2 plus d'une victime de cette catastrophe financière a déposé avec chaleur et véhé mence, et a fait connaître des particularités graves au bout desquelles venaient fré quemment se placer les mots de fripons et d'escrocs. Plusieurs de ces dépositions ont été réellement accablantes pour ceux con tre qui elles étaient faites nous citerons, en ire au très, celle de M. Fonteine-Guichard, de Courtrai, qui a expliqué en termes fort lucides qu'une somme de soixante mille francs lui avait été enlevée d'une manière tout fait déloyale. Une scène vraiment dramatique s'est passé la Cour d'assises, quand un des témoins, la dame Molette, s'est écriée en désignant les accusés M. Je président, voilà les assassins de mon mari. (L'époux de cette dame s'est suicidé le lendemain de la faillite de la maison Venein et Gielis.) L'annonce de la condamnation prononcée contre eux a fait sur les accusés une im pression terrible; tousdeux, surtout Venein, paraissaient en proie au désespoir. On ne pènse pas qu'ils se pourvoient en cassa tion. (La Patrie.) FRANCE. Paris, 29 avril. Le gouvernement a reçu hier, cinq heures et demie du soir, de Marseille, la dépêche télégraphique ci-dessous M. le général Oudinot M. le Ministre de la guerre. Nous sommes maîtresde Ci vita-Vecchia sans coup férir. Les autorités n'ont fait aucune résistance. Les habitants etla garde nationale nous ont accueillis avec accla mation. bourse de bruxelles, 50 avril. Empruut 1840 5 p. °j0 91 t;4 1844 4 82 5/8. 1838 3 p. °/0 59 P. Récépissés 1848 88 3/4 A. Il règne a Paris une assez vive agitation motivée par l'intervention des commissaires de police dans les réunions électorales; de nombreux rassemble ments ont eu lieu le 28 au soir sur les boulevards. On pense cependant que les chefs socialistes, qui com prennent le peu de chances d'une levée de bouclies actuelle, parviendront a empêcher une explosion. En résumé, une certaine inquiétude règne dans les esprits, mais la situation n'est pas alarmante. Une agitation qui n'a rien d'électoralMais qui peut tenir au redoublement d'activité de la pro pagande socialiste révolutionnaire, se manifeste sur quelques points de la France. A Esbarresarrondissement de Beaune,dans la nuit du 9 au 1 o avril, cinq ou six personnes réunies autour de l'arbre de la liberté ont troublé la tran quillité publique en criant Vive la République A bas les curés et les riches! Il faut couper la tête tous ces brigands-là comme des chiens! Jurons de nous venger A Pia (Pyrénées orientales), plusieurs individus se sont présentés dans la maison de campagne de M. Rambaud, demandant du travail, du pain ou de l'argent pour cent individus qui sont restés au- dehors. Sur le refus de l'homme d'affaires, ils ont menacé de prendre eux-mêmes, et sont allés le lendemain, au nombre de quarante-quatre, tra vailler dans une vigne de M. Rambaud, où il n'y avait rien faire. Même démarche a été faite chez M. Beringo, riche propriétaire de la commune. Quarante ou cinquante habitants de Bompas, lieu voisin de Pia, sont allés travailler dans les pro priétés de MM. Villelongue et Durand, sans leur consentement ou plutôt eux, en disant que, si on ne les payait pas, ilsiraient eux-mèinesà Perpignan chercher leur argent. On voit que, dans les-Pyré nées-Orientalesla doctrine du droit au travail a déjà passé de la théorie dans la pratique. Après plus de'quarante audiences, la Cour d'as sises de Poitiers vient enfin de terminer l'affaire des troubles de Limoges. L'arrêt a été prononcé le 26 avril une heure du matin. M. Genty, principal accusé, ancien délégué du club des clubsà Limoges, a été condamné la peiue de la déportation. L'accusé Massy cinq ans de bannissement. Les accusés Dupont jeune, Villegoureix, Rulot, Raybaud, Talandier, Briquet, Négrou, Peyrazeix et Dubourg deux ans de prison. Les accusés Lerasle et Catheriaux un an de la même peine. Les autres accusés ont été acquittés. Le 28 deux heures, le Président de la République s'est rendu Saint-Denis, accompagné de M. le maréchal Molitor, grand chancelier de la Légion d'honneur, du colonel Vaudrey, son aide de camp et de deux officiers d'ordonnance, MM. Lepic et Laity. Le président de la République allait visiter la maison d'éducation de l'ordre national de la Légion d'honneur. Le président s'est rendu d'abord la chapelle où toutes les élèves étaient réunies. Le salut a été chanté en sa présence. L'aumônier lui a ensuite adressé un discours où il l'a remercié de la visite qu'il faisait un établissement fondé par l'Empe reur et où tout rappelle sa manificence et ses bieufaits. Avant dequitter Saint-Denis, il a voulu visiter la vieille basilique, un des plus beaux monuments de l'ancienne architecture. M. l'abbè Coquerean, qui, en qualité d'aumônier delà frégat tla Belle Poule, avait fait partie de l'expédition chargée de ramener en France les cendres de l'Empereur, est venu recevoir le