électrique annonçait la femme du ce'lèbre ban quier, Paris, qu'elle eut prendre de suite le chemin de fer. En effet, elle arriva près de sou mari avant le jour; mais M. et Mme Rolschild ont pu prendre dans la journée le chemin de leur domicile. Voici, d'après YUnion constitutionnellela statistique des décès h Verviers, pendant les sept semaines écoulées du i5 juillet au 1" septembre: Du 15 au 21 juillet, 3o décès. Du il au 28 57 Du 29 au 4 août, 91 Du 5 au 11 148 Du 12 au 18 a i84 Du 19 au 2â i55 Du 26 au 1" septembre 98 La moyenne des décès par jour depuis le 18 juillet jusqu'au 6 septembre inclus a été de i5 12 5i. Le nombre des décès a été de 777, c'est-a-dire autant pendant ces 5i jours que pendant une année ordinaire. Ce n'est pas la statistique du choléramais un relevé de tous les décès indistinctement. Du reste, le mois de septembre a commencé sous les auspices plus favorables, car la moyenne des décès par jour depuis le 1" jusqu'au 7 inclus, n'a été que de 9 4/6. Le choléra a cessé de sévir dans les com munes de Frameries, Pâturages, Wasmes, Hornu, Quaregnon. La gendarmerie a constaté pendant le mois d'août dernier les crimes et méfaits suivants Pour la province de Brabant 11 vols, 8 incen dies, 19 morts accidentelles et 7 suicides; Province d'Anvers 2 vols, dont une d'église, 4 incendies, 5 morts accidentelles et 5 suicides; Province de Rainant 1 vol, i5 incendies, dont un de malveillance, 7 morts accidentelles et 4 suicides. On écrit de Lierre, le 10 septembre Une tentative d'assassinat a été commise dans l'après- dinée d'hier près de la commune de Kessel sur la personne d'une jeune fille âgée de 18 ans. L'au teur du crime, nommé Verlinden h peine âgé de 17 ans et demeurant Kessel a été arrêté dans la soirée et conduit la prison de celte ville. Il a avoué son méfait qui parait être l'effet de la jalousie. On dit que Verlinden ne jouit pas de toute sa raison. La victime qui a reçu vingt et une blessures respirait encore ce matin. C'est le frère du coupable qui, sans savoir que son propre frère avait commis le crime, est accouru h franc étrier pour avertir la gendarmerie de ce qui venait de se passer dans son village. MM. les substituts du procureur du Roi, le juge d'instruction et le greffier du tribunal de Malines, viennent d'arriver en celte ville pour instruire l'affaire. On écrit de Liège Hier, vers cinq heures et demie, le feu a éclaté dans la fabrique de draps de M. Lamarche, rue du Moulin, près de la rue des Ecoliers, Outre-Meuse, et a, en très-peu de temps, fait des progrès tels qu'ou a craint que cet incendie ne prit de grands développements. Lors que les pompiers arrivèrent sur les lieux avec des pompes, la toiture de la fabrique était déjà enflammée. Toutefois, grâce aux secours combinés des bourgeois, des pompiers et des pontonniers, le feu, qui s'était communiqué la maison voisine et au moulin vapeur appartenant M. Leinaire, a pu être maîtrisé, non sans que les toitures et tout ce que renfermaient deux greniers de cette der nière maison aient été la proie des flammes. Les pertes sont considérables. Un des hommes les plus riches de l'Europe, M. Christrophe Bullen, de la maison de banque Legland, Bullen et Comp", est mort h Liverpool. Il laisse, dit-on, une fortune évaluée a plus de 5 millions sterl. Un effroyable incendie vient de dévorer les deux tiers du village d'Abreschwiller, près Sarre- bourg. Une lettre particulière du 27 août, écrite par un vétérinaire du train des équipages militaires, donne sur ce sinistre épouvantable les détails suivants Depuis deux jours, nous sommes campés dans un village, distant de trois lieues de Sarrebourg, et je profile d'un moment