JOURNAL D'YFRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
No 3333.
33me année.
VÉRITÉ ET JUSTICE.
On s'abonne Ypres, rue de Lille, 10, près la Grande
Place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume.
PRIX DE L'.tBOVUEMEAT, par trimestre,
Ypres fr 3. Les autres localités fr 3 5o. Un n° aY.
Le Propagateur paraît le SAMEDI et le MERCREDI
de chaque semaine, (insertions 19 centimes la ligne.)
7?^3s, 8 Septembre.
Le Progrès assure que la ville d'Ypres
subira longtemps encore la domination de
la bande cartonnée. Garibaldi jurait avec le
même sang froid, que le pouvoir ne lui
échapperait point ainsi qu'à sa bande. La
bande Garibaldi a été vaincue, la bande
Cartonnée subira le même sort. L'oppres
sion Ypres comme Home ne tardera
pas a être désarmée, toutefois avec cette
différence qu'à Rome la défaite a été
meurtrière et sanglante et qu'à Ypres elle
sera pacifique.
Le Progrès qui ne voit dans tout ce qui
arrive que l'œuvre directe ou indirecte du
clergé, se plait lui jeter la pierre au
sujet d'un article que nous avons publié
dernièrement et dans lequel nous avons
fait voir que les patrons de celle feuille
tarée sont le principe évident de toutes les
discordes locales.
Attribuant erronément comme d'ordi
naire la rédaction de cette pièce quelque
membre du sacerdoce, ce journal avec sa
candeur habituelle, amuse ses bénévoles
lecteurs dire, qu'il n'a fait dès son bas
âge que travailler maintenir l'union
parmi la bourgeoisie en laissant en dehors
le clergé et ses acolytes, qui l'égalité et
l'union ne»sauraient convenir. La bour
geoisie, ajoute cette même feuille a des
intérêts tout différents de ceux du clergé;
elle doit savoir les sauvegarder; sans cela
elle tombe sous le joug comme cela se voit
dans maintes petites villes ef notamment
Courtrai.
En vérité il faut être Progrès, c'est-à-
dire Voltairien jusque dans la moelle des
os pour oser vomir contre le respectable
corps sacerdotal des injures aussi grossiè
res. Mais dites-nous donc, ignoble écrivas-
sier de la feuille libérâlre, où le clergé a
travaillé rompre les liens de l'union et
de la concorde? n'est-ce pas lui qui tou
jours et partout a fait tous les efforts
possibles pour maintenir sur les épaules
de la foule le joug parfois pesant de la
soumission et de la patience? n'est-ce pas
lui qui dans ces moments critiques où les
flamands affamés par la misère, leur offrit
et sacrifia son pain, sa bourse, sa vie
même par amour envers le prochain et
par un brûlant esprit de patriotisme? Les
intérêts de la bourgeoisie, dites-vous,
diffèrent de ceux du prêtre; elle doit les
sauvegarder au risque de tomber dans
l'esclavage comme cela se voit Courtrail
vous vous trompez; les intérêts de la
bourgeoisie ne diffèrent point de ceux du
clergé, seulement ils diffèrent des vôtres
qui travaillez la ruine de la société en
voulant fouler aux pieds l'autorité bien
faisante de la religion dans la personne du
prêtre. Du reste, cessez d'épiloguer sur la
servitude dans laquelle gisent Courtrai et
quelques autres villes. Le fait est qu'à
Courtrai le clergé se dévoue et se sacrifie
comme ailleurs; que la ville jouit d'une
union parfaite, que sans débourser 18,850
francs, elle possède un collège qui fait
sa gloire; et que le commerce et l'industrie
occupent la place qu'ils méritent, par la
raison qu'ils ne se trouvent point en butte
aux vexations odieuses d'une coterie dont
lu es, vil, Progrès, l'organe inlerressé
Ypres.
SÉJOUR DE MGÏ MALOU A YPRES.
Journées des 22, 25 et 24 août 1849.
5* article.
Nous continuons la publication des vers
et chronogrammes qui décoraient les édi
fices et les arcs de triomphe lors de la
visite de notre digne prélat sa ville na
tale.
16. A l'Institution de la S" Famille (M.
l'abbé Struye)
O bon el fidèle serviteur, entrez dans la joie de
votre maitre. Math. XXV, ai.
Vous voila maintenant devant le l'asteur et
l'Évêque de vos âmes. S' Pierre, l. 2. v. a5.
Hommage cordial Mgr. Malou.
Respect. - Amour. - Obéissance. - Dévouement.
Seigneur, faites nous voir et nous serons contents.
S1 JEAN, XIV. V.
