défunt a longtemps manifesté sa haute
bienveillance.
Il y a fort peu de temps que M. Gallait
avait reçu une importante commande; M.
de Keyser mettait la dernière main la
bataille qui doit faire pendant celle de
Nieuport, lorsque la nouvelle de la mort
du Roi de Hollande est arrivée Anvers.
FRANCE. Paris, 25 mars.
ESPAGNE. Madrid, le 20 mars.
PIEMONT.
On lit dans une lettre de Munich: Enfin
line sorte de justice est faite, MM. de Lassaulx,
Philips et Dieringer, innocentes victimes de la
chute du ministère d'Abel, sont rétablis, l'un dans
une chaire de l'Université de Wurtzbourg, les
deux autres dans leurs anciennes chaires de celle
de Munich. L'on regrette, h bon droit, que M. de
Moy n'ait pas eu part cet acte de réhabilitation.
Les étudiants de l'Université de Munich avaient,
le même jour où il a été publié, indiqué une
réunion universitaire dans le but d'une manifes
tation li ce sujet. Il y a deux ans, le caractère de
cette manifestation n'eut été ui incertain ni équi
voque aujourd'hui l'on était dans le doute sur
l'esprit qui avait inspiré cette convocation. Il ne
laisse pas d'être remarquable, que l'ordonnance
qui rétablit les trois professeurs disgraciés par le
Roi Louis, ait encore été rendue sous le contreseing
de M. de Beislersi peu favorable aux doctrines de
ces illustres professeurs.
La Reine douairière Marie-Christine, veuve du
Roi Charles-Félix, qui vient de mourir h Savonne,
laisse une fortune considérable. Elle a institué
pour ses légataires universels le duc de Savoie-
Carignan, prince royal, et le duc de Gènes, fils de
Charles-Albert mais elle a fait un legs particulier
important en faveur des enfants de l'ex-roi Louis-
Philippe, ses neveux. Ce legs consiste principa
lement en rentes anglaises et françaises et en un
joli château situé aux environs d'Annecy, en Sa
voie. On sait que la veuve de Charles-Félix était
sœur de l'ex-reine Marie-Amélie. (Le Temps.)
M. Gérard de Bury, avocat Paris, qui vient
de mourir l'âge de io3 ans, avait placé, il y a 70
ans, dans la caisse Lafarge, une somme de 1,000
fr. qui lui avait constitué depuis plusieurs années
une rente de 3o,ooo fr.
On lit dans le Journal de Lille que la vente
des cotons fins est lente; Saint-Quentin et Terare
vendent énormément de tissus courants, mais non
de beaux articles. A Calais et Saint-Pierres les
tulles se vendent bien; la position des sucres in
digènes continue 'a être bonne; les affaires sont
toujours calmes dans les huiles; enfin Armen-
tières, les commerçants sont généralement satis
faits néanmoins les filatures de laine sont toujours
les plus favorisées.
Un illustre professeur de théologie, récem
ment promu l'épiscopat français, vient de se
rendre incognito a Valenciennes, uniquement pour
y voir, 'a notre bibliothèque publique, le texte
primitif français de Y Imitation de Jésus-Christ,
manuscrit de Gerson, qui est, depuis plusieurs
années, l'objet de la curiosité des étrangers, et
que la Belgique, l'Allemagne et l'Italie même
nous envient. Le savant évêque doit revenir sé
journer dans nos murs pour le même sujet.
(Journal de Lille.)
On lit dans Y Estafette
Le 23 au soir, des rassemblements très-nom
breux ont stationné jusqu'à une heure assez avancée
sur divers points, et principalement sur la place
du Châtelet, la place de la Bastille et sur les
boulevards Saint-Denis et Saint-Martin. On y
discutait généralement la question de la loi sur les
clubs; on remarquait surtout que les groupes étaient
en grande partie composés d'hommes revêtus d'ha
bits bourgeois.
