NOUVELLES DIVERSES.
passe-droits dont les autorités se rendent si souvent
coupables.
Les choses en sont venues au point que l'on
serait porté h croire que l'on peutque l'on doit
être juste et honnête envers tout le monde, excepté
envers les médecins.
Il faut avouer que cela est d'ailleurs un peu
notre faute.Nous supportons tous ces affronts,
toutes ces ignominies, sans la moindre réclamation,
sans la moindre protestation.
On conçoit dès lors que les autorités en agissent
aussi cavalièrement avec les médecins.
Voici la circulaire:
MoUsieur
"Bien que la maladiç qui sévit dans presque toutes les
localités du pays, ait, pour ainsi dire, épargné jusqu'à ce
jour notre ville d'Ypres, l'administration communale, sur la
proposition de la commission de salubrité publique, a cru
devoir adopter quelques mesures qui seraient mises eu vigueur
si la maladie éclatait dans nos murs.
i> L'administration locale compte sur votre coopération éclai
rée sur votre talent et votre zèle (i)/ elle est convaincue que. le
cas échéantvous remplirez avec dévouement votre haute et
utile mission (3). VoicimessieursVindication dés mesures
prises
Un hôpital spécial est établi la caserne de l'an X, pour
les malades pauvres. Vous êtes autorisé (3) délivrer directe-
ment des billets d, entrée pour cet hôpital. Ces billets seront
imprimés et vous seront remis, vous n'aurez qu'à les remplir.
Vous receviez, en outredes bulletins dans lesquels vous
porterez les noms de tous tes maladesjour par jour (4). Ces
bulletins seront remis Phôtel de ville, chaque matin, de g
10 heures (5).
Un état général de Vinvàsionde la marche et des consé
quences de la maladiedoit offrir de Pintérêt pour Cavenir
A>ous prendrons la confiance de vous remettre des imprimés,
destinés renfermer les renseignements de cette nature (6).
Des mesures seront prises pour qne des médicaments puis
sent être délivrés directement pour les indigents, par la
pharmacie de l'hôpitaldepuis 6 heures du matin jusqu'à
9 heures du soir (7); de plus les médicaments les plus souvent
employésseront déposés l'hôpital spécial.
Comme la peur est souvent un puissant auxiliaire de la
maladie régnante, il importe de rassurer autant que possible
les esprits. Cest aux médecins surtout que cette tâche incombé
l'administration vous secondera (8).
Si la maladie sévissait avec quelque énergie, d'autres
mesures seraient prises. Pour le momentnous nous bornons
vous prier de vouloir bieu prescrire les mesures hygiéniques
que vous jugerez convenables, dans les établissements publics
ou privés dont vous êtes le médecin, tels qu'hospices, couvents,
écoles, etc., et autres institutions où se trouvent ordinairement
un grand nombre de personnes j nous sommes convaincus que
les administrateurssupérieurs ou chefs de ces institutionset
dont vous avez la confiancesuivront cet égard vos proscrip
tions intelligentes (9).
Veuillez agréer, monsieur, l'assurance de notre considé
ration distinguée.
Ypres, Ier août 1849-
m Par ordonnance
Le bourgmestre
(Signé) B. Vahderstichele.
Le secrétaire
(Signé) J. Decodt.
On nous écrit d'Ostende en date du 20
Depuis cinq ans nous n'avons eu autant d'étran
gers dans notre villeet tous les jours il nous en
(t) C'est cela! on a besoin des médecins d'Ypres, on les
flatte.
(2) Sauf ne pas même vous remercier, le choléra passé.
(3) Autorisé?... quelle condescendance!...
(4) Allons, messieurs, levez-vous de grand matin, courez
toute la journée, multipliez-vous. Et le soir venu, au lieu de
vous reposer comme tout le monde, vous vous érigerez eu
buralistes, et, jour par jour, vous insorirez les noms de tous
vos malades, payants ou nom.
(5) Prenez-y garde soyez bieu exacts. Car les bureaux
sont fermés 10 heures. Et si vos bulletins n'étaient pas là,
on saurait bien vous réprimander, vous
(6) Les bulletins journaliers ne suffisent pas. Comme
vous avez du temps perdre, et que ce temps appartient de
droit l'administration, qui vous paie probablement pour cela,
vous vous érigerez encore en historiensen croque-notes.
