JOURNAL D'YFRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
N« 3300
32me année.
NOUVELLES DIVERSES.
7P3.3S, 16 MAI.
On vientdenouscommuniquer quelques
mois sur le peu de zèle qu'un médecin des
pauvres met dans l'exécution de ses de-
voirs, la pièce n'a pu trouver place dans le
présent n°; elle paraîtra au prochain nV
Le ministère belge a été d'une incroyable
faiblesse quand il s'est agi de répondre
l'interpellation sur les vexations, les spo
liations -et les voies de fait, auxquelles
notre compatriote, M. Slappen, ancien
peintre, vieillard octogénaire, a été en
butte de la part des seïdes du triumvirat
romain. Le ministère s'est borné dire
qu'un conseiller delà légation banovrienne
était chargé de surveiller lés intérêts bel
ges, mais qu'il n'y avait aucune réparation
attendre tant que Rome n'aurait pas un
gouvernement régulier. Le gouvernement
belge a été évidemment audessous de la
mission qui lui était départie en cette
occasion comme dans tout ce qui concerne
les affaires des étals de l'église. L'honneur
national n'a su lui inspirer aucune énergie.
La grande ferme du maire de Boeschepe,
village français de la frontière du coté de
Poperinghe, vient d'être la proie des flam
mes. Le bruit s'est accrédité que des ven
geances électorales ne seraient pas étran
gères au sinistre; mais nous n'avons rien
appris qui accrédite ce soupçon.
Le R. P. Warlop, missionnaire chez les
sauvages des environs de Dakar en Séné-
gambie, sur la côte occidentale d'Afrique,
a deux sœurs religieuses au couvent des
Sœurs noires en celle ville. L'une d'elles
vient de mourir ses funérailles étaient
célébrées aujourd'hui la chapelle du mo
nastère. La famille Warlop, qui se dislin
gue par un dévouement aussi éminemment
chrétien, est de Watou.
Monsieur le Rédacteur du Propagateur
Nous voilà débarrassés du maudit correspondant
Yprois! grâce notre excellente manière de faire,
le fameux scribe religieux s'est décidé enfin
déposer sa plume envéniinée. Jaut allas orodes!
nous pouvons compter sans la vipère cléricale....
Tel est le langage qu'ont tenu mon égard,
certaines personnes auxquelles mes remarques
bienveillantes concernant l'éducation primaire ont
VÉRITÉ ET JUSTICE.
On s'abonne Y près, rue de Lille, 10, près la Grande
Place, el chez les Percepteurs des Postes du Royaume.
PRIX l»E L'A BOX !%E 11 EST, par trimestre,
Ypres fr 3. Les autres localités fr 3 5o. Un u® *3.
Le Propagateur paraît le SAMEDI et le MERCREDI
de chaque semaine (insertions 19 centimes la ligne.)
H QD ii i—H
eu le malheur de déplaire. Pardon Pardon Mes
sieurs, l'Yprois n'est guère mis hors de combat;
vos flèches se sont e'inoussées devant son inaltérable
sollicitude pour le jeune âge et son front ageurri
au feu de la presse libertine ne présente encore la
moindre plaie ni blessure.
J'ai quitté, il est vrai, le terrain sur lequel je
m'étais avancé dans l'unique prévision d'être utile
la jeunesse intéressante de la cité qui m'a vu
naître cependantqu'il me soit permis de direce
n'est ni le manque de droits, ni le doute quant
la justice de ma cause qui expliquent le rôle passif
auquel je me suis résigné, et si j'ai abandonné la
scène, c'est pour l'unique motif qu'il m'a paru
inutile voir même outrageant pour les dépositaires
du pouvoir, d'y paraître plus long-temps.
Je viens d'avancer, que mes démonstrations
m'ont semblé désormais iuntiles; or, je le demande;
les faits ne parlent-ils pas plus haut que toutes
nies paroles. Quand des hommes placés la tête de
l'instruction publique, proposent le sort des armes
pour mettre leur honneur l'abri des critiques les
plus légitimes; quand des mentors chargés de
former le précieux cœur du jeune homme osent
confondre l'honnêteté, avec un préjugé qui de
l'aveu même de Jean-Jacques est le plus affreux et
le plus barbare qui entra jamais dans l'esprit
humain serait-il nécessaire d'appeler plus long
temps, cor el cril'attention de l'autorité sur
des maisons que guident de pareils précepteurs?
Vaines illusions! J'ai eu garde, après ces faits
de rester sur la tribune; rassuré que j'étaisd'en
tendre le public bien pensant s'écrier d'une voix
unanime; o loi qui travaille avec tant d'ardeur au
bien être de cette belle portion de la sociétédont
ton âge ne saurait te promettre de voir mûrir les
fruits; mets bas tes armes; tes efforts, pour le
moment, sont superflus et stériles et, il est par
trop outrageant pour la dignité administrative de
devoir insister sur de pareilles turpitudes.
