JOURNAL D'YFRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
No 3334.
Mercredi, 12 Septembre 1849.
33™e année.
NOUVELLES DIVERSES.
VÉRITÉ ET JUSTICE.
On s'abonne Ypres, rue de Lille, io, près la Grande
Place, el chez, les Percepteurs des Postes du Royaume.
PRIX. OR L'AROWE.UEWT, par Irlmcntre,
Ypres fr 3. Les autres localités fr 3 5o. Uu n° a5.
Le Propagateur paraît le SAMEDI et le MERCREDI
de chaque seuiaiue. (insertion* 19 centimes la ligne.)
7?^SS, 12 Septembre.
SÉJOUR DE MCB MALOU A YPRES.
suite et fin.
Nous avons encore recueilli les inscrip
tions suivantes. Feu Mgr. Boussen avait
adopté pour légende de ses armes Sequere
me. L'évêque actuel a choisi pour devise:
In cruce salus. Diverses allusions ont été
faites ces épigraphes.
29. Eglise de S'Jacques
PeUer aCCeph hlC qUas ponlIeX
sCo JaM gregl VlrlUles DlstrlbUIt.
Ut CrUX saLUleM,
lia IuUnCtlo tUa
saLUlls Oat robUr.
50. Chez M. l'abbé Bière, rue de Lille
Si modo
régnât,
Domine,
cruxde cruce
liât volunlas tua
etenim si dicis
Sequere me
Crux
auxiliura
prtcbebit
nain haeret
in cruce salus.
31. A la chaire de S1 Jacques
Sermo meus et prtedicatio mea.. fo ostensione spi-
rilûs et virtutis. 1. Ao Cor. t.
32. Au porche de S' Jacques, sur le coté
de deux urnes peintes en transparent
'T is
U 0 LAM AL OM U
dat wy vereeren, o God
't is en
AL OM U voor
dat wy pareren. MALOU.
55. Aux Dames de Rousbrugge
Ces heUreUX I.IeUX retentissent De Joie
L'approChe De Votre granDeUr.
34. Chez M. l'abbé Bière, rue de Lille
gagnus vir Romae Lovauii Brugaru g
[a. c cui vitam felix praesbuisli Ypr>
r* tEtus incedat inter suos hodie praesu f
O vautetn accipe civem chordis et organo O
C bique gratulabunda resonet echo canl
35. Au collège S* Vincent
«-t am properat-patriae IN fines aocurrere civis,
ce iute quera virtus dnCtrinaque tempora cingunt,
2 itrà. Noster adest! Reboent nunc plausibus Yprae!
ptior an redigat CUUCE oves ad pascua paslor?
C audis odore su» doCtor uam fragrat ubiqut-.
C dulcis tibi si inanEat pars reltima vit»,
d ndique fausta SALUS ovibus lœtissima surgét.
EXsUrreXIt CIVIs MeUs, nUnC aDest epIsCopUs.
Il y avait de plus S' Vincent une in
scription grecque, dont la traduction re
vient ceci
La jeunesse extasie'e applaudit avec transport
dans la commune patrie l'éclat de votre piété et
de votre savoir.
36. Chez les Dames irlandaises
Abatissa cutn suis religiosis Hibernice
digno huic Pixlalo.
37. Chez le S' Jacques Vandermeersch,
relieur, rue de Menin
JaCohUs pncsULI sUo ClYiqUe YenerabUuDUs saLUteM.
58. Chez un particulier
Benedictus qui venit in nomine Dotnini,
59. Église de S' Jacques
Io CLaMat antlqUUs parnChUs
VIVat DIU pratsUL noVUs.
40. Chez Vandermeersch, relieur, rue
de Menin
Uw komstHoogweerdighcid verheugt aile Y'perlingenj
Wees welkoui uuder ons, treedt in uw' mouderstadt
Yper die uooit voorheeu dit voordeel heelt gebad
Kan d'iletucl uiet genoeg zyn daukbetuigiug ziugen.
IJperLIngen Weest aLLe VcrheUgD
oVer UWen blssCbop MaLoU.
Wees WeLLekoM nU bY aL UWe Dienaren
aLs bUnuen blssChop.
41. Au collège S1 Vincent de Paul
Y'prls eXoriUs aC VersatUs,
Ypras epIsCopus CarlssIMUs aDVenlt.
DoCtor eXIVIlUs, aUClor egreglUs,
UtlqUe fULget prœsUL.
42. A l'arc de triom phe près de l'ancienne
citadelle, sept vers latins. Voir le Propa
gateur du 25 août.
43. Chez Jacques Vandermeersch
QUe La VILLe soit réJoUIe poUr La VenUe
De l'éVèqUe MaLoU.
