JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. No 3302. 32me année. Nous nous empressons de publier les pièces qui suivent, parce que, d'une part, tonte réclamation conçue en termes con venables est accueillie par nous, et que, d'autre part, notre article du 19 courant n'était pas de nature provoquer des soup çons sur le docteur Coppieters, dont l'exac titude, le zèle et le dévouement n'ont jamais été mis en doute. Les soussignés, administrateurs du Bu reau de Bienfaisance d'Ypres, déclarent que Monsieur HENRI COPPIETERS, s'est constamment acquitté jusqu'à ce jour, de ses fonctions de Médecin du Bureau de Bienfaisance, avec zèle et exactitude. Ainsi le présent certificat délivré, sa demande, en séance du vingt un Mai, rail huit cent quarante neuf, (Signé) F. De Codt, Ers. Merghelynck, F. Iweins, Auguste De Beaucourt et A. De Ghelcke; Ce bourgmestre, (Signé) B. VANDERSTICHELE. La candidature de Mr Joseph Beke, laquelle nous nous étions rallié, étant aban donnée par la Commune, nous n'avons plus de motif plausible pour la soutenir. Entre la Commune et nous, il n'y a que cette différence que nous représentons l'es prit et les vœux des classes moyennes en général, tandis que la Commune a plus spécialement en vue la défense des besoins et des intérêts des industriels et des com merçants. Le Propagateur et la Commune tendent au surplus vers le même but, celui de faire prévaloir des principes de modération, d'impartialité, d'ordre et de sécurité; celui de combattre et de renverser cette caste d'hommes bouffis d'orgueil et brûlants de cupidité, qui prétendent annihiler la bour geoisie et répartir enlr'eux et les leurs toutes les places, toutes les fonctions, toutes les sinécures. M'Joseph Beke nous paraissait être l'hom me indiqué par les circonstances, pour lutter contre les envahissements de ces égoïstes et de ces despotes; nous avons accueilli sa candidature avec faveur, et nous l'eussionspour notre compte, main tenu sur les rangs, quelque fût le concurran t que lui aurait opposé VUnion libérale. Mais la Commune en ayant jugé autre ment, nous ne voulons point jeter le trouble et la discorde au milieu du camp des hommes calmes et sensés, au milieu de la bourgeoisie en masse. D'un autre côté, il nous est impossible d'adopter la candidature de M'Pierre Beke. Nous l'estimons comme particulier, com me négociant; mais son aveugle asservis sement la clique dominatrice, la clique libérâtre et clérophobe, nous empêche de lui accorder notre confiance administra tive ou politique. Ainsi Mr Joseph Beke ayant disparu de l'arène électorale, il y a, selon nous, et pour tous ceux qui partagent nos convic tions, nécessité absolue de.s'abstenir aux prochaines élections provinciales. Sans doute, l'opinion modérée a fait un grand pas. Les brouillons cartonnés ont tremblé, ils ont reculé: le candidat qu'ils proposent, n'est pas celui qu'ils avaient l'intention et le désir de préconiser. Ils ont dû mettre de l'eau dans leur vin. C'est quelque chose, nous l'avouons, mais, pour nous, ce n'est pas assez. Nous avons l'es poir qu'un jour viendra où la bourgeoisie éliminera jusqu'au dernier de ces intolé rables aristocrates, et jusqu'au dernier de leurs vils adulateurs. En attendant, puis sent les classes actives et laborieuses nouer de plus étroites négociations électorales, se concerter et s'entendre d'une manière plus nette et plus claire, alors elles ne se diviseront plus et le succès sera indubita ble. Aujourd'hui 25, Mr Malou, sénateur, oncle de Mgr. l'évêque, vient de mourir subitement peu après midi, la suite d'une congestion pulmonaire. Il est de notoriété publique que les commissaires d'arrondissement corres pondent, sans frais, avec les autorités communales. Cette mesure raisonnable s'applique aux différentes pièces admi nistratives envoyées, sous bande, de l'un fonctionnaire l'autre. Fort bien; mais suit-il de là, qu'il serait permis uii commissaire dont le père préside une association électorale, d'envoyer gratuite ment aux bourgmestres de communes rurales, des convocations l'adresse des VÉRITÉ ET JUSTICE. On s'abonne Ypres, rue de Lille, 10, près la Grande Place et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX DE i;tll«V\RHK\T, par (rlmcMtre, Ypres fr 3. Les autres localités fr 3 5o. Du n» 2Ï. Le Propagateur parait le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. (Insertions II centimes la ligne.) 