l'assemblée législative,
pouvoir annoncer que la mortalité est loin d'être
proportionnelle. On nous cite a ce sujet le
dévouement de M. Belpaire lequel en practicien
aussi habile qu'observateur judicieux a, par un
traitement hardi et qui pensons-nous n'avait pas
encore été formulé pour cette maladie obtenu des
cures surprenantes.
On écrit de Pitthemle 5 octobre
Hier notre commune, en dépit du mauvais
temps, s'était endimanchée. Elle fêtait l'arrivée de
son nouveau pasteur M. Van Raes, ci-devant curé
Clercken. Nous étions témoins d'une de ces
pieuses fêtes flamandes, portant le cachet de celte
foi vive et prouvant l'empire que la religion
exerce encore sur les cœurs. On n'avait rien
négligé pour faire au nouveau curé une réception
splendide et cordiale; décoration des rues, caval
cade, cortège nombreux, etc. Nous avons remarqué
avec plaisir combien notre société de Montagnards
a contribué donner de l'éclat la fête par ses
chants, qui ont été exécutés généralement avec
verve et précision. Un goûter, servi dans le pres
bytère, a réuni un grand nombre d'ecclésiastiques,
et tous les notables de la commune; parmi les
convives, on remarquait M. Cassiers, sénateur et
M"* Cassiers, qui ont bien voulu accompagner le
nouveau curé afin de lui témoigner toute l'estime
qu'ils lui ont vouée pour le zèle qu'il a déployé en
faveur des pauvres de Clercken, dont eux-mêmes
aiment se montrer les défenseurs éclairés et
généreux. Une illumination gérérale et un magni
fique feu d'artifice, dû a la munificence de M.
Amerlynck, bourgmestre, ont clos la fête de ce
jour.
L'épidémie a presqu'entièremeot cessé h
Tournai, le 5 octobre il n'a été déclaré que 2 décès.
On écrit de Leuze Toute la tour, qui
était d'une belle architecture, est détruite, ainsi
que l'horloge; les cloches ont été brisées en
tombant, et toute la toiture de l'église est égale
ment devenue la proie des flammes. Heureusement,
la voûte de l'église a résisté, et l'on a pu sauver le
matérielles ornements et la belle chaire de vérité
qui la décoraient.
Il y a quelques mois encore, c'est-à-dire la
fin de juin dernier, ce monument était assuré contre
les risques d'incendie pour une somme de 83,ooo
francs, c'est par une résolution récente que le
conseil de fabrique a imprudemment renoncé
cette garantie.
On vient d'ouvrir une souscription Leuze
pour la reconstruction de la tour de l'église.
M. le bourgmestre de Leuze s'est inscrit pour mille
francs.
Un filou a été arrêté dimanche matin sur
la Grand'Place 'a Bruxelles au moment où il venait
de faire la montre un paysan qui vendait des
pommes de terre; pour opérer le larcinle voleur
avait imaginé un procédé d'un nouveau genre il
arrive en courant sur la victime, la renverse par
mégarde se répand en excuses et s'empresse de
relever le campagnardpuis disparaît muni de la
montre adroitement enlevée au milieu du trouble
causé par la chute Avis ceux que l'on renverse
ou codoie.
Le Moniteur publie un rapport de M. le
Ministre de l'intérieur, sur le mouvement de l'état-
civil du royaume pendant l'année i848.
Les naissances ont été de 120,583 elles se
divisent comme suit: garçons 61,962, dont 4,655
illégitimes; filles 58,43idont 4,63g illégitimes.
Elles présentent sur l'année 1847 une augmenta-
lion de 2,278.
2,705 enfants naturels ont été reconnus ou
légitimés.
Il a été déclaré 5,447 enfants morts-nés, 2,420
jumeaux et 11 naissances triples.
Les décès ont été de 108,287 1 ce flu' s,ir
1847, une différence en moins de 11,881. Daus le
nombre des décès il y'a eu onze centenaires.
Le nombre des mariages a été de 28,856, ce qui
fait 4,511 de plus qu'eD 1847.
10 divorces ont été prononcés, soit 11 de moins
qu'en 1847.
D'après les éléments qui précèdent, et en tenant
compte des mutations de domicile, la population
au 31 décembre,!848 avait subi une augmentation
totale de 20,645 habitants et était par conséquent
de 4,359,090 habitants.
L'Observateur a découvert quels principes
M. Rogier se propose d'appliquer h la révision de
la loi sur l'instruction primaire. C'est avoir un
regard de lynx.
Pour nous, nous nous rappelons que M. le
ministre de l'intérieur a déclaré la loi bonne au
commencement de la discussion de son budget;
il est vrai qu'à la fin de la même discussion il a
promis d'en proposer la révision. Mais les princi
pes n'étaient pour rien dans cet incroyable volte-
face; un froncement de sourcil de l'honorable
M. Delfosse avait tout fait.
"V
La loi sur l'instruction primaire a été votée par
la presqu'unanimité de la chambre, y compris
MM. Lebeau, Devaux et Rogier.
Elle a été repoussée par deux voix, celles de
MM. Verhaegen et Delfosse.
11 paraît que c'étaient ces deux voix-l'a qui
avaient raison
Mais M. Rogier a donc changé de principes,
puisqu'en 1843 il avait des principes qui lui
faisaient voter la loi sur l'instruction primaireet
qu'en 1849 il a des principes qui la lui font revi
ser. Les principes de i843 ont persisté chez
l'honorable M. Rogier jusqu'au début de la dis
cussion que nous avons rappelée plus haut. Ils ont
disparu la fin de cette même discussion.
