différents membres qui font partie de la susdite association? Si tel est l'esprit de la loi, il faut en convenir le sens en est un peu large. On s'occupe actuellement placer de nouvelles croisées au collège communal de cette ville. Les vitres sont d'une dimension plus grande que celles qu'elles remplacent. Il est croire que, grâce ce changement introduit, l'autorité ne tardera point voir clair. Le Rédacteur du Progrès, qui est un personnage considérable sous tous les rap ports, se plait évidemment faire emploi de ce mot bien ronflant. Voici combien de fois il s'en sert dans l'espace de quel ques lignes Un incendie considérable a eu lieu dans la nuit du dimanche au lundi, sur les frontières de FranceBoeschepe. Une ferme considérable occupée par le maire de l'endroit, a eu la plus grande partie de ses bâtiments détruite. Les pertes sont considérables et rien n'était assuré. Nous apprenons que les médecins légis tes de cette ville, MM. Poupart et Van Acker, se sont rendu avant hier Moor- slede, l'effet de faire l'autopsie du cada vre de M. l'abbé Deleu fils de cultivateur, nous ignorons jusqu'à présent ce qui a pu occasionner la mort, et nous pensons que des expertises chimiques seront ordonnés par le procureur du Roi, qui feront con naître la cause de cette perte douloureuse. Si les renseignements que nous parviennent dit YUnion de Hassell, sont exacts, le ministère belge aurait adressé aux évêques des instructions relati vement a la suppression des postes de vicaire dans les paroisses audessous de 1,200 âmes, ou d'une circonférence de moins de 1,200 hectares. Ainsi quand une paroisse aura le malheur de n'avoir que 1,199 âmes, il n'y aura les Dimanches et Fêles qu'une seule messe et un grand nombre d'habitants sera forcé de courir k une demi-lieue h trois quarts pour satisfaire h ses devoirs religieux. Nous ne croyons pas que la réduction des prê tres soit un des besoins le plus généralement sentis de notre époque. Ailleurs, au contraire, dans un grand pays qui nous touche, nous entendons tous les hommes qui font autorité dans l'Étal, s'écrier qu'il faut multiplier le prêtre, ajoutant que le plus sur rempart contre l'invasion et le déchaî nement des passions subversives. Lors de la discussion du budget de la justice, le chapitre des cultes a subi plusieurs réductions. On affectait de dire alors qu'il ne s'agissait que de l'état-major de l'Église; c'étaient des chanoines, c'étaient des secrétaires d'évêchés que l'on sacri fiait. Le système se développe aujourd'hui, et il atteint le ministère sacré jusque sur les derniers échelons de la hiërargie. Le clergé inférieur, l'ob jet de tant de tendresses libérales, ne trouve pas plus grâce que le clergé supérieur. Nous marchons dans de bien étranges voies de gouvernement! Continuez Messieurs de la politique nouvelle et vous verrez ce qu'il en adviendra. On cite comme un indice du relâchement de la discipline, dans l'armée française, qui fut cepen dant toujours un modèle, le fait suivant. Les sol dats d'une compagnie cantonnée sur notre fron tière, sont venus, malgré leurs officiers, jusqu'à Bon-Secours, arrondissement de Tournai; ils ont pris part la kermesse de l'eudroit. Quelques ca valiers ont été envoyés pour ramener les récalci-' trants; mais, entraînés par l'exemple, ils ont également manquék la discipline. Puis, lesoir venu, ils sont tous rentrés tranquillement en France. FRANCE. Paris, 18 mai. Il s'agit de la suppression d'un impôt de cent millions, et pas un représentant ne fait attention aux débats Ce cri de désespoir de M. Marrast résume éloquemment l'attitude de l'Assemblée nationale dans la séance d'hier. On discutait, en effet, un amendement qui abolissait tout simple ment,'a partir du 1" janvier i85o, l'impôt sur les boissons. M. Mauguin parlaitM. Passy répondait d'autres orateurs s'agitaient a la tribune comme des ombres que le jour va dissiper. Personne n'écoutait. Quand M. Marrast a proclamé le résultat du scrutin, il s'est trouvé que l'abolition de l'impôt sur les boissons était décidée la mojrtrité de 293 voix contre 25g Probablement la législative n'accep tera que sous bénéfice d'inventaire ce dernier legs de la Constituante. Élections de Paris. Hésultat définitif. M*. Murât, 134,825. - Ledru Rollin, 129,068. Lagrange, 128,087. Boichot, 127,998. Bedeau, i24,5oi. Lamoricière, 121,632. Dufaure, 119,373. Moreau, 1 i8,i46. Passy, 117,136. Hugo, 117,069. Félix Pyat, ii6,i85. Vaviu, ii5,oi3. Lamennais, 115,33 1Bixio, 112,918. Barrot, 112,675. Bac, 112,259. Cavaignac, iii,3o5. Consiérant, iii,24i. Wolowski, 110,636. Rallier, 110,482. Coqiterel, 1 io,45o. P. Leroux, 110,127. Peupin109,560. Garnon 109,462. Roger, 108,309. Las- teyrie (Ferd.J, 107,870. Perdiguier, 107,838. Rapatel, 107,825. Après les 28 candidats élus, ont obtenu le plus grand nombre de voix MM. Bugeaud, 107,435. Marie, 106,912. Boissel, 105,778. Faucher, 105,399. Madier de Monjau, io5,i44. Thiers, 99,098. Falloux, 98,517. Chambolle, 97,502. Molé, 95,852. Montalembert, 94,587. Fould, 94,424. Lucien Bonaparte, 53,554. Générai Piat, 42,269. liste des socialistes. Ont été élusMM. Ledru-RollinBoichot, Lagrange, Félix Pyat, Lamennais, Bac, Rattier, Pierre Leroux ConsidérantPerdiguier. N'ont pas été élus: MM. Cabet, Charassin