de répit que nous donne l'incendie pour vnur écrire. Vous ne pouvez vous faire l'idée du désastre, cent vingt-trois maisons sont brûlées; nous comptons deux cent cinquante indigents obligés de se chauffer avec les débris de leurs maisons, vivant de l'aumône des habitants non ruinés et de ce que les caissons du train des équipages militaires apportent des villages envi ronnants. Depuis deux jours nous sommes en repos; nos chevaux et nos hommes bivouaquent autour des flammes, et des ruines. Chaque soldat sous son manteau tient l'abri une famille. C'est affreux, et surtout quand on pense l'étendue que le feu a parcourue pour dévorer un aussi grand nombre de maisons, qui toutes malheureusement étaient cou vertes en bardeau de sapinauquel le feu a pris comme des allumettes. P. S. J'enlend sonner le ralliement; c'est peut- être encore une maison qui brûle, a Un malheureux événement, causé par le chloroforme, vient de jeter la consternation dans la ville de Langres. Le 23 août dernier, Mm* La- brune, mère de famille, jeune et pleine de vie, souffrait vivement d'une douleur de dent. L'ex traction de cette dent ayant été jugée nécessaire, elle ne voulait se soumettre a l'opération qu'avec le secours de l'élhérisaiiori. Une première inspiratiou du chloroforme n'ayant pas déterminé une insensibilité assez complète, Mm" Labrune voulut la réitérer; mais peine eut elle respiré une seconde fois le mouchoir sur lequel le chloroforme avait été placé, que des accidents se déclarèrent: son visage pâlit, ses traits s'altérèrent, les convulsions des yeux et une dilatation excessive des pupilles survinrent, le pouls disparut, et mal gré les efforts faits par le médecin qui avait dirigé l'éthérisation, il fut impossible de rappeler la ma lade la vie. Elle avait été foudroyée instanta nément. chronique judiciaire. La semaine dernière, la cour de cassassion a décidé que le vol commis sur un grand chemin doit être puni de la peine des travaux forcés 'a perpétuité, alors même qu'il est commis sans violence. La cour a annulé un arrêt qui n'avait condamné un coupable de ce chef qu'aux travaux forcés a temps. Il résulte d'un arrêt récent de la cour d'appel de Bruxelles, que les billets souscrits par un failli au profit d'un de ses créanciers, afin d'obtenir sa signature au concordat, sont nuls et que l'on ne peut prouver par témoins que ces billets n'ont pas eu d'autre cause. La cour d'appel de Liège a décidé ces jours derniers que tout cheval de trois ans, n'est pas imposable, parce que l'administration avait des motifs de présumer qu'il servait la sel.le où h l'attelage; il faut, pour qu'il y ait preuve, que le cheval serve réellement a cet usage. Le même arrêt décide que l'administration qui poursuit en correctionnel n'agit pas comme partie civile, et que ensuite, si elle succombe, elle ne peut être tenue des frais d'avoué que le prévenu aurait constitué. FRANCE. Paris, 9 septembre. Il est fortement question de l'élévation de M. le général Jérôme Bonaparte h la dignité de maréchal de france. On sait que M. Jérôme Bonaparte est aujourd'hui doyen des officiers généraux. On mande de Marseille, le 5 septembre: M. le général Oudinot, qui vient de conquérir des titres impérissables h la reconnaissance de la France et l'administration des nations chré tiennes, est arrivé ce malin h Marseille, d'où il doit se mettre en route pour Paris. La Bourse, qui n'avait pas effrayée la lettre du Président, s'est émue de la crise ministérielle qui semble imminente. Les fonds ont baissé. M., Odilon-Barrot, qui souffre de la cholérine depuis quelque temps, est dans une position qui offre quelque inquiétude Une lettre de Berne, adressée