M. Rogier, ministre de l'intérieur. Comme l'a
dit l'honorable M. Vandenpeereboom ce n'est pas
a titre de fonctionnaire public que M. Donny avait
été chargé de la mission dont il s'agit. Il y aurait
une espèce d'ingratitude a ne pas indemniser la
veuve de cet honorable fonctionnaire des dépenses
et des sacrifices faits par lui pour une mission qu'il
a remplie a l'entière satisfaction du gouvernement.
FRANCE. Paris, 25 mai.
ANGLETERRE. Londres, 21 mai.
ALLEMAGNE.
DANEMARCK.
affaires de schleswig-holstein.
AUTRICHE. Vienne, 18 mai.
HONGRIE.
Le Courrier des Ardennes annonce d'une
manière positive qu'une école agricole sera très-
incessamment organisée h Vaux-lez-Chène (Lux
embourg), en l'habitation de M. Pierpont.
Ou mande de Cologne, le 22 mai Avant-
hier, les autorités ont saisi Aix-la-Chapelle quinze
caisses d'armes, amenées par le chemin de fer rhé
nan et mis la station d'Herbestbalprès de la
frontière prusso-belge, l'embargo sur neuf wag-
gons chargés également d'armes et de munitions,
ces dernières ont été apportées a Aix-la-Chapelle
par un détachement de troupes. Ces cargaisons
venaient d'Angleterre ou de Liège, et étaient des
tinées, suivant les uns, h Cologne, suivant les
autres, a la Hesse rhénane.
On écrit d'Aix-la-Chapelle, le 22 mai
Un waggon chargé d'armes a encore été saisi
hier h la frontière prusso-belge et amené ici.
Le bruit court que tous ces envois d'armes
sont destinés a la flotte allemande; comme ils
étaient adressés a un commissaire de Cologne, on
saura bientôt ce qui en est.
CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS.
Séance du 21 mai.
■•résidence de M. VERIItEGKX.
M. le ministre de l'intérieur a présenté un
amendement tendant a accorder a la veuve Donny,
héritière de M. Donny, eu son vivant membre de
la députation permanente du conseil provincial de
la Flandre occidentale, pour honoraires réclamés
du chef de transactions passées au nom du gouver
nement avec les propriétaires des parties de pro
priétés atteintes en 1815 par les inondations autour
de la place d'Ostende, une somme de 2,85o fr.
La section centrale a conclu au rejet de cette
allocation.
M. Vandenpeereboom (Alphonse) combat la
proposition de rejet. Il fait remarquer que l'in
demnité réclamée par M. Donny, et aujourd'hui
par sa veuve, n'est qu'un remboursement d'avaoces
et déboursés faits par M. Donny non point comme
membre de la députation permanente, mais comme
chargé d'amener une transaction, mission dont il
s'est acquitté de manière a assurer l'État un bé
néfice très-considérable.
L'honorable membre pense que la Chambre fera
acte de stricte justice en accordant l'indemnité
réclamée.
M. Osy appuie les conclusions de la section cen
trale et soutient que M. Donny, en sa qualité de
membre de la députation permanente, n'a droit
aucune indemnité. M. Donny a agi comme fonc
tionnaire public remplissant des fonctions ressor
tissant de ses attributions.
L'article additionnel mis aux voix est adopté 'a
une grande majorité.
L'archevêque de Paris vient d'adresser tous
les curés de son diocèse une lettre pastorale dans
laquelle il ordonne des prières h l'occasion du
choléra.
En temps de République, le peuple change
souvent de coqueluche.
L'an dernier, h pareille époque, il s'était pris de
belle passion pour le citoyen Marc Caussidière.
Cette ferveur est passée. Actuellement il adore les
sergents. On nomme deux sergents h Paris, un
sergent Lyon, un autre sergent a Toulon. Il faut
qu'on arrive la demi-douzaine.
Mais la médaille a son revers. Les caporaux
commencent h crier l'aristocratie. (Corsaire.)
On annonce que le Président de la Répu
blique passera prochainement une revue de la
garde nationale.