D'Altou-Shée, Deinay, Geniller, Greppo, Hervé, Hizay, Langlois, Lebon, Madier de Monjau, Malar- metMontagneProudbonRibeyrollesSavary Thoré, Vidal. L'Union contient les réflectionts suivantes Le i5 mai place Louis-Napoléon dans uue situation nouvelle a partir de ce momentil est en guerre ouverte avec le socialisme, qui, avant de comuieucer ses expériences sur la société, se prépare le frapper de déchéance. L'Assemblée législative se trouvera placée, elle aussi, dans un antagonisme violent avec le parti désorganiser. Les hommes de ce parti qu'elle recevra dans son sein contesteront la légitimité de sou élection et finiront peut-être par eu appeler l'insurrection. Les expériences ont marché vite. La victoire de juin n'a eu qu'un résultat, le 10 décembre. Les périls recommencent et nous nous trouvons encore devant uue menace de guerre civile. Nous ne garantissons pas l'exactitude de la nouvelle qui suit Le gouvernement de la République vient de charger le Ministre de Fiance h Bruxelles de remettre au gouvernement belge uue note pour réclamer le règlement de la créance de i5 millions, montant des frais de l'expédition de i83ientre prise pour consolider en Belgique le nouvel état de choses. Cette créance est aujourd'hui de 27 millions, capital et intérêts compris. Le sergent Boichot appartient 'a une famille jouissant d'une certaine aisance. Il avait fait ses études pour entrer a l'école Polytechnique, mais il n'a pas été reçn aux examens. Bourse de Paris du 18. Il faudrait remonter aux premiers jours de la Révolution de Févrierpour trouver un découragement pareil h celui auquel nous avons assisté la bourse d'au jourd'hui. Les fonds publics, retenus par des réalisations, n'ont cependaut pas baissé en raison des tristes événements qui se passent, mais l'effet moral produit par le succès obtenu par le parti socialiste de Pariset en province a été immense. On s'attend généralement qu'en présence d'un aussi fatal résultat, des offres de ventes au comptant vont arriver de tous les points de la France et produire sur les fonds publics une dépréciation considérable. L'opinion générale est que la Cham bre nouvelle sera composée d'un tiers de socialiste ou a peu près; et quand on songe au mal qu'ont fait dans le pays, les 80 Montagnards de l'Assem blée actuelle, on ne peut que déplorer l'aveugle ment des hommes du parti de l'ordre qui n'ont pas voulu se rallier 'a la liste de conciliation présentée par l'Union électorale. Les élections du département du Nord sont enfin connues. Les démocrates n'ont pu obtenir que quatre nominations. Aux yeux de l'organe du parti rouge (le Messager du Nord), ce résultat est tel que, dans un long article ayant pour titre Les élections du Nord ne sauraient être valables, il argue d'abus d'influence, proteste contre les élections et invite les citoyens h demander une enquête pour les faire annuler. M. Armand Marrast avait été envoyé k l'Assem blée législative par la Haute-Garonne. Il De figure sur les listes de ce département que pour quelque* centaines de voix. Si le général Cavaignac obtint une double Do mination, il restera une espérance assez faible a M. Marrast de rentrer par la protection de l'ami qu'il avait autrefois commencé par protéger. Il y a cela de remarquable dans les votes, que des onze membres qui formaient le gouvernement provisoire, deux seulement ont été réélus ce sont MM. Crémieux et Ledru-Rollin. Parmi les 9 autres MM. Louis Blanc et Albert ne pouvaient se re présenter, comme privés de leurs droits politiques. MM. Marie, Garnier-Pagès, Flocon, Marrast, Du pont de l'Eure et Lamartine ont échoué. On ne sait pas encore le sort de la candidature de M. Arago. Il n'est pas moins étrange que les quatre per sonnages qui se sont succédé k la présidence de l'Assemblée nationale aient tous été éliminés par les électeurs. Ce sont MM. Bûchez, Sénart, Marie et Marrast. Serait-il vrai qu'il existe k Paris un comité de propagande qui dirige tous les mouvements démo cratiques de l'Europe? Les bruits dont se préoccupent surtout les hommes politiques, sont ceux qui doimenl comme arrêtée la nécessité de faire la guerre au dehors, pour arrêter la désorganisation d'instant ep instant croissant de la force publique. On assure d'ailleurs que depuis huit jours, les rapports de la République avec les puissances voisines avaient donné lieu k des correspondances assez vives. ALLEMAGNE. Une remarque a faire, c'est que les villes abîmées par l'émeute sont précisément celles qui ont prêté la main aux menées des partisans du rongisme, des catholiques-allemands. On se souvient a peine aujourd'hui de cette secte. C'est elle cependant qui, sur beaucoup de points, a préparés les voies k l'anarchie. Les chefs des émeutiers d'Elberfeld, de Dusseldorf, de Neustadt, de Carlsruhe, sont pres que tous d'anciens rougistes. Ils ont fait du chemin en peu de temps; car c'est au service de la répu blique démocratique et sociale qu'ils mettent main tenant leurs bras. ASSEMBLÉE NATIONALE ALLEMANDE. Séance du 1S mal. M. Bem ouvre la séance de 4 heures t/4, au milieu d'une grande agitation de l'Assembléepar suite des dépêches apportées par le commissaire prussien et de la nouvelle inconcevable d'un mi nistère Graveld-Detmold.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1849 | | pagina 2