NOUVELLES DIVERSES.
duite administrative n'est qu'une insulte
continuelle l'économie publique, la
justice distributive, aux droits et la vo-
lonté de chacun.
On rapporte que le grand pacha de la
clique oranjo-carloniiée, se sentant blessé
dans son amour-propre par les conversa
tions fréquentes que lient le public, sur sa
manière de vivre économe et simple, jus
qu'à être taxée d'avarice, aurait pris la
résolution de tenir équipage. On va même
jusqu'à dire que le fils du grand Jupiter
Yprois, dans le but d'ajouter la splendeur
de ses courses administratives, ne serait
guère loin d'imiter l'exemple de son géné
reux père. Toutefois, il parait que la ville
d'Ypres ne verra briller les élégants cour
siers de nos grands vizirs du libéralisme
que du moment où le ministère aura dé
claré formellement ne vouloir point créer
d'impôt sur le luxe.
Dans sa profession de foi faite au sujet
de son neuvième anniversaire, le Progrès
s'engage sur l'honneur combattre les
mauvaises passions cléricales. Si nous
ne doutions aucunement, que la passion
de vider avec excès les verres de cham pagne
soit stigmatisée de libéralisme, nous enga
gerions vivement ce journal combattre
cette passion qui, selon lui, ne saurait être
bonne que parcequ'elle n'est point cléricale,
dans la personne d'un fonctionnaire haut
placé, dont plus d'une fois, on a l'occasion
de remarquer les émotions bacchiques.
Il est clair de voir par les journaux de
la Hollande que le nouveau Hoi ne néglige
rien de ce qui tende introduire des éco
nomies dans sa maison. S. M. a déjà retiré
tout subside au théâtre français; elle a
refusé également le subside que Guillaume
Il avait accordé au Journal de la Haye
lequel a cessé de paraître. Ne se pourrait-il
que la réduction projetéeparGuillaumelII
ne s'étende jusqu'à supprimer les pensions
accordées par ses devanciers, certains
étrangers partisans chaleureux de la mai
son d'Orange? Il est croire que le nouveau
monarque ne se soit point encore exprimé
ce sujet; le l'rogrès d'Ypres n'eût point
manqué de l'accompagner de ses protes
tations.
Nous apprenons avec plaisir que M.
Louis Breyne est nommé instituteur
l'école des orphelins. Ge choix mérite l'ap
probation unanime. M. Breyne est natif
d'Ypres et mérite ce litre les égards de
l'autorité locale Pendant toute la durée
de ses études humanitaires, il s'est distin
gué par une assiduité constante et par une
conduite qui permet de dire, que le titu
laire saura répondre l'attente de ceux
qui lui ont confié la belle mission de guider
le jeune âge.
FRANCE. Paris, 8 mai.
ALLEMAGNE.
IRLANDE.
HONGRIE.
ETATS ROMAINS.
L'Italie expie cruellement ses tentatives de ré
novation par d'autres voies que celle de la justice
et de la légalité. Elle a fermé l'oreille la parole
du Saint-Père, et au lieu d'obéir un Pontife qui
pouvait faire le bonheur de ses peuples, elle est
devenue la proie de quelques factieux. Semblables
aux sauterelles qu'apporte le vent du inidi, ils se
sont rués sur les villes et les campagnes, ils dévorent
les moissons et les monuments des arts, ils tarisseot
partout les sources de la prospérité publique. Il ne
laissent derrière eux, pour trace de leur passage,
que la dévastation, la ruine, la misère et le dégoût
de la liberté inscrite sur leur honteux drapeau;
car cette liberté-là est pire que tous les genres de
servitudes réunis. (J. de Bruxelles.)
On lit dans l'Organe des Flandres
Hier, h six heures du soir, une centaine de
membres de la Société de Saint-Vincent-de-Paul,
appartenant h l'élite de la population gantoise, se
sont réunis en assemblée générale b l'évèohé Mgr
Wiseman, évêque de Londres, qui venait d'officier
b la cathédrale an milieu d'une affloence considéra
ble et Mgr l'évêquedeGand ont bien voulu honorer
cette réunion de leur présence. On y remarquait
aussi des membres de la Société de Saint-Vincent-
de-Paul de Londres et d'Anvers.
