause. La clôture est mise aux voix elle n'est pas pro noncée. M. Orts. Messieurs, je ne veux dire qu'un mot. Apiès les explications qui ont été données, dans cette enceinte, par un hotnine la loyauté duquel tout le monde a rendu hommage, quelque nom breux quelque violents qu'aient pu être ses adver saires politiques, apiès les paroles de l'honorable M. de Thenx, il n'était plus permis de contester la valeur morale d'un fait, que tout le monde conser vait le droit de juger au point de vue politique. Il n'était pas permis a l'honorable membre auquel je réponds, il lui était permis moins qu'à personne de dire que cet ancien minislreavait vendu sa dignité pour de l'argentaprès les explications nettes, loyales et vraies données par l'honorable M. de Theux. Ces explications n'ont été contestées par personne; elles n'ont pas été contestées notam ment par les membres du cabinet qui out coucédé la pension dont il s'agit. De toutes parts: très bien. La discussion est close. M. de Theux. C'est le 8 juin qu'ont eu lieu les élections, en 8-17. Dès le 1 2 juin, le cabinet, l'unanimité, a résolu d'offrir Sa Majesté sa démis sion, et l'a fait le jour même, sans aucune espèce de réserve. Cette démission a été pute et simple; et je déclare de la manière la plus formelle qu'aucune entrave n'a été apportéejde la part du cabinet dé missionnaire la formation du cabinet nouveau. Je dirai même que le ministre, que la proposition de MM. Lelièvre et Moxhon a pour objet de frap per, a insisté d'une irianiè>e spéciale pour obtenir sa démission avant la formation d'un nouveau ca binet, par conséquent avant que la démission de ses collègues fut acceptée. Voilà les faits bien établis. S'il y avait eu, de la part de cet honorable mi nistre (M. Malou), le désir de s'assurer uri droit la pension, et que ses collègues y eussent prêté les mains, lieu n'était plus facile que d'atteindre le but il n'y avait qu'à ue pas donner sa démission immédiate. 1 O-l-— On assure que le sacre de Mgr Malou, évèque nommé de Bruges, aura lieu dans les premiers jouis du mois prochain. S. Em. le cardinal-archevêque de Malines serait assisté dans cette cérémonie de l'évêque de Gand et d'un autre prélat suffragant. 11 est probable que Mgr. le nonce apostolique, arche vêque d'Ephèse, sera présent cette solennité qui doit se faire dans la cathédrale de Bruges. La dernière cérémonie d'un évêque qui eut lieu en Belgique fut celle de Mgr. l'archevêque de Nicée, actuellement nonce apostolique Paris. M. Fotirnari était alors accrédité Bruxelles. A Monsieur le Rédacteur du Journal LE PBO- PACi.lTEUK d'I'pres, Monsieur, Dans votre avant dernier N° vous aunonccz comme certain, que Monsieur Joye il'Ypres vieut de donner sa démission de professeur au Collège communal par suite d'un différend survenu entre lui et uu autre professeur, que tout le monde Sait être Monsieur Diegerickx. Tenant cœur de vous faire oouuaître quant, et comment, ce diiféreud a eu lieu et quelles en out été les conséquences, j'ai le pLisir de vous faire parvenir ces quelques mots d'uue impartialité complète. Après uu diuer de corps donné par MM. les officiers de la garde civique, diuer de corps qui avait eu lieu au Grand Aigle d'ur. ceux-ci accompagnés d'un certain nombre de leurs invités se reudireut la Société de la Concorde, pour y passer le reste de la soirée, tous les convives avaient une gaîté commune gaîlé qui existe toujours après uu bon dîner: arrivés depuis un certain temps daus ce local, quelques mots assez vifs et piquants, furent échaugés entre MM. Joye et Diegerickx; tous deux officiers de la garde civique, mais le premier servant dans la compagnie spéciale d'artillerie comme sous-lieutenant, taudis que le second sert comme lieuleiiaut-adj1-major, près du bataillon proprement dit de la garde civique; ce qui, vu les lieux, était déjà un avautage réel pour ce dernier, pour avoir raison dans la discussion comme ces MM. se séparaient l'un de l'autre, là se seraieul peut-être ai i é-. les quelques mois échangés la bâte, si des interventions malencontreuses et peut-être intempestives, nes'eu étaient tnelées; on en cite «ne surtout, c'est celle d'un personnage qui du haut de sa giandeur interpella le sous-lieuleuaut des artilleurs, et mit ostensible ment M. Diegeiickx SOUS ses ailes pioteetiices, interpellation qu'il était sûr Ue devoir réussir vu sa position, et celle occupée par M. Joye professeur au Collège communal il réussit presque, c'est ce qu'il li a pas eu le bouheur de faire av< c le même succès pour son propre compte Ct a cet effet pour vous faire comprendre, il suffi'a peusous nous de citer uu ceitaiu bal de la t oncorde, où ce personuage fut pour cette fois acteur