JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. N° 3337. Samedi, 22 Septembre 1849. 33me année. VÉRITÉ ET JUSTICE. On s'abonne Ypres, rue de Lille, io, près la Grande Placeet chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX DE L'AIKOWErflEIVT, par trimestre, Ypres fr 3. Les autres localités fr 3 5o. Un n° a5. Ee Propagateur paraît le SAKËOS et le MERCREDI d eobaque semaine. (lusertîous 13 centimes la ligne.) 7PRSS, 22 Septembre. L'influence occulte, la dîme, la main morte, la corvée, l'envahissement clérical, la prépondérance jésuitique et toutes les aménités de ce genre paraissent de nou veau l'ordre du jour de la coterie oli- garque-libérâtre de celte ville. C'est cette sauce que le Progrès, organe de la cama- rilla despotique, assaisonne les pâtées qu'il sert deux fois par semaine ses très-dé voués très-bénévoles mais très-rares ser viteurs. La clique espère-t-elle par cet épouvantail arrêter la marche croissante du mécontentement et de l'aversion qui éclate contre elle? Corapte-t-elle au moyen de cette arme rouillée et brisée plus d'une fois, repeupler les rangs de l'Association cartonnée que de nombreuses désertions ont éclaircis, et s'assurer ainsi la victoire aux comices futures? Son espoir sera deçu. Il est évidemment une influence domi natrice, un pouvoir intolérant contre le quel le public Yprois doit préparer la campagne; il est un joug qui par sa pesan teur et son ignominie est reconnu insup portable, et que chaque citoyen libre et indépendant de caractère a juré de sécouer tout jamais de ses épaules. Cet esclavage c'est celui dont les funestes suites se font ressentir la chambre Représentative; c'est celui qui, force de temps et dé faut d'oposilion sérieuse, est parvenu peupler les Conseils de la province et de la commune, d'hommes qui dans tpus leurs actes n'ont d'autre guide, que la passion haineuse et le plus insupportable esprit de parti; qui a placé la tête du district des quidam qui n'ont d'autres titres aux emplois lucratifs qu'ils occupent que leur basse ambition et leur brevet de libérâtre cartonné; en un mol, il est une puissance avilisante et méprisable que le district d'Ypres, au risque de se perdre entièrement dans la considération publique, est tenu de réduire au néant, et c'est celle qui a sa place aux Hospices, au Collège Communal, la Concorde, la Garde Civique, et jus que dans les plis du drapeau de l'antique Société de S' Sébastien même. Hormis cet ennemi fier et arrogant, l'Yprois n'a point d'autres adversaires dont il doit se défaire. Il suffit qu'il perce et déchire l'enveloppe de carton tendu audessus de sa tête, et le soleil de liberté, d'union, et de fraternité publique, ranimera la cité de ses rayons doux et bienfaisants. SEJOUR DE M0" MALOU. 7° article. Supplément, V Propag. du .12 Septembre. On nous communique encore deux in scriptions qui ont été remarquées dans la rue de Lille 45. Chez M. Raus-Hof HeUreUX CeLUI qUI Met toUt espoir Dans La CroIX. Cet hexamètre est une nouvelle variante de la devise ln Cruce Satus. 46. Chez M. Lambin-Yervaerde, impri meur (V' N" 28) El! WeLaen gY YperLIngen, VerheUgD U: De blssChop Is In UWe sChoone staD. A cette occasion, nous ajoutons ici quel ques Yers qui n'ont pas été employés, soit parce qu'à défaut de temps, ils n'ont pu être exposés convenablement, soit parce qu'ils paraissaient susceptibles d'une inter prétation donnant ouverture critique, ou pour d'autres motifs que nous ne connais sons pas 47. Coriolan moderne, Que tu diffères de l'ançien Le peuple se prosterne Un instant devant le payeu Ravageant sa patrie. Et toi qui ne sais que bénir, C'est pour toute la vie Que tu nous viens tous conquérir. 