la Patrie, fait espérer que les affaires suisses s'arrangeront plus facilement qu'on ne l'avait cru. Le parti modéré l'emporte. Le général Dufour va partir pour l'Allemagne, afin d'obtenir une conclusion amiable. On assure, du reste, que la Prusse est animéç d'un véritable esprit de conciliation, et que, moyennant une juste indemnité, elle n'insis tera pas pour la restitution du canton de Neuchâtel. Le gouvernement craignait, h ce qu'il parait, une démonstration républicaine A Sens, un ba taillon de ligue, caserné Fontainebleau, a été dirigé sur cette ville. Chaque homme était muni de quatre paquets de cartouches. Il paraît que le gouvernement vent concen trer a Paris des forces imposantes a l'occasion du procès du 13 juin, car les journaux de l'Aisne et du Nord parlent du déplacement des régiments qui tiennent garnison de ce côté, et qu'on dirige sur Paris ou les environs. ANGLETERRE. Le Timesjourtial d'un torysme modéré, fait observer que c'est toujours lorsqu'il y a le plus de protestation de paix que la guerre éclate Le 21 janvier 1792, l'Assemblée nationale prit la résolution de ne plus faire la guerre que pour la stricte défense de la patrie. Le 3i du même mois. Georges III se prononça par un dis cours dans lequel il se félicitait de l'avenir paci fique qui semblait promettre au pays la réduction des dépenses publiques. Vers la fin de la même session, M. petit disait h la Chambre des Communes Jamais l'Europe n'est arrivée une longue période pacifique, je pense que nous pouvons compter sur dix années de paix. La même année (1992), le peuple d'Orléans dans un accès d'enthousiasme pour l'Angleterre, détruisit la statue de Jeanne d'Arc, élevée en mémoire d'un triomphe remporté sur un peuple dont on était, en ce moment l'aillié. Un au après, commençait avec l'Angleterre, la Hollande et l'Autriche, une guerre qui a duré vingt ans. Le bulletin du choléra pour le 2 et le 3 septem bre porte 324 nouveaux décès h Londres et dans les faubourgs et 45o pour le reste de l'Angleterre et l'Ecosse. Le major-géuéral Thomas Hunier, l'un des vétérans de Waterloo, est mort vendredi Lea- miugton où il prenait les eaux. Un ouvrier" peintre en bâtiments 'a Ipswicb a donné la mort ses trois enfants en bas âge, en leur coupant la gorge, et s'est ensuite tué de la même manière. Le désespoir, la crainte de ne pouvoir subvenir aux besoins de sa jeune famille, ont poussé le monstre celle résolution. Un journal de Londres fait observer que la Reine Victoria et le prince Albert, musiciens eux-memes, font apprendre la musique leurs enfaDls. Ainsi fit Georges III. Plusieurs membres de sa famille étaient excellents musiciens. Le prince de Galles, depuis Georges IV, était de pre mière force sur le violoncelle; toutes les princesses excellaient sur le piano; le Roi de Hanovre et le duc de Cambridge étaient des virtuoses sur le Violon. Le 21 juillet, est décédée h S'-Stephen, nouveau Brunswick, mistress Elisabeth Dodd, h l'âge de 111 ans. Londresle 8 septembre. Un supplément extraordinaire de la Gazette de Londres annonce qu'au conseil privé tenu le 4 par la Reine au château de Balmorall'arche vêque de Canterhury a été chargé de préparer une prière qui sera récitée dans tous les temples du Royaume-Uni pour demander h Dieu la cessation des ravages du choléra. D'après le bulletin d'hier il y a eu h Londres 3i5 cas nouveaux de choléra et 273 décès, et dans le reste de l'Angleterre et l'écosse 5i6 décès. Le conseil général de santé a encore ordonné hier la fermeture de plusieurs cimetières dans l'intérieur de la capitale,

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Le Propagateur (1818-1871) | 1849 | | pagina 2