NOUVELLES DIVERSES.
ne voit plus les mendiants de celle com
mune pauvre affluer vers Ypres et les loca
lités voisines, et importuner l'habitant. Le
nombre des nécessiteux diminue graduelle
ment, grâces aux soins persévérants,
l'infatigable activité et au dévouement sans
bornes de M. le vicaire Van Overberghe,
puissamment secondé par M. le sénateur
Cassiers-Depalin, bourgmestre du village,
et par les encouragements que la Provi
dence lui ménage de divers côtés, parfois
d'une manière aussi étonnante qu'inatten
due. Dieu veut évidemment que la charité
soit le lien commun des hommes, le point
de contact de la soutane et de l'épaulelle,
de l'homme du monde et du cultivateur,
des opinions et des conditions les plus
diverses. Du feu delà cbariléjaillissenl des
lumières plus vives de la foi. 11 n'y a pas
craindre pour la religion dans un pays
où l'on rivalise de zèle pour répondre
Tappel au nom du Christ, en faveur des
malheureux. Ces dispositions sont aussi
les plus sûres pour le maintien de l'ordre
et la fidélité au dévoir dans ces temps ora
geux. Celui qui sollicite la propriété avec
respect, celui qui reçoit d'elle avec recon
naissance, reconnail avant tout et assure
son existence légitime. 11 s'en constitue le
défenseur et le garant.
On lit dans la Pairie de Bruges:
Il est vrai qu'un assez grand nombre
d'élèves du séminaire de Bruges ont été
indisposés dans le courant des dernières
vacances, et que deux d'entr'eux oui suc
combé; mais il est certain aussi que la
cause de ces indispositions n'est pas encore
connue. Comme l'autorité ecclésiastique
recherche celle cause avec sollicitude et
que des hommes compétents ont fixé sur
elle toute leur attention, nous avions re
fusé de nous faire l'écho des bruits faux
ou ridiculement exagérés qui circulaient
dans le public. Aujourd'hui que des jour
naux plus crédules que nous ont accueilli
ces bruits dans leurs colonnes, et ont même
interprété notre silence dans un sens qu'il
n'a pas, nous déclarons que la relation
inséré dans un journal de Courlrai ce
sujet, est loul-à-fail inexacte, et que nous
aurons soin de mettre nos lecteurs au cou
rant de celte affaire quand les hommes
compétents auront prononcé.
Dans la nuit du lundi au mardi des
voleurs ont tenté de s'introduire dans le
presbytère de la commune de Cachlern.
Vers minuit et demi ils ont franchi la haie
et le fossé d'eau qui entourent ce bâtiment,
et ils s'apprêtaient sans doute s'introduire
dans la maison quand les aboiements du
chien ont donné l'éveil M. le curé s'est
levé, et a parcouru toute sa maison, mais
sans rien découvrir; le même bruit se re
nouvelant un peu plus tard, il s'est levé
une seconde fois, et alors les malfaiteurs
perdant patience se sont mis frapper sur
la porte et en briser avec un morceau
de bois la partie supérieure qui était vitrée.
Puis ils ont crié qu'il leur fallait de l'argent
dans un dialecte flamand qui semblait dé
noter des étrangers.
La servante de M. le curé a commencé
en ce moment sonner la cloche qui sur
monte le presbytère, et les voleurs se sont
enfuis l'approche des habitants qui, mal
gré l'heure avancée de la nuit et quoique
la maison curiale soit assez éloignée du
centre de la commune, accouraient eu
grand nombre et bien armés pour voler au
secours de leur pasteur menacé.
On lit dans le Journal des Flandres:
Depuis l'organisation de la garde ci
vique, l'ordre le plus parfait a présidé aux
exercices et un accord admirable a existé
entre les chefs et les gardes. Cet heureux
accord a été momentanément troublé par
une scène affligeante qui a attristé pendant
les exercices la Vieille-Citadelle le cœur
de tout homme bien élevé. Un capitaine
d'une compagnie de la quatrième légion
s'est permis de donner un soufflet et un
coup de pied un garde. Le garde mal
traité a eu le grand tort d'adresser des pa
roles injurieuses au capitaine en question.
C'est grâce la modération de M. le colonel
Gerinrkx et de M. le major chevalier de
Coninck que ce conflit n'a pas eu les suites
les plus déplorables.
On écrit de Garni, 15 mai
On a retiré hier de la rivière la Lys,
près du Snepken, le cadavre de M. J. Speel-
man, inspecteur d'arrondissement de l'ad
ministration des contributions directes,
douanes et accises. On dit que, depuis
quelque temps, détail atteint d'aliénation
mentale.
Les nommés Morias et Helder, con
damnés la peine du bannissement parla
Cour d'assises de JNamur, du chef de com
plot, non agréé, contre le gouvernement,
etc., viennent d'être extraits de la prison
de cette ville pour être dirigés sur Oslende.