lui-même, dans un ditféreud, qui lui fit trouver un adversaire auquel il ne pouvait faire aucun mal, et chez qui ces tous de grandeur ue plaisaient aucunement; ce qui lit que les lieurs ue devaient pas se trouver et ne se tiouvaienl pas de son côté. Ainsi au lieu de tacher d'étouffer le différend de M. Joye et de le tuitiger, comme les couveuauces l'auraient exigé; les cris bruyants en firent aussitôt uu esclandre, qui était desliué retentir dans le public: les spoclateuis indifférents élaieut sans nul doute surpris, la téuacité que M Joye, init dans celte circonstance, (mais que ue peut une colère concentrée peut- être depuis longtemps) que ne peut elle quant il n'y a pas des voies amies pour pouvoir la dompter (i) LYst ce qui doit avoir grandement contribué a ce qu'il u'aiteedé le terrain que pied pied, pour se retirer avec tous les liouiieuis de la gu- ire. Ce différend connu en ville, tout le monde considérait la chose comme une affaire d'officiel officier, vu i'uuifoi me que tous deux portaient, c'était là aussi nôtre avis; (a)et parconsé- qu< nt pour le bien être de l'institution de la garde civique, il fallait uue entrevue de ces MM. devant le corps d'officiers auquel ils appartenaient pour qu'ils viusent se repatrier, c'est ce qui eut lieu, et M. Joye qui connaissait assez les cou veuauces du service, puisqu'il a honorablement servi la patrie pendant i a annéess'y soumit avec plaisir, regrettant peut- être part lui, ce qui s'était passé. Ainsi l'houneur du corps d'officier de la garde civique satisfait, tout devait être fini et oublié, et aurait du l'être, car de quelque côté que put se trouver la première agiessiou, tout péché il faut miséricorde. (3) Les membres de la commission du Collège communal ne fureut pas de cet avis pai aîL - i 1et n'eu jugèrent pas ainsi un vas vicia fui prononcé- par l'un d'eux, que l'on dit être un de nos échevi us nouvel leihent élus, ce que nous avons peine croire, maisque l'on dit cependant être, écheviti qui plaça ce différeud l'ordre du jour de ja commission du Collège communal, nous le répétons nous avons peine croire que celui-ci se suit rendu important ce point, qu'il se soit rendu l'auteur d'une chose dout il ne devait jamais tirer ni honneur ni profit, a coté du profit et de l'houneur est aussi le devoir. Le correspondant semble ne pas s'en pénétrer suffisamment. Comment ce serait lui qui aurait voulu firisci l'a venir d'uu de ses compatriotes, lui qui est uu enfant de bourg, ois comme l'est M. Joye, lui qui a été peut-être uu de ses compagnons d'eufauce nous ne pouvons le croire. La commission du Collège fut réunie, et se trouva au complet de Se s six membres, il'a pi es ce que nous avous entendu dire: La question de MM. Joye et Diegerickx disculée, nous croyous ne pas être fort loiu «le la vérité eu disant que quatre de ces MM. tous Y pi ois furent miauimes pour donner tout .c tort M. Joye, et lui affliger le blâme; tandis que les deux autres fureut d'uu avis contraire, et parmi ceux-ci chose étiange se trouvait uu homme honorable mais étranger la ville! ce qui parle assez haut pour que l'on puisse dire que l'iulérêt porté par les élraugeis aux eiifauts de la cité est plus grand, que celui des citoyens que le peuple place au pouvoir pour les défendre. De plus on dit aussi qu'un moyeu extrême fut proposé mais ajourné, par la dite commission. Monsieur Joye blessé dans sou amour propre parce deruier fait, blessé dans son caractère fr.nic et loyal qui pour certaines gens comme lui est piesque uu culte, blessé enfin dans tout ce qu'il avait de plus cher, et prévoyant que désormais cet;e vie de collège serait dévenue pour lui un martyre, ou qu'il devait devenir vil et rampant, a prévenu ce que l'irascibilité delà commission avait eu vue, irascibilité «xcilée seulement se.ou le dire par uu seul de ses membres. M. Joye n'ayant eu aucune peine se créer une position désormais tout fait indépendante; position qu'on était loin de croire possible pour lui, et qui lui permettra dans l'aveuir de re- (i Les préceptes du christianisme ne sont-ils point là ue sufîisenl-ils pas? Nous ne ferons pas a M. Joye l'injure de lui attribuer le sentiment que le correspoiidaut lui suppose gra tuitement. Uu moqieut de vivacité est possible, mais uue colere concentré chez un homme chargé de l'éducation est une exagératiou iucouvenante. Pas du jourual s'entend. (3) Le coi i espoud-nt exprime sa manière de voir lui. larder en face ses plus cruels ennemis il a comme vous l'avez fort bien dit dans vôtreavaul dernier N° donnés» démission de professeur au Collège ou m nui u alce qui a fait le plus grand plaisir ses amis dévoués, ainsi qu'à ses compagnons et cama rades de la