JOURNAL D'TFRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
NOUVELLES DIVERSES.
N° 3345.
33me année.
Pour peu que l'on ait étudié les diffé
rentes époques de l'histoire Européenne, il
est aisé de remarquer que jamais la société
n'eut lutter contre des ennemis aùssi
redoutables que les monstres qui présen
tement, s'efforcent de lui déchirer le sein,
le communisme et le socialisme prèchés
par les Ledru-Rollin et les Pierre Leroux
de l'Assemblée législative de la France.
On frémit quand on pense la possibilité
du triomphe de ces doctrinesanarclîiques
et antisociales; et les affreuses convulsions
auxquelles le monde ne tarderait point
être en proie,'si jamais ces désastreuses
utopies venaient prévaloir, ne justifient
que trop'l'alarme générale. Lutter contre
ces affreuses tendances, n'est-ce pas tra
vailler sauver la famille; sociale d'un
abyme où toute idée d'autorité de gouver
nement, de propriété et de liberté est la
veille des'engloutir? N'est-ce pas empêcher
le retour des saturnales et des spectacles
sanguinaires de la Révolution de 93? Nous
le croyons; et c'est pleins de cette croyance
et mus par un esprit de patriotisme que
nous n'avons cessé un instant d'opposer le
contrepoids le plus salutaire contre l'ap
plication de ces principes, en voulant pro
pager l'enseignement chrétien, relever et
étendre l'autorité bienfaisante du prêtre
que M. Thiers n'a pas hésité déclarer
seul capable d'opposer une digue conve
nable aux irruptions destructives.
Dévorés par l'amour du bien-être public,
nous eussions avec plus de consolation
poursuivi notre tâche, si dans tous nos
confrères, nous trouvions un allié, et un
chaud auxiliaire. Mais hélas! une feuille
de cette ville affiche pour la personne du
firêtre une antipathie tranchée. En vain
es ministres de notre religion montrent-
ils partout les intentions les plus généreu
ses; en vain leurs cœurs ne respirent-ils
que bienfaits et dévouement; en vain aux
yeux de l'écrivain même de cette feuille
malfaisante le prêtre estdl innocent des
reproches qu'il lui adresse, rien jusqu'ici
n'a pu fléchir la colère dont le Progrès s'est
armé contre la religion divine dans le but
de donner gain de cause ses vues étroi
tes et ambitieuses.
Aussi s'agit-il de battre le terrain que le
pseudo-libéralisme a résolu de parcourir
et rien selon le Progrès ne paraît mettre
plus d'obstacle la marche triomphante
du parti exagéré dont il tient la bannière
que les doctrines dont le prêtre est dépo
sitaire. Delà cette haine toujours croissante
contre tout homme qui ose mettre sa voix
au diapason de l'église; de là ces phrases
ignobles contre le clérical et Yinfluehce oc
culte; de là en un mot toutes les déclama
tions creuses et folichonnes que le journal
progressif dépense contre Je prêtre avec
une aigreur si passionnée* que toute per
sonne sensée ne saurait manquer d'en être
révoltée.
A la vérité, il est déplorable pour la
ville d'être condamnée entendre les pro
ductions voltairiennes que \c*Progrès livre
deux fois par semaine an public. Que de
mal-ce journal n'occasionne-t-il pas dans
la1 cité; car en vain cherche-t-on le révo1
quer en doute; la'matiVâise graine toujours
trouvé un1 coin de terril qui la' fait germer.
Quel bien surtout n'a-t-il pas empêché de
se faire éclore. Qne ceux qui sont ses
esclaves répondent! Ils rougiront moins
d'avoir perdu tout sentiment d'honneur et
de délicatesse.
Nous apprenons que le directeur de la
Looye, le S' Levasseur 'que la Régence en
voya Anvers pendant la crise alimentaire,
l'effet d'y acheter du graiu pour la con
sommation de la ville, -vient de partir ces
jours, pour Paris. R est croire que par
sympathie de professionle chef de notre
école primaire gratuité ne quittera point
la capitale de la France, sans rendre une
visite aux frères de la doctrine chrétienne,
chargés comme lui, du sein de l'éducation
de l'enfance pauvre. L'examen fait des
établissements dirigés par ces frères de
charité, par le supérieur de notre école
communale, pourrait ne pas êité sans
quelque utilité pour les nombreux jeunes
gens qui fréquentent cette institution pri
maire.
Jeudi il y avait foule Voormezeele
pour l'installation du nouveau pasteur.
Les citadins s'y étaient rendus eu grand
nombre. Le beau temps, l'enthousiasme,
les drapeaux, et les ornements de la fête
avaient donné la riante bourgade uU
aspect ravissant. L'illumination a été très
splendide.