(La Patrie.)
Deux ivrognes ayant parié de boire, dans un
cabaret de Charleroiun litre et demi de genièvre
chacun, sont morts immédiatement après.
On écrit d'Anvers Les pièces de 10 florins
de Guillaume II, au millésime de i842 sont très-
rares, paraît-il; elles n'existent qu'an nombre de
quarante-deuxaussi quelques amateurs de raretés
de notre ville vont jusqu'à offrir 4o florins pour
une de ces pièces. Hier, nous en avons vu vendre
une au prix de 3o florins. Avis aux détenteurs
de ces pièces.
Vendredi, un incident assez curieux a
vivement surpris l'auditoire de la justice de paix
d'Iugouville.
Un justiciable expliquait, pour les besoins de sa
causequ'il avait été maître voituriermais qu'il
n'était plus que charretier a gages depuis la Répu
blique.
Ah la République elle a fait de belles
choses, s'est écrié M. le juge de paix; mais
sentant sans doute l'imprudence de ce mouvement
spontané, il a ajouté presque aussitôt la première,
j'entends. Courrier du Havre.)
On lit dans la Gazette de Lyon .- Une mort
par strangulation vient d'avoir lieu, près des Fon-r
taines, dans des circonstances assez bizarres. Un
boucher ou marchand de bestiaux, ayant manqué
UDe voiture sur laquelle il voulait faire transporter
un veau, et n'ayant le déposer qu'à une certaine
distance,'se chargea courageusement de cet animal,
non pas en le plaçant sur les épaules, mais en le
tenant suspendue sur sa poitrine; afin que ses bras
eussent un moindre poids supporter le boucher
passa autour de son cou la corde qui liait les quatre
pattes du veau et se mis courageusement en marche.
J1 paraîtrait que l'animal, dans un brusque mou
vement, donna de la tension la corde, qui serra
fortement le cou du malheureux boucher. Ren
versé par suite de la suffocation et ne pouvant
parvenir se débarasser de l'étreinte qui lui pres
sait la gorge, il s'épuisa en vains efforts et ne tarda
pas rendre le dernier soupir.
Mfcrnoi.ouiE.
M. Jenkins, pasteur-adjoint du Roi et ministre
de l'église anglicane Bruxelles, est mort ces jours
derniers Ixelles.
HOLLANDE.
La Haute Cour des Pays-Bas a donné gain de
cause la famille de Bourbon le fils du soi-disant
duc de Normandie, contre l'état.
FRANCE. Paris, 6 Octobre."'
M. le président de l'Assemblée législative a
donné l'ordre de substituer, dans les comptes-
rendus du Moniteurle mot monsieur au mot
citoyen. Cette mesure si simple a eu le don de
soulever hier sur les bancs de la Montagne les
clameurs les plus violentes. Les citoyens Antony
Tbouret, Mathieu (de la Drôme) et Pierre Leroux
sont venus l'un après l'autre crier au retour de la
monarchie et la résurrection de la féodalité. Il
a fallu un scrutin de division pour vider ce puéril
débat. L'Assemblée, par 5o4 voix contre i55,
a donné raison son président.
M. Napoléon Bonaparte vient de scinder sa
proposition déjà rejetéenon pas seulement en
deux, mais en trois propositions séparées. L'As
semblée sera donc appelée voter séparément
1° sur l'abolition du décret qui proscrit la branche
cadette de la maison de Bourbon 3° sur l'amnistie
accorder aux insurgés de juin.
L'état de santé de M. de Falloux est de plus en
plus rassurant. Il y a tout lieu d'espérer que M. le
Ministre de l'instruction publique pourra être
présent la discussion des projets relatifs l'ex
pédition de Rome.
C'est aujourd'hui mercredi 10 que la haute
cour de justice ouvre sa session Versailles. U11
certain nombre de journalistes anglais, allemands
et américains sont arrivés dans la ville de Louis
XVI, pour suivre toutes les phases de ce grand
procès.
-lIMOSrt»-
perdant le temps de la france.
(Présidence de M. Dupin.) Séance du 6 octobre.
A 2 heures 174 la séance est ouverte. Un de
MM. les secrétaires donne lecture du procès verbal.
Une cinquantaine de membres seulement sont
présents. M. Antony Tbouret a la parole pour une
interpellation au bureau de l'Assemblée.
M. Antony Thouret. Citoyens, notre hono
rable collègue. M. Mathieu (de la Drôme) a signalé
hier en déposant de nombreuses pétitions deman
dant l'enseignement gratuit et obligatoire, un fait
singulier que chacun de dous a pu vérifier ce matin
dans le Moniteur. Le mot de citoyen qui avait
vécu 18 mois (Hilarité) a disparu des colonnes du
journal officie) je me contenterai de poser ce di
lemme ou le changement des mots est insignifiant
et alors pourquoi le faire? ou il signifie quelque
chose. Pourquoi dès lors 11e pas remplacer tout de
suite le mot de république par le mot royauté et
arborer sans retard aç lieu du drapeau tricolore le
drapeau blanc? (Interruption.)
A l'extrême gauche. Très-bien
Plusieurs voix. Il ne faudrait cependant pas dis
cuter sur des puérillités
M. Thouret. Jé demanderai donc notre ho
norable président et aux membres du bureau la
raison des motifs... (hilaritée prolongée) qui les
ont décidés ordonner ce changement.
M. le président. Je vais attendre, avant de
répondre, que l'Assemblée soit plus nombreuse.
Un grand nombre de membresarrivent presque
immédiatement et prennent leurs places.