48. Pour l'Hôtel Malou, rue S'-Jacques: Doopsel, eerste bloei der jaren, fily verkeer in vaders buis, Bidden ver van aerdgedruis, Ernstig leereti, vurig sparen Voor des armen bevend' band; Blaken voor 't lief vaderland Zyn gedachten die zich scbaren ln 's hoogweerden Heers gemoed 'T elken stap dat hy hier doet. 49. Aile tweedragt is geweken, God mint een verbroederd volk Wee! die nu den peys zou breken In weerwil vau Jésus tolk. 50. Hem gaf Yper eertyds 't leven, Die nu zelfs de hel doet beven. Haer gespuis berst vau verdriet Als bet dien triumf aenziet. 51. Vive Pie IX, honte h ses opresseurs! De Gaëte ou de Rome il règne sur noAcoeurs! 52. Pour l'intérieur de la Copgrégation: Dieu servi, nous veuous en ces lieux, Mouseigneur, Nous préparer gaimeut six jours de labeur. Attentifs l'emploi de l'heure qui s'écoule Nous fuyons les plaisirs dangereux de la foule; En dépit des propos d'un vulgaire bavard De Jésus militant nous suivons l'étendard. D'après ce qu'on nousécritdePoperinghe, tous les habitants rivalisent de zèle, pour embellir la réception qu'on prépare Mon sieur le baron Devrière, Gouverneur de la province; le cortège composé de toutes les sociétés de la ville, cavalcade, corps de musique et de pompiers, etc. sera pré cédé de deux chars de triomphe. Monsieur le Gouverneur présidera l'ouverture de l'exposition d'agriculture, où figureront, sans doute, quelques uns de ces beaux produits et surtout de ces riches épis de blé et de charmantes bran ches de houblon, qui viennent d'obtenir les premiers prix l'exposition de Gand. Monsieur le Rédacteur du Propagateur Prenant texte de l'éloqnent discours adressé par l'Archevêque de Naplesà son gouvernement dans le but d'obtenir le rappel des jésuites, vous fîtes voir au public raisonnable et honnête, tout ce qu'il y avait d'indélicat voir même d'inconvenant dans le langage de M. Gorrissen qui, du haut de sa chaire de rhétorique qu'entourent un ou deux élèves, mais que soutiennent deux mille francs, osa faire entendre ces paroles Je n'appartiens pas l'école des jésuites. n Peu satisfait de vos réflexions sages et solides le Progrès a cru bon d'y opposer quelques mots de répliqué. J'ignore si cette pièce recriminatoire émane du pédagogue qui n'a pas craint de se poser eu adversaire déclaré d'une congrégation, dont l'éminente vertu et la science profonde, au témoi gnage d'un ministre protestant même, est l'unique mal prouvé h sa charge. Le talent chez Monsieur Gorrissen, ne se mesure point h son salaire, si tant est que l'article du Progrès en date du 16 septembre, concernant la société d'Ignace est l'œuvre de sa plume et la cause du Progrès doit sembler bien désespérante, puisque pour la défen dre, ce journal se sert d'arguments qui tombent de tout leur poids sur sa personne. Voyons en effet, quelles sont les accusations que le journal Progressif croit pouvoir lancer avec gain de cause contre la compagnie de Jésus Ouvrant d'abord l'ouvrage intitulé: Vimage du siècle de la sociétédithyrambe que les Puritains du jansénisme présentèrent comme nne espèce de manifeste où l'orgueil et la pensée intime de la société de Jésus se cachaient sous des symboles poétiques, mais qui ne fut après tout qu'une inspiration où les jésuites flamands chan tèrent leurs scolastiques la fête séculaire de leur compagnie, le Progrès, après en avoir cité quel ques passages, ajoute: Que l'on mette eu présence de ces pompeuses exagérations, l'astuce, l'hypocrisie, l'insatiable cupidité de la secte, son intolérance extrême, le profond relâchement d'un grand nombre de ses membres, ses complots éternels contre la société, et l'on comprendra que des hommes éminem- ment religieux se soient élevés contre elle et aient préparé la catastrophe qui l'a atteinte dans le dernier siècle. S'il ne nous était ^prouvé satiétéque le public ïprois eu parcourant ces ligues, y trouvera

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1849 | | pagina 1