Depuis quelques jours les demandes de pas
seports pour l'étranger sont tellement nombreuses
que le gouvernement a, dit-on, cru devoir prendre
des mesures pour combattre de la part des classes
élevées une émigration dangereuse que rien du
tout ne justifie.
Deux représentants, parmi ceux que les dé
partements envoient a l'Assemblée législative, ne
savent ni lire ni écrire. On se demande comment
feront ces représentants, quand ils devront voter
par bulletins écrits.
Le comte Ladislas Teleki,envoyé deHongrie,
vient d'adresser au ministre des affaires étrangères
une lettre pour lui faire connaître qu'il a reçu de
son gouvernement l'ordre officiel de porter la
connaissance de la République française l'acte de
l'Assemblée nationale hongroise, en vertu duquel
la maison de Hapsbourg-Lorraine est déchue du
trône, et la Hongrie, avec tous les pays y apparte
nant, déclarée État européen, indépendant et libre.
La présidence de la nouvelle Assemblée sera
disputée, dit-on, entre M. le général Lamoricière
et M Berryer. Ce ne sera pas M. Ravez-comme on
l'a dit, ce sera M. Keratry qui présidera de droit les
premières séances sou litre de doyen d'âge. M.
Kretary a 81 ans.
Aujourd'hui les représentants du parti de la
Montague qui n'ont pas été réélus, se réunissent
dans un banquet. Demain les représentants non
réélus d'une couleur tnoius prononcée, se réunissent
a leur tour, dans un repas d'adieu. Ils seront au
nombre de plus de i5o. On appelle ces réunions
les Banquets des morts.
Dans la Nièvre, l'élection de M. Dupin n'a
été due qu'à la division survenue entre les socialistes
au sujet du septième nom porter sur leur liste.
Deux candidats ont persisté se faire concurrence;
chacun d'eux a obtenu peu près 18,000 voix, et
M. Dupin, qui en a réuni 24,4oo, a passé. Celui
des socialistes qui vient immédiatement avant lui,
M. Malardier, en a obtenu 36,000.
On assure que M. l'abbé Pie, vicaire-général
du diocèse de Chartresvient d'être appelé a
l'évêché de Poitiers.
Un attentat, qui heureusement n'a eu aucune
des terribles suites que son auteur pouvait s'en
promettre, a été commis samedi contre la Reine
d'Angleterre. Un misérable, nommé Hamilton, a
dirigé contre S. M. un coup de pistolet dont elle
n'a pas été atteinte. Arrêté sur le champ, il paraît
n'avoir donné aucun autre motif de son crime que
la misère dans laquelle il était plongé.
Aujourd'hui au matin, le comte de Neuilly,
la duchesse de Nemours, le ducd'Aumale, le prince
de Joiuville ont rendu visite la Reine et au prince
Albert au palais de Buckingham et ont déjeuné
avec S. M. et S. A. R. Les augustes exilés sont
retournés dans l'après-midi S'-Léonard.
On lit dans la Gazelle de Cologne
Le projet de Constitution est terminé. Tou
chant la forme du gouvernement, il établit comme
autorité fédérale supérieure un conseil de l'empire
avec voix délibérative, et il en confère la pré
sidence au Roi de Prusse comme lieutenant général
hériditaire de l'Allemagne.
Une personne ordinairement bien informée
rapporte que la France, l'Angleterre et la Russie
ont reconnu et même garanti la Constitution qui
sera promulguée pour l'Allemagne, parce que l'État
fédéré restreint ne porte pas atteinte aux traités.
Gazette de Cologne
La comtesse Hatzfeldt a été arrêtée dans sa
maison et conduite dans une voiture, en compagnie
d'un commissaire de police et de deux gendarmes,
l'ancienne maison d'arrêt de la Schildergasse
fiour y subir la peine de deux mois de prison qui
ui est infligée pour calomnie. (Idem.)
Francfort, le S 3 mal.
Plusieurs familles riches de cette ville, sont
parties pour la Belgique, et d'autres se disposent
faire de même. Des envois de sommes d'argent
assez considérables sont parties de Francfort ces
jours derniers.
