NOUVELLES DIVERSES.
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montré comment l'ordre sert de boulevard a la
liberté comment des tendances sagement progres
sives, des garanties réellement libérales, aussi
éloignées de la démogagie que du despotisme,
savent braver et les utopies désastreuses des uns
et les regrets dangereux des autres.
La nationalité belge, a-t-on dit avec raison, ne
pouvait sortir que d'une guerre ou d'une révolu
tion. Elle a surgi radieuse des débris du royaume
des Pays-Bas comme l'aurore d'une ère nouvelle,
ère de paix, ère de liberté. Oui, l'influence exer
cée sur le monde par la révolution de septembre
i83o a été immense. La monarchie représentative,
issue de cette révolutionfut bientôt considérée
par les autres peuples comme le type des États
constitutionnels, comme le but vers lequel devaient
tendre leurs efforts. La reconnaissance de l'indé
pendance et de la neutralité de la Belgique ouvrit
en même temps une scène nouvelle la politique
générale. Elle rendit moios vive, moins dange
reuse pour le monde, la rivalité séculaire des
grandes puissances; elle extirpa le germe des guer
res les plus terribles des trois derniers siècles; elle
rapprocha les nations qui se disputaient autrefois
dans nos plaines trop souvent ensanglantées, la
suprématie en Europe. La Belgique, rendue h
elle-même, eut une grande mission a remplir il
lui était réservé de maintenir la paix européenne,
dont son indépendance était devenue la plus forte;
la condition indispensable. Le pays ne faillit pas
ses destinées. Depuis dix-neuf ans, aucun peuple
peut-être ne s'est montré plus fier et plus jaloux
de sa nationalité, ni plus disposé supporter les
plus grands sacrifices plutôt que d'abdiquer son
indépendance.
Grâce au patriotisme toujours vivace des ci
toyens, grâce aussi la haute sagesse du chef de
l'Etat, le drapeau de septembre t83o est mainte
nant salué partout comme l'emblème d'un peuple
viril, industrieux, loyal, digne enfin de prendre
rang h côté des nations les plus anciennes. La
nationalité belge a désormais pour sauvegarde non
seulement les stipulations de traités solennels, mais
aussi et surtout l'assentiment, les sympathies des
peuples. Ecoutez l'historien de la révolution fran
çaise de a848 Le respect de la nationalité
belge, dit-il, valut la République l'immobilité de
l'Angleterre, le silence de l'Allemagne, le respect
du monde, a
En i83o, la Belgique, sachant profiter d'un
moment suprême et décisif, abandonna l'ornière
des gouvernements anciens et marcha hardiment
dans une voie nouvelle. Elle ne craignit pas d'as
seoir la monarchie sur les bases les plus démocra
tiques; elle n'hésita pas h proclamer hautement,
h inscrire dans la Loi fondamentale, introduire
daos le corps politique, pour le rajeunir et le vivi
fier, des innovations que les autres peuples du
continent entrevoyaient h peine dans l'avenir; en
un mot, elle osa regarder la liberté en face et lui
élever un monumeut impérissable. L'a fut la force
réelle de la nationforce invincible, car l'instinct
des masses comme la raison des citoyens avait
compris queaprès une conquête si grande et si
inespérée, la carrière des révolutions devait être
close en Belgique; qu'il y aurait de la démence h
compromettre une position si heureuse; enfinque
toute l'énergie, tontes les ressources, tous les
efforts du pays devaient être appliqués l'affermis
sement de la nationalité, au développement actif
et prévoyant de la vitalité sociale, l'amélioration
graduelle dn sort de la communauté tout entière.
Une promotion vient d'être faite dans l'ar
mée. Parmi les nominations faites on cite celle de
M. l'intendant Servaes, qui est nommé intendant
en chef. M. Servaes est marié avec une dame
Ghelein de Poperinghe.
Jeudi soir le train du chemin de fer de la
Flandre occidentale venait d'arriver dans la station
deCourtrai, mais n'était pas entièrement arrêté,
lorsque M. Jaspin, éditeur de la Chronique, vou
lut descendre du convoi. Malheureusement il s'ac
crocha au marchepied et tomba, le pied engagé
sous la roue; mais par un hasard providentiel le
talon de la botte fut seul broyé, et M. Jaspin en a
été quitte pour une foulure.