Les présidents des diverses conférences ont
lu les rapports des opérations accomplies par leurs
membres depuis le mois de décembre 1848 et celui
de la situation des écoles instituées et patronées par
l'œuvre. Il ne nous appartient pas de divulguer les
traits sublimes de dévouement et de charité que ces
rapports nous ont révélés, nous nous bornerons a
dire que la lecture de ces documents a été plus
d'une fois interrompue par les témoignages les
plus flatteurs de l'admiration générale. Que de
pauvres arrachés au désespoir, au vice, b la misère!
Que d'infortunes soulagées sans bruit, sans ostenta
tion aucune! Que de familles, de veuves, d'orphelins
qui doivent leur bonheur au zèle, au dévouement
des membres de la Société de Si Vincent-de-Paul
Le savant prélat, Mgr Wiseman, a maiutefois
témoigné son admiration pour une institution qui
arrache le malheureux b la misère, le relève b ses
propres yeux par le travailpar une conduite ré
gulière et en fait un bon ouvrier, un heureux
chrétien.
Mgr. l'évêque de Gand, qui ne néglige aucune
occasion d'être utile b l'institution et dont la noble
générosité a été révélée dans les rapports, a adressé
quelques paroles d'encouragement b la réunion et
a appelé de nouveau les bénédictions du Ciel sur
une œuvre aussi salutaire.
Le nouvel évêque de Brnges ne parviendrait-il
pas b ériger une société similaire, sur des propor
tions restreintes, dans sa ville natale?
fKCR*L*CIC.
On lit dans VEcho de la Frontière Le clergé
belge vient de faire nue perte bien sensible dans la
personne de M. Edouard Jasparancien mission
naire ancien curé de la paroisse de Saint-Piatb
Tournai et en dernier lieu chanoine de la cathé
drale de cette ville. M. Jaspar, né b Ath, d'une
famille estimable, dont plusieurs membres résident
b Valenciennes, est mort b Tournai dans la nuit du
6 au 7 mai courant, il n'était âgé que de 45 arts. Il
meurt au milieu de sa carrière, b la suite d'une
longue maladie, gagnée par l'excès de son zèle dans
l'exercice de ses fonctions ecclésiastiques. Toute la
Belgique appréciait son talent pour la prédication
et la douceur évangélique avec laquelle il exerçait
son ministère. Sa mort toute chrétienne a édifié le
clergé de la ville entière de Tournai qui pleure un
de ses meilleurs pasteurs, martyre de sou ardeur
pour l'apostolat. Ses obsèques ont eu lieu b la ca
thédrale de Tournai, mercredi 9 mai, dans la ma
tinée. Outre ses frères de Valenciennes, M. Edouard
Jaspar laisse une sœur supérieure d'un couvent en
Belgique et une autre dame ursuline au couvent de
Saiut-Saulve.
On écrit de Francfort, le 7 mai Ce matin
est décédée ici Mme Caroline Rothschild, mère des
célèbres fondateurs de la grande maison de banque,
qui a fait époque dans les annales financières de
notre siècle. MRothschild était âgée de 97 aus
et quelques mois.
Un représentant rouge, M. Durand Savoyat,
désireux comme bien d'autres, d'escamoter le suf
frage universel, a fait hier une tentative qui heu
reusement a été déjouée. Il ne s'agissait de rien
moins que d'ajourner les élections pour terroriser
ensuite la partie modérée de la Chambre.
A la nouvelle de l'échec éprouvé par le
général Oudinol, le gouvernement a donné l'ordre
aux autorités de Toulon et de Marseille de lui
expédier aussitôt des renforts. On prétend que
l'effectif du corps expéditionnaire va être porté b
vingt-cinq ou trente mille hommes.