demi-ballerie de l'artillerie qui se font honneur de le posséder dans leurs rangs. Si nous ne craignions d'être un peu indiscret, si nous ne craiguioiis de lever un peu le voile sur ce qui se passe dans le sein même du Collège communal, et ce là parmi les professeurs en général nous pourrions dire av*-c une certaine certitude, que la même antipathie qui a débordé avec tant d'aniniosilé chez M. Joye, se trouve patente chez les uns, et patente chez les autres. Vous me direz sans doute, d'où peut provenir cette anti pathie, la chose est facile concevoir car depuis son entrée au dit Collège, il paraît qu'aucun droit acquis n'est plus respecté, fut-ce même par des services assidus rendus pendant 20 et des années, tout devrait pouvoir se plier pour lui, su qu'il est du soutien dans les [omuipoteuts du jour; l< favoiitisme exclusif et dégoûtant dont il est le sujet doit avoir uue origine, lin motif quelconque, jusqu'à piésent je l'ignore, niais plus tard je pense pouvoir vous en entretenir. Vous me direz peut-être aussi, Mousieurle rédacteur: dounez nous une preuve de ce favoritisme. La voici je pense Monsieur Diegerickx se trouve sur nôtre budget communal pour 5 places soldées savoir i° Comme professeur au Collège communal, a® Comme professeur spécial au dit Collège, pour un cours spécial de mathématiques. 3° Comme bibliothécaire de la ville. 4° Comme archiviste de la ville. 5° Comme adjudant-major de la ville je veux dire de la garde civique. Il ne lui manquerait plus que d'être receveur de la ville pour avoir uue demi douzaiue de places de la ville. Mais en voilà cei tes assez, me direz-vous pour donner conve nablement du pain plusieurs pères de famille, ou des jeunes gens, nés en ville, qui out coutribué suppôt ter toutes ses charges, deux pères de famille, et jeunes gens moralité et talents reconnus, deux j'en couvieiis et tout le monde bien pensant devrait eu couveuir aussi, maispour le moment tel est le système mis eu pratique par les édiles de nos jours, espérons et restons dans l'espoir que le temps nous fera voir bien des choses Pour mon compte je dirais pour finir, et cela avec conviction que tout homme cumuleur de tant de places, de tant de fonc tions diverses, doit négliger l'une pour l'autre, et en effet je n'ai pas peur de pouvoir être contredit eu disant, que m. Diegerickx est dans le cas de devoir négliger ses places au Collège, pour celle de bibliothécaire, celle d'archiviste, et toutes celles-ci pour la place d'adjudaut-major de la garde civique, car entre autres choses nous pourrions lui demander sans paraître par trop indiscret, ce que pouvaient faire ses élève* que les parents lui confient, lors du banquet prénommé, nous pourrions lui demander ce qu'ils feront l'avenir lois d'upe revue, d'uue iuspecliou, d'uue réunion de l'élat-major de la garde civique, surtout quand celles-ci auront lieu pendant le courant de la seinaiue. Nous l'ignorons. Voila le peu de mots que j'avais vous communiquer pour l'affaiie de MM Joye et Diegerickx, ils m'ont été iuspiié sans haine, ni faveur, mais par uu sentiment de justice, sentiment avec h quel je suis né, sans haine ni faveur dis-je ni pour l'un ui pour l'autre, puisque je ne suis lié paiticulièremeut avec aucun d'eux, seulement j'ai cru que l'ou avait agi avec trop de rigueur, l'égard d'uu de mes compatriotes. Agréez l'assurance de mes salutations les plus distinguées, K)!V YPItOlg. La rédaction n'admet pas tons les faits qne cette lettre renferme, ni la manière dont ils y sont pré sentés, ni les vues qu'elle exprime. Nous fes<>ns st.r le tout des réserves bien formelles, un peu d'ai greur et de partialité ayant visiblement inspiré le correspondant, au détriment et au bénéfice de» personnes et des choses, el même des principes auxquels ce journal lient se conformer. Tout ce qu'on peut en conclure assurément c'est qu'il n'est plus possible la Régence de fermer les yeux sur la si t liai ion déplorable de l'iustitutiou communale d'éducation secoudaire. 1 HOSPICE DE VLA91ERTI11CHE. L importance de la discussion parlementaire sur les pensions ministérielles nous a fait perdre de vue uu incident de la séance du i i janvier, que nous ue pouvons pas laisser passer inaperçu. 11 s'agit d'un acte de libéralité que M. le Ministre de la justice entrave par nous ne savons quels tardifs scrupules de légalité qne ses piédécesseurs, com mencer par M. Lebeati, n'ont jaunis eus, et que ses successeurs n'auront assurément jamais pour peu qu'ils soient doués de bon sens. Voici les faits tels qu'ils ont été exposés par M. l'abbé De Haerue, M. le comte de Theux et M. le

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Le Propagateur (1818-1871) | 1849 | | pagina 2