Président sur le seuil de l'église, et l'a accompagné dans la visite qu'il a faite dans les caveaux où se trouvent renfermés les cénotaphes des rois de France. Paris, le 29 Avril. Marseille, le 28 Avril 1849, deux heures. Civita-Vecehia, le 25. PRUSSE. Le grave conflit qui avait éclaté Berlin la suite des derniers votes de la Chambre des Députés, a eu une des solutions que l'on pouvait prévoir. Le ministre ne se retire pas; la Chambre des Députés est dissoute. L'ordonnance de dissolution a été portée la Chambre par le président du conseil dans la séance du 27. Les députés se sont aussitôt séparés sans protestation, sans résistance. L'ordonnance de dis solution ne fixe pas l'époque de la convocation des collèges électoraux mais la Charte règle les délais. La même ordonnance proroge la première-Cham bre. ALLEMAGNE. La légation russe a informé le gouvernement autrichien que 5o,ooo hommes de troupes russes sont entrés eu Transylvanie, partagés en deux corps, dont l'un sorti de la Valachie, l'autre de la Bukoviue. Lloyd AFFAIRES DE HONGRIE. On a publié Vienne, le 24, le bulletin suivant de l'armée Après le mouvement en arrière de l'armée autrichienne a fait vers Pesth, dans les premiers jours de ce mois, afin de s'y concentrer pour la protection des deux villes, l'ennemi faisait eba- que jour des tentatives d'attaque qui n'eurent aucun résultat, mais lui donnèrent la preuve que nos forces principales étaient réunis autour de Pesth et d'Ofen. Il attaqua bientôt Waitzen, ou deux brigades s'étaient établies sous les ordres du général Gotz, qui trouva une mort héroïque les repoussa jusqu'au-delà de I.eld, du côté de Kernend, en remontant le Danube, et lorsqu'il nous crut suffisamment occupés Pesth, il se dirigea directement sur Leva par deux fortes colonnes, l'une sur la rive gauche du Gran, l'au- Ire par Ipoly-Sogh. 3o,ooo hommes de ses meilleures troupes se trouvaient réunies Leva le 18, et il passa le Gran près de Kalna, Bars et St.-Benedek. Le lieutenant-feldmaréchal Wohlgemuth, commandant 5 brigades, formant environ i5,ooo hommes, qui, vehues de l'Autriche et de la Moravie, étaient postées comme réserve derrière le Gran, averti de ce mouvement, partit de Kemmend du r 8 au 19, pour rencontrer l'ennemi entre Malas et Bese. Les Hongrois avec toutes leurs forces dou- bles des nôtres étaient rangés en bataille entre Verebely et Nogy-Sarlo. Une attaque de la brigade du prince Jablonowsky sur Nogy-Sarlo réussit parfaitement; une colonne s'était déjà avancée jusqu'à cet endroit, lorsque l'incendie s'y déclarant l'empêcha d'y entrer. L'ennemi profila de cette circonstance pour entourer notre aile droite entre le gran et Nogy-Sarlo, tandis que, descendant de Verebely, il tentait la même manœuvre contre notre aide gauche. La bataille la plus opiniâtre durait déjà depuis le matin jusqu'après midi; le lieutenant feld-maréchal Wohlgemuth, avec sa prudence ordinaire, avait ramené ses troupes fatiguées, tout en combattant, d'une position l'autre. L'ennemi, au contraire, s'était étendu jusqu'à Neutra en nous entourant. Le lieutenant-feldmaréchal Wohlgemuth avait reçu l'ordre de continuer sa retraite dans le cas où le sort nous serait favorable, jusque der- rière la Neutra et même derrière la Waag, et de rétablir derrière la Waag, la communication par l'île de Schutt avec le corps de blocns de Comorn, a où le bombardement continuait très-vivement. Le feldzeugmestre baron Welden arrivé a Gran le 17, convaincu que les principales forces de l'ennemi pourraient déjà avoir fait le détour par la montagne pour débloquer Comorn, char- gea aussitôt le Ban de s'éloigner de Pesth avec toutes ses forces et d'attaquer l'ennemi, et de ne pas trop s'empresser de poursuivre des avantages qu'il pourrait remporter. Le Ban s'avança le 19 dans toutes les directions; mais l'ennemi disparut si subitement que nos canons ne purent l'attein- dre. Le 20, une autre colonne ennemie, qui jusque là était restée en réserve près de l'Ipoly, se réunit l'aile gauche des Hongrois pour se diriger sur la rive droite du cran, contreKemend et cran; elle attaqua notre réserve; la division Csorich, qui, comme le lieutenant-feldmaréchal Wolgemnth, avait traversé Neuhausel ce jour-là, se retira vers le Gran, rompit le pont de bateaux jeté sur cette rivière, pour défendre ce point. Le généralisime arriva Bude le 20. Il trouva qu'il y aurait de grands désavanta- ges pour les opérations militaires ultérieures conserver plus longtemps Bude et Pesth,d'autant plus que, le Danube étant au pouvoir de l'en- nemidepuis Comorn jusqu'à Waitzen, aucune des deux villes ne formait plus un pivot pour les opérations. Il a donc pris ses mesures pour con- centrer les troupes dans une position sûre, et il a la conviction que, avec les renforts mis sa f

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Le Propagateur (1818-1871) | 1849 | | pagina 2