7p3.3s, 25 Mai. A Monsieur l'Éditeur du Propagateur d'Ypres, Monsieur Veuille» avoir la complaisance d'insérer dans votre prochain N" la déclaration authentique ci- jointe,afin de prouver que l'article de votre journal du samedi i g de ce mois, N* 3,3oi sur la mal heureuse femme De Bouck, ne m'est nullement applicable. Votre très-humble serviteur (H.-U.) H. COPPIETERS, Médu Uoctr. Ypres ce qq Mai iS^y. Vu par nous Bourgmestre de la ville d'Ypres, pour légalisation des signatures apposées ci-dessns de MM. François De Codt, Ern. Merghelynck François Iweins, Auguste de Beaucourt et Auguste De Ghelcke, administrateurs du bureau de bien faisance de celte ville. YPRES, le «S Mal 184». Nous avons vu il y a quelques jours disparaître avec une certaine satisfaction le dernier des puits de'couverls qui se trouvait encore dans notre ville. Tout eu supprimant des ornements inutiles, pour nos temps modernes, l'on a rempli un but de propreté et de salubrité publique. Et en effet que pouvait-on s'imaginer de pins mal propre, et de plus insalubre, que de voir notre eau potable destinée aux usages domestiques se trouvera la merci du premier passant, du premier soulard, du premier malveillant venu; qui dans un état d'ivresse, de folie, ou de méchanceté ayant un but homicidepouvait en y jetant des im mondices, ou des substances nuisibles la santé et solubles dans l'eau, mettre la vie des personnes de toute une rue ou de tout un quartier en danger. Combien de fois n'avons nous pas été terrifiés par pareille crainte. Cette mesure contribuera sans nul doute a ren dre meilleure l'eau de la ville, tout en la rendant plus saine, mais malheureusement il nous reste prédire que dans quelques années nous aurons d'autres inconvénients a déplorer; inconvénients ayant aussi leur côté nuisible. Nous voulons parler de cette plantation si mul tipliée de peupliers, qui a été faite aux abords de la ville, et tout le long des eaux de nos fortifi cations. Il esta regretter que celle-ci ait été dirigée par un homme qui se connaît mieux que nos ho norables a pareille matière, ce qui fait malheu reusement, que déjb de nos jours ces arbres u'ont nullement l'aspect de bâtons en demi deuil comme ceux de l'étang de Zillebeke si le gouvernement a imposé cette plantation au genie militaireque n'a-t-il dans l'intérêt de la salubrité publique confié la direction a un de ces hommes, qui se con naissent si bien en physiologie botanique, et eu agriculture. Nous ne craignons pas que l'on puisse nous convaincre du contraire, en avançant que ces ar bres produiront un jour une altération incontestable des eaux qui sont destinées b alimenter la ville entière, altération qu'il n'est pas très-difficile h s'expliquer, puisque b l'époque de la chute des feuilles, celles-ci vieudront indubitablement tom ber daus les eaux des fortifications ou dans les ruisseaux qui s'y dirigent où elles trouveront tous les éléments nécessaires pour passer b l'état de fermentation putride fermentation qui produira des composés azotés ayant la propriété d'altérer les parties constituantes de l'eau que l'oo admette ensuite qu'une grande sécheresse mette ces com posés putréfiés b découvert; des miasmes et des gaz délétères en résulteront, et des lors l'on ne devra nullement s'étonner de voir surgir dans notre ville des maladies fiévreuses endemiques. Que le gouvernement vienne donc une bonne fois b fonder dans toutes les villes du royaume des conseils d'hygiène formés d'hommes experts et compétents, qui aient l'autorité requise pour faire exécuter leurs jugement; conseils qui éclaireront les autorités sans en être les vils esclaves, et qui ne permettront point que l'on contrevienne sans cesse aux plus simples notions de salubrité pu blique. ^U-g«<-Vi ■"'TTÎ-Îi

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Le Propagateur (1818-1871) | 1849 | | pagina 1