On parle beaucoup d'une manifestation en
faveur de l'existence des clubs, qui serait fixée
lundi. Beaucoup de personnes mettent en doute
l'exactitude des renseignements qui sont donnés
ce sujet.
Cette nuit, une heure du malin, des officiers
d'ordonnance se sont rendus, par suite d'ordres
supérieurs, dans les casernes, pour faire mettre sur
pied les bataillons qui s'y trouvent. Une partie des
forces a formé ses faisceaux dans les cours en se
tenant prête toutes les éventualités. L'autre
partie s'est divisée en détachements nombreux, et
a circulé dans Paris jusqu'au jour.
Quelques représentants, qui se retiraient de
soirée, nous assurent que les patrouilles se com
posaient presque généralement d'un bataillon.
Le gouvernement a reçu plusieurs dépêches
fort importantes. On croit qu'il s'agit de quelques
troubles l'intérieur.
Une certaine agitation s'est manifestée aujour
d'hui la bourse, dans les grandes maisons de
banque et les centres importants du commerce de
Paris. On y parlait de manifestations, de renouvel
lement de guerre civile avec les tristes scènes du
l5 mai et du 25 juin.
Ce qui donne une certaine consistance ces
bruits, et ce qui inspire plus de crainte peut-être,
c'est qu'on annonce la fusion du parti National
avec la République rouge, ce que signalait la pré
sence de M. le général Cavaignacet de M. Marrast
dans les réunions et les comités révolutionnaires.
La garnison a été sur pied toute la nuit.
D'assez fortes patrouilles ont parcouru tous les
quartiers de Paris. Aucune agitation extérieure n'a
paru de nature motiver ce déploiement des forces.
Les désordres auxquels se sont livrés, ces
jours derniers, les insurgés de juin déteuus au
château d'If, près de Marseille, ont été fort exa
gérés. Traités avec bienfaisance, ces individus
jouissaient de toute la liberté que leur situation
pouvait permettre. Beaucoup d'entre eux avaient
obtenu la permissiou de pêcher sur les rochers qui
bordent les remparts, et quelques-uns s'étaient
prévalus de cette faveur pour s'évader sur des
embarcations préparées cet effet par des parents
ou amis.
Ces évasions devaient amener des mesures sé
vères pour en prévenir de nouvelles. De làdes
protestations furibondes et une insubordination
croissante dont le commandant a dû informer l'au
torité. Le préfet, le procureur général, le com
mandant de la place, quelques autorités militaires
et 200 hommes ont été embarqués bord du
Rhamsès, et l'on a procédé une enquête sur les
lieux. Vingt-et-un détenus ont été transférés la
prison de la ville, et le château d'If, pourvu d'une
garnison suffisante, est maintenant l'abri de toute
tentative de désordre.
On annonce qu'il est question de conférer
Mgr. Sibour, archevêque de Paris le chapeau de
cardinal.
On nous assuredit une correspondance
généralequ'il y a eu l'avant-dernière nuit un
projet de coup de main sur le ministère des finances
où l'on suppose que sont entassés les millions des
tinés au paiement du semestre de 5 p. c. Averti
par des rapports nombreux, le gouvernement était
sur ses gardes, et le général Changarnier s'est
chargé de recevoir les socialistes s'ils osaient se
présenter.
Plusieurs officiers de santé ayant appartenu
l'armée française, viennent de partir pour l'Italie
dans le but d'organiser le service des ambulances
dans l'armée du Roi Charles-Albert.
Un ancien officier prussien, M. Wilick, vient
d'être arrêté Lyon; il organisait, dit-on, une
légion allemande en faveur de la démocratie ita
lienne.
Malgré les cris et les provocations de la
Montagne et de ses journaux Paris est fort calme
et on ne s'attend nullement des troubles de rue,
qui seraientdu reste, énergiquement réprimés.
