Le roi Guillaume 1 iI a fait hier trois
heures son entrée solennelle Amsterdam,
où doit avoir lieu aujourd'hui la cérémonie
de la prestation de serment du roi.
Le cortège était très-imposant, la ville
richement décorée. Toute la famille royale
accompagne le roi dans la capitale.
Le roi a fait son entrée cheval, précédé
d'une garde d'honneur composée d'un
grand nombre de notabilités d'Amsterdam
prises dans le commerce, les arts et la no
blesse.
L'inauguration a en lieu avec beaucoup
d'enthousiasme; et quand je dis enthou
siasme, je parle de notre enthousiasme
général pour le principe monarchique,
plus que pour la personne royale. La reine
était parfaitement aimable et gracieuse.
Dans le discours du roi une seule phrase
a déplu, c'est celle où il touche si malen
contreusement au moyen-âge.
Ce soir il y a illumination générale;
beaucoup de particuliers s'y sont préparés
avec luxe.
FRANCE. Paris, 11 mai.
ALLEMAGNE.
hôtel spacieux qui ne coûte pas moins de soixante-
douze mille francs; ce logement qu'il faudra meu
bler en conse'quence est destiné au logement de
l'officier supérieur chargé du commandement des
troupes que le ministre de la guerre y réunit chaque
année pendant quelques semaines au plus.
Contribuables, faites vos commentaires et mettez
la main sur la bourse!
On lit dans le Messager de Gand L'ex-
commandant des pompiers Maes a été arrêté avant-
hier sous la prévention de faux en écrilre.
La signature et l'écriture de M. Valider
Hofstade, notaire Bruges, avaient été contrefaites
par Maes d'une manière si frappante que plusieurs
personnes de Gand s'y étaient trompées. C'est
lorsque le billet entaché de faux fut présenté en
paiement M. Valider Hofstade que le notaire se
convainquit de la supercherie.
Le crime fut dénoncé par M. Vander Hofstade
au procureur du Roi a Bruges, qui en informa le
parquet de Gand. Des poursuites furent immé
diatement intentées contre Maes.
L'ex-comniandant des pompiers avait rece
voir, il y a quelques mois, de M. Vander Hofstade,
d'une succession dans laquelle il était intéressé,
une somme de 1,100 fr. sur laquelle le notaire lui
avait avancé 600 fr. Le surplus fut touché au mois
de février par un avocat de Gand au nom de Maes,
de manière qu'il ne lui revenait plus rien dans
cette succession qu'il a cherché exploiter pour
se procurer des ressources.
Un individu dé cette ville qui pour se débar
rasser de sa femme voulait la jeter dans la Dyle,
s'est en tombant cassé la jambe. (C. de Louvain.)
O11 écrit d'Anvers, 11 mai Un aigle est
venu se placer vers les 10 heures sur le coq de la
tour de Notre-Deme. On a pu parfaitement recon
naître cet oiseau auinoyendelunettesd'approche. a
Nous pouvons assurer d'une manière positive
que le général de Zantis, nommé tout récemment
au poste de commandant militaire de la province,
n'a pas accepté et qu'il a demandé sa mise la
retraite. Voilà donc deux officiers-généraux
pensionnés dans l'espace de dix jours et qui coû
tent l'Étal l'énorme somme de dix mille francs!
Indépdu Luxembourg
On lit dans une lettre de Rome du 2 mai
Un officier belge au service de Rome, le capitaine
Leduc, a succombé. Il était décoré. La balle a
frappé la croix, et balle et croix ont pénétré dans
la poitrine. La mort a été instantanée.
rr.
CHRONIQUE JUDICIAIRE.
La cour de Liège, chambre des appels correc
tionnels, vient de rendre la dixseptième décision
judiciaire qui intervient dans la poursuite provo
quée par l'abus de blanc-seing dont la veuve
Leinmens et Egide Verhoeven se sont rendus
coupables au préjudice du docteur Hoffeu, de
Bruxelles.
On se rappelle que la cour d'appel de Gand,
ayant dans le courant du mois d'août 1848, con
damné les deux prévenus après des débats qui se
prolongèrent pendant cinq audiences, l'arrêt de
cette cour fut, sur le pourvoi formé par Egide
Verhoeven, cassé, par le que le greffier avait repro
duit d'une manière inexacte la formule du serment
dans le procès-verbal d'audience.
La cour d'appel de Liège, saisie de cette affaire
par le renvoie qui lui en fut fait par la cour de
cassation, vient, après trois jours de débats, de
condamner Egide Verhoeven un an d'emprison
nement, 5o francs d'amende et 5,000 francs
de dommages-intérêts envers le docteur Hoffen,
partie civile.
M' Sancke, du bareau de Bruxelles, était chargé
de la défense. M" Forgeur, de Liège, et Eeckmau,
de Bruxelles, soutenaient les intérêts de la partie
civile.
Le condamné s'est pourvu en cassassion. C'est
sou 4* pourvoi de cette affaire.
bourse de bruxelles, 13 mai.
tmpiuiit 1840 5 p °j0 89 7/8 P.
184*2 5 p. °/o î"9 3/4 A.
Récépissés 1818 86
Emprunt i844 4 ll"i°lo 81 i/4 P»
1836 4 p- 0/0
838 3 p. o/0 58 A.
HOLLANDE. Amsterdam, le 12 mai.
terrible incendie a rotterdam.
