JOURNAL D'YFRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
N<> 3281.
32me année.
7PP.3S, 10 MARS.
Les quelques mots que nous avons pu
bliés dans un précédent numéro, au sujet
des indignes procédés de la coterie oligar
chique doivent avoir troublé gravement le
sommeil du gros et du grand-père de la
feuille progressive de celle ville. Ne voilà-
t-il pas que ce journal d'ordinaire si pai
sible se livre aujourd'hui la colère la plus
exaspérée, et ce pour le motif que nous
nous sommes permis d'administrer quel
ques petites tapes sur le pied de ses véné
rables patrons, qui n'ont souvent aucuns
scrupules de heurter les personnes les plus
inoffensives.
N'en déplaise au Progrès les grogne
ments ne détruisent en rien la vérité de
nos assertions. Le public -déjà est par trop
fatigué de se voir mener en laisse par une
caste avare au milieu des richesses, cupide
au faite du pouvoir, ambitieuse quoiqu'elle
se dise désintéressée, pour ajouter foi
des protestations les plus creuses. Que la
professer le communisme tout le monde
saura quoi il faut s'en tenir en ce point.
En effet, depuis l'époque où legrand Pacha
de la clique s'est l'ait le bedeau d'un gou
vernement rancuneux et qu'il a aidé adroi
tement museler les Belges au profit de
leurs confrères d'outre Moerdyck, si non
toutes ses paroles au moins tous ses actes
ne tendent-ils pas introduire le commu
nisme parmi les siens? C'est dans le but
d'octroyer des places gros traitements
la communauté de ses sectaires qu'il a
formé la Concorde, de manière avoir sur
la commission la main haute, alin de la
tourner selon ses vues; c'est dans cette On
qu'il a organisé YUnion libérale afin d'être
toujours l'alpha et l'oméga de toutes les
opérations électorales, soit pour les cham
bres, soit pour la province, soit pour la
commune enfin c'est pour masquer ses
basses et déloyales intrigues qu'il a donné
le jour au Progrès, journal en tout digne
du rédacteur fanatique qui le rédigé. Car,
n'est-ce pas pour assourdir les électeurs
et aveugler la bonhomie publique que la
feuille cartonnée régale ses lecteurs, deux
fois par semaine, du clérical, du monacal,
du parti prêtre, d'omnipotence prélataire
et de mille autres élucubrations de ce
genre?
Après cela, il ne saurait paraître étrange
que le Progrès s'indigne contre ceux qui
ont le courage de refuser de manger le sel
de proscription qu'il verse pleines mains.
Aussi bien que personne, ce journal sait
que nous n'en voulons nullement la no
blesse, mais uniquement cette aristo
cratie écerveiée et hautaine, dont il est
le protecteur obligé; cette aristocratie
3ui n'use de son pouvoir que pour faire
es créatures aux dépens de tout ce que le
commerce compte de respectable et d'hon
nête. Pour nous, nous apprécions ces no
bles qui avec le sang, portent un cœur
noble; qui aiment leur prochain et pra
tiquent les vertus civiques; qui loin d'offrir
un manant la main lors d'une affaire
électorale, laissent accorder les suffrages
aux vrais mérites et aux capacités réelles;
mais nous méprisons cette race fière et
égoïste, quoique noble, qui ne demande
qu'à dominer, et nous serons son adver
saire tant qu'elle persistera dans sa mor
gue et dans sa domination tyrannique.
Pour notre plus grande satisfaction, nous
ne sommes plus seuls dans l'arène la
bourgeoisieet maint noble partagent notre
manière de voir et se lassent des exigen
ces d'une arrogance outrée. Le bal de la
•Concorde le prouve on ne danse plus
comme certains Messieurs chantent! etl'on
se dégoule de ces fières moqueries, de ces
vive moi! vive nous! de ces je veux! je pré
tends! Ainsi il arrive que tôt ou tard le
masque tombe, l'homme reste et le héros
s'évanouit.
Une dame, dit-on, eut un jour l'inqua
lifiable imprudence de raconter devant
quelques personnes que, par testament,
ses enfants allaient avoir une large part
dans la fortune d'un richard. Eh! repartit
part un malin, serait-en peut-être qu'il
trouve tout naturel que les biens se trans
mettent en lignes directes
D'où vient, demanda quelqu'un, cette
assiduité d'un jeune homme auprès d'une
jeune dame, et vice-versa? Comment! ré
pliqua un autre, pour bien tester n'est-il
pas propos de se voir et de s'entendre.
LISTE des jurés pour la deuxième serie du
premier trimestre de 1849.
Jurés Titulaires.
Jurés supplémentaires.
VÉRITÉ ET JUSTICE.
