JOURNAL D'YFRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. N® 3284. 32me année. NOUVELLES DIVERSES. 7PP.3S, 21 Mars. A Monsieur te Rédacteur du Propagateur, Monsieur, L'article inséré dans votre Journal du M mars dernier, qui traite du chef de musique du corps des Sapeurs-Pompiers, vient d'être réimprimé, en ayant eu soin de substituer mon nom celui de M' 0.... Comme quelques esprits malveillants et lâches, veuillent faire accroire par là au Public que je suis C Auteur de cet article, j'ai recours la plume pour prolester contre celte fausse accusation, dé clarant sur l'honneur que je n'y ai pris aucune participation. Agréez, je vous prie, Monsieur, l'assurance de ma considération distinguée. A l'occasion du décès de Sa Majesté le Roi des Pays-Bas Guillaume II, le Roi prendra le deuil pour trois semaines, partir de mardi20 mars. M. Van Cappelle a passé Bruxelles samedi soir pour aller porter au prince royal de Hollande, qui est en ce moment en Angleterre, l'annonce de la mort de Guil laume H. Ou écrit d'Anvers, le 19 mars Le consulat des Pays-Bas, tous les navires hollandais, y compris le bateau du pilotage de la même nation, ont hissé leur pavillon mi-mât en signe de deuill'occasion de la mort du Roi Guillaume II. Une jeune fille de Louvain vient d'être arrêtée par la police de cette ville, sous la prévention de meurtre d'un enfant nou veau-né, déposé la semaine dernière dans l'église de S'-Pierre. Après avoir subi un premier interroga toire devant le juge d'instruction, elle a été conduite en prison. M. l'abbé de Ratisbonne a prononcé dimanche dans l'église de S'-Barthelemi, Liège, un sermon de charité en faveur des pauvres secourus par la société de Saint- Vincent de Paul. Le produit de la collecte qui a eu lieu après le sermon s'est élevé 1,500 fr. Mgr. l'évêque a voulu participer cette bonne œuvre par un nouveau don de 150 francs. Lundi dernier un grand malheur est arrivé Caggevinne-Assent, près de Diest. Le fermier Robert Reniers et son domes tique, occupés charrier des arbres, ont été écrasés en tombant sous les roues de la trique-bale. Le fermier est mort immé diatement et la vie du domestique est en danger. VÉRITÉ ET JUSTICE. On s'abonde Ypres, rue de Lille, 10, près la Grande Place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX DE L'ARIIIEIIEXT, par trimestre, Ypres fr 3. Les autres localités fr 3 5o. Un n° Le Propagateur paraît le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine (Insertions il centimes la ligne.) LE CHEF DE MUSIQUE DE LA. GARDE CIVIQUE, PIERRE .VIOERM On se préoccupe beaucoup de la discussion du projet de loi sur les successions. Voici la liste des orateurs quise sont fait inscrire: Pour MM. Anspach, Orts, Dedecker. Sur: M. Lelièvre. Contre MM. de Bocarmé, Dumortier, de Liedekerke, Delehaye, Mercier, de Brouwer, de Luesemans, de Theux, Thibaut, Rousselle, de Chi- may, Desoer, Manilius, Osy, de Man. Total dix- neuf orateurs, dont trois pour. On lit dans la Patrie de Bruges Depuis longtemps sans doute il n'a pas existé dans un chef- lieu de province une vacance de fonctions et d'em plois publics pareille h celle que notre ville ofTre en ce moment. Il manque a la fois dans la ville de Bruges Un gouverneur, un commissaire d'arrondisse ment, un président du tribunal civil, un inspecteur des douanes et accises, un receveur des douanes et accises, un inspecteur de l'enregistrement, enfin un évêqne. Il vient de paraître un chant patriotique fla mand intitulé le Belge en i848. Ce morceau, dont la musique est très-bien appropriée aux pa roles, est dédié a M. Alexandre Rodenbach, mem bre de la Chambre des Représentants. Nous apprenons qu'un assassinat épouvonta- ble vient d'être commis dans l'arrondissement de Nivelles. Un garde forestier a eu la tête fendue au moyen d'une hache. L'inspecteur des eaux et fo rêts de Bruxelles est parti pour assister a l'instruc tion que l'autorité judiciaire fera sur les lieux. Journal des Flandres Un crime affreux a été commis jeudi dernier h Assche. Le nommé Van Stickelâgé de 70 ans, repris de justice, était entré dans une boutique d'aunages; la marchande s'y trouvait seule. Après avoir fait choix de quelques objets, il demanda se chauffer un instant, ce h quoi la marchande