On lit dans une correspondance générale
A la suite de la séance de nuit de l'Assemblee
nationale, le Conseil des ministres a décidé que les
insructions premières du général Oudinot ne se
raient pas modifiés, et qu'on mettrait sa disposition
les renforts et les moyens nécessaires pour s'emparer
de la ville de Rome. Ce malin, b l'issue du conseil,
deux officiers supérieurs sont partis en poste pour
Toulon. Des dépêches télégraphiques avaient été
envoyées dès samedi dernier pour faire embarquer
de nouvelles troupes.
Hambourg, 8 mai.
Pressé, assiégé dans son palais par des députés
des villes, des bourgs et des clubs de son royaume
exigeant l'acceptation immédiate de la Constitution
votée b Francfort, le Roi de Hanovre s'est vu forcé
aussi de quitter sa capitale et de se rendre au châ
teau de Herrenhausen; la ville vient d'être déclarée
en état de siège, on y attend b tout moment quatre
mille hommes de troupes prussiennes pour prêter
main forte an gouvernement. Toutes les capitales
de l'Allemagne sont veuves de leurs Rois, ceux de
Wurtemberg, de Bavière, de Saxe, de Hanovre ont
forcément quitté leurs palais, et celui de Prusse
habite Charlotlenbourg et l'Empereur d'Autriche
Ollmûtz!
Le Lloyd de Vienne du 5 mai, annonce
qu'avec l'assentiment des différentes puissances et
b la demande expresse du Grand-Duc de Toscane
et d*> Pape, le corps d'armée autrichien stationné
b Parme et b Massa, sons les ordres du général Van
Honbrouck d'Aspre, avait ordre d'entrer en Tos
cane et dans les Légations.
La situation de l'Irlande empire tellement qu'il
est b craindre que les mesures proposées par le
gouvernement ne viennent trop tard. Le chiffre des
décès, occasionnés par la famine le mois dernier,
est plus considérable que celui du désastreux hiver
de 1847. On s'attend pour le milieu de l'été b une
détresse plus grande encore, si possible.
Par une importante résolution, les deux Cham
bres hongroises déclarent déchus du trône et bannis
b perpétuité du territoire hongrois les membres de
la maison parjure de Habsbourg-Lorrainequi en
appelant la force armée d'une puissance étrangère
b participer au meurtre du peuple, a rompu de ses
propres mains tous les liens qui attachaient la
Hongrie b ses possessions.
A Debreczin, on a nommé un nouveau mi
nistère, composé comme suit
MM. Kossuth, président; le comte Casimir Ba-
thyani, Ministre de la guerre; Swemere de l'inté
rieur; le baron Perenyde la justice; Duschask
des finances; Haiuick, chef de la police.
Tous les magnats ont été sommés, sous peine de
voir leurs biens confisqués, de se rendre b Debreczin
pour le 15 mai. (Le 20 avril il n'y en avait que 35.)
Le ministère hongrois a décrété une nouvelle levée
de ioo,ooo hommes.
Le nouveau ministère a chargé, dit-on, M.
Beothy de se rendre a Constantiuople pour réclamer
le secours de la Turquie contre les troupes russes.
Toutefois on est convaincu ici que le Pacha de
Belgrade a reçu l'ordre d'accorder aux Autrichiens
tous les secours qu'ils pourraient demander.
On lit dans une correspondance du Conciliatore
toscano, datée de Rome, le 28 avril Quatre
commissaires français sont venus hier ici demander
au triumvirat de céder le pouvoir b un gouverne
ment provisoire pontifical, sinon que les troupes
françaises entreraient hostilement dans Rome. L'As
semblée a décidé que l'on repousserait la force par
la force. Dès barricades se sont élevées de tous
côtés; le pont Molle a été miné, on ne sort pas de
Rome.
Le général Oudinot, arrivé presque sous les
murs de Rome avait envoyé un parlementaire au
gouvernement provisoire pour le sommer b ouvrir
les portes, afin d'occuper la ville militairement'
L'officier porteur de cet ultimatum ne fut pas
favorablement acceuilli, et on décida de le garder
prisonnier.