Dans la nuit du 12 au 15 mai, de sa
medi dimanche, un vol sacrilège a été
commis dans la nouvelle église de Sainte-
Julienne Keline, canton de Kléron. Calice,
ciboire, boîte grande hostie, couronnes
de la Vierge et de l'enfant Jésus, le sceptre
de la Vierge, un globe, un chapelet avec
médaille, deux exvolo, le tout en argent;
une croix en or, une deuxième croix en
or avec diamants; trois autres en or et en
argent avec diamants, etc., etc. Tels sont
les objets qui ont été volés. Ils étaient pour
la plupart des dons faits par les habitants
de lielinne qui se sont épuisés pour bâtir
et orner leur église, dont l'ameublement
est peine commencé Les dons faits
l'Eglise n'avaient pas été autorisés par le
ministère: néanmoins, si l'on parvenait
découvrir les objets il est croire que la
restitution n'en serait point quérellee par
l'état, malgré la circulaire récente de M. le
ministre de la justice.
Un incendie, dont les suites ont été
des plus funestes, a éclaté Londres, le
12, a dix heurer un quart du soir, dans le
dépôt de chapellerie royale, près le pont
de Londres.
Celle maison est occupée en commun
par .o.Vi. Devereaux, chapelier, et Denis,
tailleur. C'est dans le magasin de chapeaux
que le feu a commencé; les progrès en ont
été si rapides, qu'a l'arrivée des pompiers
toute retraite aux personnes restées dans
la maison a été interceptée. M"" Devereaux
et uue de ses filles se sont montrées une
fenêtre du troisième étage, implorant des
secours avec des cris de désespoir.
L'appareil de sauvetage n'était pas en
core arrivé. Les flammes ayant gagné la
chambre où elles se trouvaient entérinées,
Mme Devereaux s'est précipitée par la croi
sée; elle est tombée sur les dalles de pierre
du trottoir, et est morte par suite de ses
blessures. Miss Devereaux s'est laissé glis
ser le long d'une gouttière; mais, ayant
lâché prise la hauteur du second étage;
elle a eu la cuisse cassée et d'autres bles
sures très-graves.
Enfin, les pompes ayant pu jouer, et la
machine de sauvetage ayant permis l'accès
dans l'intérieur de l'édifice, on a trouvé,
dans une chambre au troisième étage, le
corps demi consumé d'une jeune fille
âgée de dix huit ans. Les restes des deux
victimes ont été déposés dans des cercueils,
et le jury d'enquête aura bientôt recher
cher les causes de ce désastres. Miss Deve
reaux, la fille aînée, a été transportée dans
la maison d'un chirurgien du voisinage;
elle y reçoit les secours que sa situation
comporte.
M. Devereaux était parti la veille pour
Windsor,où l'appelait une affaire pressante
pour le service de la cour, et avait laissé
sa maison dans la situation la plus tran
quille. A neuf heures du soir, M. Taie, père
de M** Devereaux, et une demoiselle de
comptoir avaient quitté ce magasin, sans
se douter du terrible désastre dont M™*
Devereaux et ses enfants devaient, une
heure après être victimes.
Un Grec, M. Théodore-Démélrius
Debolii, qui déjà pendant la guerre pour
l'affranchissement de sa patrie avait fait
d'énormes sacrifices pécuniaires en sa fa
veur, vient de mourir Saint-Pétersbourg,
quatre-vingt-douze ans, laissant un tes
tament par lequel il a institué la nation
grecque son héritière universelle.
Les biens de M. Debolii présentent une
valeur de 900.000 roubles effectifs, ou 3
millions 600.000 fr. Ces biens seront réa
lisés, le capital sera remis au gouverne
ment de la Grèce, la condition d'employer
des objets d'utilité publique. Parmi ces
objets. M. Debolii en a lui-même indiqué
un, savoir la création d'une nouvelle uni
versité grecque, qui portera le nom du
testateur.
En Belgique le ministère contesterait la
légalité de ces dispositions. En Bussie, on
les exécute, même en faveur d'une nation
étrangère. Dernièrement une noble daine
française pensait élever un hospice de vieil
lards Vlamerlinge M. de Haussy n'a pas
cru pouvoir accéder la réalisation de ses
désirs charitables.
FRANCE. Paris, 15 mai.
2
BOURSE DE BRUXELLES, 18 MAI.
Emprunt 1840 5 p. 90 P.
l84a 5 p. 90 A.
RécépiAs&s.i 848 89 A.
Empiuut 1844 4 81 '71 A.
i83(» 4 P- 0/0 7Ï A.
i838 3 p.
On lit dans l'Écho du Nord
On nous signale un certain nombre d'incidents
qui ont marqué les élections a Lille.
Au Palais-de-justiceun ouvrier d'origine
belge s'est présenté pour voter avec la carte d'un
électeur malade On l'a mis en état d'arrestation.
A la Bourse, un jeune homme qui avait déjà
volé, s'est préseuléde nouveau, porteur de la carte
de son père; on ne s'est aperçu que trop lard de
cette substitution illégale, que l'électeur avait ac
complie de la meilleure foi du inonde; quand on
est entré en explication avec lui, le bulletin avait
déjà été déposé dans l'urne, et il était impossible
de le retrouver pour l'annuler.
On dit qu'un notaire des environs, présidant
une section, s'est permis d'ouvrir le bulletin que
lui présentait un électeur, et de lui reprocher de
n'avoir pas donné celui qu'il avait reçu des mains
mêmes du notaire. L'électeur aurait eu la faiblesse
de déposer uu autre bulletin que l'officieux notaire
l'avait d'avance obligé d'accepter.
Le bruit courait aujourd'hui dans Lille qu'un