La presse rouge elle-même sonne la retraite au
jourd'hui il paraît qu'après avoir tâlé le pouls
la population ouvrière, elle a reconnu que la fièvre
furieuse qui a saisi la Montagne, ne fait aucun
progrès parmi ses anciens adhérents.
Du reste, l'autorité prend les plus sages mesures
contre toute tentative des factions.
Jusqnes présent, aucun rapport n'a été
publié sur le nombre des cas de choléra dans le
sein des familles, et il est peu probable que cette
publication ait lieu, moins que les progrès du
fléau ne deviennent tels qu'il soit impossible alors
de cacher la vérité. Mais voici un tableau qui
résume le mouvement de cholériques dans sept
des principaux hôpitaux de la capitale, depuis
l'apparition de l'épidémie
Hôtel-Dieu, 3o cholériques, 16 décès. La
Charité, 26 cholériques, i5 décès. La Pitié, 26
idem, i3 id. La Salpétrière, 28 idem, tâ id.
Hôpital St-I.ouis, 20 cholériques, 10 décès.
Hôpital Beaujon, 10 idem 6 idem. Hôpital des
Enfants, 2 idem, 2 id. Total i42 cholériques, y 5
décès.
Il a été établi l'audience du 2 3 mars, qu'un
des premiers actes du comité de février avait été
de faire mettre en liberté les condamnés de Buzao-
çais, détenus dans la maison centrale de Limoges.
Marsal, coutumier du fait, vient encore d'être
battu près de Vich, par les troupes de la Reine. On
dit que sa troupe a été complètement dispersée, et
que le cabecilla lui-même aurait été grièvement
blessé.
Malgré les bonnes nouvelles de la Catalogne,
les fonds ont baissé notre bouse: le 3 p. c. est
resté faible 22. La reprise des hostilités entre
l'Autriche et la Sardaigne fait naître des inquié
tudes qui terminent la bourse une tendance la
baisse.
On litdansla Gazettepiémonlaise du 21 mars:
Nous publions les nouvelles suivantes, que
nous tenons de source sûre
De Novarre, le 20 mars au soir. Le Roi,
Trecate, passé le Tessin, la tête de Pariuée,
après une courte exploration faite par quelques
tirailleurs. Le passage n'a été disputé non fa
contrasto). Le quartier-général est encore Trécate.
On dit que les troupes et fourgons autrichiens par
le chemin de Baso Arsizio, se sont mis courir
précipitamment du côté de Milan. Nos troupes
sont très-excitées (eccitatissime). Au bivouac, les
soldats chantent en cœur, crient tout instant
Vive le Roi
De Voghera, le 20 mars au soir. L'en
nemi nous a attaqués au pont Mazzanacorti. Nos
soldats ont défendu le pont avec fermeté la nuit,
pour plus de sûreté, on a défait le pont les
barques ont été retirées sur notre rive, où elles
restent sous la protection de deux batteries de
l'artillerie Lombarde. On dit vaguement qu'il a
été tué deux soldats, et que vingt autres environ
ont été blessés; au delà du Pô, l'on voyait des
soldats autrichiens de toutes armes qui, jusqu'ici,
n'ont pas tenté le passage. Ces nouvelles sont
confirmées par une dépêche télégraphique arrivée
ce malin d'Alexandrie.
Ces nouvelles ont été communiquées la Ga
zette piémonlaisepar le Ministre de l'intérieur.
Ratazzi.
On lit dans la correspondance de Ylndè-
pendance
Parmi les corps d'armées qui sont sur le Tessin
celui du général Ramorino avait reçu ordre de
combiner ses efforts avec celui du général Durando
pour attirer la division autrichiennesortie de Pavie.
Le général Ramorino a mal exécuté les ordres
du généralissime Chrzanowski; il a fait manquer le
coup combiné, et les Aulrichieus passant entre les
divisions Ramorino et Durando, ont fait invasion
sur les terres piémontaises; ils se sont avancés a
San MarliDo et de là Garlasco.