JOURNAL D'YFRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. No 3282. 32me année. NOUVELLES DIVERSES. 7??.ES, 14 MARS. On dit qu'avant-hier une enquête a eu lieu sur les accusations graves qui ont cir culé en ville, formulées charge de l'un des instituteurs de noire école communale. Pour notre part, nous croyons que, dans la supposition qu'on voulût réellement re médier au mal qui ronge le corps profes soral, et atteindre le coupable qui s'y fait par trop sentir, il n'était guères besoin d'aller aux recherches, ni d'appeler des témoins qui vinssent constater les faits reprochés. L'opinion publique s'est nette ment prononcée ce sujet, et ceux qui devaient jouer un rôle important dans cet examen, sont ce qu'il parait, depuis long temps même de connaître où se trouve la cinquième roue qui embarrasse le rouage de notre instruction primaire. Mais on voit fréquemment que quand on a besoin de tirer le voile sur quelque mauvaise cause, l'on commence par ordonner une enquête, dans la persuasion ou que ceux qui sont initiés aux faits, n'oseront pas déposer toute la vérité, ou que les moyens ne manqueront pas de les contredire et de faire passer leurs dépositions pour des calomnies. Quoiqu'il en soit arrivé, i! est important, notre avis, que le résultat de la séance qui s'est tenue lundi passé soit rendu public, afin que les pères de famille sachent com bien ils peuvent compter sur la commission qui est préposée l'éducation de leurs enfants. Vu que le Progrès est dans tous les secrets de notre régence, que son ré dacteur en chef fait partie de la commission pour l'instruction primaire, et qu'il semble être le Moniteur yprois, nous nous attendons trouver dans son numéro de demain un compte-rendu bien détaillé de tout ce qui s'est fait dans cette mémorable séance. Le Progrès s'est avisé naguère de nous traiter de communistes et d'être hostiles la noblesse. Dans notre dernier numéro nous avons repoussé cette accusation de toute l'indignation qu'elle méritait mais nous aurions pu faire observer notre ad versaire combien ce procédé sied mal dans la bouche d'un Milord cartonné, puisque c'est bien sa coterie oligarchique qui a traversé l'élection de M. Ernest De Gheus, homme noble; qui a fait rejeter la candi dature de membre des hospices de M. Théodore De Gheus, autre noble; et qui dernièrement, par mensonge et duplicité, est parvenue faire écarter M. Iwiens-Hin- deryck. La Commission de la Société de la Con corde a reçu paraît-il la démission de son Trésorier. Nous ne pouvons qu'applaudir la ré solution prise par cet honorable citoyen. Le fameux pamphlet du 21 Août 1848, qui fut distribué en guise de supplément du Progrès, n'aura certes pas peu contribué pareille résolution. Voilà ce qu'on gagne en maniant de dé goûtantes personnalités. VÉRITÉ ET JUSTICE. On s'abonne Ypres, rue de Lille, 10, près la Grande Place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. DE LMB9IXEHENT, par trimestre, Ypres fr 3. Les autres localités fr 3 5o. Un n® i5. Ce Propagateur paraît le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. (Insertions 91 centimes la ligne.) On lit dans le Précurseur: «Le départ du colonel Van Rode, appelé au commandement du régiment d'élite, a été signalé par une cérémonie dont il n'y a eu point d'exemple jusqu'à ce jour. Avant-hier, 3 iji heures de relevée, tous les sous-officiers du 4* régiment de ligoe, ainsi que les caporaux et soldats, de même que la musique, s'é taient spontanément rangés en bataille dans la station du chemin de fer, pour y répéter leurs adieux leur colonel. A quatre heures moins un qnart, le colonel Van Rode arrivait au milieu du corps d'officiers du même régiment, qui, cet effet, s'était réuni la Société militaire. A son entrée dans la station, la musique et la société de choeur des sous-officiers oot entonné l'air de Ou peut-on être mieux qu'au sein de sa jamille. Alors tout ému de cette marque de sympathie et de regret, M. le baron Van Rode a adressé une allocution très chaude aux sous-officiers. Ses paroles ont été couvertes des cris plusieurs