consentit. Au bout de quelque temps, elle l'engagea h se retirer et payer ce qu'il venait d'acheter; alors il la saisit la gorge, et se mit en devoir de l'étrangler. La malheureuse femme poussa quelques cris, heureusement pour elle ses cris avaient été entendus, et des voisins accoururent son secours; ils ouvrirent la porte avec beaucoup de peine et arrêtèrent l'assassio. La victime gisait sur le carreau, privée de sentiment; ce n'est qu'au bout d'une heure, qu'à force de soins, qu'on put la ramener la vie. L'assassin a été conduit ce matin h Bruxelles. Vendredi soir, au moment du passage des convois de Bruxelles et de Courtrai, un ouvrier voulut traverser le chemin de fer près de Ledeberg; voyant venir le premier de ces convois, il quitta la route ferrée, mais il n'avait pas aperçu le second train qui arrivait sur l'autre voie et qui l'écrasa. On n'a relevé qu'un cadavre. On lit dans la Gazette de Liège: On ne doit pas encore avoir perdu le souvenir d'un M. Lupi ou Loupi, qui dirigeait en Belgique une troupe de théâtre. M. Loupi fut arrêté et mis en prison pour dettes h Liège. Il était détenu a notre maison de force de S'-Léonard, lorsqu'une femme avec laquelle il a vécu dans une grande intimité et que plus tard il épousa par reconnaisaoce, parvint a faciliter son évasiou. M. Loupi est actuellement un des premiers fonctionnaires de la République romaine; il est directeur-général des postes, a Le Journal d'Anvers complète ces renseigne ments par les détails suivants Ce même M. Lupi, après s'être évadé de la prison de Liège, se rendit h Maestricht,y contracta de nouvelles dettes, fut emprisonné de nouveau et s'évada une seconde fois a l'aide sans doute de fausses clefs dont plus tard on a retrouvé les empreintes en cire. On voit que la haute direction d'une administration toute de confiance, ne saurait être remise en de plus dignes mains. Excentricité anglaise. On lit dans les journaux anglais Une odeur infecte s'exhalait depuis dix ou quinze jours d'une maison située dans une rue étroite de la paroisse Saint-Pancrace. Les voisins, qui en étaient fort incommodés portè rent leurs plaintes au bureau de police de Cler- keowell. Il est résulté des investigations ordounées par le magistrat la découverte d'un fait singulier. La maison en question appartient h mislriss Parry, veuve fort âgée, très-riche, et ayant les habitudes les plus excentriques. Il y a un mois environ, une dame, amie de mistriss Parry, et qui vivait avec elle dans une re traite absolueavec une seule domestiquemourut subitement. M. Winkny, coronerappelé par le médecin qui avait soigné la défunte (car mistriss Parry 11e voulait point faire de déclaration), se transporta dans la maison malgré la résistance de celte dame, avec un jury d'enquête; et comme la mort a été évidemment naturelle, l'inhumation fut autorisée, au lieu de s'adresser a un entrepreneur de pompes funèbres, mistriss Parry imagina de conserver chez elle le corps de son amie et de le convertir en momie par un procédé de son invention qui n'a rien de commun avec celui de M. Gannal. Après avoir lavé le cadavre avec de l'esprit de vin, et l'avoir revêtu de ses plus beaux habits, elle le plaça dans un fauteuil auprès du feu, et traita ce corps inanimé comme s'il eût été vivant. Elle en tretenait avec son ancienne amie une conversation dont elle faisait elle-même les demandes et les ré ponses. Aux heures de repas, on servant devant la momielesalimentsqueson état de maladie supposée permettait de lui offrir. La servante faisait aux deux dames une lecture dans des livres de dévotion, ou bien elle suppléait la défunte dans des parties de cartes ou de trictrac. L'altération progressive des traits du visage était habilement dissimulée l'aide de cosmétiques, et l'on reuouvelait de temps en temps le lavage l'esprit de vin. Cependant ces moyens artificiels, qui réussissaient au dehors, ne pouvaient tenir lieu d'un embaumement véritable, et la décomposition intérieure arriva un tel point qu'on s'étonne que mistriss Parry et sa fidèle do mestique n'aient point étéatteintes par la contagion. Lorsque les délégués du magistrat de police se

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Le Propagateur (1818-1871) | 1849 | | pagina 1