NOUVELLES DIVERSES.
le secours que lui portait son camarade
au péril de sa vie. On a repêché le cada
vre vers les 11 heures du soir. Ce mal
heureux, victime de cet accident, devait
partir hier matin pour Bruxelles, il avait
été nommé lundi fourrier. C'est un jeune
homme natif de Tournay, nommé Durrieu.
Les sympathies de nos populations pour
l'armée éclatent partout où l'occasion se
présente. Dimanche dernier, dix sous-
ofliciers du corps d'Equilalion en garnison
en celle ville, dînaient chez les principaux
habitants de la petite ville de Comines.
Ils étaient fêtés et choyés l'envi par nos
compatriotes des frontières.
A Monsieur le Rédacteur du Propagateur,
Monsieur le Rédacteur,
Un arrêté royal du 50 juin, autorise
le ministre de l'intérieur faire liquider
les sommes suivantes valoir sur les
subsides qui pourront être alloués pour
l'année courante aux établissements d'en
seignement moyen, savoir: 5000 fr.
l'athénée de Gand; 5000 fr. l'école in
dustrielle de la même ville; 5000 fr.
l'athenée de Bruges; 1500 fr. au collège
communal de la ville d'Ypres.
On lit dans la Patrie de Bruges
Applaudissez, Indépendance, la charité
n'est pas anéantiemais voici encore vingt-
deux mille francs qui échappent aux pau
vres, par suite du principe liberlicide de
M. de Haussy.
M"* DBruges, fille d'un martyr
de la révolution française, qui a préféré
subir la mort, plutôt que de s'y soustraire
par le mensonge, est connue en cette ville
par sa charité coin pâtissante et généreuse.
Déjà fort avancée en âge et n'ayant aucun
proche parent pour hériter, son décès,
de sa fortune, elle songeait instituer un
établissement .charitable légataire d'une
ferme évaluée vingt-deux mille francs.
Mais avant qu'elle eût pu exécuter ses cha
ritables intentions, les barrières que M. le
Ministre de la justice oppose la charité;
sont venues la jeter dans une grande per
plexité, ou plutôt dans une vraie désola
tion. Dernièrement elle a consulté un
homme versé dans la jurisprudence, et lui
a dit d'un ton pénétré Je veux préciser
le but de ma libéralité; je donnerai aux
sœurs deparce qu'elles font du bien,
et aGn qu'elles soient en état d'en faire
b davantage. Je veux que mon bien serve
rendre le pauvre plus religieux et plus
moral, tout en le soulageant corporelle-
ment; mais les administrateurs civils ne
peuvent me donner, cet égard, les ga-
b ranties que je trouve dans l'établissement
b charitable. Quelle voie dois-je prendre
pour mener mon affaire bonne fin?
Aucune voie sûre ne vous est ouverte
pour le moment, mademoiselle, reprit
l'ami; patientez, il est possible que le gou
vernement ouvre les yeux, qu'il laisse au
riche la consolation de secourir librement
les indigents. Elle a donc ajourné sa ré
solution; mais, toute préoccupée de sa
bonne œuvre et de ses chers pauvres, l'ex
cellente demoiselle s'en plaignit de nou
veau ces jours derniers un de ses amis
Je me fais vieille, dit-elle, on me conseille
d'attendre; et pourtant, mon âge, la
b mort peut me surprendre avant que j'aie
s assuré l'avenir d'un établissement indis-
b pensable aux pauvres. Pourquoi le pou-
b voir accorde-t-il lant de liberté pour faire
b le mal, et met-il en même temps tant
On lit dans VIndépendance belge, qu'on
pourrait tout aussi bien appeler le journal
des inconséquences Une grande épreuve
vient d'être faite; la royauté religieuse
ébranlée, même au milieu du bouleverse
ment du monde, n'en a pas moins retrouvé
ses fondements; et ce ne sont pas seulement
les bannières monarchiques d'Autriche, de
Naples et des Casljlles qu'elle a vu accourir
sa défense; en dépit de tout, le drapeau
de la fille ainée, si république qu'elle fût,
a flotté par dessus.
Il y a là une chose qui sera notée par
l'histoire, parce qu'elle démontre, quelles
que soient les sympathies et les croyances,
l'énergie du fait catholique et la place iju'il
occupe encore dans le monde, maigre les
assauts qu'il a eus subir.
Une personne arrivée de Bruxelles et
même d'être bien informée, nous assure
que les étudiants des universités du pays,
aussi bien les universités gouvernementales
ue les universités libres, se proposent
'envoyer au Sénat des pétitions l'effet
de protester contre les dispositions liber-
licides contenues dans le projet de loi sur
l'enseignement supérieur. Déjà 150 étu
diants de l'université de Liège ont signé
la pétition qui leur avait été communiquée
par ceux de Bruxelles.
On nous écrit d'Alost, le 8 juillet
Je viens de lire dans le Journal de Bru~
xelles, que M"" Mazzini est née Dadizeele,
et est fille de M. Jacquemyns, médecin de
ce village. C'est une erreur. .M11" Jacque
myns est mariée M. Armellini, que je
connais personnellement. Ce M. Armellini
est un jeune avocat romain, que je crois
être fils du triumvir, moins qu'il ne soit
son neveu. 11 est venu deux fois en Bel
gique. Il y a environ trois ans qu'il s'est
marié. Ce jeune homme m'avait été re
commandé par son oncle, que je connais
aussi personnellement. (J. de Bruxelles.)