On s'abonne Ypres, rue de Lille, io, près la Grande
Place et chez les Percepteurs des Postes du Royaume,
PRIX. UE L'IBIINESEIT, par trimestre,
Ypres fr 3. Les autres localités fr 3 5o. Un n» i5.
Ce Propagateur parait le SAMEDI et le MERCREDI
de chaque semaine, (insertions 19 centimes la ligne.)
feuille cartoanco noua accuac donc (le
Uepuis lévrier i848 tout esfitouleversé et on
ne se connaît plus les rois sont devenus les ser
viteurs très-humbles des peuples qu'ils gouvernent,
et les maîtres doivent se plier au gré de leurs su
bordonnés. Dans cette tille même on trouve des
échantillons de ce genre.
Un commissaire d'arrondissementqui au su de
tout le monde n'est que simple particulier vis-b-
vis de la ville qui correspond directement avec le
chef-lieu de la provincecasse par ud je veux
et prétends un membre du corps professoral
d'un collège. Eh bien, vous verrez un conseil com
munal en subir humblement la loiet puis courir
h bien des portes pour découvrir l'étranger qui
vienne remplacer l'enfant de la ville qu'un com
missaire cartonné avait le malheur de ne plus
adorer.
Autre preuve. Certaine nuit les agents de police,
sans doute accompagnés de leur chef, crûrent en
tendre du monde dans un cabaret fermé, et dis
tinguer le langage du propriétaire de la maison.
L'échevin Tom-pouce, qui dans de telles ren
contres est censé ni voir ni entendre que par les
organes de ses subalternes, verbalisa charge du
cabaretier et de son propriétaire. Mais un brasseur-
capitaine n'est pas homme se laisser intimider si
aisément, surtout s'il a l'avantage d'avoir obligé le
pouvoir occulte en acceptant ce poste. Il protesta
donc et l'on vit courir notFe petit geutil homme
pour porter une entière absoluliou de ses pecca
dilles a notre capitaine, que nos agents de police
avaient eu l'imprudence de croire dûment lié.
N'est-ce donc pas le cas de dire que tout se
bouleverse Communiqué
La Chambre des Représeutants a résolu jeudi dr
deux questions importantes L'ensemble du projet
de loi qui supprime le conseil des mines a été voté
par 52 voix contre 35; la proposition faite
par MM. Cans, Orts, Toussaint, Lesoinne, etc.,
d'établir une taxe uuiforme de 10 centimes pour
toutes les lettres expédiées dans le pays pour un
point quelconque du pays, a été adopté par 49
voix contre 33.
t. I A A-JL.
2. F. De Graeve, cons. coin m. Staden.
3. A. De Vos, cous, coram. Ardoye.
4. Charles De Madrid propriétaire Bruges.
5. Joseph Vervisch, propriétaire Bruges.
6. Brutsaert, cultivateur Loo.
J. De Bremaecker, avoué Bruges.
8. P.-J. Proot, notaire Wynghene.
9. A. Van Gaver, receveur communal RudJervoorde.
10. I. Lameire, échevin Avelghem.
11. H. Liehaert afuénotaire Ostende.
12. F. Tavernier, receveur Pitthem.
13. F. Rycquaert-Delacroix, propriétaire Ostende.
14. Louis Van Houtte, cultivateur Loo.
15. J.-F. Weens, Neuve Église.
16. Guillaume Chautrell, négociaot Bruges.
17. F. Meyuue, notaire Deuterghein.
18. C. Van L)eo Bcrghe, cultivateur Meule.
19. C. Merveille, chaufournier F urnes.
20. Lagrange-Wielmaekerpropriétaire Bruges.
21. J. Pickavet, marchand Thielt.
22. Soeneus-De Boosere, marchand Courtrai.
23. A. Vercruy&se. négociant Courtrai.
:24* C. L. Gheyssens, notaire Harlebeke.
25. Henri Rousselle, particulier Mema.
26. J.-E. Laganotaire Heule.
27. D. Ghelein, notaire Poperighe.
28. M. Marquette, propriétaire Ypres.
29. B. Vrambout, avocat Ypres.
30. A. Bataille, conseiller communal Avelghem.
1. P. Moreeuw, loueur de voitures.
2. P. Locquet, pensiouué de l'Etat.
3. J. Haesaert, hôtellier.
4. E. Boels, avocat.
Au moment où commencent les opérations du
tirage au sort pour la levée de milice, uous pou
vons rendre service aux pères de famille en leur
rappelant les avantages offerts par le mode de
remplacement introduit par l'arrêlé royal du 3 sep
tembre i848, ainsi que la marche a suivre pour en
profiter.
Les pères de famille, les tuteurs ou les miliciens
réclamant Rentiemise du département de la guerre