NOUVELLES DIVERSES.
cependant au nom d'un gouvernement
libéral violenter la conscience de l'électeur.
C'est en vain qu'ils cherchent nous
tromper. Écrasons [infâme! tel fut le cri
de guerre du maître, et les disciples ne
l'ont pas répudié. Leurs écrits et leurs
actes de chaque jour n'en portent que
trop la flétrissante empreinte.
Mais pourquoi nous arrêter aux mépri
sables allégations de quelques meneurs
aux abois? Qu'il nous suffise de proclamer
encore la vérité toute entière
Non ce n'est pas au clergé qu'est dû
l'honneur de la journée du 19 juin; c'est
l'indignation généreuse d'un peuple trop
longtemps abusé et que faisait rougir
enfin la conscience de son abaissement.
Ailleurs que sous la soutane il bat encore
des cœurs patriotiques; ailleurs que dans
la milice des autels il est des hommes
que fait frémir l'idée d'une humiliante
servitude Orgueilleux dominateurs, vous
aviez compté sur l'avilissement du peuple;
car vous aviez pris pour inerte stupidité,
ce qui n'était que patience et bonne foi. 11
s'est levé cependant ce peuplé, que vous
outragez encore aujourd'hui comme l'es
clave servile du clergé. Il s'est levé, car on
ne le défia jamais en vain Il s'est levé
pour votre perte, car il est votre juge
Nous ne pouvons comprendre comment
les musiciens du corps des Sapeurs-Pom
piers, osent se plaindre ouvertement, que
les jurés du concours de musique de
Warnêton, ont commis une injustice des
■plus grandes en décernant le prix d'hon
neur l'harmonie de Comines. Que ces
Messieurs sachent que les juges qui ont
présidé le concours de dimanche dernier,
sont des capacités reconnus, des hommes
intègres et incapables d'user de la moin
dre injustice, envers quelque musique,
que ce puisse être: en outre, qu'ils ap
prennent, qu'ils sont infiniment trop pré
somptueux de croire, qu'ils sont de force
lutter contre les cominois, qui ont
prouvé par l'ouverture et l'air varié qu'ils
ont exécutés, qu'ils savent vaincre les
plus grandes difficultés, avec une facilité
peu commune.
Citer la manière brillante, pure, et
nette dont les variations ont été jouées,
ainsi que l'enthousiasme des auditeurs
qui y a succédé, suffisent, pour affirmer
le jugement du jury.
Notre conseil communal reviendra-t-il
présentement de l'erreur de dépenser
tant de milliers de francs par an, pour
une musique qui n'est seulement pas en
état, de vaincre l'harmonie d'une petite
ville telle que Comines Etait-ce bien
pour M. O..., chef de musique, qu'on
devait il n'y a guère que quelques mois,
résilier l'engagement, pour lui en donner
un nouveau, qui lui assure la continua
tion de sa pension, jusqu'à l'expiration
des neuf années, quand même la musique
viendrait se dissoudre? Tout ceci, nous
le disons s'est fait pour complaire
M. l'échevin Alphonse, qui s'est grande
ment mépris, s'il a pu supposer que son
protégé aurait quitté une ville, que le
comble de toute espèce de faveurs pécu
niaires, étant d'un côté, trop pénétré de
son insuffisance, et de l'autre de l'assu
rance formelle qu'on se garderait partout
ailleurs qu'ici, d'employer un aussi mince
talent que le sien. C'est également pour
se rendre agréable au même échevin,
qu'on a fait revenir de la musique du
Sm' régiment de ligne le sieur D. B
qu'on a placé ensuite comme professeur
l'école communale aux appointements
de 600 francs par an, et tout cela, pour
enrichir la musique des Pompiers, d'une
assez bonne petite clarinette.
(Communiqué.)
Séance d'ouverture. 3 juillet.
ANGLETERRE. Londres, 3 juillet.
ITALIE. états romains.
(•■•(Il provincial de la Flundre-Accldcnlale.
SESSION DE 1849.
A dix heures et quartM. le gouverneur entre
dans la salle de l'Assemblée et prononce le discours
d'usage
Après ce discours il est procédé la formation
du bureau provisoire; M. le vicomte De Croeser
De Berges, doyen d'âge occupe le fauteuil, MM.
De Meulenaere et De Bethune, les deux plus jeunes
membres remplissent les fonctions de secrétaires.
Il est procédé k la vérification des pouvoirs de
M. Beke, élu Ypres, en remplacement de M,
Donny-Van Daele, décédé; le rapport de la dépu-
tation permanente concluait l'approbation de sou
électionle conseil adopte cette conclusion. En
conséquence M. Beke sera admis k la prestation
du serment, aussitôt qu'il sera présent a la séance.
Il est procédé k la formation dn bureau défini
tif, MM. Dumortier et Vrambout remplissent les
fonctions de scrutateurs.
54 membres prennent part au scrutin M.
Pecsteen-De Lampreel est nommé président avec
49 voix; M. Knuydt vice-président avec 47 voix
MM. Debbaudt et Tytgadt secrétaires.
Le bureau provisoire cède la place au bureau
définitif. M. le gouverneur quitte la séance.
Il est donné lecture du procès-Verbal de la
dernière séance delà session de i848. Il est adopté.
Ensuite le conseil procède k la formation des
diverses commissions, et entend la lecture des
pièces envoyées k la communication.
M. Pan de Penne propose de fixer k la pro
chaine séance la nomination d'un membre de la
députation permanente, en remplacement de M.
Donny décédé f et de procéder dans cette même
séance k la désignation des candidats k la place de
président du tribunal de Courtrai et de Fumes.
