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héritiers de l'œuvre du Congrès, veillez
afin qu'une conquête si belle ne périsse
entre vos mains! afin qu'une illusion fatale
n'entraine vos suffrages! Veillez afin de
détourner de la patrie les désastres que le
monopole a fait fondre sur la France! Ah!
que votre décision ne porte pas l'allégresse
au seindesennemisdenotreémancipation;
que les admirateurs de la liberté comme en
Belgique ne reçoivent pas un triste démenti.
Pour nous et pour tous ceux que ne gui
dent ni la soif de domination, ni l'esprit
étroit de parti, mais l'amour seul de la vé
rité, quelle espérance dernière nous res
terait-il encore, si dans ces temps de doute
et d'erreur, la vérité ne pouvait élever la
voix côté du mensonge! Qu'un ministère
fasse du nouveau projet de loi une question
de cabinet; la liberté pour nous est une
question de vie ou de mort!
Samedi dernier, on a trouvé dans un
champ de blé Messines le cadavre déjà
en putréfaction de la femme Descamps.
Celte malheureuse avait quitté pour la
troisième fois son domicile la veille de la
Pentecôte, et errait autour de sa commune
en se nourrissant d'herbes et du lait qu'elle
allait traire pendant la nuit dans les prai
ries. On la disait atteinte d'aliénation men
tale.
FRANCE. Paris, 24 juin.
ITALIE. états romains.
Nous LÊOPOLD premier,
Roi des Belges,
necrui.ogie.
M. Wetistenraad écrivain distingué et greffier
du tribunal de i" instance de Bruxelles, vient de
succomber a une attaque foudroyante du choléra.
C'est dans sa famille, Jambe, près de Namur,
que M. Weustenraad a ressenti les premières at
teintes du mal qui l'a emporté en quelques heures.
ouverture de la. chasse aux ortolans.
Par arrêté de M. le Ministre de l'intérieur, en
date du 23 juio
i* La chasse aux ortolans, au moyen de filets,
est permise cette année, dans la province d'Anvers,
dater du 6 juillet jusqu'au i"septembre prochain.
2® Les personnes qui voudront se livrer h cette
chasse sont tenues d'en faire préalablement la dé
claration an bourgmestre de leur commune, qui
s'assurera que les filets employés h cet usage ne
sont pas propres a prendre le gibier mentionné a
l'art 5 de la loi du 26 février i846.
chronique judiciaire,
La cour de cassation, dans son audience de lundi
dernier, a rejeté le pourvoi des nommés H.-J.
Venein, ex-banquier et négociant, et A.-L. Gielis,
ex-banquier, nés et domiciliés b Courtray, con
damnés par la cour d'assises de la Flandre occiden
tale, le 27 avril i84q, le premier a 8 ans de travaux
forcés, le deuxième a 10 années de la même peine,
et tous deux h l'exposition publique, accusés de
banqueroute frauduleuse en i84y h Courtray.
Le gouvernement a reçu la nouvelle que l'armée
badoise, concentrée sur les bords du Necker a été
attaquée sur toute la ligne et mise en pleine déroute
par les armées sous les ordres du prince de Prusse
et du général Peucker.
Mannbein et Heidelberg sont pris.
Mieroslawski et les débris de son armée sont en
fuite vers la ligne des montagnes qui longe le
grand-duché de Bade. Les corps-francs se sont
dispersés dans la campagne.
On lit daus le Toulonnais du 21 juin
Des perquisitions faites hier et aujourd'hui
dans divers ateliers de l'arsenal maritime ont amené
la découverte d'une certaine quantité de balles.
Par suite de cette découverte, plusieurs ouvriers
ont été arrêtés.
Les perquisitions continuent. La justice s'est
encore transportée ce soir dans l'arsenalet a
procédé aussidit-onh des visites domiciliaires.
On écrit de Berne, le 21 juin
M. Ledru-Rollin, accompagné de deux autres
personnes, est arrivé hier au soir Berne par la
diligence de Bâle. Aujourd'huih midiil a pris la
voilure de Berne et Genève. Le bruit de sa présence
dans la cité fédérale s'étant répandu, près de
i,5oo personnes de tout sexe et de tout rang, se
sont rassemblées près de l'hôtel des postes l'heure
du départ. M. Ledru-Rollin voulant se soustraire
a la curiosité publique a pris alors le parti de
dévancer la voiture et de n'y prendre place que
hors de la porte Morat; néanmoins il a eu un
cortège assez nombreux.
a Le général Thiard vient d'arriver b Genève.
Hier, et aujourd'hui, anniversaires des deux
premières journées de juin des services funèbres
et commémoratoires ont été célébrés dans la plu
part des églises de Paris
Le nombre des décès constatés'a Paris, dans
la journée du 20 s'est élevé b 1 23. Il a donc encore
diminution sur le jour précédent.
Cette fois l'épidemie a fait plus de victimes
a Paris qu'en i83-J parmi les médecins, parmi les
prêtres et surtout parmi les religieuses qui se sont
appliqués a soigner les cholériques. On cite au
jourd'hui M. l'abbé Delaibre, deuxième aumônier
de l'hôpital de la Pitié. Pendant toute la durée du
fléau, ce digne prêtre n'a cessé de donner aux
pauvres malades les soins les plus touchants et les
plus empressés; c'est après avoir donné toutes ses
veilles aux victimes qu'il a été atteint lui-même
par l'inexorable épidémie.
