derniers a Bruxelles, et ont été mis, par l'intermé diaire du chargé d'affaires de la Sublime-Porte près le gouvernement belge, en relation avec les autorités supérieures dn département de la guerre. Ils se trouvaient hier Liège où ils ont fait de nombreuses acquisitions d'armes, indépendamment de celles que nous avons mentionnées plus haut. Rustem-Effendi, qui est le chef de cette mission, s'exprime très-bien en français, et paraît avoir reçu une éducation trop européenne. On lit dans le Journal du Commerce Les inquiétudes qu'avaient fait naître les rapports contradictoires qui nous étaient parvenus deux reprises sur la mort du capitaine Lauwers et de son second Louis Dejong, de la Marie-Antoinette du port d'Anvers, n'étaient malheureusement que trop fondées. Tous deux ont été assassinés en mer, le 4 juillet dernier, par des hommes de leur bord. D'après les déclarations faites devant le vice- consul belge de Keywest, Paul Corneille Loy, né a Ostende, âgé de 21 ans, a avoué avoir assassiné le capitaine Lauwers, et le nommé LéopoldJoseph Vande Weghe, âgé de 19 ans, né b Ostende, ayant été 6 ans bord d'un navire de la marine belge, est accusé d'avoir assassiné le second, Louis Dejongh. C'est Christiaen Kessencontre-maître bord de la Marie-Antoinettequi a dénoncé les assas sins au vice-consul belge, b leur arrivée Keywest. Tout l'équipage a été arrêté. Loy prétend que la raison pour laquelle ils ont assassiné le capitaine, était qu'il lesfaisait travailler 20 heures sur 24 par jour. Le collège de la Haute-Colline de Louvain a de nouveau de beaux succès constater. Nous apprenons que les élèves de cet établisse ment, qui se sont préseotés devant le jury de Bruxelles et de Gand pour subir l'examen d'élève universitaire, ont tous obtenu leur diplôme, tandis que sur soixante-neuf élèves inscrits pour cet examenun tiers au moins a été ajourné. Courrier de Louvain La dispense du maigre le vendredi et le samedi, accordée de l'épidémie, est retirée, le fléau ayant cessé. On a retrouvé et retiré de l'Escaut, aux environs de Burght, les cadavres du capitaine et du second du navire anglais Wave, noyés la semaine dernière devant la ville. L'Observateur d'Avesnes annonce que cinquante déserteurs belges sont arrivés mercredi en cette ville, venant de Lille, et ont été dirigés sur Toulon où ils doivent s'embarquer pour être incorporés dans la légion étrangère. Nous ne sommes pas a même de contester l'arrivée a Avesnes de cinquante déserteurs, mais ee que nous pouvons affirmer, c'est qu'ils ne proviennent pas de l'armée belge. Le Jockey-Club de Londres a reçu, par l'entremise du consul général anglais eu Egypte, un défi monstre de la part du Pacha; il doit avoir lieu en Egypte; le prix est de 10,000 livres sterling et la course comprend une distance de dix milles. Le Club peut envoyer autant de chevaux qu'il lui plaitsans avoir égard b leur poids. Nous avons b enregistrer une nouvelle con quête de l'industrie. Par un mécanisme aussi simple qu'ingénieux, le pliage des journaux, qui, jusqu'à ce jour,s'était fait manuellement, s'effectue sur une machine spéciale. Cette machine peut, 'a l'aide d'une seule personne pour l'alimenter, plier 2,000 jour naux b l'heure. actes dd gouvernement. Par arrêté royal du 12 octobre, il est alloué, sur l'art. 72 du budget du département de l'inté rieurexercice de i84g, les sommes complémen taires suivantes, a titre de subside, aux établissements d'enseignement moyen ci après dénommés, savoir Cinq mille francs,b l'athénée delà ville de Bruges. Quinze cents francs, au collège communal de la ville d'Ypres. Par arrêté royal du 9 octobre, a été rejetée la demande en obtention d'un nouveau sursis b toutes poursuites et exécutions, présentée par les sieurs Wahlen (A.) et C* Société typographique). FRANCE. Paris, 12 octobre. Le premier acte du drame judiciaire qui se déroule en ce moment b Versailles s'est terminée; Huher qui le i5 mai i848 lors de l'invasion du peuple dans l'Assemblée nationale, avait prononcé la dissolution de cette chambre, a été condamné b la déportation. M. Frapoili part aujourd'hui sur sa parole de se rendre hors de France par la Voie qu'il a désignée. Samedi soir, Pierre Leroux rentrait chez lui. Voilb vol' clé, mossieu, lui dit son portier. Appelle-moi citoyen animalrépartit Pierre Le roux. Eh bien, vTa vot' clé, citoyen animal, répliqua le pipelet. Corsaire M. de Montalivet, qui est de retour b Paris depuis quelque temps, appuie auprès de ses amis politiques la proposition de M. Napoléon Bonaparte pour l'abrogation de la loi qui a banni les Bourbons de la branche cadette..Il est en cela en grande op position avec MM. Thiers et Molé. Dans la parti légitimiste, M. de Larochejaquelein se montre aussi partisau de la proposition de M. Napoléon Bonaparte. Un journal étranger assure qu'a ce sujet M. de Larochejaquelein aurait eu di verses discussions avec certaines notabilités du parti légitimiste, et avec le général Changarnier en particulier. Le préfet de police a fait signifier b quelques marchands qui avaient sur leurs enseignes des signes ou emblèmes maçonniques de les faire dis paraître de leurs devantures. Ceux-ci se sont pour vus devant le