JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. N° 3343. Samedi, 13 Octobre 1849." 33me année. NOUVELLES DIVERSES. VÉRITÉ ET JUSTICE. Ou s'abonne Ypres, rue de Lille, io, près la Grande Placeet chez les Percepteurs des Postes du Royaume, l'ICIX DE I/AI»OV\EMK*T, par trimestre, Ypres fr Les autres localités fr 3-5o. Un n° ai. le Propagateur parait le SAMEDI et le MERCREDI de chaque Semaine, (insertions 11 centimes la ligne.) 7??.3S, 13 Octobre. Une fête digne de fixer l'attention géné rale, et en particulier celle de la ville d'Ypres vient de se célébrer Fumes. De même qu'Ypres possède deux collèges et deux musiques, sources constantes de nos tristes dissentions, Furnes comptait dans ses murs deux sociétés d'harmonie dont l'existence, là comme ailleurs, avait eu pour résultat direct et naturel de semer la mésintelligence entre la bourgeoisie. Par une idée dont on ne peut assez bénir l'heu reuse conception, S. M. avait décidé de faire présent la Société Royale d'Harmo nie, d'un riche et magnifique drapeau, comme preuve de son estime et de son attention bienveillante. Symbole glorieux de l'esprit de paix et de çoncorde dont notre monarque chéri n'a cessé un seul jour de donner de si solides gages; expres sion nette des désirs brûlants du Roi qui vient d'immortaliser le trône de la Belgi que, le drapeau, digne représentation de la munificence Royale, en touchant le sol de la ville de Furnes y marqua sa présence, en étouffant dans ses plis, les germes des rivalités et de là discorde, et en renouant la chaine d'union et de fraternité locale. C'est le spectacle dont la presse Bruxelloise donne la rélation en ces termes Le 30 septembre et le 1" octobre ont été pour Furnes deux jours de fête les plus intéressants dont cette ville ait joui depuis grand nombre d'années. On y célébrait la remise d'un riche drapeau dont le Roi a fait don la Société Royale d'Harmonie. Tous les habitants étaient sur pied et don naient les démonstrations de la joie la plus vive. La munificence de S. M. a eu immé diatement un résultat très heureux. Jus qu'à ce jour il existait Furnes deux so ciétés de musique rivales, elles se sont immédiatement réunies sous le drapeau du Roi. Jetant les yeux sur l'œuvre de conci liation posée par tant de villes et notam ment par nos voisins de Furnes, l'Yprois ne doit-il pas gémir et verser des larmes su r le fâcheux état d'irritation et de cabales dans lequel il est abandonné? Connaissant la soif ardente qu'éprouve la partie sage de la cité, de voir mettre un terme l'en tortillement et l'embarras dans lequel le malfaisant esprit de parti la place, les membres sensés de l'administration com munale ne se décideront-ils jamais la désaltérer. Ah! s'il ne s'agissait que d'un acte poser par notre cher souverain! S'il n'était question que d'un témoignage de sa générosité impartiale et de sa bonté pater nelle, avec quelle confiance la grande ma jorité des habitants d'Ypres n'attendrait- elle pas une prompte solution tous ses différents. Par malheur, la pacification de la ville dépend de l'autorité qui la gou verne, et l'obtention des faveurs qui, de la nature des choses devrait sembler d'autant plus commode et facile par une bizarrerie des plus étranges n'en devient que moins réalisable. En vérité, nos bienfaiteurs, ou ceux qui devraient l'être sont ceux dont l'opiniâtreté nous opprime, et le pouvoir dont ils disposent pour rendre heureuae toute la ville, est la source de toutes nos luttes et de toutes nos brouilleries. En vain nous objectera-t-oit que de sté^ riles efforts ont été tentés dans le but de rétablir l'accord en ville. Ce n'est point par des démarches ayant pour but de relever dans le public une coterie qui sent faiblir ses