On verra après, si l'on aura le temps de vous récompenser.
(7) El si un malade pauvre gagne le choléra après 9 heures,
il devra remettre ses souffrances au lendemain.
(8) Yoilà la seule chose raisonnable que renferme la circu
laire.
(9) Ces deux dernières phrases rachètent tout oe que ce do
cument renferme d'ordres sévères et intelligemment dictés.
Mais on ne doit s'étonner de rien les autorités, souveraines,
ordonnent,- et les médecins, valetsobéissent.
arrive encore; les Allemands surtout y sont en
grand nombre.
La Troisième sortie de la Cavalcade Histo
rique de Gand est définitivement fixée b dimanche
prochain, 26 du courant, h deux heures de relevée.
L'iténéraire qu'elle observera est celui du 6 août.
On mande de Gand le 20 août Grâce b
Dieule choléra a entièrement disparu de nos
murs, il n'y a plus ni malades, ni décès causés par
cette épidémie. Nous dirons plus le nombre des
décès est tombé beaucoup au-dessous de la moyenne.
La semaine dernièreil y a en des jonrs où les
déclarations des décès ne s'élevaient qn'b cinq.
L'épidémie régnante a sévi avec intensité b
Vilvorde et dans les communes environnantes.
L'acte d'accusation dans l'affaire dn complot
socialiste qne juge en ce momeot la cour d'assises
du Brabanl, a été imprimé en brochure in-8° avec
un certain luxe par les soins du parquet, pour
être distribué aux membres de la cour, b MM. les
jurés, etc.
On a trouvé une quantité d'hirondelles mor
tes dans les tours de plusieurs églises et dans tous
les environs de Bruxelles.
Il parait décidément que nous vivons dans
nu siècle de merveilles; il ue se passe plus de jour
qu'on ne signale quelque phénomène; un journal
de Bruxelles en rapporte encore no d'un nouveau
genre; voici ce qu'on lit dans l'Émancipation
On a sonvent parlé de pluies de grenouilles,
mais jusqu'b présent on n'avait pas d'exemple de
pluie de coquillages. Ce dernier fait a eu lieu di
manche 12. b Auderghemprès de Bruxelles, sous
les yeux de la population étonnée. Des terrains
étendus ont été couverts d'uoe immense quantité
de charmants petits mollusques b coquilles que les
campaguards appellent caracoles, dont quelques-
uns nous ont été envoyés et que nous mettrons
volontiers sous les yeux des savants qui voudront
rechercher et expliquer la cause de ce phénomène,,
sur lequel nous appelons leur attention.
Ou a présenté différentes sortes de feuilles b
ces auimaux et il n'en ont attaqué aucune; mais
ils se sont jetés avec avidité sur du papier. Nous ue
sommes poiut naturalistes et nous ne pouvons dire
si ces coquillages appartiennent b la mer, aux eaux
douces ou b la terre.
On lit dans l'Organe des Flandres
Un individu, domicilié b Wattrelos (dépar
tement du Nord), est venu chasser b Mouscron
sur des terres où l'on travaillait b la moisson; sur
les observations qui lui furentfailes par les ouvriers,
il a tiré sur eux un coup de fusil et a pris immé
diatement la fuite sur le territoire français. Deux
des ouvriers ont été légèrement blessés au bras et
a la jambe.
Parmi les jeunes gens qui ont obtenu des
diplômes au concours annuel entre les élèves de
troisième auDée de l'Ecole centrale des arts et
manufactures de Paris, nous trouvons deux Belges,
savoir M. Busschop, de Bruges, comme iugéoieur-
mécanicien, et M. Brabaut, de Namur, comme
ingénieur-métallurgiste.
La fête de S'-Roch a été célébrée dimanche
b Bruxelles dans trois différents quartiers de la
ville. A cette occasion la rue de Flandre était en
tièrement décorée comme aux dernières fêtes de
septembre. A l'angle de la rue du Bummel on avait
dressé un magnifique autel dédié b S'-Roch.