Le Moniteur publie une circulaire de
M. de Haussy aux députations permanen
tes des conseils provinciaux, ayant rap
port aux acquisitions d'immeubles faites
par des administrations sans y être auto
risées. Le ministre blâme ce fait et y pose
une sanction pénale pour le cas où il se
reproduit.
Le Moniteur, dans sa partie non-offi
cielle, publie l'arrêté de 1815 sur la vente
et le .mode de transport de la poudre.
L'arrêté est précédé d'une circulaire par
laquelle le Ministre de l'intérieur appelle
l'attention des fonctionnaires sur certains
articles mal observés aujourd'hui.
On lit dans Y Indépendance
Un voyageur arrivé samedi matin de
Paris Bruxelles a affirmé que M. Ledru-
Rollin était arrivé par le même convoi, et
que, descendu immédiatement Y hôtel de
Vienne, il en était reparti une heure après.
La reine est attendue pour la fin de
la semaine de son voyage d'Angleterre.
Une scène assez étrange s'est passée
jeudi, rue des Palais, près du pont de
Laeken. Un monsieur prend une vigilante,
dit au cocher de le conduire au palais du
Roi. Quel ne fut pas l'étonnement du co
cher, lorsque tout coup ce Monsieur sauta
de la voilure et alla se jeter dans le canal.
Fort heureusement, il se mit nager et
sortit de l'eau sain et sauf. On présume
I que cet individu était atteint d'alinéation
a>a«Qi
Lors de la formation et de l'organisation de la
garde civique, nous vous avons fait parvenir plu
sieurs lettres dans lesquelles nous nous sommes
assez exprimé sur le sort que la musique des
Sapeurs Pompiers aurait dû subir; nous avons
prouvé assez que d'après l'équité, la justice, la
raisonpuis le texte de la loi même sur la garde
civique les membres exécutants faisant partie de
ce corps, étaient de fait et de droit obligés d'être
incorporés dans la dite garde: et cela par leur âge,
et iéur position sociale, n'étant pas proprement
parler des pompiers ni n'en faisant pas les fonc
tions, ni un service journalier comme la loi l'exige,
pour qu'il puisse y avoir sujet d'exemption. Nous
avons prouvé en outre son inutilité complète pour
le corps des pompiers, et par contre son utilité
incontestable pour que le bataillon de la garde
civique eut eu une bonne musique, nous avons eu
beau prêcher et beau dire, nous avons eu beau
vouloir convaincre par la justesse et la logique de
nos raisonnements, il en était décidé autrement
par la clique triomvirale, a l'usage desquels nous
pouvons dire avec fondement qu'elle est exclusi
vement destinée.Témoin le manque de convenance
qu'elle a fait commettre par cette musique, que
Von dit, mais par figure de rhétorique seulement
communale, h l'égard de nôtre respectable sénateur
nouvellement élu.
Si donc lors de cette organisation l'on ne s'était
fait sourd a nos justes réclamations, si l'on n'avait
fait bon marché de la justice et de l'équité, si l'on
ne s'était voulu montrer omnipotent et cela contre
la loi même; nous aurions eu de nos jours une
bonne musique, musique h qui l'on aurait aussi
pu donner le nom de communale comme on aime
lant nommer celle des pompiers, et comme
semble vouloir surtout l'intituler celui qui est
commandant de ce corps; nous anrions eu une
musique résultat de la fusion de celle de la Garde
civique existante de nos jours, et de celle des pom
piers. Par son nombre, ses talents réunis, le zèle et
l'activité, dont l'émulation réciproque aurait été
une conséquence, elle aurait déjà pu sans nul doute
s'avancer et se mesurer avec quelque succès dans
un concours où elle aurait eu pour adversaire, la
musique d'une commune de notre arrondissement
qui a eu le mérite et le talent de battre et de donner
un échec complet dont il lui sera difficile de se
relever jamais ceux que nos oreilles triomvirales
croyaient inattaquables jusqu'à cette heure. Il a
fallu un nouveau résultat comme celui du 1" Juil
let, pour prouver que tout ce que nos omnipotents
prônent et plaident bien haut n'est pas capable de
se soutenir victorieusement, quand d'autres qu'eux
en sont juges ou que ceux-ci ne sont pas récrutés
parmi des hommes toujours prêts exécuter leur
volonté.
Qu'on n'aille pas croire que ce résultat nous a
réjoui, qu'on n'aille pas croire que pareille défaite
nous ait été agréable, au contraire c'est la tristesse
dans le coeur que nous avons appris cette nouvelle,
et cela surtout parce que cette musique porte le
nom de la ville d'Ypres.
Pour que désormais pareille chose ne se renou
velle plus, et que dans un prochain concours la
musique de notre localité sorte victorieuse; nous
demanderons si, puisque la 5* compagnie de la
Garde civique extra muros a fait une réclame au
ministre, pour faire placer sous la garde des
hommes favorisés par le pouvoir le moment ne
serait pas convenable de faire la même demande
pour les exécutants de la musique du corps des
pompiers, musique du pouvoir omnipotent, et
arbitraire: afin qu'une bonne fois bon gré ou
malgré ces MM., la loi soit bien interprétée, et
puisse avoir ce qu'on appelle force de loi, et que
M. le ministre Rogier informé directement de
pareil abus, vienne malgré et l'encontre de toutes
leurs sollicitations et instances, mettre un terme
pareil ordre de choses.
Agréez Monsieur le Rédactenr l'assurance de
notre parfaite estime.
Quelques gardes du bataillon de la
Garde civique d'Y près.
b d'entraves au bien que nous voulons faire
b sans lui? a
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