111 JOURNAL D'YFRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. N°* 3349-3350. 33me année. VÉRITÉ ET JUSTICE, T- Ou s'abonne Ypres, rue de Lille, 10, près la Grande Place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. l'RIX DE L'ABO.VKEIIIEII'T, par trimestre, Ypres fr 3. Les'autres localités fr 3-5o. Un n° a'5. Le Propagateur paraît le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. (Insertions 13 centimes la ligne.) 7?^S5, 1 Novembre. Dans notre avant-dernier N" nous nous étions plu proclamer les noms des lauréats, issus de nos collèges, devant les divers jurys d'examen. C'était pour nous une douce joie de réunir la jeunesse Yproise dans une pensée d'union et de fraternité. Aussi nos vœux les plus ardents nous paraîtraient remplis, s'il lui était donné de jouir d'un bien dont la perte fait gémir tout véritable ami de la cité. Certes ce n'est pas nous que sourient les discordes des partis. Le bien public a pu nous inspirer quelque juste plainte ou quelque reproche légitime. Mais elle ne porte pas nos couleurs, la feuille qui, aujourd'hui encore, aux paroles concilia trices répond par un cri de guerre. Nous avons pu blâmer et signaler la vigilance des parents le peu de garanties, que présente sous le rapport religieux notre collège communal; nous avons pu nous faire l'organe de l'opinion publique, aux yeux de qui le subside dont le conseil communal a doté le même collège parait ruineux et intempestif; jamais nous n'a vons étendu nos remarques sévères la génération studieuse, en qui nous mettons au contraire nos plus chères espérances de citoyens. Le Progrès ne l'entend pas ainsi; pour lui toute question et celles-ci en particulier sont des questions personnelles. Fatalité inhérente l'esprit de coterie de mécon naître toute pensée franche et généreuse, de n'obéir qu'au mobile suprême de mes quines colères! Que de faux pas cependant ne lui ont-elles pas occasionnés! Ici encore l'occasion de l'échec essuyé pour le grade universitaire par deux élèves du collège qu'il déteste, il se hâte de conclure la faiblesse des études dans cet établis sement. Et néanmoins que prouve ce fait isolé tout homme non prévenu? Per sonne n'ignore, et le Progrès moins que personne, les immenses avantages f) de l'élève qui compte son professeur parmi les membres du jury. On sait encore que les matières de l'examen ont été presque généralement déterminées, d'après le pro gramme d'études commun aux collèges subventionnés par l'état. Mais qu'est-il besoin d'énumérer les avantages divers Au besoin le Progrès nous viendrait en aide pour constater ce fait du moins partiellement. Nous trouvons en effet dans son N° du 28 octobre cette appréciation,parfaitement juste: Celui qui a été élève et qui a passé des examens, sait quel aplomb donna la présence d'un de vos projesseursd'un homme qui s'intéresse a vos succès, qui soirffre de vos mécomptes. Le Progrès ne peut se faire faute d'appliquer ces paroles aux récipiendaires qui seuls devant le jury de la Flandre Occident taie ne jouissaient pas de cet avautage. dont jouissaient les élèves du collège com munal dans l'examen dont il est question? Qui ne sait ce que peut, sur de jeunes esprits surtout, un moment de trouble ou d'hésitation? De tout temps ne vit-on pas des étudiants pleins de capacité et d'ap plication échouer dans l'un ou l'autre examen? S'il est un collège connu pour la solidité des éludes, c'est sans doute celui de Liège: pourtant le premier en rhétorique n'a pas obtenu le grade d'élève universitaire, que le dernier du même- cours a obtenu. Un élève de l'athenée de Tournay, lauréat au concours général de cette année entre les collèges subvention nés par l'Etat (et le collège communal est de ce nombre) a pareillement échoué pour le même grade. Mais telle est la conséquence du jury, de la manière qu'il se trouve constitué, que l'élève désireux de passer ses examens se verra contraiut d'embrasser également différentes branches sans se perfectionner dans aucune d'entre elles. L'élude de la géographie, branche secondaire s'il en fut, lui sera aussi utile que celle des langues anciennes, fondement de l'enseignement moyen qui se trouve par là fortement com promis. Certes le ministre Nothomb se plaignant de l'état peu satisfaisant, où se trouvait l'étude de ces branches, état dont les concours généraux faisaient foi, ne s'at tendait pas leur voir donner une part aussi peu large pour l'obtention du grade d'élève universitaire. Ces quelques