Grand-Orient. Sous la royauté le grand-maître de la maçon nerie a été très-souvent un prince du sang, peut- être alors le grand-maître avait il plus de puissance qu'aujourd'hui pour traiter de pair avec la justice. La République a au moius fait baiser le ton b cette engeance. Événement Ou lit dans la Voix de la Vérilé Le R. P. Lacordaire, de l'ordre des Frères- Prêcheurs, vient résider b Paris avec quatorze Dominicains, ses confrères. Ils habiteront la maison des Carmes. La famille de saint François va avoir aussi des représentants dans la capitale; déjb leur supérieur est arrivé enfin il paraît que les Béné dictins ce tarderont pas a se rapprocher de nos riches bibliothèques et de nos savantes collections. La science religieuse, les chaires chrétiennes, et surtout les classes populaires ne pourront que gagner beaucoup b ce que les disciples de saint "Dominique, ceux de saint Benoit et les Capucins profitent de la liberté que fait b tout le monde la Constitution, pour nous assurer les bienfaits de leurs instituts. C'est un contrepoids nécessaire dans une ville où tant d'entraînements égarent les en fants du peuple, où la fausse science et les demi-conr naissances exercent une si fatale influence, où tant de chaires sont accessibles b l'erreur et même b l'impiété. Dans l'audience du tô les débats ont continué dans l'affaire du i5 juin les accusés ont refusé de répondre aux questions que leur a adressées le président. Celui-ci a été forcé d'avoir recours b son pouvoir discrétionnaire et fait lire les réponses faites par les accusés aux juges d'instruction. Il y a deux jours la Démocratie pacifique affirmait que tous les cultes se valent; et que les réfugiés hongrois avaient bien fait de se musulraa- niser. Hier, un homme fameux par son talent et par ses écarts soutenait dans son journal que la Providence est un mot banal, équivalant a celui de fatalité, et plus digne du vocabulaire turc que du notre. On publie tout cela en France où l'affaiblis sement des croyances religieuses a déjà fait tant de mal et où les meilleurs esprits pensent qu'on ne se sauvera que par le retour b ces croyances. Mais comment ce pauvre pays malade se guerira-t-il de son athéisme si l'on propage le choléra moral dont il souffre et dont lui viennent ses maux On lit dans l'Univers L'auteuf du pamphlet intitulé Plus de Tiare, écrit a la Démocratie pacifique pour se plaindre de ce que l'Universet après lui plusieurs journaux de province et de Belgique, attribuent cet écrit b M. de Lamennais. Il est très-vrai qu'avant la publication du pamphlet un journal de province l'ayant annoncé comme l'œuvre de M. de Lamen nais, nous avons, comme tous les journaux, répété cette nouvelle. Il est vrai encore que l'auteur n'avait pas jusqu'à ce jour jugé b propos de la démentir, et nous trouvons qu'il s'aperçoit un peu tard que son devoir était de le faire. Mais il est faux que depuis la publication l'Univers ait dit un seul mot de ce libelle, aussi ignoble de style que de pensée. Il suffit d'en lire quatre lignes pour être certain que M. de Lamennais ne l'a point écrit. Si l'auteur de l'Essai sur l'indifférence a oublié la religion, il n'a pas encore oublié le français. M. Pierre Bonaparte, représentant du peuple, chef de bataillon a la légion étrangère, est arrivé, le 9 du courant, 'a Algerpar la frégate a vapeur le Cacique. Il s'est embarqué, le 11, sur le bateau de la correspondance de t'Est, pour aller rejoindre la colonne expéditionnaire où il prendra le com mandant d'un bataillon. M. Bûchez annonce la publication prochaine d'une brochure sur les événements du iâ mai. Une douloureuse épreuve attendait sur la terre d'exil l'ex-dictateur de la République de Venise, M. Mannin. Sa femme a succombé presque subitement b Marseille b une violente attaque du choléra. ASSEMBLÉE LÉGISLATIVE. (Présidence de M. Uupln.) Séance dn 13 «et. M. le président. La parole est b M. Thiers pour le dépôt d'un rapport. (Vif mouvement de curiosité.) Voix nombreuses. En place Ecoutez M. Thiers. J'ai l'honneur de déposer sur le bureau le rapport de la commissiiyi chargée d'ex aminer les projets de loi relatifs b l'expédition de Rome. De toutes parts. Lisez lisez la lecture M. Thiers, lisant. Messieurs, lorsqu'il y a trois années, un noble pontife, si cruellement récompensé de ses intentions généreuses, a donné du haut du Vatican le signal des réformes politi ques et sociales aux princes italiens, tous les hommes éclairés ont fait des vœux pour que l'Italie entrât avec prudence dans la voie qui leur était ouverte par Pie IX, qu'elle y marchât avec mesure et avec suite, qu'elle ne compromit pas encore une fois ses destinées par une imprudente précipitation, que dans quelques-uns des Etats qui la composent elle se contentât de réformes administratives, moyen de se préparer plus tard aux réformes politiques, que, dans les plus avancés d'entre eux elle ne songeât pas b dépasser les limites de la monarchie représentative, dont elle était b peine capable de supporter les difficultés; qne dans tous, elle prît des habitudes de concorde et d'unionde

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Le Propagateur (1818-1871) | 1849 | | pagina 2