L'assemblée décide que la prochaine séance aura
lieu jeudi k dix heures et adopte la proposition
de M. Van de Venne.
La séance est levée k une heure et demie.
On lit dans la Chronique de Courtrai Une
accusation horrible pèse sur un habitant de la
commuue de Waereghem, espèce de brute sans
entrailles si ce que l'on nous rapporte est vrai.
Un certain Pierre Marlier, ouvrier a Waere
ghem vivait depuis quelque temps en désaccord
avec sa femme, qui ne prétendait pas qu'il mal
traitât k chaque instant les enfants que Dieu lui
avait donnés. Mais la pauvre mère avait beau
protéger de sa faiblesse ses pauvres petits contre
la barbarie et l'iohumanité de leur père, elle ne
faisait que surexciter en lui ses mauvais penchants.
Il y a une quinzaine de jours environ, elle
prit et exécuta sa résolution d'abandonner le
domicile conjugal. Le père dénaturé se livra alors
envers ses enfadts k toute espèce de mauvais
traitements, jusqu'au point qu'il lui vint, il y a
trois jours, dans l'idée d'empoigner son petit
garçon, a peine âgé de 2 ans, avec une pince de
forgeron et de le maltraiter de telle manière que
ce pauvre petit est aujourd'hui en danger de mort.
La police a eu l'éveil de ce crime.
Le 5 juillet les officiers du parquetaccom
pagnés des médecins judiciaires, MM. Dejaeghere
et Coene, ont fait une descente k Waereghem.
L'enfant a été visité, et k la suite de la constatation
des blessures et de la nature du mauvais traitement
essuyé Pierre Marlier a été écrotié, sons mandat de
dépôt a la maison d'arrêt de cette ville. L'instruc
tion se poursuit. Plusieurs témoins seront entendus
dans le courant de cette semaine.
La ville de Courtrai a eu le 3 juillet, dans
l'après-dînerun sinistre k déplorer: a deux
heures et quart le feu s'est déclaré dans une ferme
avec distillerie, située au faubourg Saint-Jean. La
violence du ventsoufflant du sud-ouestpoussait
l'incendie avec une telle véhémence qu'avant deux
heures et demie les flammes avaient envahi tout le
corps des bâtiments construits en briques, formant
le logis du fermier, les usines et magasins de la
distillerie, les étables et une vaste graoge.
On a pu sauver les valeurs, les papiers, une
partie des meubles, tous les bestiaux et une assez
grande quantité d'instruments aratoires. Mais les
grains et graines, le lin sarclé et autre de plus
d'une récolteet plus de 7,000 litres de genièvre,
tout est perdu, ii n'est resté intact qu'un grand
hangar qui, formant le côté sud de l'enclos, a
échappé ainsi k l'élément destructeur.
On lit dans la Patrie de Bruges
Le règne des triumvirsk Rome est probablement
termiué k l'heure qu'il est. Tout le inonde connaît
plus ou moins les trois personnages qui ont joué
ce triste rôle dans la ville éternelle; mais il en est
peu, croyons-nous, qui sachent que l'une des
trois triumviresses est belge. Madame Mazzini,
femme du premier membre du triumvirat romain,
est Dée k Dadizeele, arrondissement de Roulers
(Flandre-Occidentale), d'un père nommé Jaque-
myns, qui, nous assure-t on, y exerce les fonctions
de médecin. Elevée dans ce village, nous ignorons
par quel hazard elle a pu faire la connaissance de
son trop célèbre mari. Nous pensons avoir lu
dernièrement que M™* Mazzini se rendait de Paris
a Marseille pour aller rejoindre le triumvir.
Les journaux irlandais s'accordent k dire que la
récolte des céréales et celle des pommes de terre
s'annoncent sous les plus heureux auspices en
Irlande. Les craintes manifestées il y a quelques
jours au sujet de la maladie des pommes de terre
s'annoncent sous les plus heureux auspices en
Irlande. Les craintes manifestées il y a quelques
jours au sujet de la maladie des pommes de terre
sont heureusement sans fondement.
Le steamer de poste le Tay est arrivé ce
matin k Soulhampton avec les malle» des Indes
occidentales. Il a son bord i,4oo,ooo dollars ea
espèces dont 5oo,ooo dollars en or de la Cali
fornie.
A la séance du 4, M. Odilon-Barrot a donné
lecture de la dépêche télégraphique suivantequi
permet, a-t-il dit, d'assigner un terme très-
prochain au conflit soulevé entre la France et
Rome
Le 3o juin, la Constituante romaine a rendu
un décret dans ces termes
L'Assemblée cesse une défense devenue im-
possible, et reste a son poste. Elle charge le
triumvirat de l'exécution du présent décret.
En même temps, le général en chef de
l'armée romaine a demandé k sept heures une
suspeusion des hostilités, et a annoncé l'arrivée au
quartier-général français d'une députation de la
municipalité de Rome.
M. de Corcelles annonce en outre que cette
députation est arrivée au quartier-général.
A la séance du 5 juillet de l'Assemblée légis
lative, M. Dufaure a donné lecture de la dépêche
télégraphique suivante
Quartier-général de Santucci, le a juillet,
10 heures du soir.
Le général en chef k M. le Ministre de la guerre.
L'assaut livré dans la nuit du 3o a produit le
résultat que j'eD attendais des ouvertures de sou
mission nous ont été faites dès hier soir par la
municipalité romaine.
Nos troupes occupent le bastion n" 9 les
portes San Paolo, Porte et Saint-Pancrace viennent
de nous être ouvertes.