Depuis quelque temps, l'air est refraîchi et
des pluies abondantes tombent chaque jour, en
sorte que l'oxigèue, qui manquait aux eaux, pa
raîtrait devoir y être rendu. Cependant on re
marque depuis quelques jours que les poissons,
même les plus vivaces, comme les anguilles et les
tanches, qui vivent dans la bonrbe, se montrent
malades dans des réservoirs d'eau vive et, ce que
l'on n'a guère vu, poussent lenr tète hors de l'ean
pour respirer un air plus pnr.
Nous signalons ce fait b MM. les physiciens et
les médecins, qui jugeront utile, peut-être, d'en
rechercher les causes et d'analyser les eaux expo
sées b l'air libre, et aussi celles qui sont immédia
tement tirées de puits, afin de reconnaître les
altérations que peuvent avoir éprouvées les pre
mières, et si ou peut les attribuer alors b l'influence
cholérique, ou pourrait, peut-être, en tirer quel
ques conclusions utiles b employer contre la cause
de l'épidémie. Jde Bruxelles.)
Les promotions suivantes b l'Université ca
tholique de Louvain ont été faites dans la dernière
réunion des évêques b Malines M. Tomé, pro
fesseur extraordinaire b la faculté de droitet
MM. VrankeD, Haau et Van Kempen, professeurs
extraordinaires b la faculté de médecine ont été
nommés professeurs extraordinaires; M. Gravez,
licencié eu théologie et professeur au séminaire
de Touruay, a été nommé professeur de théologie
dogmatique, en remplacement de Msr Malou, de
venu évêque de Bruges; M. Emile Nève bibliothé
caire de l'Uoiversite, a été nommé professeur ho
noraire b la faculté de philosophie et lettres.
On a fait depuis quelque temps sur le canal
de Charleroi l'essai d'un nouveau système de van
nes, quia parfaitement bien réussi et doit tellement
accélérer la marche des bateaux qu'il permettra,
même dans un état pins considérable encore, de
renoncer la navigation de nnit. Ce système con
siste b établir aux écluses des vannes circulaires
dont la manœuvre est beaucoup plus prompte que
celle des anciennes vannes a cric. Il est b espérer
que le gouvernement appliquera ce système b
toutes les écluses; le moment serait d'autant plus
avantageuxque la majeure partie des appareils
actuels réclament de grandes réparations; il y
aurait donc b la fois économie et amélioration.
Ch. Corbion a comparu, mardi dernier,
devant la cour d'assises de Liègecomme auteur
du parricide commis en celte ville dans le courant
du mois de juillet dernier. Malgré les efforts de
l'avocat, le jury ayant déclaré Corbion coupable
d'homicide voloulaire sur la personne de son père
légitime, la cour, sur les conclusions du ministère
public, a condamné ce prévenu b la peine des
parricides.
Samedi est mort b Hasselt, M. Arnaud,
capitaine au nm" de ligue, chevalier de l'ordre
de Léopold.
Les brasseurs du département dn Nord fa
briquent annuellement 1,600,000 hectolitres de
bière, doDt i,24o,ooo de bière forte et 36o,ooo
de petite bière, ayant une valeur totale pour la
fabrication de io,4oo,ooo fr., et pour la consom
mation de i8,58o,ooo fr. C'est plus du tiers de
la production totale de la France qui s'élève b
3,goo,ooo hectolitres, ou b une valeur de con
sommation de 58,44o,ooo fr. Après le Nord, les
départements qui consomment le plus de bière sont
le Pas-de-Calais pour 6,620,000 fr.; les Arden-
nes, pour 3,752,000; la Somme pour 3,o3o,ooo,
l'Aisne pour 2,012,000.
Nous n'avons pas parlé de la Seine (Paris et sa
banlieue), dont la consommation annuelle monte
aujourd'hui b près de 200,000 hectolitres, repré
sentant une valeur de 4,65o,ooo fr. En 1819,
Paris ne consommait que 72,000 hectolitres de
bière; en 1820, 98,000; en 1837, 118,000
hectolitres.
Un incendie terrible a éclaté le 10 juillet b
Hasclienne (Hanovre), io4 maisons ont été la
proie des flammes. La récolte abondante qui avait
été rentrée bien sèche b la satisfaction générale a
été non seulement détruite, mais elle a aussi causé
de grands dégâts contribués par les mesures prises