Le grand-duc de Bade est attendu demain
Mayence. Le Roi de Prusse lui a offert pour
résidence provisoire le château de Stolzenfels. Les
officiers badois fugitifs se proposent de former une
légion badoise, qui prendra part aux opérations
des troupes impériales.
La Gazelle de Carlsruheorgane du comité
du pays, publie dans sa partie officielle une pro
clamation an peuple badois, signée par le citoyen
Brentano, et qui invite les citoyens badois faire
des dons volontaires pour l'armement et la défense
du pays, but pour leqnei, dit-on, il faut des moyens
pécuniaires considérables.
Wnrzbourg, le mal.
De graves excès ont été commis par les soldats
dans la soirée d'hier, et ont eu pour suite des dégâts
et des blessures. Par suite de ces excès, les étudiants
ont quitté la ville ce matin en grand cortège.
Elberdfeld, le flf) mai.
On a arrêté près de Schwelm environ 5o indi
vidus, et près de Huckeswagen 4o autres individus
de la bande dispersée de Mirbacb; on les a amenés
ici. Leur extérieur témoigne que ce sont des gens
misérablesqui se sont insurgés pour toute autre
chose que pour la Coustitution allemande.
Stuttgart, le 1§ mal.
Seize officiers badois, débris d'un petit corps
qui, sous les ordres du général Hoffmann s'était
réfugié dans le Wurtemberg avec i4 canons, sont
arrivés hier Ludwigsbourgdénués de tout. Des
volontaires badois leur avaient enlevé leurs canons
sur le sol wurtembergeois. A Heilbronn l'inter
vention du corps des sapeurs pompiers a pu seule
les sauver des mauvais traitements du peuple. Nos
officiers les ont reçus Ludwigsbourg avec em
pressement, et les soldats leur ont rendu les hon
neurs militaires.
Munich, le as mai.
Dans une séance secrète, qui a suivi la séance
publique d'hier, la Chambre des Députés a nommé
la commission d'adresse. Elle se compose de mem
bres de la gauche et du centre gauche, de sorte que
la majorité se prononcera en faveur de la Constitu
tion de l'empire. Mais par là elle amènera aussi le
décret de dissolution. On dit déjà que le Roi ne
recevra pas l'adresse.
Henilnbotirgle 19 mal.
Le bombardement de Fridericia a recommencé
hier matin, 3 heures, et bientôt, 3 iy4 heures,
la grande fabrique de sucre de cette ville a pris
feu; plus tard l'incendie éclata en plusieurs en
droits, et, vers 6 heures, il était si violent qu'on
croyait qu'il avait gagné le château. On a aussi
bombardé le port pour embêcher l'embarquement
des troupes. Il ne semble pas, cependant, qu'il s'en
trouve beaucoup dans la forteresse, car on ne voit
presque pas de soldats sur les remparts.
Une émeute a éclaté avant-bier dans la caserne
d'artillerie; quelques compagnies ont refusé de
partir pour la Hongrie, en disant Nous préférons
que vous nous fusilliez sur-le-champ plutôt que
de nous envoyer mourir de faim en Hongrie. En
effet, il est notoire que les impériaux en campagne
contre l'ennemi ne reçoivent pas de vivres en
quantité suffisante, tandis que ks Magyares ont de
tout profusion.
Toutes les forteresses de la Bohème sont dé
clarées en état de siège, cependant la tranquillité
n'a pas été troublée dans le pays.
Le comte Casimir Esterhazya fait présent h
l'armée impériale de Hongrie d'une quantité de
vin qui vaut 6,ooo florins.
Le prince régnant de Liechtenstein a mis une
grande partie de ses propriétés la disposition des
troupes impériales pour en faire des hôpitaux mi
litaires.
Un transport de prisonniers hongrois est
arrivé ici aujourd'hui midi par le chemin de fer,
et sous escorte militaire. (Lloyd.)
Des voyageurs arrivés Vienne rapportent que
Comorn est horriblement dévasté par l'incendie.
Le seul faubourg de cette ville est devenu inhabi
table. Presque aucune maison de la ville n'est
épargnée. On est obligé de remplacer les vitres