fois répétés de Vive le colonel Van Rode! Puis uu silence s'est établi et on lisait sur le front de tous, cette expression de regret que l'on éprouve quand un bienfaiteur vous quitte. Le Journal de Liège annonce en ces termes une nouvelle grave Nous apprenons avec satisfaction que dans le projet du budget de l'intérieur présenté pour l'an née i85o, aucune allocation ne figure plus pour l'inspection ecclésiastique de l'enseignement pri maire, l'intervention du clergé titre d'autorité devant disparaître dans le projet de loi qui sera soumis la prochaine session de la législature. Dimanche matin, de bonne heure, lorsque le sacristain de la Madeleine Bruges est entré dans l'église il l'a trouvée remplie d'une fumée épaisse. Aucun autre signe d'incendie ne se manifesta. Des recherches furent faites et en onvraDt la sacristie, r la flamme en sortit avec violence. Des secours furent portés aussitôt et en peu de temps on par vint se rendre maître du feu. Cependant l'élément destructeur avait fait beaucoup de dégâts, presque tous les ornements sacerdotaux et d'autres effets précieux étaient brûlés, roussis ou fondus, et cer tainement toute l'église eut été réduite en cendres s'il avait existé daus la sacristie un courant d'air qui pût alimeoter les flammes, mais celles-ci au contraire ont été pour ainsi dire comprimées et étouffées. On estime que la réparation de tous ces objets précieux coûtera près de quatorze mille francs; mais la valeur intrinsèque du dégât est bien plus considérable et on peut fort bien la porter quarante mille francs. C'est une bien grande perte pour cette petite et pauvre fabrique On ne courrait pas encore la cause de ce malheur. On suppose qu'il est dû l'imprudence de l'un ou de l'autre employé de l'église. Mais cet égard rien de positif n'est connu. On écrit de Nieuport, le 9 mars Un orage violent a régné hier ici la foudre est tombée sur le clocher de la ville et y a mis le feu. De prompts secours ont été apportéset en moins d'une heure, le feu a été éteint, non sans avoir occasionné des dommages qu'on évalue plus de 2,000 fr. Presque en même temps, la foudre a frappé l'église de la commune de Saint-Georges près de notre ville, sans toutefois y mettre le feu. Un bien triste événement est arrivé dans la nuit du 7 mars une heure du matin, Place Royale. Les chevaux d'une voiture bourgeoise qui descen dait la rue de Namur se sont emportés, et sont venus se jeter contre une des arcades sous lesquelles il faut passer pour entrer sur la place Royale. Quatre personnes, deux messieurs et deux dames, d'origine anglaise, dit-on, se trouvaient dans l'in térieur de la voiture. Le cocher a été jetépar le choc, en bas de son siège, plusieurs pas de là. On craint pour ses jours. L'une des deux dames a été très-grièvement blessée la tête; l'autre a reçu, la tête aussiune blessure plus légère. Les deux messieurs ont été assez heureux pour n'avoir pas même des contusions. Les victimes de ce malheu reux accident ont reçu les premiers soins dans la maison de M. Matlaurue du Musée. Elles ont été ensuite transportées leur domicile. On écrit d'Anvers, 11 mars: L'équipage de la barque belge Dyle, perdue sur la côte d'An gleterre, est arrivé ce matin par le bateau vapeur Soho, excepté le capitaine Lams qui, état malade, est resté en Angleterre; un homme de l'équipage, le charpentier, est noyé. On lit dans le Précurseur du 10: Nous avons eu depuis deux jours un temps épouvantable. Hier les l'affales, accompagnées de neige, de pluie, de grêle, se sont succédé sans relâche; daus l'après- midiun orage a éclaté, accompagDé de tonnerre et d'éclairs; immédiatement après, le ciel s'est éclairci et s'est mis la gelée, qui a été assez forie pendant toute la nuit. Aujourd'hui il fait un temps magnifique quoique frais. Jeudi dernier, aux Ecanssines, le fermier Van Bossuyt, de Hal, est tombé sous sa voiture, chargée de chaux, et a été écrasé sous les roues. On écrit de Louvain, le 10 Jeudi dernier

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Le Propagateur (1818-1871) | 1849 | | pagina 1