44. Chez un particulier
CroIX DIVIne
saLUez Le préLat qUI alteuD De VoUs
Le sa LU t.
Monsieur FÉditeur,
On colporte dans la garde civique une liste de
souscription pour donner une fêle lors des journées
commémoratives de la révolution.
J'ai demandé en quoi consisterait cette fête?
Eu un bal. Dans ce cas, ai-je dit, je suis prêt h
signer pour empêcher la fête, mais non pour y
contribuer.
On tne fit entendre qu'on avait uniquement en
vue de cimenter l'union entre les membres des
diverses compagnies. Loin de moi de vouloir ré
voquer l'intention en doute.
Dans l'infanterie, laquelle j'appartiens, je ne
sache pas qu'aucun gérnie de désunion fermente.
Mais personne n'ignore que les bals ont souvent
engendré d'ignobles disputes, et parfois de fâcheux
résultats.
A part les dangers de l'épidémie, pourquoi
recourir au plus platau plus commun diver
tissement qu'il y ait, collé h tous les carrefours en
goguette et sali par maintes turpitudes, h un di
vertissement qui n'a rien de grave, rien de mili
taire, pour célébrer l'événement le plus solennel
de l'histoire nationale, événement qui ire se cacha
point dans la nuit, mais qui fit briller la bravoure
héroïque des Belges au plus grand jour devant
l'Europe étonnée?
Si, ce qu'il est permis d'espérer, la paix existe
dans dix ans comme aujourd'hui, veut-on que la
garde civique, qui ne se serait pas une seule fois
mesurée avec l'ennemi, eût dansé dix fois, sans
compter le nombre triple des danses accessoires
auxquelles nous convient tant les occasions parti
culières, que les invitations de différentes villes, et
d'autres iinportunités? Ce serait donc une institu
tion de danse plutôt que de défense pour le pays
qu'on aurait créée? A mon sens, c'est énerver et
ravaler la garde, que de la réduire a un exercice
cadencé et nocturne d'efféminés et de femmelettes.
Dans les livres, dans les temples, chaque fois
qu'il était question de bals, je n'en ai vu faire
mention qu'avec une désapprobation marquée.
L'expérience confirme que la ferveur religieuse
est en raison inverse de l'ardenr pour un plaisir
que Rome guerrière dédaignait avant Rome chré-
tienue.
Couvient-il dès lors de choisir précisément un
amusement de mollesse unanimement déconseillé,
flétri même par les pasteurs catholiques dont nous
suivons les doctrines, au jour où nous devons re
mercier le Dieu des armées de nous avoir affranchis,
par le canon et les bayonneltes, du despotisme de
l'étranger? nu garde civique.
Le g septembre, Mgr. Malou a officié pontifi-
calement l'église Notre-Dame, Courtrai. L'a-
près-dîner, vers une heure, S. G. a fait une visite
l'école des pauvres garçons de la Basse-Ville, et
dirigée par les frères des Bonnes-OEuvres, deux
heures elle a honoré de sa présence une distri
butions de plus de 6oo prix faites aux jeunes filles
pauvres fréquentant l'école gratuite au couvent
des sœurs Pauliues, rue de Groeninghe, et aux en
fants de l'école gardienne établie au même cou
vent. Ensuite elle est allée faire une visite un
autre établissement de sœurs Pauliues, situé au
Pottelsberg, faubourg de Lille. De là le prélat s'est
rendu Marche, la campagne de M. le sénateur
De Bélhune, bourgmestre de Courtraiqui l'avait
invité un dîner où toutes les autorités de la ville
étaient réunies toutes les notabilités de l'endroit
el aux parents de Mgr. l'évêque.
M. L. Van Driesche, curé a Vyncke, est
nommé curé a Sleydiùge, en remplacement de feu
son frère.
La police de Mouscron vient de faire une
capture importante. Elle vient d'arrêter un ancien
postillon arrivant de Lille dont le signalement lui
avait été transmis. Cet individu serait prévenu
d'un vol de 25,ooo fr.perpétré, il y a quelques
jours, Bruxelles, au préjudice d'un négociant
commissionnaire. 11 se trouvait depuis quelques
jours Lille. C'est un douanier qui l'a reconnu au
moment où il passait devant lui pour subir la visite
douanière. L'individu arrêté éiait accompagné
d'une femme. Il a été conduit a Courtraiet mis
la disposition de M. le procureur du Roi.
[Chron. de Court.)
On écrit de Lille, le 7 septembre M. le
baron Rothschild arrivé le 8 a Lille, et descendu
l'Hôtel de l'Europe, a été pris de violentes
coliques que l'on prit pour une attaque de choléra.
Pendant que l'on était chercher les deux premiers
médecins de l'hôpital militaire, le télégraphe