forces, en imposant trêve aux clameurs qui l'accablent qu'on parviendra faire surgir l'entente entre les citoyens. Pour arriver cette fin il faut des actes qui, pour toute exécution n'attendent que la volonté de l'autorité municipale un em ploi plus économe et plus sage des deniers publics, en terminant l'affaire des collèges, et en confondant les musiques; une sépa ration complète du pouvoir d'avoir une presse qui traîne dans la fange tout ce qui est sacré et inviolable aux yeux des per sonnes respectables, voilà le seul spécifi que contre la fièvre passionnée qui travaille la cité Yproise. Dès que l'usage en sera adopté par nos autorités, notre ville jouira incessamment d'une santé imperturbable et forte. Le triste état de délabrement dans le quel se trouve la grue du Bassin, a inspiré enfin quelque pitié l'autorité compétente. Une vingtaine de bouts de planches, en forme d'emplâtres ont été clouées, sur la partie la plus chétive de cette vieille ma chine. Espérons que du moment où l'ad ministration communale aura parachevé ses décorations la salle de spectacle, et que la ville sera éclairée au gaz, elle verra assez clair pour faire droit aux exigences fondées des mannequins du commerce et de l'industrie, comme son moniteur les appelle. Le jésuitophobe Progrès digérera une amère pillule, après lecture faite d'un journal de la capitale, où il est écrit que le révérend chef de la société de Jésus a reçu une ovation touchante, Naples, lors de la réintégration dans leurs droits des membres de ce corps savant, institut émi nemment utile la société européenne, par son instruction et les services rendus et rendre la civilisation, laquelle est sur le point de subir les atteintes les plus graves. Le Progrès objectera peut-être: le pays de Naples est le lieu chéri d'eux, le peuple y est obscurantin. Non Progrès,' par prévenance nous vous prédisons, que les empereurs, les rois, les grands, les riches et les bourgeois, voire même les prolétaires finiront, en dépit de vos uto pies, de vos vues fallacieuses, et de vos ambitions intéressées, par protéger, (chacun en ce qui lui incombera), cet ordre jamais reconnu le protecteur de la religion et du bien être général. Communiqué. Les gardes de la 2** C de notre milice citoyenne s'étonnent de l'omission de leurs noms sur les billets de convocation. Autrefois il n'en était pas ainsi. Pourquoi cette négligence? Il nous parait que les gardes méritent bien qu'on les reconnaisse... par l'apposi tion de leurs noms sur les missives des chefs l'ordre d'ailleurs réclame celte marque d'égards. Communiqué. Voici la liste des élèves qui doivent se présenter Bruges devant le jury d'examen d'élève universitaire Van de Walle, Alfred, de Bruxelles; Mattbys, Ch., de Rumbeke; Angillis, Aug., de Rumbeke; Baertsoen, Hector, d'Avel- ghem Lambin, Ad.-Aug., d'Ypres; Valcke, Alph. de Bruges; D'Haene, Daniel, de Bru ges; Dhooghe, Ad., de Courtrai; Buse, Jul.-Fr., de Bruges; Van den Bulcke. Alph. de Bruges; De Cae, Milo, de Furnes; Bael- den, Pr., de Houthem; Alexis, Jules, dè Vlamerlinghe; Struye, Eugène, d'Ypres; Van Robays, Aimé, de Oostroosebeke; De Net, Louis-Stanislas-Marie, de Bruges; Buys Léopold, de Hasselt; Lemmens, J.-B., de Poelaere; Van de Walle, Jourd., de Licli- tervelde; Kilsdonck, Jules, d'Ypres; Mul- lier, Léopold, de Bruges. N. B. L'examen écrit aura lieu, pour tous les récipiendaires, le mardi 16 octo bre, 8 heures du matin. M. le général Pletincx, commandant militaire de la Flandre occidentale s'est rendo Courtrai pour faire l'inspection des lieux destinés la con struction d'une nouvelle caserne. Tout fait espérer

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Le Propagateur (1818-1871) | 1849 | | pagina 1