Un immense incendie, sur lequel le Rotterdam-
sche-Courant donne les détails que voici, a éclaté
dimanche matin Bolterdam
Un sinistre effrayant a éclaté hier dans cette
ville, a détruit un de nos plus beaux bassins et
occasionné des pertes immenses. Tous les efforts
ont été inutiles jusqu'à ce moment pour maîtriser
le feu qui, activé par le vent, se communiquait
incessamment d'un bâtiment b un autre.
A l'extrémité du Leuvehaven, près delà porte
Blanche, s'élevait il y a quelques heures la raffine
rie de sucre de MM. Troinp et C°, dont le directeur
M. Eyben était parti le matin même pour La Haye.
Peu d'instants aptes son départ le feu éclatait dans
la fabrique de noir animal attenante b la raffinerie,
avec une telle violence que bientôt tout l'établis
sement fut en flammes. Plusieurs pompes arri
vèrent sur le théâtre du désastre, des torrents
d'eau furent jetés sur le foyer qui s'alimentait des
grandes quantités de matières saccharines conte
nues dans les magasins.
Le feu se communiqua b une maison adjacente
occupée par M. Tromp, également absent. L'air
était calme, on avait l'espoir de maîtriser l'élément
dévastateur lorsque tout b coup le vent souffla avec
violence. Dès lors tout espoir de salut disparut;
les flammes se communiquèrent aux magasins de
M. Schuerman, occupés par M. Schutze van Hou-
ten, b deux maisons voisines et au bureau de MM.
Deelhen van Dorp et Comp., qui, en peu d'instants,
n'offrirent plus qu'une masse de ruines.
Cependant on s'occupait de sauver le magni
fique hôtel appartenant a M. Rochussen, d'où on
parvint a grande peine a mettre en sûreté la plus
grande partie du précieux cabinet de tableaux, du
riche mobilier et des objets de prix qui s'y trou
vaient. Bientôt l'incendie atteignit celte maison
dont les inurs s'écroulèrent avec un terrible fracas.
Toutlelongdubassin du flieuwsteegoïïn\.àïs
ce moment un spectacle effrayant. De l'autre côté
du bassin, d'une largeur considérable, on faisait
des efforts désespérés pour empêcher le feu de se
communiquer b celte partie de la rue. Ce fut en
vain.
On ne songea plus dès-lors qu'à circonscrire
le feu, et au moment où nous écrivons (sept heures
du soir) on a l'espoir d'y être parvenu. Quarante
pompes b incendie sont sur les lieux et tout le
monde rivalise de zèle. Vingt magasins sont dé-
trniisavectoutes les marchandises que le commerce
du monde y avait accumulées.
Nous n'avons pas appris que personne ait
perdu la vie dans ce désastre.
Une lettre particulière, arrivée b Anvers, avalue
les pertes b 2 millions et demi de florins.
Le général Changnrnier a jugé b propos de
mettre b l'oidre du jour de l'armée la lettre de M.
le Président de la République au général Oudiuot,
en la faisant suivre de la lettre signée par le général
Perrot
Vous avez remarqué dans les journaux la lettre
adressée par le Président de la République au
chef des troupes qui ont combattu coiirageuse-
ment, mais sans succès, sous les murs de Rome.
M. le général en chef désire qu'elle soit connue
dans tous les rangs de la hiérarchie militaire.
Cette lettre doit fortifier l'attachement de
l'année an chef de l'Etat, et elle contraste
heureusement avec le langage des hommes qui,
b des soldats français, sous le feu de l'ennemi,
voudraient envoyer pour tout encouragement ud
désaveu.
M. Armand Marrastaussitôt qu'il eut con
naissance de ce fait, se fit représenter le livre d'ordre
d'un régiment et reconnut que les communications
qu'il avail reçues étaient de tonte vérité.
Il s'engagea alors entre M. Odilon-Barrot et
le président de l'Aassemblée un colloque assez vif,
et M. Barrot après avoir blâmé la conduite du gé
néral Changarnier, promit dit-on,b M. Marrast de
provoquer la destitution du général en chef de la
garde nationale.
On lit dans le Courrier de Marseille
On annonce la prochaine arrivée b Toulon de
6oo chasseurs romains faits prisonniers sur la route
de Civita-Vecchia b Rome.
La rue «le l'Arc b Lille vient d'être le théâtre
d'un déplorable accident.
Une jeune dante était appuyée sur une légère
barre de bois faisant balcon b une fenêtre, lorsque
tout b coup le faible appui vint se briser et cette
dame fut précipitée dans la rue, de la hauteur de
l'entre sol, la tête vint frapper sur l'angle d'uu
escalier et il en résulta une blessure très-grave et
qui fait craindre pour les jours de la victime de cet
accident.
La chûte a été si prompte que lorsque cette
dame put reprendre connaissance, elle n'avait au
cun souvenir de l'événement.
Déjà, il y a peu de temps, un jeune enfant était
tombé par la même fenêtre, et l'accident vient
frapper aujourd'hui sa mére.
Le parlement de Francfort proteste contre l'in
tervention prussienne en Saxe. Il somme le pouvoir
exécutif de soutenir le peuple dans les efforts qu'il
fait pour mettre en pratique la Constitution de
l'Empire. La situation, comme on voit, devient de
plus en plus révolutionnaire.
On écrit de Francfortle 8 maia la Rhei-
nische Volkshallede Cologne
Si les délégués des associations de Mars
expriment vraiment les sentiments de la nation, ils
nous ont hier fourni, dans l'église St-Paulla
preuve qu'elles ne veulent que la liceuce, qu'elles
ne sont pas dignes de la liberté, et que par suite,
les conquêtes de l'année dernière seraient pour la
nation un malheur, si elle ne savait pas eu tirer