L'œuvre de la confrérie de la Miséricorde,
établie en cette ville, mérite une attention
particulière de la part dès personnes riches
ou de la classe bourgeoise qui n'y sont pas
ehcore inscrites. Nous apprenons qne la
direction de celte société respectable se
propose de faire, l'approche de l'hiver
des visites domiciie pour augmenter le
nombre dès contribuants.
Les ressources dout l'association dispose
sont employées propurer des cercueils
et une inhumation honnête aux indigents,
comme aussi sécourir. tjes pauvres hon
teux privés d'autre assistance. Elle em
brasse ainsi les morts-étalés. vivants dans
son étreinte compâtiSsiute,,et rapproche
les classes les plus diverses de la société
par les liens fraternels et chrétiens des
actes d'humanité. On se rappelle qu'en
1832, lorsque lé choléra eierçaiï ses rava
ges, ce sont les membres de cette confrérie
qui ont coopéré avec le plus de dévouement
l'inhumation des malheureux qui avaient
succombé cette maladie.
VÉRITÉ E^MSTICE.
On s'abonne Y{ires, rue de Lille, 10, près la Grande
Place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume.
PRIX DE L'AHO.VVEMEAT. par trimestre,
Y près fr 3. Les autres localités fr 3-5o. Un n° aî.
le Propagateur paraît le SAMEDI et le MERCREDI
de chaque semaine. (Insertions 17 centimes lu ligne.)
7PRSS, 20 Octobre.
Écoutez une précieuse déclaration de VObser
vateur
Ce serait une grave erreur que de nous
croire les défenseurs de la religion catholique
de préférence toute autre. Tout culte est res
pectable quand il est sincère, et NOUS NE VOYONS
AUCUNE RAISON DE DISTINGUER ENTRE LES
RELIGIONS.
Si quelqu'un disait a YObservateur Je n'ai de
préférence pour aucune forme politique, pas plus
pour l'autocratie russe ou turque que pour la
royauté constitutionnelle ou la République. Je ne
vois aucune raison de distinguer entre les gouver
nements, et ce serait une grave erreur que de me
croire le défenseur de la liberté plutôt que de
l'absolutisme. Si quelqu'un lui tenait ce langage,
qu'en penserait YObservateur?
Les timbres-postes a 4o centimes, destinés
l'affranchissement des lettres pour la France et des
lettres pesâmes pour l'intérieur du pays, seront
mis en vente dans les bureaux de poste des chefs-
lieux de province, h dater du 18 octobre courant,
et dans tous les autres établissements de poste du
royaume, a dater du a 3 du même mois.
Dans sa dernière session, le conseil provincial
de la Flandre occidentale a voté noe somme de
10,000 fr. pour contribuer aux frais d'une Expo
sition publique en i85o. Cette Exposition sera
consacrée aux produits de l'agricultureaux che-r
vaux et aux bétail. La dépntation permanente a
décidé que celle Exposition aura lieu au mois de
septembre. Un appel sera fait aux peintures et
sculpteurs du pays, pour l'organisation d'une belle
Exposition des beaux-arts.
On écrit d'Ostende, que malgré une pluie
froide et incessante, malgré la saison avancée et
la brise d'hiver qui souffle sur la côte, il y a encore
des intrépides qui se baignent dans la mer.
Le nommé Poppe, ouvrier chez M. D. B....,
marchand de charbon a Bruges a été écrassé, lundi
dans l'après-midi, sous le chariot de M. le brasseur
D. B.,. Le malheureux a été relevé ne donnant plus
aucun signe de vie. Il a été transporté a l'hôpital.
Trois individus, bien mis, accompagnés d'un
gamin qui était aux aguets, ont tâché, le 16 au
soir, de s'introduire, au moyen de fausses clés, dans
l'église des Sœurs de Charité, Gand, mais ils ont
été obligés de renoncer h leur funeste projet ayant
été aperçus par un barbier, a la vue duquel ils ont
pris la fuite.
On écrit de Gand Un violent incendie a
éclaté cette nuit, vers une heure et demie, dans la
teinturerie de M. Yan Hoecke, située rempart de
Plaisance, 3. Le toit de la teinturerie et du séchoir
avec leurs planchers ont été détruits, ainsi que ceux
des bâtiments renfermant le cylindre et les ma
chines. Une partie du toit d'un deuxième séchoir
et une quantité assez considérable de toiles et de
coton sont devenues également la proie de l'in
cendie.
Les pertes, qui sont considérables, n'ont pu
encore être évaluées. La cause du sinistre est in
connue. Le tout était assuré par l'Assurance générale