L'ouverture des cours l'Université de Lou-
vain se fera le mardi 2 octobre prochain. La ren
trée sera inaugurée comme de coutume par la célé
bration en l'église de S'-Pierre d'une messe du
Saint Esprit.
On lit dans le Courrier de Louvain Nous
annonçons avec plaisir que le choléra a diminué
d'une mauière très-sensible cette semaine et qu'il
semble entrer tout lait dans sa période décrois
sante. Il n'y a que 8 naissances et 35 décès, 16 de
plus qu'en temps ordinaire. La semaine dernière il
y avait eu 65 décès et 23 naissances. Enfin depuis
l'invasiou de l'épidémie (du 8 juillet au 22 sep
tembre), il y a eu 185 naissances 64o décès, dont
441 environ du choléra.
L'épidémie a fait la semaine dernière, un grand
nombre de victimes, a Heverlé. Ce terrible fléau
sévit aussi en ce moment avec beaucoup d'intensité
h Léau.
La santé de M. le général Chazal étant
rétablie, il a repris depuis le 19 septembre la
signature de son département.
Le Moniteur publie les listes des récipien
daires inscrits pour subir l'examen d'élève univer
sitaire.
Un convoi d'or. Samedi dernier, 17
waggons contenant 70 tonnes de poudre d'or et
3,ooo,ooo liv. sterl. en dollars, traînés par 85
chevaux et escortés par la police, ont traversé les
rues de Londres pour arriver la bauque. C'est
dans les caves de cet établissement que sera déposée
cette valeur de 5,000,000 de liv. st. 125,000,000
francs). Ce trésor provient de la Californie; il est
arrivé vendredi Portsmouth par le vaisseau an
glais le Calypso.
L'héroïque lady Franklin, qui parcourt les
mers du Nord a la recherche de son mari, vieot
d'acheter une partie du navire baleinier Abram et
de payer un surcroit de prime d'assurance, afin
d'aller elle-même explorer les baies de Jones et
de Smith, qu'elle suppose avoir été visitées par
l'intrépide navigateur, dont on n'a plus de nou
velles depuis quatre ans. Elle a également promis
une récoinpeose de 5oo livres au capitaine, si
l'expédition aboutit la moindre découverte.
lecmlocie.
Le tribunal de Bruxelles vient de perdre un de
ses membres M. A. Lonvat, juge, est mort le 19 de
ce mois Ail la Chapelle, des suites d'une attaque
de choléra. M. Louvat était entré dans la rnagis-
tratureavant la révolution, comme juge au tribunal
de Marche, puis il passa au tribùnal de Liège en la
même qualité. Nommé après la révolution chef de
division au ministère de la justice, il quitta ce poste
au commencement de i855 pour entrer au tribunal
de Bruxelles où il a rempli pendant plusieurs an
nées les fonctions de juge d'iustruclion. Né Liège
il est mort dans un âge encore peu avancé.
On écrit de Marseille, le 20 septembre a Le
terrible fléau qui désole notre ville vient de frap
per un de ses plus honorables citoyens.
M. Jacques-David Rabaud aîoéprésident de
la chambre de commerce, vice-président de la
Caisse d'épargne, chevalier de la Légion d'Hon
neur, a été brusquement ravi une famille dont il
était l'orgueil, aux pauvres dont il était l'appui, au
commerce marseillais dont il était l'une des pre
mières notabilités.
Une de ces admirables et saintes filles, dont
la vie entière est consacrée aux devoirs de la piété
et aux pénibles travaux de la charité, M"' Marie-
Eslher Nivert, de la congrégation des Soeurs de
Saint-Vincent-de-Paul, vient de mourir, victime
de son dévouement, loin de son pays, h Coostan-
tinople, où elle avait été envoyée au mois de juin
de l'année dernière, pour donner des soins aux
malheureux atteints par le fléau qui ravage les dif
férentes contrées de l'Europe.