reflexions suffisent croy ons-nous pour faire apprécier leur juste valeur les commentaires malveillants du Progrès. Du reste nous nous empressons de joindre aux lauréats déjà mentionnés le nom de M. Félix Geurts. A propos de la démonétisation des.sou- verains Anglais le journal cartonné, se faisant l'écho des sornettes d'une feuille libéràtre de Liège, administre quelques taloches M. Jules Malou. Nous sommes étonnés de voir qu'en celte occurence les jésuites n'en sont pour rien dans la colère du très-libéral, et très-progressif follicu laire. En juin prochain quand le corps électoral aura octroyé un nouveau mandat notre éminent concitoyen M. Jules Malou, Les RR. Pères ne manqueront point alors de figurer dans le procès verbal de la coterie clérophobe. On rapporte qu'un chef de maison d'éducation aurait appris ses dépens ne point suspecter sans trop de circonspec tion, la probité de ses élèves. Un lapsus linguœ de calibre en ce sens lui aurait enlevé sans coup férir deux étudiants ce qui constitue pour le minerval une dimi nution de quatre francs par mois! ne Le Progrès en cite un second que nous ne mentionnons pas, cet élève n'ayant pas terminé Ypres ses études moyennes. serait-ce pas le cas de voter une augmen tation de subside? Mercredi dernier nn homme travaillant au Quai a eu les jambes fracassés par l'éboulement d'une pile de bois. On l'a transporté de suite h l'hôpital. Un jeune homme a failli être broyé par les cylindres du moulin h vapeur du sieur Sonneville, hors de la porte de Dixmude. Ce n'est que grâce h l'arrivée d'une personne accourue sur les cris pous sés par le malheureux que celui-ci a pu être arraché h une mort instantanée. Les jours de la victime De sont point hors de danger. M' Petit de Watou, veut tout prix être grand, il se drape dans un supplément extraor dinaire du journal la Communecomme n'ayant pu obtenir au bureau du Propagateurcertain mention lui personnelle qu'il aurait vainement sollicitée. La vérité nous force h dire, que nous n'avons vu ni M' Petit, ni sou ombre, et qu'il ne nous a même adressé aucune réclamation. C'est donc bien injustement qu'il prétend avoir essuyé des refus. Nous remettons samedi les réflexions que nous suggère sa lettre la Commune et que l'abondaoce de matières nous empêche déconsigner ici. En attendant, nous nous référons l'article du dernier numéro qui a le malheur de lui déplaire, sans qu'il eu ose franchement en aborder le fond. Il ne nie pas les faits, mais s'efforce de les com primer en sens inverse de l'ampleur qu'il se donne. Un libéral Gantois vient de publier une bro chure intitulée quelques réflexions sur le libé ralisme et sur Fintervention du clergé dans les affaires électorales l'occasion de l'élection d'un sénateur T/iiell. Cette pièce intéressante tant sous le rapport de la matière qu'elle traite que de la force invincible de la logique qui la distingue ne saurait manquer d'être lue avec avi dité par la Belgique entière. En Flandre surtout où un parti intolérant et contraire tout principe religieux, exerce sa pression malfaisante, et s'efforce sous le masque d'un libéralisme loyal généreux et sincère de faire prévaloir ses vues ambitieuses, et d'inaugurer sa doctrine idéale et trompeuse, la thèse dévéloppée par le publiciste libéral est destinée a produire le plus favorable effet. Dans notre ville en particulier, où une coterie capricieuse et Voltairienne attaque par la voie d'uD vil pamphlet, le clergé d'une manière aveugle et obstinée; où un folliculaire clérophobe ne tend qu'à traiter le prêtre en ilote, en càlomniant ses actes, en contestant ses privilèges civiques et en se posant l'apologiste de toutes les vexations dont il est F'objet, dans son inaltérable zèle pour le jeune âge et dans son dévouement sans bornes l'égard de la classe souffrante, la brochure publiée chez M. M. P. Vau Hifte, sera fertile en grands enseignements. Nous nons empressons d'en donner quelques fiassages, persuadés qu'ils suffiront pour engager e public se procurer ce solide opuscule politique: Le libéralisme est un mot vague qui présente deux significations différentes: Il y a un libéralisme vrai et un libéralisme faux. Le vrai libéralisme veut l'ordre uni la liberté; c'est celui qui est consacré par notre charte constitutionnelle; uu vrai libéral est celui qui accepte cette charte, qui veut sans aucune arrière-penséetoutes les libertés

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Le Propagateur (1818-1871) | 1849 | | pagina 1