Depuis quelque temps, les maires des divers
arrondissements de Paris ont affiché et ordonné des
quêtes dans leurs circonscriptions pour venir au
secours des familles victimes du choléra. Un de ces
derniers jours, les délégués de la douzième mairie
se présentèrent rue Neuve-Sainte-Geneviève,
chez une pauvre femme âgée que son travail seul
fait subsister. Elle lenr dit Je n'ai pas d'argent
b vous donner mais j'ai une chaîne d'or; la voici.
Vendez-la a leur profit. Plusieurs faits sembla
bles se sont passés dans ces quartiers. On cite une
pauvre vieille, vivant elle-même de l'assistance
publique, qui a couru après les collecteurs, se
plaignant de ce qu'ils n'avaient pas voulu monter
jusqu'à sou sixième, et elle leur a remis sa modique
offrande.
Le général Donnadieu vient de mourir b
Courbevoie, près de Paris. Né protestant, il avait
souvent et hautement déclaré que ses convictions
les plus intimes le rattachaient a la religion catho
lique. Le P. de Ravignan, averti par un ami du
général, se transporta le samedi 16 juin a Cour
bevoie. Le général était gravement malade du
choléra il accueillit fort bieu le P. de Ravignan
et dès cette première entrevue il lui dit d'un ton
très-assuré Je vous donne ma parole d'honneur
que je me ferai catholique. Le lendemain diman
che 17, le P. de Ravignan revint auprès du général
la mort approchait; mais le malade avait toute sa
présence d'esprit. Sur une simple question le
général déclara qu'il voulait vivre et mourir
catholique, apostolique et romain. Dès lors l'Eglise,
comme une tendre mère, recevait le vieux soldat
dans son sein. Il remplit avec foi les derniers
devoirs du chrétien, et voulut lui-même, en pré
sence de son médecin et de plusieurs personnes,
renouveler la déclaration formelle et spontanée
qu'il était catholique. Les honneurs de la sépulture
chrétienne lui ont rendus le jeudi 21 juin dans
l'église de Courbevoie.
Nous avons le regret d'apprendre que l'U
niversité elle-même a payé son large tribut au
complot du i3 juin. Le nombre des instructions
commencées contre des professeurs s'élève déjà,
dit-on, b huit ou neuf, et parmi eux l'on compte
un professeur de philosophie b Bourges, et enfla
un professeur de lycée b Paris, admis, il y a peu
d'annéesa l'honneur de prononcer le discours
solennel b la distribution des prix. Patrie
Parla, le SS Jnln.
Le bruit s'est répandu b Paris que Rome s'était
rendu b discrétion dans la soirée du 22. Mais il est
a peu près certain qu'il n'a aucun fondement. Il
est probable que l'armée française aura obtenu de
nouveaux avantages, mais il est impossible iqu'on
en soit instruit, l'état de l'atmosphère ayant em
pêché le télégraphe de jouer.
Des dépêches ont été expédiées hier soir au
général Oudinot, aussitôt après la réception de sa
dépêche télégraphique du 22 juin. On dit que les
renforts qui sont expédiés de Toulon et de Marseille
porteront l'effectif de l'armée expéditionnaire b 10
ou 45,ooo hommes.
On lit dans le Courrier de Marseille du 22
juin
Une lettre de Civita-Vecchia, en date du 17
juin, écrite par un officier du Christophe Colomb
et qui nous a été communiquée, annonce que la
légion polonaise, forte de 800 hommes, qui con
courait b la défense de Rome, est sortie de la ville
et est venue faire sa soumission au milieu du camp
français. C'est cette même légion qui aurait rejeté
l'offre déjà faite par le général Oudinot, de la faire
transporter en Algérie, pour être incorporée dans
les légions étrangères, au service de la France, a
Le conseil municipal de Bologne a envoyé
une députalion b Gaëte afin d'exprimer au Saint-
Père les sentiments de fidélité de celte ville et en
même temps le voeu de la population pour le
maintien des institutions constitutionnelles. Cette
députalion est composée de MM. le marquis Mar-
sigli, l'ex sénateur Zuccbini et l'avocat Zannolini.
Presque toutes les villes de la Romagne et des
Marches se proposent d'exprimer des vœux dans
le même sens.
On dit qu'une conspirationémanée de Rome,
s'ourdissait a Civita-Vecchia pour reprendre le
fort par surprise b la faible garnison qui occupe
cette ville. Le complot a été dévoilé, et quelques
hommes compromis ont été arrêtés. On comptait
priver l'armée française de ses magasins, de sa base
d'opération et de ses communications directes avec
la France. Si le complot eût réussi, il aurait fallu
abandonner le siège de Rome pour aller faire
celui de Civita-Vecchia.
On lit dans la correspondance de Rome de la
Gazette Piémon taisesous la même date:.
L'aqueduc Paolo a été coupé, il ne reste plus
que quelques moulins sur le Tibre. La viande
suffira pour la semaine, la farine pour quatre
jours.
On écrit d'Ancône au Statuto
La ville d'Ancône est réduite b la dernière
extrémité. Les habitants sont forcés de se nourrir
de morrue et de boire de l'eau gâtée. Les taxes sont
telles que certaines familles paient 100 scudis par
jour. Quiconque parle de capituler est puni de
mort. Nous n'avons ni journaux ni lettres de
Rome. Il est probable qu'ils sont interceptés par
les Français.
Ancône a capitulé le 18 au soir.
Le 19, les Autrichiens ont occupé la ville et les
forts.
A tous, présents et a venir, faisons savoir:
que le Tribunal de première instance, séant b
Ypres, province de la Flandre occidentale, ju
geant commercialement, a prononcé le Jugemeut
suivant
L'an mil huit cent quarante neuf, le trente
du mois de Mai; je soussigné Jean-Désihê Le
Roy, Commis Greffier de la Justice de Paix du