M11' Nivert avait peine vingt-sept ans; mais
déjà le nombre de ses bonnes œuvres était consi
dérable. Lesiodigentsdu quatrièmearrondissement
de Paris, qu'elle a longtemps visités et soulagés^
gardent le souvenir de ses bienfaits et de ses douces
vertus.
ACTES DU GOUVERNEMENT.
Par arrêté royal du 21 septembre, sont neminés
dans l'état-major des places:
Commandants de place de première classe, le
colonel de Renelle (E), commandant de place de
deuxième classe Anvers;
Les lieutenants-colonels Dnquesne (C.-F.-J.),
commandant de place de deuxième classe Tour-
nay, et Berents (J), commandant de deuxième
classe Mons.
Par arrêté de la même date, le capitaine
commandant Ruwet (B.-J.), du 1" régiment de
cuirassiers, est nommé major adjudant de place de
première classe.
Par arrêté de la même date, sont Dommés
dans le service de santé:
Médecin de régiment, au choix, le médecin de
bataillon de première classe Stacquez (H.-J.), du
régiment d'élite.
Médecin de bataillon de première classe, au
choix, le médecin de bataillon de deuxième classe
Walhieu (H.-J.), du 1" de cuirassiers.
Par arrêté de la même date, le médecin ad
joint Dewalsche (J.), attaché l'hôpital militaire
d'Anvers, est nommé médecin de bataillon de 2°
classe, l'ancienneté.
Par arrêté de la même date, l'élève médecin
soldé Bouckaert (A.-R.), docteur en médecine et
en chirurgie, attaché l'hôpital militaire de Gand,
est nommé médecin adjoint.
Un arrêté royal du 23 septembre, dispose
que le Mioistre de l'intérieur aura la signature du
ministère de la guerre, pendant l'absence du lieu
tenant-général baron de Chazal, Ministre de la
guerre, chargé de remplir une mission l'étranger.
Par artêlé royal du 21 septembre, sont nom
més dans l'infanterie
Capitaines de première classe, les capitaines de
deuxième classe A. Cauchefer, du 3°" régiment de
chasseurs h pied, et F. Laborde, du 8"" de ligne
Lieutenants, h l'ancienneté, les sous-lieutenants
J. De Vos, du 1" de chasseurs-carabiniers; G.-D.
Tbieffrydu 4"" de ligne E. Brauddu 1" de
ligne; J. Buyck, du 9"" de ligne; A. Viroux, du
8'" de ligne; H. Sadée et G. Lenars, du 8™* de
ligne; et au choix, les sous-lieuteuants E. Delbayc,
de la division de discipline, et Gloesener, de la
compagnie d'enfants de troupe;
Sous-lieutenants, les adjudants sous-officiers A.
Ladamdu 7"" de ligne, et de L.-H. de YVan-
delaer, du 5"" de chasseurs; les sergents-majors
H. Fernez, du 5"" de ligne; F. De Taffe, du B""
de ligne; J. Van Dormael, du 1" de ligne; A. De
Hollaiu,du 1" chasseurs-carabiniers; A. Wasseige,
du 9°" de ligne, et le sergent J. Noël, de la com
pagnie d'enfauts de troupe.
Par arrêté de la même date, sont nommés
dans la cavalerie
Capitaine-commandant, le capitaine en secoud
Bouquelle, du régiment de cuirassiers, aide-de-
camp du général comte de Cruquenbourg (il con
tinuera remplir les mêmes fonctions);
Capitaine en second, l'ancienneté, le lieu
tenant A. Dutoict du 2m° de chasseurs;
Lieutenants,l'ancienneté, les sous-lieutenants,
F. Vincent du i"de chasseurs; F. Darville, du
1" id.; A. Van Voorst, du 2"' de cuirassiers;
Sous-lieutenants, les maréchaux des logis N.
Hayois, du 1" lauciers; et E. De Ficquelmont, du
2°" de cuirassiers.
KANTOOR VAN DEN NOTARIS 7A1T 3SCZ3
T E- YPRI.
INSTEL op 3° Octobbr 1849 en OFER-
SLA G op 17" Ocïober 1849, telkens om 4
uren namiddag, 1er herberg bewoond door Pelrus
Samyn te Moorslede, langst den steenweg van
I