En effet, être obligé signaler des abus si graves,
pour faire comprendre aux autorités leurs devoirs
vis-à-vis de la jeunesse, n'est-ce pas leur imprimer
une tâche indélébile aux yeux de quiconque pèse
le pouvoir sa juste valeur? les athéniens défen
daient sous les peines les plus sévères, tout
capitaine de navire qui aurait laissé tourner sa
barque, de ne jamais diriger un vaisseau; el l'on
s'obstinerait d'un œil indifférent voir confier, le
bâtiment qui supporte le plus riche trésor du
monde socialdes chefs dont on déplore tant de
chavirements! En présence de ces considérations
affligeantes qui ont tourmenté mon zèle, s'il est une
idée qui console et soutient mon ardeur, c'est
l'écho sympathique qu'ont rencontré mes paroles
que ne relève point, je l'avoue, l'éloquence, mais
que dicte la droiture du cœur puissent-elles avoir
produit l'eflet que j'ai osé attendre et enraciner
dans l'âme de tous ceux qui ont de l'influence sur
le jeune âge, les qualités qui ont semblé parfois
leur faire défaut prudencesagesse vigilance et
fermeté.
Agréezetc.Un Yprois.
Le sieur Charles-Louis Seys est nommé commis
saire de police de la commune de Langeinarcq.
imaocr-
LISTE DES JURÉS
Pour la première série du 2m* trimestre de 184g.
1. Dominique Maes, conseiller communal Zwevezeele.
2. Désiré Lanszweert, courtier Ostende.
3. Jean Legrou, propriétaire Ypres.
4* Charles Courtens, notaire Comines.
5. Gustave Pecsteen-De Vriére, propriétaire Rudderroorde.
6. Goddyn-Devaux, receveur communal Bruges.
Pierre Pleltinok, négoc'et conseiller provincial Thielt.
8. Désiré Uelva, conseiller communal Wervicq.
9. Pierre Van Daele-De Ryckere t négociant A Courtrai.
10. Félix De Couinck, distillateur A Harelbeke.
11. Kervyu-De l*ettenhove, propriétaire A Saint-Michel.
12. Jean Van Zuyten propriétaire A Sainte-Croix.
13. Godefroid Dutremez, courtier A Ostende.
14. Louis Van den Bussche, secrétaire communal Àrdoye.
15. Lieviu Mullemaiiconseiller communal A Poperinghe.
16. Henri Serruys, propriétaire A Osteude.
17. Pierre-Jean Delheke, renlier Neuve-Église.
18 1 von Desmet, échevin A Oost-Koosebeke.
19. Philippe Boedt, échevin A Waruétori.
20 Eugène Vau den Berghe, brasseur Renynghe.
21. Jean Gremonprrz, conseiller A Waruêtou.
22. Antoine De Meulemeestert fils, brassfeur Bruges.
23. Jean Bouien, médecin Alveiingh.m.
24* Pierre Façoncouseiiler communal Wervicq.
25. Eugène De Wilte, avocat Bruges.
26. Henri Vau der Bruggen négociant Courtrai.
27. Bernard Deys, receveur des hospices Bruges.
28 Luc Herinans-Lrihaert, propriétaire Bruges
29. De Bouck-Hreydelpropriétaire Bruges.
3«. Jacques De Meulemeester, marchand A Bruges.
JURÉS SUPPLÉMENTAIRES.
1. Marlier-Yaudaele, propriétaire A Bruges.
2. Pierre Muiler, colonel pensionné Bruges.
3. Engene Van Oulryve-Vau Severen, propriétaire Bruges.
4 François W«u«st boucher Bruges.
Nous croyons devoir rappeler aux écrivains bel
ges que, par arrêté royal du 1" décembre i845,
il est institué un prix quinquennal de 5,000 francs,
en faveur du meilleur ouvrage sur l'histoire du
pays qui aura été publié par uu auteur belge, duran t
la période de cinq ans.
Il est essentiel d'observer que la première période
a pris cours le 1" janvier i846, pour finir au 3i
décembre i85o.
(Voir le règlement, approuvé par arrêté royal
du 26 décembre 1848, et publié au Moniteur belge
le 6 janvier i84g. [Moniteur.)
On écrit d'Oslende, en date du g
Il y a quelques jours le temps ici était telle
ment clair et serein que sur la digne de mer 011
pouvait apercevoir l'œil nu, le phare, l'église et
les principaux bâtiments de la ville de Dunkerke,
qui se trouve une distance de g 1 Ji lieues en ligne
directe. C'est un phénomène rare, et que les plus
vieux marins n'ont pas encore remarqué ils ne
savent quoi l'attribuer.
On lit dans le Bon Sens
Pendant que l'opinion publique réclame hauts
cris des économies devenues indispensables par la
pénurie du trésor et la situation des affaires, il est
instructif de voir comment le pouvoir s'y prend
pour les réaliser.
Une personne digne de foi nous assure que l'on
s'occupe, au camp de Beverloo, de construire un