17. A l'Eglise de S' Nicolas
PraesVLIs sUI
aDVentUs CIVIUM
PaX aC saLUs.
18. Aux Dames de Rousbrugge (V. N" 1):
Wat hULDe zULLen WIJ Dezcn noolt VoLprezen
BIssCop Van BiLgghe opDrageii?
19. Avenue de S' Jacques
EXULtabUuDI obVII eUnt JaCoblaoI
EpIsCopo sUo
JoannI MaLoU.
20. Aux Carmes
Zelo relatus stira
pro Domino
Deo exercituum.
21. Rue aux Chiens
Lang leve de Bisschop, zoo roepen wy te gader
Hy mint ons als zyn kind, en 't volk noemt hem zyn* vader.
22. A la Congrégation (V* N° 6)
Yprois, louons le Ciel! il nous donne un Pasteur
Qui naquit dans nos murs, qui vit dans notre cœur.
Juicht, Yperlingen, juicht, nu wordt uw uaem verheven,
In dezeu die ons God lot herder heeft gegeven.
22. A S' Jacques
OrbatI tristes agnl DUClore CUbabant;
qUo VIsU, InqUIt JesUs oVes MI pasCe Joannes.
25. Aux fonts baptismaux de l'Eglise de
S' Jacques, où Mgr. l'Évêque allait confir
mer
g inistre du Seigneur, souviens-loi <[u'ioi même
ces fonts autrefois tu reçus le baptême,
f es dons que tu répands maintenant pleins Ilots,
O lit pénétré toù «*me au sortir de ces eaux.
d n Dieu caché dès lors préparait tes travaux.
24. Au frontispice de la fondation de
Salomon Belle, rue de Lille:
Respleodeos gloriâ nostri stat milra Joanois
Noslri, namque pium vindicat Ypra virum.
25. Chez M. le Professeur Bière
Oblalo ei gralitudinis mglo
Iucedat ovans, inquit Ypra, MALOU;
Nam praeler caeteros ovantem malo,
Qui direclo Davis Pétri malo
Tuelur animas malo.
26. A l'Église de S' Pierre (V' N" 2)
AVe tlbl eXornale CîVIs bis aVe llbl
perDILeCle poulIfeX MaLoU
ALsWen PIUsIXbaLLIrig Was,ontVIng Joannes
Baptlsta MaLoU Den blssChopstaf.
27. Aux Dames de Rousbrugge (Voir N0'
1 et 18)
DIeU ConserVe poUr Le bonheUr DU DIoCèse
L'aUgUsIe ÉvêqUe Jean-Baptiste.
Thls bappY DaY oUr VoICes slng Wlih JoY
Long LlVe oUr preLate John-Bapilst MaLoU.
28. Chez M. Lambin-Verwaerde
Sur un drapeau
Eerbewyzing aen on zen zeer eerwêerdeu Bisschop Malou,
Au balcon
Triomf! wees wellekomMalon, Bisschop verheven;
Tôt ons voorspoed en luk blyf tôt uw jnbel leven!...
(La suite au n' prochain
Cerlaiu professeur nous adressait der
nièrement une lettre remplie de reproches
insultants, qu'il fit insérer en même temps
au Progrès. Par une variante de rédaction
que le savant pédagogue avait su ménager,
l'épître ne déversait le fiel que sur nous
dans l'exemplaire qui nous fut remis,
tandis que dans les colonnes du Progrès
l'Ordre des Jésuites était compris dans
cette dédaigneuse incartade. C'était une
manière assez adroite de faire une ample
moisson d'applaudissements dans le camp
bruyant du Progrès, sans indisposer gra
vement la masse plus compacte des per
sonnes qui n'aiment pas les extravagances,
surtout de la part d'un précepteur de la
jeunesse contre un ordre religieux que
l'église respecte. Aussi n'a-l-on pas remar
qué que la manœuvre fît fortune; il parais
sait y avoir plus de rouerie que de loyauté
dans le procédé. Le journal Cartonicque qui
n'est pas scrupuleux sur ce chapitre, n'en
a pas moins profité du trait décoché par
le chef du collège communal pour déchirer
les Jésuites belles dents, tout en protes
tant par son refrain habituel d'attachement
profond la religion catholique. Mais voici
que la feuille libérale et son éloquent pro
tégé rencontrent un adversaire inattendu
dans la personne de Mgr. l'archevêque de
Naples, qui réclame de sou gouvernement
le rappel des Jésuiteschassés par l'émeute:
Depuis deux ans cinq des principaux diocèses
de vos e'tals, Sire, ont été vivement blessés par
la dispersion violente des Pères de |a Compagnie
de Jésus, dont le notri seul est un éloge...
Les évèqoesse trouvent privés...-du concours